Par TUESDAY LOBSANG RAMPA
Monaco :Éd. Rocher, 1987, 222 p. et 1991, 256 p.
Paris : Éd. J'ai Lu, 1989, 250 P.
Montréal, Éd. de l'Homme, c1971, 222 p.
Les Chinois qui torturent les tibétains régulièrement en les écartelant par
exemples sont décrit par Rampa qui a rencontré un ermite torturé. On lui avait
arraché les yeux. L'ermite lui racconte comment les extra-terrestres
l'ont secouru, guérri et installé dans une grotte préparée par eux, avec
l'eau courante.Il décrit la boîte qu'ils lui ont attachée au bout de ses nerfs optiques
laissés pendant de ses orbites par ses tortionnaires, et qui lui a permis de voir l'intérieur du
vaisseau extra-terrestre.L'Ermite y décrit l'implantation de la Vie sur notre Planète par les Jardiniers de l'espace en provenance du centre
d'un autre Univers.Histoire qui est à la base de toutes les religions.
(pages 32 à 45) (Extraits)[5]
Changement
de pièce et d'ambiance.
(Extraits)[6] Salle d'opération
et but de l'opération.
(Extraits)[7] Installation
de la « machine à voir ».
(Extraits)[8] Description
de la pièce et des Êtres présents.
(Extraits)[9] Sa propre
description.
(Extraits)[10] Appareillage
et description supplémentaire des Jardiniers.
(Extraits)[11] Lavement
de son corps par deux femmes.
(Extraits)[12] Explication
sur son traitement et sa paralysie.
(pages 63 à 72 ) (Extraits)[13]
Informations supplémentaires sur la pièce et ses occupants
ainsi que sur leur
intention.
(Extraits)[14] Description
[suite] de la salle d'opération.
(Extraits)[15] Amplification
des sons du corps physique.
(Extraits)[16] Quels sont
les intérêts de chacun dans tout cela?
(Extraits)[17] Communication
avec une forme holographique en 3 dimensions.
(Extraits)[18] Les E.-T.
lui proposent de voir en direct de grandes villes du monde.
(Extraits)[19] Problème
technique pour les faibles distances.
(pages 73 à 93) (Extraits)[20]
Compréhension d'un problème d'ajustement focal.
(Extraits)[21] Observation de
la ville de Kalimpong !
(Extraits)[22] Observation
de la ville de Berlin!
(Extraits)[23] Observation
de la ville de Moscou!
(Extraits)[24] «
Monsieur mon ravisseur! m'exclamai-je, qui êtes-vous? Seriez-vous
Dieu? »
(Extraits)[25] Qui êtes-vous?
(Extraits)[26] Dans une
vaste caverne de quelque soixante-dix mètres de haut.
(Extraits)[27] Descriptions
d'extra-terrestres présents dans la caverne.
(Extraits)[28] Expérience
prématurée de compréhension des propos E.-T.
(Extraits)[29] Nouvelle
opération au cerveau et stimulation de la mémoire.
(Extraits)[30] La pleine
compréhension des propos e.-t. enfin.
(pages 96 à 99) (Extraits)}[31]
La vie d'ermite emmuré ==> et sortie du corps pour aller visiter
le monde et communiquer par télépathie.
(Extraits)}[32]
(pages 102 à 104) (Extraits)[33]
Construction de la caverne de l'ermite par les extra-terrestres.
(Extraits)[34]
(pages 107 à 115) (Extraits)[35]
Réveil des souvenirs de naissances et autres.
(Extraits)[36]
(Extraits)[37]
Nos volcans et tunnnels.
(Extraits)[38]
Pourquoi les Extra-terrestres ne prennent-ils pas contact avec nos dirigeants?
(pages 117 à 132) (Extraits)[39]
Discours de l'Amiral sur notre passé médiocre.
(Extraits)[40]
Discours de l'Amiral sur notre passé médiocre.
(Extraits)[41]
Discours de l'Amiral sur notre passé médiocre.
(Extraits)[42]
L'avis du Biologiste Extra...
(Extraits)[43]
Intervention orale de l'Ermite:
(Extraits)[44]
Mise au point sur la Situation actuelle.
(Extraits)[45]
Branchement direct sur les Annales Akashiques.
(Extraits)[46]
Objectifs immédiat des Jardiniers de l'Espace.
(Extraits)[47]
Préparation technique.
(pages 143 à 157) (Extraits)[48]
Début du voyage et de l'expérience.
(Extraits)[49]
Visite d'une Planète Centrale dans un autre Univers.
(Extraits)[50]
Une ville fabuleuse.
(Extraits)[51]
Une ville fabuleuse.
(Extraits)[52]
Visite commentée.
(Extraits)[53]
Visite commentée.
(Extraits)[54]
Leçon de morale...
(Extraits)[55]
Fin de la visite de la ville.
(Extraits)[56]
Visite du continent, puis de la résidence du Maître dans un
autre continent.
(pages 164 à 179)(Extraits)[57]
Une ville dans L'espace; un observatoire spatial.
(Extraits)[58]
Traversée de la matière et entrée dans l'Observatoire
spatial.
(Extraits)[59]
La Barrière de la Mort et observation de la Terre.
(Extraits)[60]
Les Sages qui contrôle ta destinée.
(Extraits)[61]
Observation du passé il y a des millions d'années.
(Extraits)[62]
Le début de notre univers.
(Extraits)[63]
Expédition sur la Terre: pour l'observer.
(Extraits)[64]
Le vaisseau spatial visite notre Système Solaire.
(Extraits)[65]
De retour dans la station d'observation.
(Extraits)[66]
Serre d'incubation de la vie humaine.
(pages 184 à 197)(Extraits)[67]
Surveillance du Systême Solaire et début de la 2e expédition
pour la Terre.
(Extraits)[68]
Fin des préparatifs et voyages vers la Terre.
(Extraits)[69]
Deuxième exploration de la Terre.
(Extraits)[70]
Fin de l'expédition et analyse des résultats.
(Extraits)[71]
Les conditions de la vie.
(Extraits)[72]
Troisième Voyage sur la Terre et implantation de la Vie.
(Extraits)[73]
Analyse du sol.
(Extraits)[74]
Semences végétales terrestres et aquatiques. Attente, puis
importation d'animaux
et de poissons.
(Extraits)[75]
La scission du premier continent en plusieurs morceaux et l'implantation
des
premiers « humanoïdes ».
(Extraits)[76]
Implantation de la 2e Race d'Humanoïdes et attaque des Jardiniers
de la Terre.
(Extraits)[77]
Troisième implantation d'humains et d'animaux sur Terre.
(pages 204 à 218)(Extraits)[78]
Installation et développement des nouveaux humains et animaux.
(Extraits)[79]
Satan envahit notre univers et y fait la guerre aux colonies des Jardiniers
de
l'espace.
(Extraits)[80]
Supplication de Satan.
(Extraits)[81]
Les ravages de la guerre et Reconstruction + Naissance des Dieu et Déesse
japonais.
(Extraits)[82]
Les Dieux de l'Olympe!
(Extraits)[83]
D'autres Dieux, d'autres prêtres, des secrets dangereux, et Satan
établit une
Capitale du Péché: Sodome et de Gomorrhe.
(Extraits)[84]
Moïse{de mère terrestre et de père extraterrestre},
Gautama{implanté lui aussi}.
(Extraits)[85]
Marie {autre tactique}.
(Extraits)[86]
Jésus{et son remplacement par transmigration}.
(Extraits)[87]
Le Christ, l'ancienne réputation de Jésus, sa nouvelle
religion et sa modification
lors du Congrès de Constantinople.
(Extraits)[88]
FIN
*********************
{L'Ermite, par Rampa: (pages 16 à 23 )(Extraits)}[1]Torturé, mais recueilli par des extra-terrestres et soigné.
Histoire qui est à la base de toutes les religions.
Une heure plus tard, le jeune homme était assis devant l'Ancien et écoutait une histoire aussi étrange qu'ensorcelante, une histoire qui est à la base de toutes les religions, de tous les contes de fée et de toutes les légendes pouvant exister dans le Monde. Une histoire qui avait été censurée depuis les premiers jours de la vie tribale par les prêtres jaloux de leur pouvoir ainsi que par les prétendus « scientifiques ».
« La première chose dont je me souviens est que je me trouvais étendu confortablement sur un lit moelleux. Bien sûr, j'étais jeune alors, comme tu l'es maintenant, et je pensais que l'on m'avait transporté dans les Champs Célestes. Mais je ne voyais rien. Or, je savais que, si je m'étais trouvé de l'autre côté de la Vie, j'eusse recouvré la vue. J'étais donc allongé et j'attendais. Peu de temps après, des bruits de pas très discrets se firent entendre, se rapprochèrent et s'arrêtèrent près de moi. Je demeurai immobile, sans savoir à quoi m'attendre. « Ah! dit une voix qui me sembla quelque peu différente des nôtres. Ah! ainsi tu as repris conscience. Te sens-tu bien? »
« Quelle question stupide, pensai-je, comment puis-je me sentir bien alors que je suis à moitié mort de faim? De faim? Mais je n'avais plus faim. En fait, je me sentais bien; très bien. Je fis bouger mes doigts précautionneusement, tâtai mes bras qui n'avaient plus l'aspect décharné de baguettes. Je m'étais rempli, avais repris mon apparence habituelle, bien que je n'eusse toujours pas d'yeux. « Oui, oui, je me sens vraiment bien. Merci de votre sollicitude », répondis-je. La Voix reprit: « Nous aurions aimé te rendre la vue, mais tes yeux ont été entièrement enlevés et nous ne pouvions pas le faire. Repose-toi un peu. Nous en reparlerons plus tard. »
« Je me reposai; je n'avais pas le choix et, bientôt, je sombrai dans le sommeil. Combien de temps avais-je dormi? Je ne pourrais le dire, mais de doux carillons me réveillèrent; des carillons plus doux et plus harmonieux que les gongs les plus précieux, plus beaux que les plus anciennes cloches d'argent, plus sonores que les trompettes des temples. Je me dressai sur mon séant et écarquillai les yeux comme si je pouvais forcer mes orbites creuses à voir quelque chose. Un bras plein de douceur entoura mes épaules et une voix me dit: « Lève-toi et viens avec moi. Je vais te guider.»
On me conduisit dans ce qui
était apparamment une grande pièce, dans laquelle se trouvaient
un certain nombre de personnes. En effet, je pouvais discerner le murmure
de leurs voix ainsi que les froissement de leurs vêtements. Mon guide
me dit: « Assieds-toi ici », et l'on glissa sous mon siège
un curieux appareil. Alors que j'allais m'asseoir par terre, comme le font
tous les gens sensés, je faillis défoncer l'étrange
machine. »
{L'Ermite, par Rampa: (pages 16 à 23 )(Extraits)}[2]Présentation des Jardiniers de l'Espace et de leur projet d'informations à propos de l'origine de la Vie sur Terre.
« Je tâtai soigneusement la chose, poursuivit-il, et elle me sembla moelleuse et ferme à la fois. Elle était soutenue par quatre pattes et, à l'arrière, il y avait un obstacle qui me soutenait le dos. J'en conclus d'abord qu'ils m'avaient pensé trop faible pour demeurer assis par mes propres forces, mais je réalisai rapidement que l'on se retenait de rire et en déduisis alors que ces gens-là s'asseyaient de cette manière. Cette façon de s'asseoir me parut bizarre et fort dangereuse, et je dois humblement avouer que je me cramponnai avec acharnement à cette plate-forme rembourrée. »
« Nous n'avons pas fini de t'étonner, me dit la Voix; tu te demandes qui nous pouvons bien être et pourquoi tu te sens si bien. Installe-toi plus confortablement, car nous avons beaucoup à t'apprendre et à te montrer. »
« Ô Très Illustre, reprochai-je, je suis aveugle, on m'a arraché les yeux et pourtant vous dites que vous avez beaucoup de choses à me montrer? Mais comment cela est-il possible? » « Tranquillise-toi, me dit la voix, car avec du temps et de la patience, tout s'éclaircira. »
« Nous sommes les Jardiniers de la Terre, me dit la Voix, Nous voyageons parmis les univers, plaçant personnes et animaux dans des mondes très différents. Vous, les Terriens, entretenez bien des légendes à notre endroit. Vous nous appelez les Dieux du Ciel et parlez de nos chars de feu. Maintenant, nous allons te donner des informations à propos de l'origine de la Vie sur Terre afain que tu puisses transmettre ces connaissances à quelqu'un qui viendra plus tard. Cette personne parcourra le monde et consignera ces faits, car il est grand temps que les gens connaissent la Vérité sur leurs Dieux avant que nous amorcions la deuxième phase. »
« Mais il doit y avoir une erreur, dis-je rempli d'épouvante, je ne suis qu'un pauvre moine qui ne sait pas encore pourquoi il a entrepris une telle ascension. »
« Nous t'avons fait venir grâce à notre science, murmura la Voix. Nous t'avons choisi à cause de ton exceptionnelle mémoire, que nous allons d'ailleurs améliorer. Nous savons tout de toi et c'est pour cela que tu es ici. »
« J'avais peur, horriblement peur ... Que savais-je de ces Jardiniers de la Terre? Je n'étais pas jardinier moi-même, ne connaissais pas plus de choses sur les plantes que sur l'univers et n'étais pas désireux de savoir quoi que ce soit sur ce sujet. Alors que je pensais à tout cela, j'appuyai mes jambes sur le rebord de la plate-forme qui me servait de siège et me mis debout. Des mains très fermes quoique bienveillantes me repoussèrent de telle sorte que je me retrouvai une fois de plus assis de la manière ridicule dont j'ai déjà parlé, avec mes jambes pendouillant dans le vide et le dos appuyé contre quelque chose qui se trouvait derrière moi. « La plante ne commande pas au Jardinier, murmura une Voix. On t'a amené ici et c'est ici que tu devras apprendre. »
{L'Ermite, par Rampa: (pages 16 à 23 )(Extraits)}[3]Discussion mouvementée des Jardiniers.
« Tandis que j'étais assis, émerveillé mais plein de ressentiment, une discussion fort animée s'amorça dans une langue inconnue. Des Voix. Encore des Voix. Certaines d'entre elles étaient hautes et aiguës comme si elle avaient pris naissance dans la gorge de gnomes. D'autres étaient graves, caverneuses, tonitruantes ou alors ressemblaient au cri qu'émet le yack mâle à travers monts et vaux à l'époque des amours. Peu importe qui étaient ces gens, cela augurait très mal pour moi, qui n'avais guère l'intention de coopérer et qui, de plus, me trouvais captif contre mon gré. Tandis que l'incompréhensible discussion se poursuivait, je continuai à écouter, non sans quelque crainte. J'entendis des sons aigres comme celui du chalumeau ou déchirants comme une sonnerie de trompette dans un défilé rocheux. Quel genre de personnes pouvaient bien être ces gens? me demandai-je. Comment des êtres humains pouvaient-ils bien émettre une telle variété de tons, de demi-tons, d'harmoniques? Où pouvais-je donc bien me trouver? Peut-être me trouvais-je en plus mauvaise posture qu'aux mains des Chinois. Ah! si seulement je pouvais voir... Si seulement je pouvais avoir des yeux pour voir ce que je ne pouvais que deviner. Le mystère s'éclaircirait-il si je ne me trouvais pas accablé par la cécité? Non, car comme de devais le découvrir plus tard, le mystère n'en serait que plus insondable!. C'est ainsi que je demeurai assis, hésitant, rempli de frayeur. Les tortures que j'avais subies aux mains des Chinois m'avaient relativement affaibli et me portaient à croire que je serais incapable de supporter d'autres traitement de ce genre. Absolument incapable. Mieux valait voir les Neuf Dragons venir et me consumer immédiatement plutôt que d'être contraint de supporter l'Inconnu. C'est ainsi que je demeurais assis, car il n'y avait rien d'autre à faire.
« Des éclats de voix me firent craindre pour ma sécurité. Eussé-je possédé la vue, j'eusse tenté un effort désespéré pour prendre la fuite, mais celui qui est sans yeux est véritablement réduit à l'impuissance, se trouve intégralement à la merci des autres, à la merci de Tout, de la pierre qui fait trébucher, de la porte fermée, de l'inconnu qui se dessine constamment devant lui, indistinct, menaçant, oppressant, toujours redoutable. Le bruit de foule s'intensifia en un crescendo. Certaines voix se firent entendre dans les registres les plus élevés, tandis que d'autres grondaient comme le mugissement de taureaux qui se battent. Je craignais que l'on commît quelque acte de violence à mon égard, que l'on me portât des coups que je ne saurais prévenir parmi mes ténèbres éternelles. J'agrippais aussi fort que je le pouvais les bords de mon siège, mais relâchais bien vite ma prise après m'être dit que , si l'on me frappait, le coup serait beaucoup moins douloureux que si je me cramponnais.
{L'Ermite, par Rampa: (pages 16 à 23 )(Extraits)}[4]Explication sur la discussion virile d'Êtres de différentes races et tailles.
« Ne crains rien, me dit la Voix, qui commeçait à m'être famillière. Ceci n'est qu'une Assemblée du Conseil. Aucun mal ne te sera fait. Nous ne faisons que discuter des meilleurs moyens de t'endoctriner. »
« O Grand Personnage, dis-je confus, je suis assez surpris de constater que des gens de si haut rang se chamaillent tout comme les plus humbles des bouviers qui gardent les yacks dans nos collines! Des rires amusés accueillirent mes commentaires. Il semble que l'auditoire ne me faisait pas grief de ces paroles peut-être un peu trop franches. »
« Souviens-toi toujours de ceci, répliqua-t-il. Peu importe le rang que l'on atteint, il y a toujours place pour la discussion et les désaccords. Il y a toujours quelqu'un dont l'opinion diffère de celle des autres. On doit discuter, chercher le pour et le contre et tenir à ses opinions avec fermeté, sous peine de ne devenir qu'un esclave, qu'un automate toujours prêt à accepter sans broncher les conditions des autres. Pour des témoins non avertis, la libre discussion semble toujours le prélude à des actes de violences. » Il me donna une tape sur l' épaule d'une manière rassurante et me dit: « Nous n'avons pas seulement ici des gens de races différentes, mais également des gens venant de plusieurs mondes. Certains arrivent de votre propre système solaire, tandis que d'autres viennent de galaxies beaucoup plus éloignées. Certains t'apparaîtraient comme de frêles nains, tandis que d'autres sont véritablement géants pouvant avoir jusqu'à six fois la taille des plus petits. » J'entendis ses pas s'éloigner tandis qu'il se dirigeait vers le groupe principal.
« D'autres galaxies?
Qu'est-ce que cela pouvait bien vouloir dire? Que pouvaient bien être
ces « autres galaxies »? Quant aux géants, eh bien!
comme la plupart des gens j'en avais entendu parler dans les contes de
fées. Pour ce qui était des nains, on pouvait en voir de
temps en temps dans des spectacles forains. Je secouai la tête; tout
cela me dépassait. Il avait bien dit qu'on ne me ferait pas de mal,
qu'il s'agissait simplement d'une discussion, mais même les commerçants
indiens qui venaient à Lhassa ne se manifestaient pas par de tels
rugissements, de telles exclamations, de telles huées. Je décidai
donc de demeurer tranquillement assis et d'attendre. Après tout,
je n'avais guère le choix! »
{L'Ermite, par Rampa: (pages 32 à 45)(Extraits)}[5]Changement de pièce et d'ambiance.
« Maintenant, nous allons continuer, déclara le vieillard. Tu pourras te restaurer lorsque je serai fatigué et que j'aurai à m'allonger quelque peu. Maintenant, écoute, et tâche de te souvenir de tout ce que je te dirai; ne laisse pas errer ton attention, car ceci est plus important que ma vie et même que la tienne. Il s'agit d'un savoir qui doit être préservé puis transmis lorsque le temps sera venu. »
« ... La discussion se prolongeait. À mon avis, elle était fort animée jusqu'à ce que, finalement, toute conversation cesse. On pouvait entendre de nombreux traînements de pieds, puis des pas, des pas très légers comme le bruit que fait un oiseau qui gratte le sol pour trouver des vers. On entendait également des pas très lourds, manquant autant d'aisance que ceux d'un yack qui se traîne sous un pesant fardeau. D'autres pas me troublaient profondément, car certains d'entre eux semblaient ne rien avoir de commun avec la démarche d'êtres humains tels que je les connaissais. Toutefois, mes cogitations sur les différentes espèces de pas furent brusquement interrompues lorsque quelqu'un me prit le bras et me dit: « Viens avec nous. » Une autre main empoigna mon autre bras, et l'on me conduisit par une piste qui, si j'en juge par le contact de mes pieds nus, semblait être de métal. Les aveugles parviennent à se doter d'un sixième sens; je ressentais que nous étions en train de traverser une sorte de tube de métal, bien que j'eusse tout le mal du monde à m'imaginer une telle chose. »
« Rapidement, nous atteignîmes un endroit plus vaste, ce que je pus estimer grâce à la différence entre les échos. Un glissement métallique se fit entendre devant moi, et l'un de mes guides parla sur un ton plein de respect à quelqu'un qui, apparemment, était de loin son supérieur. Je ne possède aucun moyen de savoir ce qui put bien se dire, car la conversation se déroula dans un langage curieux, un langage fait de pépiements et de gazouillements. Pour exécuter ce qui était vraisemblablement un ordre, on me poussa en avant et la substance métalique glissa derrière moi et se referma doucement avec un bruit mat. Je me tenais debout et sentais le regard de quelqu'un qui me dévisageait avec insistance. Il y eut un froissement d'étoffe et le grincement de ce que j'imaginais être un siège similaire à celui que j'avais déjà utilisé. Ensuite, une main fine et osseuse me prit la main droite et me fit avancer. »
« « Assieds-toi
ici », me dit-on en me poussant gentiment. Horifié, j'eus
un sursaut d'effroi, car j'eus l'impression de m'enfoncer dans un lit de
plumes. Ensuite, le siège, ou du moins ce qui en tenait lieu, m'enveloppa
et soutint certaines parties de mon corps peu familières avec un
tel traitement. Sur les côtés se trouvaient des béquilles
ou des bras probablement conçus dans le but de retenir le corps
de celui qui se serait laissé aller à s'endormir dans cet
étrange nid moelleux. La personne en face de moi sembla des plus
amusées par mes réactions, du moins si j'en juge par la manière
dont elle réprima ses rires; il est vrai que beaucoup de gens semblent
trouver une source de divertissement dans les malheurs de ceux qui sont
privés de sens de la vue.
{L'Ermite, par Rampa: (pages 32 à 45)(Extraits)}[6]Salle d'opération et but de l'opération.
« Tu te sens dépaysé et tu as peur », me dit la voix en face. Il s'agissait évidemment d'une affirmation bien au-dessous de la vérité! « Ne crain rien, poursuivit-elle, car tu ne subiras aucun mal. Nos tests ont montré que tu possédais une mémoire des plus prodigieuses. Nous allons donc te fournir des informations que tu n'oublieras jamais et que, plus tard, tu transmettras à quelqu'un qui croisera ton chemin. » En dépit de ces belles paroles, tout cela semblait mystérieux et fort inquiétant. Je ne disais rien, me contentant de rester tranquillement assis en attendant la suite de ces remarques, ce qui ne tarda pas à venir.
« En effet, mon interlocuteur poursuivit: « Tu vas voir tout le passé, la genèse de ton monde, l'origine des dieux. Tu verras aussi pourquoi des chairiots de feu traversent le firmament à ton grand effroi, » Honorable Seigneur! m'exclamai-je, vous avez employé le mot voir, mais on m'a enlevé les yeux, je suis aveugle, je me trouve dans la cécité la plus complète! Il y eut un mouvement d'exaspération contenue, puis la réplique se fit entendre, non sans âpreté: « Nous savons tout ce qu'il y a à savoir à ton sujet, beaucoup plus en fait que tu n'en pourrais savoir toui-même. On t'a enlevé les yeux, mais le nerf optique est toujours là et, grâce à notre science, nous sommes en mesure de nous brancher sur ce nerf de façon à ce que tu puisses voir ce que nous voulons que tu voies. »
« Est-ce que cela veut dire que je recouvrerai la vue pour toujours? » demandai-je.
« Non, pas question, reprit la voix. Nous t'utilisons pour une certaine fin. Si nous te rendions définitivement la vue, cela voudrait dire qu'il faudrait te laisser évoluer dans ce monde avec un appareil très en avance sur la science actuelle, ce qui ne nous est pas permis. Assez de palabres, je vais appeler mes adjoints. »
« Peu après,
j'entendis frapper respectueusement, puis un glissement métallique.
Il y eut une conversation et il était évident que deux personnes
étaient entrées dans la pièce. Je sentis mon siège
bouger et je tentai de me mettre debout. Avec horreur je réalisai
que tout mouvement m'était impossible. Je ne pouvais bouger, ne
fût-ce qu'un seul doigt. Pleinement conscient, on me véhicula
dans cet étrange siège qui semblait glisser avec facilité
dans n'importe quelle direction. Nous nous déplaçâmes
le long de couloirs où les bruits se répercutaient de façon
la plus étrange. Finalement, mon siège fit un virage aigu
et des odeurs absolument remarquables assaillirent mes narines dilatées.
Un ordre discret arrêta notre équipage, tandis que des mains
me saisissaient par les jambes et sous les bras. On me mit debout sans
effort, puis l'on me coucha. J'étais inquiet, bien que terrifié
soit un mot plus exact pour décrire cet état d'âme.
Mes craintes s'intensifièrent lorsqu'on banda étroitement
mon bras droit, légèrement au-dessus du coude. Ma pression
augmenta à un point tel que je sentis mon bras enfler. Quelque chose
me piqua à la cheville gauche, puis je ressentis une sensation extraordinaire,
comme si l'on m'avait glissé quelque chose dans le corps. Un autre
ordre se fit entendre et je sentis le contact de deux disques glacés
sur mes tempes. J'entendis un bourdonnement semblable à celui d'une
abeille dans le lointain, puis sentis que je perdais progressivement conscience.
{L'Ermite, par Rampa: (pages 32 à 45)(Extraits)}[7]Installation de la « machine à voir ».
« Des éclairs enflammés semblaient passer devant mes yeux; de grande traînées vertes, rouges, violettes, de toutes les couleurs. Puis je me mis à crier. Puisque j'étais aveugle, je devais donc me trouver dans le Pays des Démons et ces derniers devaient s'apprêter à me tourmenter. Je ressentis une douleur aiguë, une simple piqûre d'épingle en réalité, et ma terreur disparut. En vérité, je m'en moquais royalement! On s'adressa à moi dans ma langue: « N'aie pas peur, nous n'allons pas te faire de mal; nous sommes seulement en train de régler nos appareils de façon à ce que tu puisses voir. Quelle couleur peux-tu voir maintenant? » j'oubliai quelque peu mes craintes pendant que je disais voir du rouge, du vert ou toute autre couleur. Puis je poussai un cri d'étonnement: je voyais, mais ce qui se présentait à ma vue était si étrange que je pouvais difficilement comprendre de quoi il s'agissait.
« Mais comment décrire ce qui est indescriptible? Comment peut-on risquer d'expliquer à quelqu'un ce qui se déroule lorsque, dans le vocabulaire de l'interlocuteur, il n'existe pas de mots appropriés, il n'existe pas de concepts pouvant s'adapter à la situation? Ici, dans notre Tibet, nous possédons suffisamment de mots et de phrases consacrés aux Dieux et aux Démons. Toutefois, lorsqu'il s'agit de transiger avec les oeuvres des Dieux et des Démons, peu importent lesquels, que peut-on faire? que peut-on dire? que peut-on décrire? Tout ce que je puis dire, c'est que je voyais, mais ma vue ne se trouvait pas dans mon corps puisque j'arrivais à me voir moi-même. Il s'agissait d'une expérience des plus irritantes, d'une expérience par laquelle je ne voudrais plus repasser. Mais laisse-moi commencer par le commencement.
« L'une des Voix m'avait
demandé de lui faire savoir à quel moment je voyais du rouge,
du vert, d'autres couleurs. C'est peu après que je connus cette
expérience extraordinaire, que je vis ce formidable éclair
blanc et que je découvris que j'étais en train de contempler
fixement -- c'est la seule expression qui semble convenable -- une scène
absolument étrangère à tout ce que j'avais connu jusqu'alors.
J'étais allongé, mi-étendu, mi-assis, comme surélevé
sur ce qui semblait être une plate-forme métallique. Cette
dernière paraissait soutenu par un pilier unique et, pendant un
instant, je fus saisi de crainte à l'idée de voir cet appareil
basculer ... et moi avec lui ... L'atmosphère générale
des lieux repirait un air de propreté telle que je n'en avais jamais
connu. Les murs, construits en matériaux luisants, d'une netteté
incroyable, avaient une nuance verdâtre fort plaisante et fort calmante.
En plusieurs endroits de cette étrange pièce, qui était
vraiment très grande à en juger par mes propres mesures,
il y avait de massifs appareils que je ne puis vous décrire, car
les mots me manquent pour en souligner l'étrangeté.
{L'Ermite, par Rampa: (pages 32 à 45)(Extraits)}[8]Description de la pièce et des Êtres présents.
« il y avait évidemment des gens dans la pièce. Ah! cela m'ébranla d'une manière incroyable! Le choc dont je fus l'objet provoqua quasiment chez moi du délire et des cris incohérents, et je me dis que, peut-être, il ne s'agissait après tout que d'une distorsion provoquée par l'un des subterfuges de la nouvelle vision artificielle qu'ils m'avaient donnée et non prêtée. Un homme se tenait debout à côté de quelque machine. J'estimai qu'il avait à peu près le double de la taille de nos procureurs les plus imposants. Je dirai qu'il était haut de trois mètres cinquante environ, et qu'il avait la plus extraordinaire tête en pain de sucre que je connaisse, une tête dont le crâne se terminait presque comme le petit bout d'un oeuf. Il était complètement chauve, véritablement immense. Il semblait être vêtu de quelque robe verdâtre -- je souligne en passant qu'ils étaient tous couverts de toile verte -- qui lui descendait du cou aux chevilles. Un fait qui me parut extraordinare est que cet habit couvrait les bras jusqu'aux poignets. J'était effrayé de regarder leurs mains et de découvrir qu'une peau spéciale semblait les recouvrir. Tandis que je parcourais des yeux un personnage après l'autre, je remarquai que tous avaient cet étrange enduit sur les mains et me demandai quelle pouvait bien être la signification religieuse de ce geste. Je me dis aussi que ces êtres pensaient peut-être que j'étais sale et qu'ils avaient peur d'être contaminés par moi.
« Mon regard quitta le géant; si j'en juge par leurs silhouettes, deux de ces personnes avaient l'air d'appartenir au sexe féminin. L'une d'elles avait les cheveux très foncés et l'autres, les cheveux très clairs. L'une avait les cheveux crépus, tandis que l'autre avait une sorte de chevelure blanche et raide. Ma connaissance des femmes étant très limitée, c'est un sujet que je ne discuterai pas, pas plus qu'il ne devrait t'intéresser.
« Les deux femmes me regardaient, et l'une d'elles avança la main vers un endroit qui n'avait pas encore retenu mon attention. Là, je vis une chose absolument extraordinaire: un nain, un gnome, un tout petit corps, un être qui avait le corps d'un enfant de cinq ans. Mais la tête ... Ah! Cette tête était immense! une boîte crânienne phénoménale, chauve également, pas un seul cheveu en vue. le menton était petit, vraiment très petit, et la bouche ne ressemblait pas à la bouche que nous avons, mais plutôt à un orifice de forme triangulaire. Le nez était peu accusé. Il ne ressemblait pas tant à une protubérance qu'à une crête. Il s'agissait apparemment de la personne le plus haut placée de l'assistance, car les autres regardaient vers elle avec respect et déférence.
{L'Ermite, par Rampa: (pages 32 à 45 )(Extraits)}[9]Sa propre description.
« Mais cette femme bougea à nouveau sa main et la voix d'une personne que je n'avais pas préalablement remarquée s'adressa à moi dans ma propre langue et me dit: « Regarde devant toi, peux-tu te voir? » Sur ces mots, celui qui me parlait entra dans mon champ de vision; il semblait être tout à fait normal; je dois dire qu'habillé comme il était, il aurait pu passer pour un marchand, voire un commerçant indien; tu peux donc te rendre compte à quel point son apparence était normale. Il avança et me montra du doigt une substance très brillante. Je la regardai, ou du moins pensai-je l'avoir fait, car ma vue se trouvait à l'extérieur de mon corps. Je n'avais pas d'yeux; donc où avait-il bien pu placer la chose qui voyait pour moi? C'est ainsi que je vis, sur la petite tablette attachée à l'étrange table de métal sur laquelle j'étais allongé, une sorte de boîte. j'étais sur le point de me demander comment j'étais capable de voir cette chose alors que c'était grâce à elle que je pouvais voir, lorsque je réalisai que la pièce de métal, cette chose brillante, était une sorte de réflecteur. L'homme qui me paraissait le plus normal déplaça légèrement ce réflecteur, modifia son angle, et je me mis à crier, consterné et horrifié parce que je me voyais allongé sur cette plate-forme. Avant d'avoir et les yeux crevés, je m'étais déjà vu. Quelquefois, en allant au bord de l'eau pour y boire,, j'avais bien aperû mon image dans l'onde tranquille et c'est ainsi que je pouvais me reconnaître. Mais là, dans cette surface réfléchissante, je n'apercevais qu'une forme émaciée, presque prête à rendre l'âme. Je portais un bracelet autour d'un bras et un autre autour d'une cheville. D'étranges tubes sortaient de ces branches et aboutissaient je ne sait où. Toutefois, un tube ressortait de l'une de mes narines et était raccordé à une sorte de bouteille transparente attachée à une tige de métal qui se trouvait près de moi.
« Mais la tête! Quelle tête!
Je puis difficilement demeurer calme en m'en souvenant. De la tête,
juste au-dessus du front, jaillissaient un certain nombre de morceaux de
métal. De ces protubérances sortaient ce qui me sembla être
des bouts de cordelettes dont la majorité étaient raccordées
à la boîte que j'avais aperçue sur la petite plate-forme
de métal qui se trouvait près de moi. J'imaginai que c'était
l'extension de mon nerf optique qui aboutissait à cette boîte.
Cependant, je regardai avec une horreur grandissante et m'apprêtai
à arracher de moi ces choses lorsque je réalisai que j'étais
toujours immobilisé. Je ne pouvais absolument pas bouger, ne fût-ce
qu'un doigt. Je ne pouvais que rester allongé où je me trouvais
et être témoin de la curieuse aventure qui m'arrivait.
{L'Ermite, par Rampa: (pages 32 à 45)(Extraits)}[10]Appareillage et description supplémentaire des Jardiniers.
« L'être qui ressemblait à un homme normal allongea la main en direction de la boîte noire. Si je n'avais pas été immobilisé, j'aurais violemment tressailli. J'eus en effet l'impression qu'il mettait ses doigts dans mes yeux, tant l'illusion était parfaite. Il se contenta toutefois de déplacer un peu la boîte, tandis que mon champ visuel se trouvait modifié. Je pus voir en arrière de la plate-forme sur laquelle j'étais allongé et remarquai la présence de deux autres personnes. Elles semblaient relativement normales; l'une d'elles était blanche, tandis que l'autre était jaune, aussi jaune qu'un Mongol. Elles se contentaient de rester debout en me regardant sans gligner des yeux, sans faire attention à moi. En fait, elles semblaient plutôt ennuyées par toute cette histoire, et je me souviens d'avoir alors pensé que, si elle se fussent trouvées à ma place, elle n'eussent certainement pas été aussi blasées. La voix se remit à parler. « Bien. Ceci sera ta vue pour un court laps de temps. Tu seras nourri grâce à ces tubes, tandis que d'autres tubes assureront l'évacuation de tes déchets et rempliront certaines fonctions. Dans l'immédiat, il ne te sera point permis de bouger, car nous craignons, si nous te laissons remuer, que tu ne te blesses dans un moment de délire. C'est donc pour ta propre protection que tu te trouves immobilisé, mais ne crains rien, il ne te sera fait aucun mal. Lorsque nous en aurons terminé, nous te renverrons dans qulque autre partie du Tibet. Ta santé sera meilleure, tu seras normal, sauf que tu n'auras toujours pas d'yeux. Tu comprends aisément qu'il t'est impossible de te déplacer en transportant constamment cette boîte noire ... » Il eut à mon égard un sourire à peine esquissé, puis recula en dehors de mon champ de vision.
« Des gens circulaient et s'affairaient à diverses tâches. Il y avait un certain nombre de choses circulaires et bizarres ressemblant à de petites fenêtres recouvertes de verre de la plus haute qualité. Cependant, il semblait qu'il n'y eût rien de bien important derrière le verre, sinon une petite aiguille qui bougeait et pointait vers d'étranges signes. Tout ça ne signifiait rien pour moi. J'eus un regard circulaire, mais je me trouvais tellement dépassé par les événement que je décidai de tout laisser tomber et de classer ces choses dans ce qui était au-delà de mes capacités de compréhension.
« Le temps s'écoula.
Je demeurai allongé, ne me sentant ni fatigué ni délassé,
mais presque en état de transe, c'est-à-dire quasiment insensible.
Il était certain que je ne souffrais plus maintenant et que mes
inquiétudes s'étaient quelques peu apaisées. Il me
semble ressentir certains changements subtils dans les échanges
chimiques qui se déroulaient dans mon corps et, soudainemen, à
la limite du champ de vision que me permettait la boîte noire, je
vis qu'une personne tournait différentes protubérances sortant
d'une foule de tubes de verre soutenus par une charpente de métal.
Tandis que la pernonne tournait ces protubérances, les petites choses
qui se trouvaient derrière les minuscules fenêtres de verre
se mirent à s'agiter de différentes façons. Le plus
petit homme, celui que j'avais classé comme étant un nain
mais qui semblait, en fait, être le chef, se mit à dire quelque
chose. Puis celui qui me parlait dans ma langue apparut dans mon champ
de vision. Il me déclara que maintenant ils allaient m'endormir
pendant un certain temps de façon à ce que je puisse me délasser.
Il ajouta que, lorsque j'aurais pris du repos et de la nourriture, ils
allaient me montrer ce qu'ils avaient à me montrer.
{L'Ermite, par Rampa: (pages 32 à 45)(Extraits)}[11]Lavement de son corps par deux femmes.
« À peine eut-il fini de parler que je perdis conscience une fois de plus, comme si on avait soudainement suspendu cette faculté. Plus tard, je découvris que tel était le cas, car ils possédaient un dispositif grâce auquel ils pouvaient, instantanément et sans douleur, vous plonger dans un état d'inconscience sur un simple mouvement de doigt.
« Combien de temps avais-je dormi? Combien de temps avais-je été inconscient? Je n'ai aucun moyen de le savoir. Peut-être une heure; Peut-être une journée. Je me réveillai aussi subitement que je m'étais endormi; en un instant, j'étais inconscient et, l'instant d'après, j'étais pleinement éveillé. Mes nouveaux « yeux » ne fonctionnaient pas, à mon grand regret. J'étais aussi aveugle qu'avant. D'étranges bruits parvenaient à mes oreilles, un cliquetis de métal s'entrechoquant, un tintement de verre puis des pas s'éloignant rapidement. J'entendis le glissement métallique et, pendant quelques instants, tout fut tranquille. Toujours allongé, je m'émerveillai en pensant aux étranges événements qui avaient tant boulversé ma vie. Je fus arraché è mes songes à un moment où l'appréhension et l'anxiété j'aillissaient sourdement en moi.
« J'entendis un double bruit de pas, secs et saccadés, accompagnés d'un murmure lointain. Le bruit s'amplifia et pénétra dans ma chambre. Le glissement mètallique se fit entendre une fois de plus et les deux personnes de sexe féminin -- c'est du moins ce que je déduisis -- se dirigèrent vers moi en poursuivant leur conversation sur un ton aigu et saccadé. Elles parlaient toutes les deux en même temps; enfin, c'est ce que je crus entendre. Elles s'arrêtèrent, l'une à ma droite, l'autre à ma gauche et, comble de l'horreur! enlevèrent l'unique couverture qui me recouvrait. Je ne pouvais absolument rien faire. Immobilisé, impuissant, je demeurai là, à la merci de ces femelles. J'étais nu , nu comme le jour où je suis né et, ce qu'il y a de pire, sous les yeux de ces femmes inconnues. Moi, un moine, qui ne connaissais rien aux femmes et qui (je l'avoue de bonne grâce) étais terrifié par ces créatures! »
« Mais le pire était
encore à venir, ajouta-t-il d'une voix tremblante et pleine d'hésitation.
Les jeunes femmes me placèrent sur le côté et enfoncèrent
un tube dans une certaine partie de mon corps que la décence me
force à taire. Je sentis un liquide entrer en moi et j'eus l'impression
que j'allais éclater. Ensuite, sans plus de cérémonies,
on me souleva et l'on plaça un récipient très froid
sous mes parties inférieures. En toute modestie, je dois m'abstenir
de décrire ce qui arriva ensuite devant ces deux créatures.
Mais tout cela n'était qu'un début ... Elles lavèrent
entièrement mon corps nu et firent preuve d'une familiarité
effrontée à l'égard des attributs qui caractérisent
les mâles. Je me sentis envahi par une bouffée de chaleur
ainsi que par un sentiment de confusion des plus intenses. Des tiges de
métal me pénétraient, tandis que l'on enlevait les
tubes de mes narines pour les remplacer brutalement par d'autres. Ensuite,
on posa sur moi un tissu qui me recouvrit du cou jusqu'aux pieds et même
au-delà. Malgré tout, les femmes n'avaient pas encore terminé.
Je ressentis une douleur au cuir chevelu, comme un arrachement; plusieurs
choses inexplicables survinrent avant que l'on ne me plaquât sur
la tête une substance irritante et très collante. Pendant
tout ce temps, les jeunes péronnelles babillaient et gloussaient
comme si tous les diables leur avaient ravi la cervelle!
{L'Ermite, par Rampa: (pages 32 à 45)(Extraits)}[12]Explication sur son traitement et sa paralysie.
« Après un laps de temps appréciable, le glissement métallique se fit entendre une fois de plus, un bruit de pas plus lourd se rapprocha; sur quoi le caquetage des femmes cessa. La Voix qui avait coutume de s'adresser à moi dans ma langue me salua par un « Comment te sens-tu maintenant? »
« Aussi mal que possible, répondis-je avec conviction. Vos bonnes femmes m'ont entièrement déshabillé et ont abusé de mon corps d'une manière trop outrageante pour en parler! » Il sembla s'amuser follement en entendant ces remarques. De fait, en toute candeur je puis affirmer qu'il se mit à mugir de rire, ce qui ne contribuait guère à m'apaiser.
« Il fallait bien que nous te lavions, dit-il, il fallait que nous débarrassions ton corps de ses déchets et que nous te nourrissions de la même manière. Ensuite, il a bien fallu remplacer les différents tubes et les électrodes par des pièces stériles. Nous avons dû inspecter les incisions sur ton crâne et en refaire les pansements. Tu ne porteras que de légères cicatrices lorsque tu nous quitteras. »
« Je ne fus pas rasséréné par toutes ces belles paroles et demandai plutôt à mon interlocuteur pourquoi des femmes avaient ainsi abusé de ma candeur et pourquoi, si tant est que les traitements qu'elles m'avaient fait subir s'étaient évélés nécessaires, ils ne m'avaient pas été administrés par des hommes.
« Mon ravisseur -- puisque c'est ainsi que je le considérais -- se mit à rire à nouveau et répondit: « Mon cher ami, ne sois pas aussi stupidement prude. La nudité de ton corps, en soi, ne signifiiait absolument rien pour elles. Ici, lorsque nous ne sommes pas de service, nous nous promenons tout nus la plupart du temps. Le corps est le Temple du Sur-moi et, par le fait même, est pur. Ceux qui sont prudes ont des pensées lascives. Quant aux femmes qui s'occupaient de toi, elles ne faisaient que leur devoir; ce sont des infirmières qui ont été formées pour accomplir ce genre de tâches. »
« Mais pourquoi ne puis-je bouger? demandai-je, et pourquoi n'ai-je pas le droit de voir? C'est de la torture! »
« Tu ne peux pas bouger,
me répondit-il, parce que tu serais capable d'arracher les électrodes
et de te blesser ou encore d'endommager nos appareils. Nous ne te permettons
pas de trop t'accoutumer à ta nouvelle vision parce que, lorsque
tu quitteras ces lieux, tu redeviendras aveugle et que plus tu te serviras
de ta vue ici, plus tu oublieras les facultés tactiles que tous
ceux qui sont atteints de cécité parviennent à développer.
Si l'on te laissait la vue jusqu'à ton départ, cela constituerait
véritablement une forme de torture, puisque ensuite tu serais réduit
à l'impuissance. Tu n'es pas ici pour ton plaisir, mais pour écouter,
voir et devenir le dépositaire d'un savoir que quelqu'un d'autre,
qui un jour croisera ton chemin, devra à son tour absorber. Normalement,
ce savoir devrait être consigné dans des livres, mais nous
craignons de relancer l'une de ces modes qui consistent à s'emparer
frénétiquement de tout ce qui touche les Livres et le Écrits
sacrés. Un jour, le savoir que tu vas emmagasiner et retransmettre
sera enregistré. Pour l'instant, souviens-toi que tu es ici pour
mener à bien nos projets et non les tiens. »
{L'Ermite, par Rampa: (pages 63 à 72 )(Extraits)}[13]Informations supplémentaires sur la pièce et ses occupants ainsi que sur leur intention.
« Il y a si longtemps, en cet Endroit éloigné, je reposai sur cette étrange plate-forme métallique. L'homme, mon ravisseur, me faisait clairement entendre que je n'étais pas là pour mon bon plaisir, mais pour le leur, afin d'être un Dépositaire du Savoir, dit le vieillard. Je répondisL « Comment pourrais-je m'intéresser à tout cela de façon intelligente si je n'ai simplement que le statu de captif, un captif qui ne tient aucunement à coopérer et qui n'a pas la plus vague idée de l'endroit où il se trouve et de la raison pour laquelle il s'y trouve? Comment puis-je m'intéresser à quoi que ce soit alors que vous me considérez comme moins que de la poussière? On m'a traité plus mal que nous traitons un cadavre destiné aux vautours. Nous, nous faisons preuve de respect envers les morts comme envers les vivants, mais vous, vous me traitez avec aussi peu de civilité que l'on traite quelque excrément que l'on se propose de jeter dans un champ. Malgré tout, vous vous prétendez civilisés, si toutefois ce mot signifie quelque chose pour vous!
« L'homme fut visiblement ébranlé et même pas mal impressionné par mes éclats de voix. Je l'entendais faire les cent pas dans la pièce. En avant; un raclement de pieds tandis qu'il faisait demi-tour; en arrière; puis encore en avant. Soudainement, il s'arrêta près de moi et me dit: « Je vais consulter mon supérieur. » Il s'en alla rapidement et, de toute évidence, ramassa quelque objet dur. J'entendis quelque chose comme un vrrr ... vrrr ... vrrr... et ensuite un rrr.... rrr... rrr... Un cliquetis métallique aigu et un son saccadé sortaient dudit objet. J'estimai qu'il s'agissait de paroles. L'homme à qui je m'étais précédemment adressé parlait abondamment en émettant les mêmes bruits bizarres. Il était clair qu'une discussion était en cours, et elle dura quelques minutes. »
« Tout d'abord, je vais te montrer cette pièce, me dit mon interlocuteur. Je vais te parler de nous, te dire qui nous sommes, ce que nous faisons, et je vais essayer d'obtenir ta coopération en me montrant compréhensif. Premièrement, voici ta vue. »
« J'aperçus la
lumière, puis la vue me revint. Une bien drôle de vue, en
vérité; je me trouvais à regarder la pointe du menton
de l'homme ainsi que le dessous de ses narines. Pour une raison que j'ignore,
à la vue des poils dans ses narines, je me mis à rire. Il
se pencha et l'un de ses yeux occupa entièrement mon champ de vision.
« Oh! s'exclama-t-il, quelqu'un a renversé la boîte.
» Le monde se mit à tourner autour de moi, mon estomac se
souleva, je me sentis nauséeux et j'eus le vertige. « Oh!
je suis désolé, me dit l'homme, j'aurais dû fermer
avant de tourner la boîte. Ne fais rien, tu te sentiras mieux dans
un petit moment. Ce sont des choses qui arrivent! »
{L'Ermite, par Rampa: (pages 63 à 72 )(Extraits)}[14]Description [suite] de la salle d'opération.
« Maintenant, je pouvais me voir. Ce fut une expérience horrifiante que d'apercevoir mon corps aussi exsangue et avec autant de tubes et de sondes qui en sortaient. Je fus également stupéfait de me voir ainsi et de réaliser que mes paupières étaient fermées. J'étais allongé sur ce qui semblait être une mince plaque de métal supportée par un unique pilier. Au pied du pilier j'apercevais un certain nombre de pédales tandis que, près de moi, il y avait une tige supportant des bouteilles de verre remplies de liquides multicolores. L'homme me dit: « Tu te trouves sur une table d'opération. Avec ces pédales -- il les toucha -- , nous pouvons te placer dans n'importe quelle position. » Il pesa sur l'une d'elles et la table tourna. Il en toucha une autre et la table s'inclina jusqu'à ce que je manque de tomber. Une autre, et la table s'éleva de telle façon que je pus voir dessous. Bref, ce fut une expérience d'une étrangeté inquiétante qui me causa des sensations extrêmement bizarres dans l'estomac.
« Visiblement, les murs étaient faits d'un métal d'une couleur verte des plus plaisantes. Jamais auparavant je n'avais vu un matière d'une telle qualité, une surface aussi lisse, aussi exempte d'imperfections. Il était clair que l'on avait dû employer un système de jointures spéciales, car on n'en voyait nulle part, pas même là où les murs, le plancher ou le plafond commençaient ou finissaient. On pouvait dire que les murs « coulaient » litéralement dans le plancher ou dans le plafond. Nul coin à angle aigu, nulle arête. Puis, une section du mur glissa sur le côté avec ce bruit de roulement mètallique que j'avais appris à si bien reconnaître. Une étrange tête se montra dans l'embrasure [de la porte], jeta rapidement un regard circulaire puis rentra aussi brusquement; le mur se referma.
« Sur le mur devant moi,
il y avait tout un assortiment de petites fenêtres dont certaines
avaient la taille d'une large paume [de la
main] d'homme. Derrière ces fenêtres,
on apercevait des aiguilles, arrêtées sur diverses marques
rouges ou noires. Certaines fenêtres rectangulaires, de plus grande
taille, attirèrent particulièrement mon attention; une lueur
bleuâtre presque mystérieuse en émanait. D'étranges
taches de lumière sautillaient et dansaient selon un tracé
incompréhensible, tandis que dans une autre fenêtre une ligne
d'un brun rougeâtre ondulait de haut en bas selon d'insolites formes
rythmiques rappelant -- c'est du moins ce que je pensai -- la danse du
serpent. L'homme -- celui que j'appellerai mon ravisseur -- sourit en voyant
que je prenais intérêt à ces choses. « Tous ces
instruments donnent des indications ayant rapport à Toi, me
dit-il, ici, on trouve des données se rapportant à neuf ondes
céphaliques. Neuf ondes sinusoïdales séparées
avec, en surimposition, la production électrique de ton cerveau.
Elles montrent que tu possèdes une capacité mentale supérieure.
Elle montrent que tu possèdes une remarquable facilité de
mémorisation, ce qui prouve ton aptitude à t'acquitter de
ta tâche. »
{L'Ermite, par Rampa: (pages 63 à 72 )(Extraits)}[15]Amplification des sons du corps physique.
« Tournant très doucement la boîte à voir, il me montra une étrange verrerie qui se trouvait auparavant en dehors de mon champ de vision. « Ces appareils, expliqua-t-il, te nourrissent continuellement par tes veines et extraient tous les déchets qui se trouvent dans ton sang. Ces autres choses drainent d'autres déchets de ton corps. Nous sommes maintenant prêts à améliorer ton état de santé de façon à ce que tu sois capable de supporter le choc qui ne manquera pas de se produire lorsque nous t'aurons fait voir tout ce que nous avons à te montrer. Oui, il se produira un choc, car peu importe que tu te considères comme un prêtre éduqué: comparé à nous, tu n,es que le plus bas et le plus ignorant des sauvages; ce qui, pour nous, appartient au domaine du quotidien, constituerait pour toi une suite de miracles incroyables; c'est pourquoi une première prise de contact avec notre science est susceptible de provoquer chez toi un sérieux choc psychique. Nous devons toutefois prendre ce risque, car il existe un risque, malgré le fait que nous mettions tout en oeuvre pour le minimiser. »
« Il se mit à rire et me dit: « Au cours des services qui se déroulent dans vos temples, vous faites grand cas des sons émis par le corps. (Oh! oui... je suis bien informé sur vos services.) Mais as-tu déjà réellement entendu les bruits émis par le corps? Écoute! » Se retournant, il se dirigea vers le mur, où il pressa un bouton d'un blanc étincelant. Immédiatement, d'une multitude de petits trous sortirent des bruits que je reconnus pour des sons émis par le corps humain. Il sourit, tourna un autre bouton; les bruits s'intensifièrent et remplirent la pièce entière. Boum! Boum! faisait les battements de mon coeur. Ils atteignirent une telle amplitude que la verrerie qui se trouvait derrière moi se mit à tintinnabuler de concert avec eux. Il toucha une fois de plus le bouton; les bruits cardiaques disparurent et furent remplacés par un gargouillement de liquides corporels, un gargouillement aussi bruyant qu'un ruisseau de montagne se précipitant dans son lit pierreux, pressé d'atteindre la mer, loin, loin de là. Ensuite, on put entendre un sifflement de gaz dont le bruit rappelait une tempête courbant les branches des fiers géants de la forêt; puis ce furent des bruits de chute, d'éclaboussements, comme si l'on précipitait de gros rochers dans quelque lac insondable. « Ton corps, dit-il ce sont les bruits de ton corps. Nous savons tout sur lui. »
« Mais, Ravisseur Dédaigné, dis-je, ceci n'a rien de miraculeux, ceci n'a rien de merveilleux. Nous, pauvres et ignorants sauvages, pouvons faire aussi bien que cela, ici même au Tibet. Nous aussi sommes capables d'amplifier les sons -- pas aussi fort que cela, je le concède -- mais nous pouvons tout de même le faire. Nous pouvons également détacher l'âme du corps ... et la ramener. »
« Vous le pouvez? »
Il me regarda d'un air railleur et me dit: « Tu ne te laisses pas
facilement impressionner, hein? Tu nous considères toujours comme
des ennemis, des ravisseurs, hein? »
{L'Ermite, par Rampa: (pages 63 à 72 )(Extraits)}[16]Quels sont les intérêts de chacun dans tout cela?
« Monsieur! répliquai-je, vous n'avez pas encore fait preuve d'amitié à mon égard; vous ne m'avez donné aucune raison de vous faire confiance ou de coopérer avec vous. Vous faites de moi un captif paralysé comme les guêpes paralysent leur proie. De plus, certains d'entre vous m'apparaissent comme des diables; nous possédons des images de ces derniers et nous les maudissons comme des créatures de cauchemar sorties de quelque monde infernal, Et pourtant, ici, ils semblent faire partie de vos fréquentations... »
« Les apparences peuvent être trompeuses, répondit-il. Certaines de ces personnes peuvent être les plus gentilles qui soient. D'autres, avec leur air angélique, sont capables de se rabaisser à commettre toutes les turpitudes que leur esprit pervers peut leur inspirer. Et pourtant, toi, oui toi, comme tous les sauvages, tu te laisses influencer par les apparences extérieures d'une personne. »
« Monsieur! répondis-je, je dois encore décider de quel côté vos intérêts se situent: du côté du bien ou du côté du mal. S'ils se trouvent du côté du bien et que vous parveniez à m'en persuader, alor seulement alors -- coopérerai-je avec vous. Dans la négative, j'utiliserai tous les moyens à ma disposition pour aller à l'encontre des buts que vous cherchez à atteindre, peu importent les risques que je pourrai courir. »
« Bien entendu, me répondit-il quelque peu vertement. Tu seras d'accord avec moi pour admettre que nous t'avons sauvé la vie alors que tu étais malade et près de mourir de faim? »
« Je pris mon expression
la plus sinistre tandis que je répliquais: « Sauvé
la vie ... mais pour quoi faire? J'étais en route pour les
Champs Célestes et vous m'avez ramené de force. Rien
de ce que vous pourriez faire maintenant ne serait plus cruel. Qu'est-ce
que la vie pour un aveugle? Comment un aveugle peut-il étudier?
Et la nourriture? Comment vais-je me procurer ma nourriture maintenant?
Non! vous n'avez pas fait preuve de bonté à mon égard
en prolongeant ma vie; d'alleurs vous m'avez déjà dit que
je n'étais pas là pour mon plaisir, mais pour accomplir vos
desseins.
Où est la bonté dans tout cela? Vous m'avez ligoté
sur ce perchoir et je suis le jouet de vos femmes. Le bien? Et de quel
bien parlez-vous? »
{L'Ermite, par Rampa: (pages 63 à 72 )(Extraits)}[17]Communication avec une forme holographique en 3 dimensions.
« Il continuait à me regarder, les mains sur les hanches. « Oui, dit-il enfin, dans ton optique, nous n'avons pas fait preuve de bonté à ton égard, n'est-ce pas? Peut-être parviendrai-je à te convaincre après tout et peut-être te rendras-tu utile ... » Il se retourna et se dirigea vers le mur. Cette fois, je vis ce qu'il faisait. Il se tenait face à un carré rempli de petits trous et poussa ensuite un bouton noir. Une lumière s'alluma au-dessus du carré criblé de trous et s'amplifia jusqu'à devenir un brouillard lumineux. À ma stupéfaction, un visage puis une tête se dessinèrent en couleurs éclatantes. Mon ravisseur parla longuement dans cette langue étrange et baroque, puis s'arrêta. Je fus littéralement pétrifié lorsque je vis la tête se retourner dans ma direction et ses épais sourcils se soulever. Puis, un petit sourire inquiétant se dessina aux commissures des lèvres de l'apparition. Il y eut une phrase concise, comme un aboiement, puis la lumière s'évanouit. Le brouillard tourbillonna et sembla littéralement aspiré dans le mur. Mon ravisseur se tourna vers moi: il portait inscrits sur sa figure tous les signes d'une intense satisfaction. « Bien, mon ami, dit-il, tu as prouvé que tu avais une âme bien trempée, que tu étais un homme dur en affaires. Maintenant, j'ai la permission de te montrer ce qu'aucune autre personne de ton monde n'a jamais vu. »
« Il fit une fois de plus face au mur et heurta du doigt le bouton noir. Le brouillard se forma à nouveau, et, cette fois, on pouvait discerner la tête d'une jeune femme. Mon ravisseur lui parla et, de toute évidence, lui donna des ordres. Elle opina du chef, regarda curieusement dans ma direction, puis son image s'estompa.
« Maintenant, il va nous faloir attendre quelques instants, me dit mon ravisseur. J'ai demandé que l'on m'amène un appareil spécial et je vais te montrer certains endroits de ton monde. Certaines villes. Y aurait-il quelque endroit en particulier que tu désirerais voir? »
« Je n'ai aucune connaissance de ce monde, répliquai-je. Je n'ai jamais voyagé. »
« D'accord, mais tu as sûrement entendu parler de quelque ville! » me dit-il d'un air de remontrance.
« Enfin, oui, répondis-je, j'ai entendu parler de kalimpong. »
« Kalimpong, hein? Une
maigre agglomération frontalière de l'Inde? Ne peux-tu pas
penser à quelque chose de plus reluisant? Berlin, Londres, Paris,
Le Caire? Tu veux certainement voir quelque chose de mieux que Kalimpong?
»
{L'Ermite, par Rampa: (pages 63 à 72 )(Extraits)}[18]Les E.-T. lui proposent de voir en direct de grandes villes du monde.
« Mais, Monsieur, répliquai-je, les villes que vous avez énumérées ne m'intéressent nullement. Ces noms ne me disent rien, sauf que j'ai entendu des marchands parler de ces endroits. Non, cela ne me dit rien. D'ailleurs, dussé-je voir des images de ces villes, je serais incapable de dire si elle sont authentiques ou non. Si ce dispositif extraordinaire dont vous me parlez peut faire tout ce que vous prétendez qu'il peut faire, alors montrez-moi Lhassa. Montrez-moi la Porte de l'Occident, la Cathédrale, le Potala. Ces endroits, je les connais, et cela me permettra de dire si votre dispositif fonctionne vraiment ou s'il s'agit d'un habile tour d'illusionniste. »
« Il me regarda avec une expression des plus curieuses, me parut plongé dans un abîme de stupéfaction. Rassemblant ses esprits et se secouant de manière ostensible, il s'exclama: « Un sauvage illettré qui veut m'apprendre à vivre, hein? Mais ce bonhomme a raison ... après tout, cette ruse paysanne a quelque chose de bon. Évidemment! il a besoin de points de repère auxquels il puisse se référer et, s'il en est autrement, il ne peut pas être impressionné ... Bien! bien! »
Le panneau coulissant fut brutalement poussé et quatre hommes apparurent. Ils manoeuvraient une très grande boîte qui semblait flotter en l'air comme si elle était dénuée de poids, bien qu'il fallût déployer de durs efforts pour entreprendre de la déplacer, pour changer sa direction ou pour l'arrêter. Lentement, la boîte fut poussée dans la chambre où je me trouvais. Pendant quelques instants, tandis qu'ils poussaient et qu'ils tiraient, j'eus peur qu'ils renversent ma table. L'un des hommes bouscula ma boîte à voir. Les girations qui s'ensuivirent me rendirent malade et provoquèrent chez moi de la nausée pendant un certain laps de temps. Enfin, après de multiples palabres, on plaça la boîte contre un mur, directement dans mon champ de vision. Trois des hommes disparurent et refermèrent le panneau en sortant.
« Le quatrième homme et mon ravisseur engagèrent alors une discussion animé ponctuée de nombreux geste. Finalement, mon ravisseur se retourna vers moi et me déclara: « Il dit que nous ne pouvons pas te faire voir Lahssa parce que cette ville est trop proche; nous devrions nous trouver plus loin si nous désirions effectuer une mise au point. »
« Je ne fis aucun commentaire et ne prêtai aucunement attention à ces paroles. Après un court silence, mon ravisseur me dit: « Aimerais-tu voir Berlin? Bombay? Calcuta? »
« Ma réponse fut:
« Non, je n'y tiens pas; ces villes se trouvent bien trop loin pour
moi! »
{L'Ermite, par Rampa: (pages 63 à 72 )(Extraits)}[19]Problème technique pour les faibles distances.
« Il se retourna vers l'autre homme et une discussion pleine d'acrimonie s'ensuivit. L'autre homme semblait être prêt à éclater en sanglots; il exprima sa frustration en gesticulant puis, désespéré, tomba à genoux devant la boîte. Le devant de cette dernière glissa et je vis ce qui m'apparut comme étant tout simplement une grande fenêtre -- et rien d'autre. L'homme retira quelques pièces métalliques de ses vêtements et se glissa derrière l'étrange boîte. De curieuses lumières brillèrent dans la fenêtre, des tourbillons de couleurs informes apparurent. L'image devint sinueuse, coulante, tourbillonnante. Pendant un instant, des ombres se rassemblèrent en une image qui aurait pu être interprétée comme celle du Potala, mais, une fois de plus, il aurait également pu s'agir de fumée.
« L'homme se retira de derrière la boîte, grommela quelque chose et s'empressa de quitter la pièce. Mon ravisseur, qui semblait fort contrarié, me dit: « Nous sommes trop près de Lhassa, et il nous est impossible de faire une mise au point. C'est comme si l'on tentait de regarder dans un télescope quelque chose se trouvant en deçà de la limite de mise au point de cet instrument. De loin, cela fonctionne bien, mais aucun télescope ne peut capter nettement l'image d'un objet situé trop près de lui. Nous nous trouvons ici dans la même situation. Est-ce que tu me suis? »
« Monsieur, répondis-je, vous parlez de choses que je n'entends point. Quel est ce télescope dont vous me parlez? Je n'en ai jamais vu. Vous me dites que Lhassa est trop proche; moi, je vous dis qu'il faut marcher très longtemps pour y arriver. Comment pouvons-nous dire que cette ville est trop proche? »
« Une expression d'angoisse
put se lire sur le visage de mon ravisseur; Il saisit ses cheveux à
pleines mains et, pendant un instant, je pensai qu'il allait se mettre
à danser sur le plancher. Il parvint à se calmer au prix
d'un grand effort et déclara: « Lorsque tu voyais, n'as-tu
jamais porté un objet à tes yeux si près que tu ne
parvenais pas à le distinguer avec précision? Si près
que tes yeux ne parvenaient pas à le voir clairement? C'est ce que
je veux dire: nous ne pouvons effectuer de mise au point à si
courte distance!!! »
{L'Ermite, par Rampa: (pages 73 à 93)(Extraits)}[20]Compréhension d'un problème d'ajustement focal.
« Je me suis mis à le regarder, ou c'est du moins l'impression que j'eus, car l'expérience la plus difficile par laquelle un homme puisse passer est d'avoir la tête à un endroit et la vue à plusieurs pieds de là. Bref, je le regardai et pensai: de quelle merveille s'agit-il donc? L'homme me dit qu'il peut me montrer des villes situées à l'autre bout du monde et pourtant il est incapable de me montrer mon propre pays. Je lui dis: « Monsieur, vous est-il possible de placer quelque chose devant la boîte à vision afin que je puisse juger par moi-même de ce phénomène de mise au point? »
« Instantanément, il eut un signe de tête affirmatif et jeta un regard circulaire, comme s'il cherchait quoi faire. Enfin, il prit sous ma table une sorte de feuille translucide sur laquelle se trouvaient d'étranges marques, des marques que je n'avais jamais vues auparavant et qui, de toute évidence, constituaient une écriture. Il retourna ce qui me sembla être des feuilles de papier et revint ensuite avec quelque chose qui, apparemment, lui procurait une très grande satisfaction, car il m'adressa un sourire épanoui. Il cacha cet objet derrière son dos et s'approcha de ma boîte à voir.
« Bien, mon ami! s'exclama-t-il. Voyons ce que nous pouvons faire pour te convaincre. » Il glissa quelque chose devant ma boîte à vision très près de celle-ci. À mon grand étonnement, tout ce que je pouvais voir était confus, embrouillé. Il y avait toutefois une différence. Une partie de l'image m'apparaissait comme une tache blanche et l'autre comme une tache noire, mais cela ne signifiait rien pour moi. Rien du tout. Il sourit en voyant mon ébahissement. Je ne pouvais pas le voir sourire, mais je l' « entendais ». En effet, les aveugles ont un sixième sens, et je pouvais entendre craquer ses muscles faciaux. Comme il avait souvent souri avant ce moment, je savais ce que ces craquement signifiaient.
« Ah! dit-il, j'arrive
enfin à me faire comprendre, n'est-ce pas? Maintenant, regarde bien.
Dis-moi quand tu seras capable de distinguer ce que je te montre. »
Très lentement, il éloigna la feuille qui obscurcissait ma
vision et, graduellement, je réalisai avec une surprise indescriptible
qu'il s'agissait d'un portrait de moi. Je ne prétends pas savoir
comment on avait réussi à faire ce portrait, mais je m'y
voyais gisant sur la table et regardant les hommes qui transportaient la
boîte noire. Je fus si surpris que ma mâchoire faillit se décrocher.
Je dus avoir l'air d'un parfait cul-terreux; c'est du moins ce que je ressentis,
car je fus envahi par une bouffée de chaleur et mes pommettes brûlèrent
de honte. Oui, c'était moi, avec toutes ces choses qui me sortaient
du corps; j'étais là, en train de regarder les quatres hommes
manoeuvrer cette boîte; l'air d'étonnement qui se lisait sur
ma figure dans ce portrait en disait vraiment long. »
[Remarque: cela se passait vers 1877]
{L'Ermite, par Rampa: (pages 73 à 93)(Extraits)}[21]Observation de la ville de Kalimpong !
« Très bien, dit mon ravisseur, apparemment tu as compris.
« ... « Maintenant, dit-il, tu seras en mesure de comprendre à quel genre de problème nous devons faire face. Nous avons un machine ou un appareil -- appelle ça comme tu voudras -- qui est, en beaucoup plus grand, la même chose que la boîte à voir que nous avons branchée sur toi; néanmoins, son principe de fonctionnement te dépasserait complètement. Cet appareil est conçu te telle manière que nous pouvons voir tout autour du monde, mais que nous sommes incapables de discerner ce qui peut se trouver à quatre-vingts kilomètres d'ici. Quatre-vingts kilomètres est une distance beaucoup trop petite. Je vais te montrer Kalimpong. » Sur ces paroles, il se tourna de côté et manipula certains boutons qui se trouvaient sur le mur.
« Les lumières baissèrent dans la pièce. Elles n'étaient pas entièrement éteintes, mais atténuées, et cette lueur ressemblait à s'y méprendre à celle que l'on peut voir immédiatement après que le soleil s'est couché derrière l'Himalaya. Cette faible lumière froide qui précède le lever de la lune , alors que le soleil n'a pas encore complètement effacé ses derniers rayons. L'homme se rendit derrière la grosse boîte et ses mains remuèrent sur quelque chose que je ne pouvais voir. Immédiatement, des lumières scintillèrent dans la boîte. Très lentement, on put discerner un paysage. Les hautes cimes de l'Himalaya et, sur une piste, une caravane de marchands. Ceux-ci traversaient un petit pont de bois sous lequel rugissait un torent impétueux prêt à les engloutir en cas de faux pas. Les caravaniers atteingnirent l'autre rive et se mirent à suivre une piste qui serpentait dans des pâturages à l'herbe rude.
« Nous les observâmes pendant quelques minutes. La vue que nous avions était celle qu'un oiseau pouvait avoir. C'était comme si les Dieux du Ciel tenaient ma boîte à voir et la faisaient doucement flotter au-dessus de ce nuage d'une monotone aridité. Mon ravisseur remua les mains une fois de plus; Il y eut un brouillage indescriptible de tout ce qui bougeait. On put voir quelque chose qui disparut. Mon ravisseur remua les mains dans la direction opposée et l'image se stabilisa. Mais ce n'était pas une image. C'était la chose telle qu'elle était et on pouvait la voir à travers une trouée opérée dans le ciel.
« En dessous, je vis
les maisons de Kalimpong, je vis les rues bondées de marchands,
je vis des lamaseries avec des lamas en robe jaune et des moines en robe
rouge qui déambulaient aux abords des bâtiments. Tout cela
était bien étrange. J'éprouvais quelques difficultés
à me repérer, car je n'avais été qu'une seule
fois à Kalimpong, et encore n'étais-je alors qu'un garçonnet.
De plus, j'avais vu la ville en marchant, de toute ma hauteur de petit
garçon; maintenant, je la voyais -- enfin c'est du moins ainsi que
je le supposais -- du haut des airs, tout comme les oiseaux pouvaient l'appercevoir.
{L'Ermite, par Rampa: (pages 73 à 93)(Extraits)}[22]Observation de la ville de Berlin!
« Mon ravisseur me surveillait avec grande attention. Il fit bouger certaines choses et l'image du paysage -- peu importe comment je pourrais appeler cette chose merveilleuse -- se brouilla, donna une impression de vitesse, puis se stabilisa une fois de plus. « Ici, me dit l'homme, tu vois le Gange qui, comme tu le sais, est le Fleuve Sacré de l'Inde. »
« ... Ici, devant moi, sans erreur possible se trouvait vraiment le Gange. Soudainement, à mon étonnement le plus profond, je réalisai que non seulement je voyais, mais que j'entendais aussi. Je pouvais entendre les Hindous chanter et constater ensuite pourquoi. Il avaient étendu un corps sur une terrasse située au bord de l'eau et aspergeaient le cadavre avec de l'Eau Sainte du Gange avant de l'accompagner jusqu'au bûcher.
« .... Sur les rives, les femmes retiraient leur robe sans la moindre gène, mais, d'un autre côté, les hommes agissaient de la même façon.... Je me mis à penser à leurs Temples, à ces Temples en espaliers, Aux Grottes, aux colonnades, et plus je regardais, plus j'étais ébloui. Oui, il s'agissait vraiment de la réalité et je commençais à être brouillé.
« ... « Berlin », dit-il. Évidemment, je savais que Berlin était une ville situé quelque part en Occident, mais tout ceci était si étrange qu'en vérité cela n'éveillait en moi aucun écho. ... Ici S'élevaient de grands édifices dont l'architecture et la taille étaient remarquablement uniformes. Je n'avais jamais tant vu de verre de ma vie. Partout il y avait des fenêtres de verre. Et puis, sur ce qui semblait être un chemin très dur, il y avait deux tiges de métal serties dans la route elle-même. Elles étaient luisantes, la distance qui les séparait était constamment uniforme, et je ne pouvais pas comprendre pourquoi.
« Au détour d'un
coin de rue et en plein dans mon champ de vision, je vis deux chevaux marcher
l'un derrière l'autre et, tu ne me croiras peut-être pas,
mais ils tiraient ce qui semblait être une boîte métallique
posée sur des roues. Les chevaux marchaient entre les barres de
métal et les roues de la boîte métallique roulaient
effectivement le long de ces barres. La boîtes avaient des fenêtres,
des fenêtres tout autour et, en scrutant bien, je pus voir des gens,
des gens qui se trouvaient à l'intérieur de la boîte,
des gens qui se faisaient tirer.
{L'Ermite, par Rampa: (pages 73 à 93)(Extraits)}[23]Observation de la ville de Moscou!
« ... « La Russie, me dit mon ravisseur, La Terre des Tsars. Moscou. »
« Je regardai, et vis que la neige recouvrait la terre. là aussi, on utilisait d'étranges véhicules, ... Il y avait un cheval harnaché à ce qui ressemblait à une grande plate-forme sur laquelle se trouvaient des sièges ... surélevée de plusieurs doigts par rapport au sol par des choses qui semblaient être de longues bandes plates en métal.
« Tous les gens portaient des fourrures et leur haleine sortait comme de la vapeur humide de leur bouche et de leur narine. ... Puis je contemplai certains des bâtiments ... De grands murs montant à l'assaut du ciel et, au-delà de ces murs, des toits bulbeux, presque comme des oignons qu'on aurait placéés à l'envers, leurs racines se projetant dans le ciel. ...
« Mais tout cela ... Oui, enfin, je n'en voyais pas l'utilité et c'est ainsi que je déclarai à l'homme: « Monsieur, sans aucun doute, je viens d'être témoin de merveilles qui, toujours sans l'ombre d'un doute, intéresseraient de nombreuses personnes. Mais quelle est l'utilité de tout cela et que tentez-vous de me prouver? »
« Une idée se
fit soudainement jour dans mon esprit. Depuis plusieurs heures, une arrière-pensée
m'agaçait et, maintenant, apparaissait à ma conscience avec
une clarté lancinante. « Monsieur mon ravisseur! m'exclamai-je,
qui êtes-vous? Seriez-vous Dieu? »
{L'Ermite, par Rampa: (pages 73 à 93)(Extraits)}[24]« Monsieur mon ravisseur! m'exclamai-je, qui êtes-vous? Seriez-vous Dieu? »
« Il me regarda d'un air plutôt pensif, comme s'il avait été désemparé par ce qui, de toute évidence, constituait une question inatendue. Il se prit le menton dans la main, se passa la main dans les cheveux et haussa légèrement les épaules. « Tu pourrais pas comprendre, répondit-il. Il y a certaines choses que l'on ne peut pas comprendre à moins d'avoir atteint un certain stade. Je vais te répondre par une autre question. Si tu te trouvais dans une lamaserie et que l'une de tes fonctions consistât à t'occuper d'un troupeau de yacks, que répondrais-tu à l'un de ces animaux s'il te demandait qui tu es? »
« Je méditai quelque peu et lui répondis: « Eh bien! Monsieur, en vérité je ne m'attendrais pas à ce qu'un yack me pose pareille question. Toutefois, si d'aventure il me la posait, je l'estimerais intelligent et je prendrais la peine de tenter de lui expliquer qui je suis. Monsieur, vous me demandez ce que je ferais si un yack me posait une pareille question et je vous déclare que j'essaierais de répondre à ce yack le mieux que je pourrais. Dans les conditions que vous évoquez, je lui dirais que je suis un moine qui a été chargé de surveiller les yacks, que je fais ce que je peux pour bien soigner lesdits animaux que je considèrent comme mes frères et mes soeurs malgré le fait que leur forme soit différente. J'expliquerais à ce yack que nous, moines, croyons à la réincarnation. J'expliquerais que chacun de nous a été envoyé sur cette Terre pour remplir la tâche qui nous a été assignée de façon qu'une fois dans les Champs Célesstes nous puissions nous préparer à entreprendre des voyages vers des sphères encore plus élevées. »
« Bien parlé, moine, bien parlé... dit mon ravisseur. Toutefois, je regrette infiniment qu'il faille que ce soit quelqu'un qui appartient aux ordres inférieurs qui m'ouvre ainsi une telle perspective. Oui, tu as raison. Moine, tu m'as grandement surpris par l'intelligence dont tu as fait preuve et par ton intransigeance aussi. Je dois avouer que tu as été également plus résolu que je ne le serais moi-même, dussé-je être assez infortuné pour me trouver dans de semblables circonstances. »
« Comme je commençais
maintenant à m'enhardir, je lui dis: « Vous me considérez
comme appartenant aux ordres inférieurs. Avant cela, vous m'avez
qualifié de sauvage, de barbare, d'esprit inculte et de minus habens.
Vous avez ri de moi lorsque j'ai admis en toute vérité ne
rien connaître des grandes villes du monde. Mais, Monsieur, je vous
ai dit la vérité, je vous ai dit la vérité.
Après avoir admis mon ognorance, j'ai manifesté le désir
de m'instruire et vous ne m'aidez point. Je vous le demande à nouveau,
Monsieur; vous m'avez gardé en captivité entièrement
contre mon gré; vous avez pris de grandes libertés avec mon
corps, Temple de mon Âme; vous m'avez fait vivre des événements
absolument remarquables, apparemment dans le seul but de m'impressionner.
Monsieur, je serais bien plus impressionné si vous répondiez
à ma question, parce que je sais déjà ce que je désire
savoir. Je vous le demande encore une fois: qui êtes-vous? »
{L'Ermite, par Rampa: (pages 73 à 93)(Extraits)}[25]Qui êtes-vous?
« Pendant quelques instants, il se tint immobile et parut enbarassé, puis il me déclara: « Selon votre terminologie, il n'existe pas de mots, pas de concepts qui me permettraient de t'expliquer ma position. Avant de discuter d'un sujet quelconque, la première condition requise est que les deux parties, que les protagonistes qui se trouvent des deux côtés puissent comprendre les mêmes termes, soient capables de s'entendre sur certains préceptes. Pour le moment, tout ce que je puis te dire, c'est que je suis quelqu'un dont les fonctions seraient sensiblement les mêmes que celles des lamas médecins de ton Chakpori. On m'a confié la responsabilité de ton corps physique afin de te préparer à enregistrer une somme de connaissances lorsque je t'estimerai prêt à acquérir ce savoir. Tant que tu ne seras pas littéralement rempli de ces connaissances, toute discussion portant sur ce que je suis ou sur qui je suis se révèlerait inutile. Pour l'instant, sache toutefois que ce que nous faisons a pour but le bien d'autrui. Sans doute es-tu très courroncé du fait que nous prenons ce que tu estimes être des libertés à ton égard. Mais lorsque tu connaîtras nos desseins, lorsque tu sauras qui nous sommes -- et tu sais qui tu es et qui est ton peuple --, tu changeras d'opinion. » Sur ces mots, il coupa ma vue et je l'entendis quitter la pièce. ...
« ... Lorsqu'on m'aveugla, lorsqu'on me fit sauter les yeux, que les doigts crasseux des Chinois les arrachèrent de leurs orbites, je connus le martyre. Même avec mes yeux absents je voyais -- ou il me semblait voir -- de brillants éclairs, des tourbillions lumineux de formes imprécise. Ces impressions persistèrent les jours suivant. Maintenant que l'on m'avait dit qu'un appareil avait été branché sur mon nerf optique, j'étais en mesure de le croire et j'avais toutes les raisons de le croire. Mon ravisseur avait coupé ma vue, mais les souvenirs de ce sens retrouvé persistaient dans ma mémoire. Une fois de plus, dans ma tête, je ressentis cette sensation particulère et contradictoire de chatouillement et d'engourdissement.
« .... Je mis un frein
à ma raison, ce qui permit à mon Sur-moi de se substituer
à cette dernière. Ceci n'était pas affaire d'immagination,
c'était la pleine réalité; des Puissances Supérieures
se servaient de moi pour des Desseins Suprêmes. Ma peur et ma panique
s'estompèrent. .... Ma conscience était nette. Mon devoir
nettement défini.
{L'Ermite, par Rampa: (pages 73 à 93)(Extraits)}[26]Dans une vaste caverne de quelque soixante-dix mètres de haut.
« .... Maintenant, tout bougeait. Des voix se faisaient entendre autour de moi. Des voix aiguës, des voix basses qui, je le crains, parlaient de moi. Que de voix étranges, si différentes de toutes celles que j'avais pu connaître. Ma table se déplaça, mais en silence. Pas de glissement, pas de grattement, seulement l'impression de flotter. ... Puis le mouvement de la table changea de direction. De toute évidence, on me faisait suivre un couloir. Rapidement, nous entrâmes dans ce qui semblait être une grande salle. L'écho résonnait à une distance appréciable, voire considérable. ... Comment pouvais-je me trouver soudainement dans ce que mes sens me disaient être une caverne? ...
«On entendait un continuel babillage. Le tout se déroulait dans une langue qui m'était totalement inconnue. En même temps que ma table métallique se posait sur le plancher rocheux, une main me toucha l'épaule et j'entendis la voix de mon ravisseur: « Maintenant nous allons te rendre la vue; tu devrais être suffisamment reposé. » Il y eut un grattement, puis un cliquetis. Des couleurs tournoyèrent autour de moi, des lumières firent des éclairs, baissèrent quelque peu d'intensité et se stabilisèrent en une sorte de dessin. Ledit dessin n'avait pour moi aucune signification et ne me disait rien qui vaille. ... Il y eut un loud silence. Je pouvais sentir des gens me regarder. Puis une questions fusa, coute, claire, comme aboyée. J'entendis les pas de mon ravisseur se diriger rapidement vers moi. « Peux-tu voir? »
« je vois un dessin bizarre, répondis-je; ... Il s'agit d'un motif de lignes sinueuses, de couleurs mouvantes et de lumières aveuglantes comme l'éclair. ...» ... Les lumières clignotèrent et les couleurs fusèrent. Le tout tourbillonna dans une orgie de motifs des plus bizarres et se stavilisa. Je pus voir.
« Nous nous trouvions
dans une vaste caverne de quelque soixante-dix mètres de haut. Sa
longueur et sa hauteur dépassaient mes pouvoirs d'évaluation,
car elles se fondaient dans une obscurité située bien au-delà
de mon champ de vision. L'endroit était gigantesque et contenait
ce que je pourrais seulement comparer à un amphithéâtre
dont les sièges étaient occupés par -- comment les
appellerais-je? -- des créatures qui ne pouvaient que sortir d'un
répertoire des dieux et des démons. ... un objet plus étrange
encore se balançait au centre de l'arène: un globe, dans
lequel je reconnus le monde, était suspendu devant moi et tournait
lentement tandis qu'au loin une lumière l'illuminait comme la lumière
du Soleil illumine notre Terre.
{L'Ermite, par Rampa: (pages 73 à 93)(Extraits)}[27]Descriptions d'extra-terrestres présents dans la caverne.
« ... Il y avait là de petits hommes et de petites femmes qui semblaient parfaits dans les moindres détails et dont la beauté était celle des dieux. Une aura de pureté et de sérénité émanait d'eux. Parmi les autres, il s'en trouvait qui, eux aussi, avaient une apparence humaine, mais avec une incroyable et curieuse tête d'oiseau, couverte de plumes ou d'écailles. Bien qu'ayant forme humaine, leurs mains comportaient d'abasourdissantes écailles ainsi que des griffes. Il y avait aussi des géants. D'immenses créatures qui apparaissaient indistinctement comme des statues et qui écrasaient de leur taille leurs moins imposants compagnons. Ces géants étaient sans contredit des humains, mais d'une taille dépassant tout entendement. Il y avait des hommes et des femmes ou des individus de sexe masculin et de sexe féminin. Il y en avait également d'autres qui auraient pu appartenir à l'un ou à l'autre des deux sexes humains, comme à aucun d'ailleurs. Ils étaient assis et me regardaient fixement jusqu'à ce que je ressentis un réel malaise à être ainsi fixé.
« D'un côté, un être semblable à quelque dieu se tenait assis, hiératique, le visage austère. Enveloppé de couleurs chatoyantes, il avait le calme olympien d'un dieu trônant dans son Paradis. Il se mit à parler une fois de plus dans une langue qui m'était inconnue. Mon ravisseur se précipita vers moi et se pencha en me disant: Je vais mettre ces choses dans tes oreilles et ensuite tu seras capable de comprendre le moindre mot qui sera prononcé ici. N'aie pas peur. » Il empoigna le lobe supérieur de mon oreille droite, le tira vers le haut d'une main tandis que, de l'autre, il introduisait un petit appareil dans mon conduit auditif. Ouis, se penchant un peu plus, il fit de même avec mon oreille gauche. Il tourna un petit bouton attaché à une boîte près de mon cou et je pus entendre des sons. L'idée se fit en moi que je pouvais comprendre l'étrange langue qui, précédemment, m'était inintelligible. Je n'avais pas le temps de méditer sur cette merveille.
« Des voix que maintenant
je pouvais comprendre; une langue que maintenant je comprenais. Oui, c'était
bien beau! mais la grandeur des concepts exprimés dépassait
de beaucoup le plafond de mon imagination. Je n'étais qu'un pauvre
prêtre venant de ce que l'on avait appelé « un pays
de sauvages », et mes capacités d'entendement étaient
insuffisantes pour me permettre de percevoir la signification de ce que
maintenant j'entendais après avoir pensé être capable
de tout comprendre. Mon ravisseur remarqua que j'éprouvais des difficultés
et s'approcha de moi une fois de plus. « Qu'est-ce qu'il y a? »
murmura-t-il.
{L'Ermite, par Rampa: (pages 73 à 93)(Extraits)}[28]Expérience prématurée de compréhension des propos E.-T.
« Je lui répondis en chuchotant: « Mon instruction comporte trop de carences pour que je puisse comprendre ce que l'on dit, exception faite des mots les plus simples. Les choses que j'ai entendues n'ont pour moi aucune signification; je ne peux pas comprendre des pensées aussi élevées! affichant une expression soucieuse, il se dirigea en hésitant vers un personnage important drapé dans de splendides tissus qui se tenait près du trône du Très Grand. Une conversation à voix basse s'ensuivit, puis les deux personnages s'avancèrent lentement vers moi.
« Je tentai de suivre cette conversation dont j'étais l'objet, mais en vain. Mon ravisseur se pencha sur moi et chuchotta: « Explique au Major les difficultés que tu éprouves. » « Au Major? lui dis-je, je ne sais même pas ce que ce mot veut dire! » Je ne m'étais jamais senti aussi insuffisant, aussi ignorant, aussi profondément frustré. Jamais je ne m'étais senti aussi étranger à mon domaine. La personne Major laissa tomber un sourire et me dit: « Comprends-tu ce que je te dis? »
« Je comprends bien, Monseigneur, répondis-je, mais je suis complètement ignorant de tout ce dont parle le Très Grand. Je ne puis comprendre le sujet; les concepts qui y sont exprimés me dépassent. » Il opina du chef et répondit: « De toute évidence, c'est notre traducteur automatique qui est à blâmer. Il n'est pas adapté à ton métabolisme, pas plus qu'à tes ondes cérébrales. Peu importe, le Chirurgien Général -- celui que tu appelles ton ravisseur, si nous ne nous abusons pas -- va arranger tout cela et te préparera pour la prochaine séance. Il s'agit d'un retard insignifiant que j'expliquerai à l'Amiral. »
Il me fit un signe de la tête amical et se rendit près du Très Grand. Admiral? Je me mis à me demander ce que pouvait bien être un Amiral. Et qu'était donc un Major?
[On le ramena au bloc opératoire]
« ... Une mousse étrange,
métallique, s'étalla sur mon cuir chevelu et, immédiatement,
j'entendis un bourdonnement infernal. ... J'eus l'impression d'être
tondu, ... Un tube dont la surface était si rude que je sentis quasiment
la peau s'écorcher à son contact fut posé sur ma tête
sans défense en même temps qu'une autre sorte de brouillasse.
... « Nous allons exposer ton cerveau et tu n'as rien à craindre.
Nous allons t'installer des électrodes en plein dans ton ...»
{L'Ermite, par Rampa: (pages 73 à 93)(Extraits)}[29]Nouvelle opération au cerveau et stimulation de la mémoire.
« D'étranges odeurs flottèrent dans l'ai. Les femmes cessèrent leur jacasserie. Il y eut des entrechoquements de métal, un gargouillement de liquide, et je sentis soudainement une forte piqûre dans mon biceps gauche. On me saisit violemment le nez et l'on m'introduisit par l'une des narines un étrange appareil tubulaire que l'on me fit descendre jusque dans la gorge. Je sentis une succession de fortes piqûres tout autour de ma boîte crânienne, qui, instantanément, devint insensible. J'entendis un sifflement aigu et une machine des plus horribles toucha mon crâne et se mit à ramper autour de lui. Elle me sciait l'extrémité de la tête. Cette pulsation crissante, terrible, pénétrait chaque atome de mon être; j'avais l'impression que tous les os de mon corps protestaient en vibrant à l'unison. Finalement, comme je me sentais mieux, toute la partie supérieure de ma tête se trouva sectionnée à l'exception d'une petite languette de chair formant charnière et rataachant encore ma calotte crânienne au reste. ...
« Maintenant, d'indescriptibles
sensations m'assaillaient. Sans aucune raison valable, je me mis soudainement
à pousser un long cri viscéral, une sorte de « aahhhaahhhaahhhh
», puis mes doigts commencèrent à être pris de
violents tics nerveaux. Un chatouillement, qui se manifesta dans l'une
de mes narines, me força à éternuer brusquement --
bien que j'en fusse incapable. Mais le pire allait suivre. Soudainement,
devant moi, se tenait mon grand-père maternel. Il était vêtu
de l'habit des fonctionnaires gouvernementaux. Il me parlait et un doux
sourire illuminait son visage. Je le regardai, mais, d'un seul coup, ce
fut comme un choc pour moi: je ne pouvais pas le regarder puisque
je n'avais pas d'yeux! Quel genre de magie était-ce donc? J'eus
un cri de surprise durant lequel l'apparition de mon grand-père
s'estompa, et mon ravisseur vint se placer à mes côtés.
« Qu'est-ce qui se passe? » demanda-t-il. Je me mis à
devoir lui expliquer. « Oh! ce n'est rien! s'exclama-t-il.
Nous sommes simplement en train de stimuler certains centres de ton cerveau
afin que tu puisses mieux comprendre. Nous voyons que tu as les capacités,
mais on t'a plongé dans l'avachissement et l'abrutissement de la
superstition, ce qui ne t'a guère ouvert l'esprit. Nous le faisons
pour toi. »
{L'Ermite, par Rampa: (pages 73 à 93)(Extraits)}[30]La pleine compréhension des propos e.-t. enfin.
« Une femme me vissa littéralement les petits appareils à entendre dans les conduits auditifs et, à en juger par la brutalité avec laquelle elle s'exécuta, elle aurait aussi bien pu planter des piquets de tente dans un sol desséché. Il y eut un déclic et je pus comprendre l'étrange langue, mais comprendre au plein sens du terme. Des mots comme cortex, moelle allongée, psychosomatique, bref bien des termes médicaux m'étaient parfaitement intelligibles quant à leur signification et aux implications s'y rapportant. On était en train d'améliorer mon quotient intellectuel de base -- et je savais ce que tout cela signifiait, mais il s'agissait d'une rude épreuve, d'une épreuve épuisante. Le temps paraissait s'être immobilisé. Des gens semblaient tourner sans arrêt autour de moi et ils n'arrêtaient pas de parler. Toute cette histoire devint ennuyante au possible. Je ne désirai que quitter cette pièce, cet endroit aux odeurs étranges, cet endroit où l'on avait sectionné le sommet de ma tête comme on enlève le chapeau à un oeuf dur. ...
« De temps en temps, des gens faisaient des remarques ou me posaient des questions. Comment allais-je? Est-ce que ça me faisait mal? Pensais-je avoir vu quelque chose? Quelle couleur avais-je pensé voir? Mon ravisseur se tint près de moi pendant quelque temps et me raconta que l'on était en train de stimuler plusieurs de mes centres et que je devrais, pendant tout le traitement, ressentir des sensations qui m'épouvanteraient. « M'épouvanter? Tout le temps, j'avais eu peur », lui expliquai-je. Il se mit à rire et me fit remarquer de façon fortuite qu'à la suite du traitement que j'étais en train de subir, j'allais être condamné à vivre en ermite tout au long d'une longue vie à cause de l'affûtement de mes perceptions qui allait devenir mon lot. Personne ne vivrait jamais avec moi, à ce qu'il m'expliqua, et ce, jusque vers la fin de ma vie, lorsqu'un jeune homme viendrait pour emmagasiner toutes les connaissances que je possédais, pour les garder et éventuellement les dévoiler à un monde incrédule.
« Enfin, après
ce qui me sembla être une éternité, ma calotte crânienne
fut replacée. On m'inséra d'étrange attaches métalliques
pour rassembler les deux parties de crâne. on enroula une bande de
tissu tout autour de ma tête et tous quittèrent la pièce,
à l'exception d'une femme qui s'assit à mon chevet. D'après
le buit de papier que je percevais, il était évident qu'elle
lisait...
{L'Ermite, par Rampa: (pages 96 à 99)(Extraits)}[31]
La vie d'ermite emmuré ==> et sortie du corps pour aller visiter le monde et communique par télépathie.
« Le jeune homme demeura assis, silencieux, méditant sur les ermites solitaires. C'étaient d'étranges êtres qui se sentaient « appelés » et qui se retranchaient de tout ce qui pouvait avoir quelque rapport avec le monde de l'Homme. En compagnie d'un moine volontaire, un tel anachorète gravissait le flanc de la montagne et cherchait un ermitage abandonné. Il entrait alors dans le réduit sans fenêtre tandis que son « Gardien » volontaire construisait un mur de façon à ce que l'ermite ne puisse plus jamais quitter sa cellule. Dans le mur se trouvait une unique ouverture, exiguë, tout juste assez grande pour y faire passer un bol. C'est à travers ce judas qu'une fois tous les deux jours on lui passait un bol d'eau provenant d'une source de montagne située près de là et seulement une poignée de grain. Aussi longtemps qu'il était en vie, la plus petite parcelle de lumière ne pouvait pénétrer dans la cellule de l'ermite. Jamais plus il ne parlerait ou on ne lui parlerait. Là, aussi longtemps qu'il vivrait, il demeurerait en état de contemplation, libérant son corps astral de son corps physique afin d'entreprendre de longs voyages dans les espaces interstellaires.
« Nulle maladie, nul regret tardif ne pouvaient lui assurer sa libération. Seule la mort pouvait cela. Le Gardien avait le droit de poursuivre sa propre vie à l'extérieur de la chambre scellée, mais il devait toujours s'assurer qu'aucun son ne parvenait à l'ermite emmuré. Si le Gardien tombait malade et mourait, ou s'il tombait en bas de l'escarpement, l'Ermite devait également mourir, généralement de soif. Dans cette minuscule pièce non chauffée, même pendant les hivers les plus rigoureux , l'ermite poursuivait son existence. Un bol d'eau froide tous les deux jours. De l'eau froide, jamais d'eau chaude, pas de thé, juste l'eau la plus froide provenant directement de la source qui jaillissait des pentes glacées de la montagne. Aucune nourriture chaude, seulement une poignée d'orge tous les deux jours. Au début, les douleurs lancinantes de la faim se faisaient sentir tandis que l'estomac rétrécissait. Les douleurs de la soif étaient encore plus terribles. Le corps se déshydratait et devenait presque cassant. Les muscles fondaient à cause du manque de nourriture, d'eau et d'exercice. Les fonctions normales du corps cessaient patiquement tandis que l'ermite absorbait de moins en moins d'eau et de moins en moins de nourriture. Mais l'ermite ne quittait jamais sa cellule, et tout ce qui devait être fait, tout ce que la Nature le forçait à faire devait être fait dans l'un des coins de la pièce où le Temps et le froid réduisaient ces résidus en une poussière gelée.
« La vue s'étiolait. En premier, elle se révoltait en vain contre la perpétuelle obscurité. Aux premiers stades de cette vie, l'imagination produisait d'étranges illuminations, des « scènes » quasi authentiques fort bien éclairées. Les pupilles se dilataient et les muscles oculaires s'atrophiaient à un point tel que, si une avalanche avait détruit le toit de la cellule, la lumière du soleil aurait brûlé les yeux de l'ermite de façon aussi certaine que s'il eût été frappé par la foudre.
{L'Ermite, par Rampa: (pages 96 à 99)(Extraits)}[32]
« L'ouïe se développait d'une manière anormalement aiguë. Des sons imaginaires semblaient envahir la cellule par nappes et ils ajoutaient aux tourments de l'anachorète. Des brides de conversations semblaient prendre naissance dans l'espace, puis disparaître aussitôt que l'occupant du réduit tendait l'oreille. Puis, c'était le sens de l'équilibre qui s'en allait. L'ermite découvrait qu'il trébuchait sur les côtés, en avant et en arrière. Rapidement, il sentait qu'il y avait un obstacle lorsqu'il approchait d'un mur. Les moindres déplacements d'air, lorsqu'il levait le bras, par exemple, lui faisaient l'effet d'une tempête. Peu après, les battements de son coeur lui donnaient l'impression d'avoir dans la poitrine un puissant moteur en train de vrombir. Puis, c'étaient les bruyants gargouillements des liquides du corps, l'exhalation des organes dégorgeant leurs sécrétions et, enfin, lorsque louïe était devenue hypersensible, le léger glissement des tissus musculaires l'un contre l'autre.
« L'esprit jouait d'étranges tours au corps. Des images érotiques infestaient les glandes. Les murs du réduit semblaient se rapprocher et l'ermite avait l'impression qu'ils allaient le broyer. Tandis que l'air devenait de plus en plus vicié, la respiration se faisait difficile, laborieuse. c'était seulement tous les deux jours que l'on enlevait la pierre du petit judas pratiqué dans le mur intérieur afin d'y glisser un bol d'eau, une poignée d'orge et laisser entrer sans la cellule un peu d'air nécessaire à la vie. Puis on la replaçait.
« Lorsque le corps avait été dompté, lorsque toutes les émotions avaient été maîtrisées, le véhicule astral pouvait flotter librement comme la fumée qui s'élève d'un feu de joie. Le corps matériel gisait alors sur le plancher douteux et seule la corde d'Argent l'unissait à son double. Le corps astral, lui, passait à travers les murs de pierre. Il entreprenait un voyage le long de sentiers abrupts tout en savourant la joie d'être libéré des liens de la chair. Il se glissait dans les lamaseries et les lamas télépathiques et clairvoyants pouvaient converser avec lui. Ni la nuit, ni le jour, nul froid ou nulle chaleur ne pouvaient entraver sa circulation; nulle porte, peu importe son épaisseur, ne pouvait s'opposer à son passage. Les chambres de conseil du monde entier lui étaient toujours ouvertes et il n'existait pas une scène, pas une expérience à laquelle le voyageur astral pût être étranger.
{L'Ermite, par Rampa: (pages 102 à 104)(Extraits)}[33]
Construction de la caverne de l'ermite par les extra-terrestres.
« Ô Vénérable, dit le jeune moine d'un ton hésitant, comment êtes-vous parvenu à trouver cette caverne isolée et inaccessible? L'avez-vous découverte par hasard? »
« Non, pas par hasard, répondit le vieillard. Lorsque les Hommes d'un Autre Monde en eurent terminé avec moi, ils m'amenèrent ici. Ils firent cette caverne spécialement pour moi! » ... « La firent pour vous? dit-il en bégayant. Mais comment ont-ils pu creuser un trou de cette dimension dans la montagne? »
« ... Deux hommes m'amenèrent ici, dit-il. Ils m'amenèrent sur une plate-forme qui volait dans l'air tout comme les oiseaux. Mais cela ne faisait pas de bruit. moins de bruit que les oiseaux, car ils grincent; je suis capable d'entendre leurs ailes grincer lorsqu'elles battent l'air; je suis capable d'entendre le vent glisser dans leurs plumes. Cette chose dans laquelle je fus amené ici étaient aussi silencieuse que ton ombre. Elle s'élevait sans effort, il n'y avait pas de déplacement d'air ou de sensation de vitesse. Les deux hommes décidèrent de poser pied à terre ici. »
« Mais pourquoi ici, ô Vénérable? »
« Eh bien! pense aux avantages. Nous nous trouvons à seulement quelque centaines de mètres de la route qu'empruntent les caravanes. Les marchands viennent me demander des conseils ou se faire bénir et ils me paient en me donnant de l'orge. Je ne meurs pas de faim ici. On me rapporte des nouvelles. Les lamas font appel à moi, car ils connaissent ma mission -- la tienne aussi! »
« Mais, Maître, les passants ont dû être terriblement surpris lorsqu'ils se sont aperçus qu'il y avait ici une profonde caverne à un endroit où l'on n'en avait jamais vu auparavant! »
« Jeune homme, t'es-tu bien promené aux alentours? As-tu remarqué combien il y avait de cavernes entre ici et le Bord de l'Eau? Non? Il n'y en a pas moins de neuf. »
{L'Ermite, par Rampa: (pages 102 à 104)(Extraits)}[34]
Construction de la caverne de l'ermite par les extra-terrestres.
« Comment deux hommes ont-ils pu creuser cette caverne? Cela a dû prendre des mois! »
« Grâce à une magie qu'ils appelaient la science atomique. L'un des hommes s'assit sur la plate-forme et fit le guet afin de s'assurer qu'il n'y avait pas de curieux. L'autre tenait à la main un petit appareil. Il y eut un rugissement semblable à celui des diables affamés, et -- c'est du moins ce que l'on me raconta -- la roche se vaporisa et il n'y eut plus qu'une caverne contenant deux chambres. Dans ma chambre intérieure s'écoule un filet d'eau très mince qui me remplit mon écuelle deux fois par jour. Cela suffit amplement à mes besoins. C'est ainsi que ce fut arrangé, afin que je n'aie pas à me rendre au lac puiser de l'eau.»
Le jeune moine se mit debout
et s'approcha du mur de la caverne qui se trouvait le plus près
de la lumière du jour. Oui, le roc semblait vraiment bizarre
et paraissait semblable aux tunnels des volcans éteins qu'il avait
pu voir dans les hautes terres du Tchang Tang. Le roc semblait avoir fondu,
puis coulé; il semblait s'être refroidi en une surface dure
comme du verre, sans aucune aspérité ni saillie. Cette surface
paraissait transparente et, à travers cette couche translucide,
on apercevait les stries du roc naturel avec, ici et là, une veine
brillante contenant de l'or. À l'un des endroits il remarqua que
l'or avait fondu et qu'il avait commencé à couler le long
du mur comme un épais sirop; puis il s'était refroidi et
avait été recouvert par le verre qui s'était formé
lorsque la couche de bioxyde de silicium avait refusé de se cristalliser
pendent le refroidissement. C'est ainsi que la caverne avait des murs en
verre naturel!
{L'Ermite, par Rampa: (pages 107 à 115)(Extraits)}[35] Réveil des souvenirs de naissances et autres.
« La femme s'endormit, puis ce fut à mon tour, mais je ne dormis pas longtemps. Elle ronflait abominablement et la tête m'élançait. J'avais l'impression que mon cerveau enflait et qu'il tentait de faire sauter ma calotte crânienne. Puis je ressentis comme une douleur lancinante dans les vaisseaux sanguins du cou et je crus que j'allais m'affaisser. J'entendis un changement dans le rythme des ronflements, un traînement de pieds. Brusquement, en poussant une exclamation de surprise, la femme se mit debout et accourut à mon chevet. Je perçus les tintements et les entrechoquement familiers et remarquai une modification du cycle que suivaient les liquides qui entraient ou sortaient de mon corps. Au bout d'un moment, les pulsations cessèrent dans mon cerveau, la pression que je ressentais dans le cou s'allégea et la cicatrice circulaire de mon crâne cessa de me faire souffrir.
« .... On avait vraiment fait quelque chose à mon cerveau. J'étais plus alerte; je pouvais penser de façon plus claire.
« Je me souvenais de ma naissance, du premier regard sur ce monde dans lequel j'étais venu prématurément. Le visage de ma mère. La figure ratatinée de la vieille sage-femme. Un peu plus tard, mon père qui portait le nouveau-né que j'étais et qui semblait avoir peur de moi, car j'étais le premier nouveau-né qu'il eût jamais vu. Je me souvins de son expression anxieuse et du souci qu'il se faisait en voyant une figure aussi rouge et aussi plissée.....
« Ma mémoire était infaillible. Je pus me rappeler facilement des images publiées dans les magazines apportés .... des images que je ne me rappelais même pas avoir vues....
« ... Une voix me demanda: « Comment vas-tu maintenant? » et je sentis que mon ravisseur se tenait près de moi.
« Bien, lui répondis-je, mais mécontent à cause des étranges choses qui me sont arrivées. ...
« Monsieur! lui dis-je, qu'est-ce qu'un Amiral? Je suis vraiment perplexe ... Et qu'est-ce qu'un Major? »
« ... « Oui, répliqua-t-il,
non sans une nuance de pitié dans la voix, je suppose que, selon
toi, on t'a traité plutôt mal ...»
« Un Amiral, reprit-il d'un ton espiègle,
eh bien! c'est relativement compliqué à te dire; on t'expliquera
ça plus tard ... Toutefois, je vais satisfaire immédiatement
ta curiosité. Tu te trouve sur un vaisseau qui voyage à travers
l'espace -- ou du moins ce que nous appelons la Mer spatiale, parce
qu'à la vitesse à laquelle nous voyageons, la matière
clairsemée qui se trouve dans l'espace tombe si rapidement sous
nos sens qu'elle semble n'être qu'une mer composée d'eau.
Me suis-tu? »
{L'Ermite, par Rampa: (pages 107 à 115)(Extraits)}[36]
« Je me mis à réfléchir et -- oui -- je suivais son raisonnement... « Oui, je vous suis. » « Bien, alors, poursuivit-il. Notre vaisseau fait partie d'un groupe. Il est le plus important de ce groupe. Chaque vaisseau -- y compris celui-ci -- possède un capitaine; quant à un Amiral, c'est, disons ... le capitaine de tous les capitaines. Maintenant, en plus de nos marins de l'espace, nous avons à bord des soldats, et il est courant qu'on ait un doyen des officiers supérieurs qui remplit les fonctions d'adjoint de l'Amiral. Nous appelons un tel adjoint Major.
« ... Et, s'il te plaît, ne me nomme pas ton ravisseur. Je suis le premier chirurgien de ce navire. ... Tu dois donc m'appeler Docteur et non Ravisseur! »
«... Tu te reposeras pendant trois jours. D'ici là, les os se seront ressooudés et la cicatrisation accélérée aura déjà bien commencé. Puis, à condition qu tu sois en aussi bonne forme que nous l'espérons, nous te ramènerons devant la Chambre du Conseil et nous te montrerons beaucoup de choses. Je ne sais si l'Amiral désirera t'adresser la parole; s'il le fait, ne crains rien. Contente-toi de lui parler comme tu me parlerais. » Il eut une arrière-pensée et ajouta d'un air lugubre: « ... Mais sur un ton plus poli! » Il me tapota l'épaule et quitta la pièce.
{L'Ermite, par Rampa: (pages 107 à 115)(Extraits)}[37] Nos volcans et tunnnels.
« ... « Monsieur le Docteur, vous m'avez dit que je me trouvais dans un vaisseau spatial. Vous ai-je bien compris? »
« Bien sûr, tu te trouves à bord du navire amiral de cette flotte de surveillance. Nous nous trouvons actuellement sur un plateau montagneux sis dans les Hautes Terres du Tibet. Pourquoi? »
« ... lorsque je me trouvais dans cette pièce, en face de tous ces gens étonnants, j'ai remarqué que nous nous trouvions dans une immense chambre taillée dans la pierre; comment une chambre en pierre peut-elle se trouver à bord de ce vaisseau? »
« ....« Tu es vigilant, très vigilant, et tu as raison. Le plateau rocheux sur lequel ce vaisseau repose fu jadis un volcan. Il existe au sein de ce plateau d'immenses salles et de profonds couloirs à travers lesquels, en des temps immémoriaux, la lave en fusion coulait et se frayait un chemin. Nous nous servons de ces passages et avons agrandi ces salles pour qu'elles puissent répondre à nos besoins. Nous utilisons beaucoup cet endroit et différents types de vaisseaux spatiaux l'utilisent de temps à autre. Nous t'avons fait passer du navire à la chambre taillé dans le roc. »
« .... « Monsieur le Docteur, je suis au courant des tunnels et des salles souterraines; il existe une vaste salle secrète dans la Montagne du Potala; on y trouve même un lac. »
« Oui, remarqua-t-il,
nos photographies géophysiques nous ont montré cela. Nous
ne pensions cependant pas que vous autres, Tibétains, l'aviez découverte!
»
{L'Ermite, par Rampa: (pages 107 à 115)(Extraits)}[38] Pourquoi les Extra-terrestres ne prennent-ils pas contact avec nos dirigeants?
« Monsieur le Docteur! nous connaissons vos navires spatiaux et nous les appelons les Chariots des Dieux. Pourquoi ne vous mettez-vous pas en rapport avec nos dirigeants? Pourquoi ne manifestez-vous pas ouvertement votre présence? Pourquoi devez-vous donc effectuer des enlèvements de manière furtive, comme dans mon cas? »
« ... « Nous sommes les Jardiniers de la Terre et , bien sûr, d'autres mondes habités. Un jardinier ne discute pas de son identité ou de ses intentions avec ses fleurs. Ou encore, pour parler de choses plus élevées, si un gardien de yacks tombe sur un yack qui semble être un peu plus brillant que la moyenne, ledit gardien ne va pas dire à cet animal: « Conduis-moi à ton chef », pas plus qu'il ne discute avec ce yack intelligent de choses qui se trouvent nettement hors de sa portée. Il n'est pas dans nos habitudes de fraterniser avec les indigènes des mondes que nous surveillons. Nous l'avont fait en des temps immémoriaux. Cela se révéla désastreux pour tous et donna naissance à de fantastiques légendes dans votre propre monde. »
« Je me mis
à renâcler de colère et de dépit. « Vous
me dites d'abord que je suis un sauvage et un barbare et maintenant vous
me comparez à un yack, lui dis-je d'un air réprobateur.
Dans ces conditions, si je suis un être si inférieur, pourquoi
me gardez-vous prisonnier ici? » « Parce que nous nous
servons de toi. Parce que tu possèdes une mémoire extraordinaire
que nous sommes en train d'affûter. Parce que nous voulons tout simplement
faire de toi un puits de savoir pour celui qui viendra te visiter presque
à la fin de tes jours. Maintenant, dors! »
{L'Ermite, par Rampa: (pages 117 à 132)(Extraits)}[39] Discours de l'Amiral sur notre passé médiocre.
« ... « Ils nous est revenu », dit quelqu'un. « Hé! Peux-tu nous entendre? » demanda quelqu'un d'autre.
« Oui, je le puis, répliquai-je, mais comment se fait-il que vous sachiez parler tibétain? ...» Il y eut un rire discret, puis une réponse: « Tu te sers de notre langue ... Tu comprendras maintenant tout ce que nous te dirons. »
« ... « Dorénavant, il portera le surnom de Moine; que ce soit enregistré ainsi. »
« ... des hommes vinrent enfin dans ma chambre. Maintenant, je comprenais ce que l'on disait. Un dispositif élévateur spécial, qui portait l'étrange nom d'Antigravité, fut installé sur ma table, puis on tourna ce qu'ils appelaient « le commutateur ». La table s'éleva en l'air et des hommes la guidèrent dans la porte et le long du couloir qui se trouvait au-delà de cette dernière. Il semblait maintenant que, bien que la table fût apparemment dénuée de poids, elle était toujours sensible à l'inertie et au mouvement; il faut toutefois préciser que ces termes ne me disaient pas grand-chose!
« Mesdames, Messeurs, dit-elle [la Voix] d'un ton profond et assuré où transparaissait une diction soignée, notre Chirurgien Général considère que cet indigène a suffisamment recouvré la santé et qu'il a suffisamment été endoctriné pour qu'on puisse, sans prendre de risques exagérés, le préparer à aborder la Connaissance du Passé. Il existe un risque, évidemment, mais nous devons y faire face. Si la créature meurt, nous devrons, une fois de plus, entreprendre de fastidieuses recherches afin d'en trouver une autre. »
« Certains d'entre nous
estiment que nous ne devrions nous servir que des Documents écrits
révélés à quelque Messie ou à quelque
Saint que nous avons placé en ce monde à cette fin. Je dois
toutefois m'empresser d'ajouter que, dans le passé, ces Documents
devinrent l'objet d'une vénération pleine de superstition
qui annula les avantages qu'on pouvait en tirer parce qu'ils furent trop
souvent interprétés de travers et pris à rebours.
Les indigènes n'ont pas essayé de comprendre la signification
que contiennent ces écrits; ils se sont contentés de prendre
ces derniers à la lettre et, souvent d'interpréter faussement
cette version par trop littérale. Fréquemment, ceci a fait
du tort à leur développement et a créé un système
artificiel de castes sous lequel certains des indigènes prennent
pour acquis qu'ils ont été choisis par des Puissances Supérieures
afin d'enseigner et prêcher ce qui ne fut jamais écrit.
{L'Ermite, par Rampa: (pages 117 à 132)(Extraits)}[40] Discours de l'Amiral sur notre passé médiocre.
« Ils n'ont aucune idée véritable de ce que nous -- de l'espace intersidéral -- pouvons être. Nos vaisseaux patrouilleurs -- lorsqu'on les aperçoit -- passent pour des objets célestes de différentes natures, voire de simples hallucinations de la part de ceux qui les ont vus; on se moque de ces derniers et l'on met souvent en doute leur équilibre mental. Ils croient que l'Homme est fait à l'image de Dieu et sont convaincus qu'il ne peut exister de forme de vie supérieure à celle de l'Homme. Ils ont la conviction profonde que ce tout petit monde constitue la seule source de vie, sans savoir que les mondes habités existent en plus grand nombre que les grains de sable sur la totalité de la Terre et que leur monde est en définitive l'un des plus petits et des plus insignifiants.
« Ils croient qu'ils sont les Maîtres de la Création et qu'ils sont libres de sacrifier tous les animaux du globe. Cependant, leur propre vie n'embrasse que le temps d'un clin d'oeil. Comparés à nous, ils ne sont que des insectes qui vivent qu'une journée et qui, en l'espace de quelques heures, doivent naître, atteindre l'âge adulte, se reproduire, se reproduire encore, puis disparaître. Notre espérance moyenne de vie est de cinq mille ans. La leur est de quelques décennies, et tout ceci, Mesdames et Messieurs, fut engendré par leurs croyances bizarres et par une suite de tragiques malentendus. C'est pour cette raison que nous n'avons pas tenu compte d'eux dans le passé; toutefois, à l'heure actuelle, nos Sages disent que d'ici [vers 1877] à un demi-siècle [vers 1927] ces aborigènes découvriront certains secrets de l'atome. Par conséquent, ils pourront fort bien faire sauter leur petit monde. De dangereuses radiations peuvent se répandre dans l'espace et constituer une menace de pollution.
« Comme vous le savez,
les Sages ont décrété qu'il fallait capturer un indigène
convenable -- nous avons attrapé celui-ci -- et qu'il fallait traiter
son cerveau de manière à ce qu'il puisse se souvenir de tout
ce que nous nous proposons de lui enseigner. Nous devrons le conditionner
de telle façon qu'il ne puisse évéler ce qu'il a appris
qu'à une personne seulement, que nous placerons en ce monde
en temps opportun et qui aura pour tâche d'exposer à tous
ceux qui voudront bien l'écouter les faits réels -- et non
les fantaisies des autres -- ayant trait aux formes de vie existant au-delà
de cet univers corpusculaire. Cet indigène, de sexe masculin, a
soigneusement été préparé et sera le récepteur
et le gardien du message qui devra plus tard être retransmis à
une autre personne. La tension qu'il devra subir sera très forte;
il se peut bien qu'il ne survive pas à cette épreuve. Nous
n'avons donc qu'à souhaiter qu'il tienne le coup, car, si sa vie
prend fin sur cette table, nous devrons une fois de plus nous mettre à
la recherche d'un autre individu. Comme nous avons pu le constater, il
s'agit d'une corvée ennuyante.
{L'Ermite, par Rampa: (pages 117 à 132)(Extraits)}[41] Discours de l'Amiral sur notre passé médiocre.
« L'un des membres de
l'équipage a protesté en nous recommandant de prendre un
indigène dans un pays plus développé, une personne
hautement respectée de ses concitoyens; nous croyons toutefois qu'il
s'agirait là d'un faux pas. En effet, si nous endoctrinions un tel
indigène et si nous le laissions aller parmi ses congénères,
ces derniers s'empresseraient de le discréditer, ce qui retarderait
sérieusement notre programme. Vous tous, qui êtes ici, aurez
l'autorisation d'assister à cette évocation du Passé.
Il s'agit d'un événement rare. Vous jouirez donc d'une faveur
insigne. »
{L'Ermite, par Rampa: (pages 117 à 132)(Extraits)}[42] L'avis du Biologiste Extra...
« À peine ce Grand Personnage eut-il cessé de parler qu'un croassement et qu'un bruissement étranges se firent entendre. Puis ce fut une voix, mais quelle voix! Elle paraissait inhumaine et il était difficile de dire si elle était masculine ou féminine. Dès que je l'entendis, je sentis mes cheveux se dresser sur ma tête et j'eus la chair de poule. « En qualité de Biologiste Doyen et n'ayantpas à rendre compte de mes actes à la Marine, pas plus qu'à l'Armée d'ailleurs, j'aimerais que l'on consigne ma désaprobation quant à toute cette affaire, déclara d'un ton âpre cette voix vraiment déplaisante. D'ailleurs, un rapport complet sera soumis au Cartier Général en temps et lieu. J'exige que l'on m'écoute céans. » On put percevoir dans l'assistance une sorte de soupir résigné. ... « En qualité d'Amiral de cette flotte, je suis responsable de cette mission de surveillance, et ce, en dépit des arguments spécieux pouvant émaner de notre maussade Biologiste Doyen. Néanmoins, écoutons une fois de plus les arguments de la partie adverse. Vous pouvez continuer, Biologiste! »
« Sans le moindre mot de remerciement et sans la moindre formule de politesse, la voix rauque et traînante poursuivit: « Je conteste cette perte de temps. Je conteste le fait que nous devions déployer d'autres efforts pour ces créatures défectueuses. Dans le passé, lorsqu'une certaine race de ces créatures ne donnait pas satisfaction, nous nous contentions de les exterminer, puis nous réensemencions la planète. Épargnons temps et travail et exterminons-les tout de suite, avant qu'ils ne polluent l'espace. »
« L'Amiral coupa: « Dites-nous, Biologiste, possédez-vous quelque argument de poids pouvant nous expliquer en quoi ces créatures sont défectueuses? »
« Oui, j'en possède,
répondit hargneusement le Biologiste. Les femelles des deifférentes
espèces sont défectueuses. Leur mécanisme de fertilité
est fautif, leurs auras ne se conforment pas à ce qui avait été
prévu à l'origine. Nous en avons récemment attrapé
une qui provenait de ce que l'on appelle l'une des meilleures parties du
monde. Elle poussa des cris perçants lorsque nous enlevâmes
les vêtements dans lesquels elle était drapée. Puis,
lorsque nous insérâmes une sonde dans son corps afin d'analyser
ses sécrétions, elle fit d'abord une crise d'hystérie
et perdit connaissance. Plus tard, étant revenue à elle
et ayant aperçu certains de mes assistants, elle perdit l'esprit
ou ce qui lui en tenait lieu. Nous dêmes la détruire et perdîmes
ainsi de nombreux jours de travail. »
{L'Ermite, par Rampa: (pages 117 à 132)(Extraits)}[43] Intervention orale de l'Ermite:
« J'étais sur cette table; J'entendais et je comprenais tout ce qui se disait. Toute crainte, toute hésitation m'abandonnèrent. J'allais montrer à ces gens comment un prêtre tibétain savait vivre... et mourir, le cas échéant. Ma témérité naturelle me poussa à déclarer à haute voix: « Voyez-vous, Seigneur Amiral, votre Biologiste est moins civilisé que moi, car nous, au moins, ne supprimons pas ceux que nous pourrions qualifier d'animaux inférieurs. C'est nous qui sommes civilisés! » ... Il y eut des applaudissement spontanés et fort peu de rires. ... ce que je traduisis comme un geste d'approbation. Certains d'entre eux crièrent de joie et quelque technicien qui se trouvait près de moi se pencha sur ma couche et me déclara discrètement: « Bien, Moine ... Bien ... Mais n'en dis pas plus long ... Ne force pas ta chance! »
« L'Amiral prit la parole et dit: « L'indigène du nom de Moine a parlé. Il a prouvé à ma satisfaction qu'il était une créature sensible et pleinement capable de s'acquitter de la tâche qui lui sera confiée. Et ... euh ... j'appuie pleinement ses observations que je compte consigner dans les rapports personnels que je dois faire parvenir aux Sages. » Le biologiste répondit d'un ton sec comme un coup de fouet: « Je me retire de cette expérience. » Sur ces mots, la créature -- lui, elle ou les deux --- se retira bruyamment de la salle taillée dans le roc. On put entendre un soupir de soulagement général; il était évident que le Doyen des Biologistes n'était pas une personne très aimée. ...
« Mesdames et Messieurs, reprit l'amiral, maintenant que nous nous sommes débarrassés des objections et des interruptions, je propose de dire quelques mots au profit de ceux d'entre vous qui sont des nouveaux venus dans cette Station de Surveillance. Je vais vous dire ce qui va arriver, je vais vous expliquer ce è quoi tout ceci rime, afin que vous puissiez mieux apprécier les événements auxquels vous allez bientôt participer.
{L'Ermite, par Rampa: (pages 117 à 132)(Extraits)}[44]Mise au point sur la Situation actuelle.
« Les gens de ce monde sont en train de mettre au point une technologie qui, à moins que nous nous immiscions dans son développement, risque fort de les détruire. Au cas où telle éventualité se produirait, ceci contaminerait l'espace à un point tel que tout monde en émergence dans ce groupe risquerait fort d'en subir les conséquences... Il ne tient qu'à nous d'empêcher cela. Comme vous le savez pertinemment, ce monde ainsi que d'autres mondes dans ce groupe constituent nos terrains d'essais pour différents types de créatures. Tout comme dans le monde végétal ce qui n'est pas cultivé devient herbe folle, dans le monde animal on peut avoir des pur-sang comme des avortons. Dans le monde qui nous intéresse, les humains sont en train de devenir des individus de cette dernière catégorie. Nous, qui avons ensemencé ce monde avec de la souche humanoïde, devons maintenant nous assurer que les autres souches pouvant exister dans les autres mondes ne risquent rien.
« Nous sommes en face d'un indigène de ce monde. Il provient d'une subdivision d'un pays que l'on appelle le Tibet. Ce pays est une théocratie, ce qui veut dire qu'il est dirigé par un chef qui accorde plus d'importance à la religion qu'il n'en accorde à la politique. Dans ce pays, l'agression n'existe pas. Personne ne se bat pour accaparer la terre d'autrui. On n'y prend pas la vie des animaux; seuls, les êtres des classes inférieures le font et, d'ailleurs, presque sans exception, ce sont des ressortissants d'autres pays. Bien que leur religion puisse nous paraître fantastique, ils vivent intégralement selon ses préceptes en ne faisant point de mal à leur prochain ou en ne le forçant point à croire à ce qu'ils croient. Ce sont des gens très pacifiques qui, avant de commettre des actes de violence, doivent subir maintes provocations. C'est pourquoi nous avons pensé pouvoir trouver dans ce pays un indigène possédant une mémoire phénoménale qu'il nous serait possible d'améliorer, un indigène dans l'esprit duquel nous pourrions implanter des connaissances destinées à être transmises à quelqu'un d'autre que nous placerons plus tard en ce monde.
« Certains d'entre vous
se demanderont peut-être pourquoi nous ne pourrions pas enseigner
ces choses directement à notre représentant. Nous ne réussissons
pas à le faire de manière satisfaisante, car ceci donne lieu
à des aberrations ainsi qu'à des omissions. Cette façon
de procéder fut mise à l'épreuve à plusieurs
occasions, mais cela ne s'est jamais passé comme nous l'aurions
voulu. Comme vous le verrez plus tard, nous avons obtenu des résultats
relativement satisfaisant avec un homme que les Terriens appelèrent
Moïse, mais, avec lui, l'opération fut incomplète,
des
erreurs et des malentendus dominèrent nettement la situation. Et
maintenant, n'en déplaise à notre respecté Biologiste
Doyen, nous allons essayer le système qu'on mis au point les Sages.
{L'Ermite, par Rampa: (pages 117 à 132)(Extraits)}[45]Branchement direct sur les Annales Akashiques.
« De même qu'il y a des millions d'années terriennes, grâce à leurs merveilleuses connaissances scientifiques, ils parvinrent à mettre au point la propulsion plus rapide que la lumière, ainsi ont-ils aussi mis au point une méthode grâce à laquelle on peut directement se brancher sur la source de documents Akashiques. Selon cette méthode, la personne qui se trouve à l'intérieur d'un appareil spécial pourra voir tout ce qui est arrivé dans le passé. Pourvu que ses sens ne la trahissent pas, elle vivra véritablement toutes ces expériences; elle verra et entendra exactement comme si elle vivait en ces temps révolus. En ce qui la concerne, elle se trouvera véritablement là! Un branchement direct sur son cerveau permettra à chacun de nous de participer à l'expérience par personne interposée. Cette personne et vous tous -- je devrais plutôt dire nous tous -- devrez à toutes fins utiles cesser d'exister dans le temps actuel; il ne tient qu'à nous de reporter nos sentiments, notre vue, notre ouïe, nos émotions jusqu'à ces époques lointaines dont la vie et les événements qui s'y déroulent doivent, pour nous, être aussi réels que ceux qui se déroulent ici, lorsque nous vivons à bord de nos navires, à bord de nos petits vaisseaux patrouilleurs ou lorsque nous travaillons loin sous la surface, dans nos laboratoires souterrains.
« Je ne prétemps
pas comprendre entièrement les principes en cause. Certains parmi
vous en connaissent beaucoup plus que moi sur ce sujet, et c'est pour cela
qu'ils sont ici. Par contre, d'autres, dont les tâches sont différentes,
sont moins renseignés que moi, et c'est à eux que ces remarques
s'adressent. Souvenons-nous que nous aussi manifestons du respect envers
le caractère sacré de la vie. Certains d'entre vous peuvent
fort bien considérer ce natif de la Terre comme quelque simple animal
de laboratoire. Toutefois, comme il nous l'a prouvé, il possède
également des sentiments. Il possède l'intelligence, et --
souvenez-vous bien de ce que je vais vous dire -- pour nous, à l'heure
actuelle, il est la créature la plus précieuse de ce monde.
Certains ont émis des doutes en nous demandant comment l'absorption
d'un maximum de connaissances par cette créature pourrait bien contribuer
à sauver le monde ... La réponse est simple: rien n'est garanti.
»
************
{L'Ermite, par Rampa:
(pages 117 à 132)(Extraits)}[46]Objectifs
immédiat des Jardiniers de l'Espace.
« L'Amiral fit une pause. ... « Ce monde. Nous savons qu'il est malade, mais nous ignorons pourquoi et tentons de découvrir les raisons de cet état de choses, Notre première tâche consiste à reconnaître l'existence d'un état de malaise. Deuxièmement, nous devons convaincre les humains qu'ils sont malades. Troisièmement, nous devons provoquer chez eux le désir d'être guéris. Quatrièmement, nous devons découvrir avec précision quelle est la nature de leur maladie. Cinquièmement, nous devons élaborer une méthode curative et, sixièmement, nous devons persuader les humains de faire le nécessaire pour que cette cure soit efficace. La mala die a quelque chose à voir avec l'aura; nous n'avons pas découvert pourquoi, cependant. Un autre viendra, mais il ne doit pas être de ce monde. En effet, comment un aveugle pourrait-il voir les infirmités de ses congénères alors qu'il est infirme lui-même? »
« Cette remarque provoqua chez moi une secousse assez forte; en effet, elle sembla contradictoire. J'étais aveugle, soit, mais l'on m'avait choisi pour accomplir cette tâche. Mais non, non, en vérité cela ne devait pas se passer comme cela. Je ne devais être que le réservoir d'un certain savoir, d'un savoir qui permettrai à un autre de fonctionner suivant un plan préétabli. Mais l'Amiral continuait:
« Lorsque nous l'aurons
conditionné, lorsque nous en aurons fini avec lui, nous amènerons
notre indigène en un endroit où il pourra vivre tranquillement
jusqu'à un âge (pour lui) très avancé. Il ne
pourra pas mourir tant qu'il n'aura pas transmis ses connaissances. Pour
compenser toutes ces années de cécité et de solitude,
il possédera la paix intérieure et la conviction profonde
de faire beaucoup pour ceux de son monde. Maintenant, nous allons entreprendre
une ultime vérification quant à l'état général
de l'indigène, puis nous commencerons. »
{L'Ermite, par Rampa: (pages 117 à 132)(Extraits)}[47]Préparation technique.
{ ... }
« ... « Je vais t'expliquer ce qui va se passer. Nous allons ajuster à ta tête ce qui te semblera un bonnet de fils métalliques. Cela te paraîtra froid jusqu'à ce que tu t'y habitues. Ensuite, nous te passerons aux pieds des choses semblables à des sandales, faites de la même matière. Nous avons déjà des fils qui se rendent jusqu'à tes bras. Tout d'abord, tu ressentiras un étrange chatouillement, qui te causera fort probablement une sensation d'inconfort; cela passera rapidement toutefois, et après tu n'éprouveras plus de malaises physiques Nous pouvons t'assurer que nous prendrons à ton égard tous les soins nécessaires. cette expérience représente beaucoup de choses pour nous tous, et nous tenons à ce qu'elle soit une réussite totale; trop de facteurs sont en cause pour qu'elle se solde par un échec. »
« ... « ... Il est prêt maintenant. Nous demandons la permission de commencer. »
« Permission accordée,
répondit la voix grave de l'Amiral. Commencez! » Il y eut
comme un déclic et une exclamation étouffée. Des mains
se glissèrent sous mon cou et me soulevèrent la tête.
D'autres mains m'enfilèrent sur la tête une sorte de sac tissé
de fil métallique très souple, puis le firent descendre sur
mon visage. On chercha quelque chose sous mon menton. J'entendis comme
trois étranges petits claquements et le sac de métal fut
étroitement ajusté à ma tête et attaché
autour de mon cou. Les mains se retirèrent , mais, entretemps, d'autres
mains s'affairaient à mes pieds. On me les frotta avec une lotion
grasseuse et nauséabonde, puis on les glissa dans deux petits sacs
métalliques. ...»
{L'Ermite, par Rampa: (pages 143 à 157)(Extraits)}[48]Début du voyage et de l'expérience.
« Oui, dans cette chambre taillée dans le roc, on sentait la tension monter, et j'étais certainement le plus tendus de tous. ... Un technicien s'affaira près de ma tête et j'entendis soudain un déclic. En un instant, ce fut comme si tous les tourments de l'Enfer avaient parcouru mon corps; j'eus l'impression que j'enflais à un point tel que j'allais éclater. Des éclairs semblèrent déchiqueter mon cerveau et mes orbites vides me brûlèrent comme si l'on y avait placé des charbons ardents. Il y eut une torsion intolérable, un déchirement douloureux, aigu, et je me mis à tourbillonner et à tournoyer dans ce que j'estimai être l'éternité tandis que des explosions, une sensation d'écrasement et d'horribles bruits m'accompagnaient.
« Je tombais de plus en plus bas, tournoyais et culbutaiscul par-dessus tête. Puis j'eus l'impression de me trouver dans un long tube noir tapissé d'une matière laineuse et adhésive, tandis qu'au sommet dudit tube on apercevait une lueur incadescente d'un rouge sang. Les tournoiements avaient pris fin et, maintenant, j'entreorenais une lente ascension vers la lueur. Quelquefois, je glissais en redescendant; parfois, je m'arrêtais, mais une pression terrible, inexorable, me forçait à remonter. Finalement, après avoir atteint la source de la lueur incandescente rouge sang, je ne pus plus avancer. Il y avait une sorte de peau, de membrane, bref quelque chose qui m'empêchait de passer. À moult reprises je me sentis poussé contre cet obstacle; à moult reprises il m'empêcha de poursuivre plus avant mon ascension. La douleur et la terreur augmentaient. La douleur croissait en vagues successives et une force surhumaine me précipitait contre la barrière; il y eut un hurlement, un bruit de déchirement, et je fus propulsé à grande vitesse à travers cet obstacle qui se désintégra à mon passage.
« Je poursuivis mon ascension
à pleine vitesse jusqu'à ce que je perde plus ou moins conscience
à la suite de ce choc effrayant. J'eus l'impression de descendre,
puis de descendre encore, bien que cette impression décrût
au fur et à mesure de ma chute. Dans mon cerveau, une Voix ne cessait
de résonner: « Lève-toi! Lève-toi! » ...
Finalement, touchant le fond du désespoir, je me forçai à
ouvrir les yeux, trébuchai et me mis debout. Mais ... Non ... Non...
je n'avais pas de corps! je n'était qu'un esprit désincarné
libre d'errer où bon me semblait dans le monde. Ce monde? Qu'est-ce
que pouvait bien être ce monde? ... Tout était de travers
dans les couleurs. L'herbe était rouge et les rochers jaunes. Le
ciel était d'une couleur verdâtre, et il y avait deux soleils!
L'un d'eux était bleu blanc et l'autre orangé. ... on pouvait
voir les étoiles dans le ciel. En plein jour! Ces étoiles
étaient de toutes les couleurs: rouge, bleu, vert, ambre et même
blanc. Ces étoiles n'étaient pas dispercées comme
celles que j'avais l'habitude de contempler; le ciel était aussi
couvert d'étoiles que le sol est couvert de cailloux.
{L'Ermite, par Rampa: (pages 143 à 157)(Extraits)}[49]Visite d'une Planète Centrale dans un autre Univers.
« De très loin, on entendit du bruit, des sons. Malgré tous les efforts d'imagination que je m'efforçais de déployer, je ne pouvais qualifier ces sons de musique et pourtant ... il n'y avait aucun doute que ces sons fussent de la musique. La Voix se fit entendre une fois de plus, froide, implacable: « Bouge, déplace-toi et va vers où tu veux aller. » Je me mis à penser que j'aimerais bien flotter vers l'endroit d'où émanaient les sons qui m'intriguaient tant -- et je fus là. Sur une pelouse de gazon rouge bordée d'arbres violets et orangés, on pouvait voir un groupe de jeunes gens en train de danser. Certains d'entre eux étaient drapés dans des vêtements aux couleurs invraisemblables, tandis que d'autres ne portaient rien et ne provoquaient aucun commentaire. D'un côté, à l'écart, d'autres jeunes gens, assis sur des sièges à pattes, faisaient de la musique sur des instruments que j'aurais énormément de mal è décrire . Le bruit qu'ils faisaient dépasse également toute possibilité de description! Ils semblaient jouer faux du début à la fin, et les harmonies n'évoquaient en moi aucune résonnance. « Va les retrouver », m'ordonna la Voix.
« Je réalisai soudainement que je flottais au-dessus d'eux. Je concentrai ma volonté sur une parcelle de gazon qui n'était pas occupée et m'imaginai m'y prélassant. Le gazon était brûlant et je commençai à craindre pour mes pieds lorsque je me rappelai que je n'était rien d'autre qu'un esprit désincarné, ce dont je pris rapidement conscience. Une jeune femme entièrement nue se mit à courir après un jeune homme vêtu de manière criarde et passa à travers mon « corps » sans que personne ne s'aperçoive de la moindre chose. La jeune femme finit par attraper l'élé de son coeur et, bras dessus bras dessous, le conduisit derrière un bosquet d'arbres violets dans le voisinage duquel on pouvait entendre de nombreux cris de joie. Les musiciens improvisés continuèrent à émettre leurs notes discordantes et tout le monde semblait extrêmementheureux.
« Je m'élevai
malgré moi dans les airs et me sentis dirigé tout comme un
cerf-volent dont la ficelle serait retenue par un enfant. Je m'élevai
ainsi de plus en plus haut jusqu'à ce que je discerne le miroitement
de l'eau -- mais était-ce vraiment de l'eau? --, qui était
de couleur lavande passée avec des scintillements dorés sur
la crête des vagues. J'en déduisis que l'expérience
avait dû me tuer et que je me trouvais dans les Limbes, dans le Pays
des Gens Oubliés. Nul monde ne pouvait avoir de telles couleurs
ou receler d'aussi étranges choses. « Non, reprenait
l'inexorable voix qui résonnait dans ma tête, l'expérience
a pleinnement réussi. Maintenant, nous allons te commenter tout
ce qui arrive, afin que tu puisses être mieux renseugné. Il
est vital pour toi que tu comprennes tout ce que l'on te montrera.
Fais très attention. » ...
{L'Ermite, par Rampa: (pages 143 à 157)(Extraits)}[50]Une ville fabuleuse.
« Je m'élevai plus haut, encore plus haut. De loin, j'aperçevais dans le ciel le scintillement de lueurs flamboyantes. ... Confusément, je pouvais discerner des taches brillantes qui tombaient, s'élevaient puis se projetaient d'une Forme à l'autre. Tout autour, il y avait de vastes routes qui s'éloignaient de celles-ci tout comme les pétales d'une fleur devergent de son centre. ... J'étais incapable de m'imaginer la nature de ce que je voyais et ne pouvais que continuer à planer, émerveillé.
« Il y eut une secousse et je me retrouvai brutalement en mouvement, mais avec une plus grande vitesse. L'altitude diminua. Je me mis à descendre involontairement à un point où je pus discerner des maisons individuelles émaillant chacun des bords des routes en pétales de fleur. Chaque maison me sembla au moins aussi grande que celles des personnages les plus nobles de Lhassa et se trouvait située au milieu d'un terrain de taille fort respectable. D'étranges appareils métalliques traînaient dans les champs et accomplissaient des choses que seul un fermier serait capable de décrire; toutefois, lorsque je descendis un peu plus, je découvris un très grand domaine qui consistait principalement en une étendue d'eau peu profonde où l'on voyait des bancs perforés sur lesquels se trouvaient de merveilleuses plantes dont les racines traînaient dans l'eau. La beauté et la taille de ces plantes étaient infiniment plus grandes que toutes les qualités qui peuvent caractériser les plantes poussant dans la terre. Médusé, je contemplai ces merveilles.
« Une fois de plus, je
repris de la hauteur jusqu'à ce que je puisse voir loin devant moi.
Les Formes qui m'avaient tellement intrigué de loin se trouvaient
maintenant beaucoup plus près, mais mon cerveau, complètement
stupéfié, ne parvenait pas à comprendre ce qu'il voyait.
C'était trop prodigieux, au-delà des limites de ce qui était
incroyable. ... Et pourtant, ici, ... s'étallait une grande ville,
une ville fabuleuse. D'immenses flèches d'une hauteurs de quelque
six cent mètres montaient à l'assaut du ciel. Chacune de
ces flèches -- des tours, en fait -- était ceinturée
d'une sorte de balcon en spirale. De fines routes qui semblaient se soutenir
toutes seules dans les airs partaient de ces balcons et se rejoignaient
d'une tour à l'autre en un réseau plus complexe que celui
des toiles d'araignées. En haut et en bas voltigeaient des oiseaux
mécaniques chargés de gens. Ces appareils s'évitaient
avec une adresse qui me remplissait d'une admiration sans borne. L'un de
ces oiseaux mécaniques se dirigea vers moi. J'aperçus à
l'avant un homme qui semblait me fixer sans me voir. Tout mon être
se contracta à l'idée de la collision imminente qui ne manquerait
pas de se produire, et pourtant l'étrange appareil poursuivit sa
course et me transperça sans que je ressente le moindre mal. ...
{L'Ermite, par Rampa: (pages 143 à 157)(Extraits)}[51]Une ville fabuleuse.
« Je musardais entre ces tours et planais au-dessus des routes aériennes lorsque je découvris d'autres merveilles. À certains des étages supérieurs de ces constructions se trouvaient de fabuleux jardins suspendus, d'incroyables terrains de jeu réservés de toute évidence aux nobles. Cependant, les couleurs étaient à l'envers. Les gens étaient à l'envers. Certains d'entre eux étaient de vrais géants; d'autres des nains. Certains d'entre eux étaient indiscutablement humains; d'autres ne l'étaient pas. Par contre, certaines créatures constituaient un curieux mélange qui se situait entre l'homme et l'oiseau: bien que leur corps eût apparence humaine, leur tête possédait indubitablement certaines caractéristiques de la gent ailée. Certains étaient blancs, d'autres noirs, rouges ou verts. Ils étaient de couleur unie, sans ton dégradé, sans nuance. Des couleurs que l'on pourrait qualifier sans contredit de primaires. Certains possédaient quatre doigts et un pouce à chaque main, d'autres neuf doigts et deux pouces. Dans un autre groupe, je remarquai que certaines créatures avaient trois doigts; des cornes sortaient de leurs tempes et elles avaient ... une queue! c'en était trop pour mes nerfs, et, à cette vue, je fis un effort de volonté et me mis à m'élever à toute vitesse.
« Ayant pris de l'altitude,
je pus remarquer que la ville couvrait un immense territoire qui s'étendait
jusqu'à la limite de mon champ de vision; toutefois, très
loin, je perçus une clairière où il n'y avait pas
de bâtiments. À cet endroit, le trafic aérien était
intense. Des points lumineux -- ces du moins ce à quoi cela ressemblait
-- s'élevaient à une vitesse incroyable sur un plan horizontal.
Je découvris que je dérivais doucement vers cet endroit.
Tandis que j'approchais, je remarquai que tout cet espace semblait être
du verre à la surface duquel se trouvaient d'étranges vaisseaux
de métal. Certains de ces derniers étaient de forme sphérique
et semblaient, d'après la direction qu'ils prenaient, se diriger
vers les confins de ce monde. D'autres, qui ressemblaient à deux
bols de métal mis bord à bord, paraissaient également
destinés aux voyages au-delà de cette planète. D'autres
vaisseaux, enfin, ressemblaient à des lances, et je remarquai qu'après
s'être élevés à une hauteur prédéterminée,
ils se plaçaient en position horizontale et se dirigeaient vers
une destination inconnue, probablement située à la surface
de la planète. Il y avait une agitation extraordinaire, et j'avais
du mal à croire que tant de gens pussent vivre dans la même
ville. Je pensai alors que tous les habitants de ce monde devaient se trouver
réunis ici. Mais où étais-je donc? Je sentis
la panique me gagner.
{L'Ermite, par Rampa: (pages 143 à 157)(Extraits)}[52]Visite commentée.
« La Voix me répondit en me disanat: « Tu dois comprendre que la Terre est un bien petit endroit, que la Terre est comme l'un des plus petits grains de sable sur les rives de la Rivière Heureuse. Les autres mondes de l'Univers dans lequel votre Terre se trouve sont aussi nombreux que les grains de sable, les pierres et les rochers qui bordent la Rivière Heureuse. Mais ceci n'est qu'un seul Univers. Il existe d'autres Univers en nombre incalculable, tout comme il existe des brins d'herbe en nombre incalculable. Le Temps, tel qu'il se déroule sur la Terre, n'est qu'un éclair dans la conscience du temps cosmique. Les distances sur la Terre sont de peu d'importance; elles sont insignifiantes, elles n'existent pas lorsqu'on les compare aux distances spatiales. Tu te trouves actuellement dans un monde situé dans un Univers extrêmement différent des autres, un Univers si éloigné de la Terre que tu connais que cela dépasserait ton entendement. Le temps viendra où les grands savants de ton monde devront admettre qu'il existe d'autres mondes habités et que la Terre n'est point -- comme ils semblent actuellement le croire -- le centre de la création. Tu te trouves présentement sur la planète principale d'un groupe de mondes qui en compte un millier. Chacun de ces mondes est habité et doit allégeance au Maître du monde sur lequel tu évolues actuellement. Chaque monde possède son propre gouvernement, mais tous vivent selon la même ligne de conduite, une ligne de conduite qui vise à supprimer les pires injustices sous l'empire desquelles vivent bien des gens, une ligne de conduite dont le but est d'améliorer les conditions d'existence de tout ce qui vit. »
« Dans chaque monde réside
une sorte différente de personnes. Certaines sont petites, comme
tu as pu le constater; certaines sont grandes, comme tu as pu également
t'en rendre compte. Selon vos critères, nombre de ces personnes
peuvent vous sembler grotesques ou fantastiques, tandis que d'autres vous
paraîtront très belles, voire angéliques. On ne devrait
jamais se fier aux apparences, car leurs intentions sont uniformément
bonnes. Ces gens doivent se soumettre au Maître du monde sur lequel
tu te trouves à cet instant. Il serait inutile de surcharger ton
intelligence en te fournissant des noms, parce que ces noms n'auraient
aucune signification dans ta propre langue; Ils ne te permettraient pas
de mieux comprendre tout cela et, en fait, ne serviraient qu'à t'embrouiller.
Ces gens, je te l'ai dit, doivent donc se soumettre au Grand Maître
de ce monde, un Maître qui ne nourrit aucune ambition territoriale,
un Maître dont le seul intérêt est de préserver
la paix, de manière que tout Homme, quelles que soient sa forme,
sa taille ou sa couleur, puisse vivre les jours qu'il doit vivre en se
consacrant au bien au lieu de se vouer à la destruction, ce qui
ne manque pas de survenir lorsque quelqu'un doit se défendre. Ici,
on ne trouve pas de grandes armées ou de hordes guerrières.
Il y a des savants, des marchands et, bien sûr, des prêtres,
mais il y a également des explorateurs qui se rendent aux confins
des mondes éloignés, afin d'augmenter le nombre de ceux qui
adhèrent à cette puissante fraternité. On ne force
personne à s'y affilier. Ceux qui entrent dans les rangs de cette
fédération le font après en avoir fait la demande
et seulement lorsqu'ils ont détruit leurs armes.
{L'Ermite, par Rampa: (pages 143 à 157)(Extraits)}[53]Visite commentée.
« Le monde dans lequel tu te trouves maintenant constitue le centre de cet Univers spécifique. Il s'agit d'un centre de culture, d'un centre de savoir; il n'en existe pas de plus grand. On a découvert et mis au point une nouvelle façon de voyager. Ici encore, expliquer ces méthodes ne ferait qu'épuiser toutes les possibilités mentales des savants de la Terre, qui n'ont pas encore atteint le stade où ils pourront élaborer leurs concepts en quatre et cinq dimensions; une discussion sur ce sujet serait absolument incompréhensible pour eux tant qu'ils ne se seront pas débarrassés de toutes les croyances dont ils sont prisonniers depuis si longtemps.
« Les scènes que
tu vois se déroulent dans le monde directeur tel qu'il existe à
l'heure actuelle [vers 1877]. Nous
voulons que tu voyages à sa surface afin que tu puisses voir sa
puissante civilisation, une civilisation tellement avancée, tellement
glorieuse que tu pourras fort bien éprouver des difficultés
à la comprendre. Les couleurs que tu vois ici sont différentes
de celles auxquelles tu es habitué sur la Terre., mais il ne faut
pas oublier que la Terre n'est point le lieu géométrique
de toute civilisation. Les couleurs diffèrent dans chaque monde
et dépendent des circonstances et des besoins prépondérants
de chacun de ces univers. Tu regarderas ce monde, et ma voix t'accompagnera.
Quand tu l'auras suffisamment contemplé, lorsque sa grandeur te
sera devenu évidente, tu voyageras dans le passé. Tu verras
comment on découvre les mondes, comment ils naissent et comment
nous essayons d'aider ceux qui acceptent de s'aider eux-mêmes. Souviens-toi
toujours de ceci: nous, les hommes de l'espace, ne sommes point parfaits,
car la perfection ne peut exister tant que l'on se trouve dans l'état
matériel dans n'importe quelle partie de n'importe quel univers;
Toutefois, nous essayons et tentons de faire pour le mieux. Tu conviendras
que dans le passé il s'est trouvé des êtres qui furent
très bons; d'un autre côté, nous constatons avec tristesse
que quelques autres furent très mauvais. Mais nous n'avons aucunement
le désir de posséder votre monde, la Terre. Plutôt,
nous préférerions que vous mettiez votre planète en
valeur, que vous y viviez. Cependant, il est de notre devoir de nous assurer
que les oeuvres de l'Homme ne polluent point l'espace et ne mettent point
en danger les autres mondes. Maintenant, nous allons te montrer autre chose
à propos de ce monde directeur. »
{L'Ermite, par Rampa: (pages 143 à 157)(Extraits)}[54]Leçon de morale...
« Je me mis à méditer ces mots, dit le vieil ermite. Je me mis à réfléchir profondément sur le message de malheur qui se cachait derrière ces remarques, parce qu'il me semblait que toutes ces belles paroles à propos d'un amour universel dissimulaient quelque feinte. Mon propre cas, pensai-je alors, était l'un de ceux qui démontraient la fausseté de ce raisonnement. J'étais là, moi, celui qu'on prétendait être un pauvre indigène ignorant venant d'un pays misérable, aride, sous-développé; moi que l'on avait capturé absolument contre mon désir, que l'on avait opéré et, si je ne fais point erreur, catapulté hors de son corps terrestre. Oui, j'étais là ... Mais où? Toutes ces paroles à propos du bien de l'humanité me paraissaient plutôt creuses ...
« La Voix vint perturber ces pensées contradictoires en me disant: « Moine, nos instruments nous rapportent tes pensées d'une manière auditive, et tes pensées sont loin d'être convenables. Ce sont tes pensées qui sont véritablement aberrantes. Nous sommes les Jardiniers et un jardinier doit enlever le bois mort, doit arracher les mauvaises herbes. Lorsqu'il existe un meilleur bourgeon, quelquefois le jardinier doit enlever ledit bourgeon de la plante mère et le greffer ailleurs, où il se développera sous la forme d'une nouvelle espèce ou encore croîtra de façon plus favorable dans le cadre de sa propre espèce. Selon tes conceptions, nous t'avons relativement maltraité. Selon nos croyances, tu es en train de jouir d'un honneur insigne, d'un honneur réservé à infiniment peu de personnes appartenant aux espèces mondiales. » La Voix hésita, puis poursuivit: « Notre histoire remonte à des billions d'années terrestres, à des billions et des billions d'années, mais supposons un seul instant que toute la vie de la planète que vous appelez Terre puisse être représentée par la hauteur du Potala. En tel cas, l'existence de l'espèce humaine sur la Terre pourrait être comparée à une seule couche de peinture sur le plafond de l'une des pièces de ce palais. Ainsi en est-il. Comme tu peux le voir, l'Homme est tellement nouveau su la Terre que nul être humain n'a même le droit d'essayer de juger nos actes.
« ... Tu te demandes
où tu te trouves, et je te répondrai que ton esprit s'est
désincarné, s'est temporairement détaché de
ton corps, qu'il a voyagé jusqu'aux confins de votre propre univers
et qu'il s'est dirigé vers le centre d'un autre univers, vers la
ville la plus importante de la planète directrice. Nous avons beaucoup
de choses à te montrer, et ton voyage, tes expériences ne
font que commencer. Néanmoins, tu peux être assuré
que ce que tu vois est vraiment ce monde, tel qu'il se trouve actuellement,
parce que, dans l'esprit, le temps et les distances n'ont aucune signification.
{L'Ermite, par Rampa: (pages 143 à 157)(Extraits)}[55]Fin de la visite de la ville.
« Maintenant, nous désirons que tu regardes autour de toi afin de te familiariser avec le monde dans lequel tu te trouves présentement, de manière que tu puisses plus facilement croire tes sens lorsque nous entreprendrons des choses plus importantes. En effet, bientôt, nous t'enverrons dans le passé par l'intermédiaire des Documents Akashiques grâce auxquels tu pourras voir la naissance de ta propre planète, la Terre. »
« ... Et tandis que je me balançais là, au-dessus de cette immensité, je découvris soudainement que j'étais en train de tomber. Je me voyais en train de passer devant différents niveaux de ces ponts qui reliaient les grandes tours entre elles; je me retrouvais en train de tomber vers ce qui me semblait être un parc très agréable surélevé sur une plate-forme , ou du moins ce qui me sembla en être une. Il y avait de l'herbe rouge, et, à ma grande surprise, d'un côté, je découvris de l'herbe verte. Dans l'herbe rouge, il y avait un lac dont l'eau était bleue, et dans l'herbe verte, un autre lac dont l'eau était de couleur héliotrope. Autour de ces deux plans d'eau se trouvaient réunis un assortiment de gens des plus variés. Déjà, je commençais à savoir distinguer quelque peu quels étaient les habitants de ce monde-ci et quels étaient les visiteurs d'autres planètes. Il y avait quelque chose de subtil dans le maintien et le comportement des natifs de cette planète. Ils semblaient appartenir à des espèces supérieures et paraissaient pleinement conscients de leur rang.
« Près des lacs, on pouvait voir des créatures qui semblaient posséder une très grande virilité, tandis que d'autres étaient indiscutablement féminines. Un troisième groupe paraissait, de toute évidence, composé de créatures hermaphrodites. Je remarquai avec intérêt que tous les gens qui se trouvaient là étaient complètement nus à l'exception des femmes, qui portaient quelque chose dans leurs cheveux. Je parvenais mal à distinguer de quoi il s'agissait, mais cela ressemblait à quelque ornement métallique. Je m'éloignai de cet endroit par un effort de volonté, car certains des divertissements auxquels s'adonnaient ces personnes toutes nues ne me plaisaient guère, moi qui dès mon plus jeune âge avais été élevé dans une lamaserie, dans un milieu composé exclusivement d'hommes. Je ne comprenais que confusément la signification de certains des gestes auxquels les femmes se livraient.
« Je parcourus à
toute vitesse le reste de la ville et parvins à ses limites, là
où les habitations se faisaient rares. Tous les champs et les plantations
étaient
cultivés de façon merveilleuse et je remarquai qu'une foule
de grands domaines étaient réservés à la culture
hydroponique.
{L'Ermite, par Rampa: (pages 143 à 157)(Extraits)}[56]Visite du continent, puis de la résidence du Maître dans un autre continent.
« Je m'élevai plus haut et je vis un merveilleux océan de couleur safran. De grands rochers bordaient la côte; jaunes, violets, de toutes sortes de teintes, de toutes sortes de nuances... Je ne comprenais pas cela, car peu de temps auparavant l'eau semblait d'une autre couleur. Je compris la raison de cet état de choses en regardant en l'air: l'un des soleils s'était couché tandis que l'autre se levait, ce qui faisait maintenant trois soleils! Et avec l'ascension du troisième soleil et le coucher d'un autre de ces astres, les couleurs variaient. La teinte même de l'air semblait se modifier. Mon regard stupéfié contemplait l'herbe qui changeait de couleur. De rouge qu'elle était, elle virait au violet; de violet, elle virait au jaune; la mer elle-même changeait graduellement de couleur. ... Je soupçonnai que les couleurs évoluaient constamment sur cette planète.
«... mon esprit désincarné fit demi-tour et suivit rapidement oendant quelques milles une côte rocheuse et des régions de culture émaillées de petites exploitations agricoles. ... J'amorçai une descente au ras du sol et vis de près les petites plantes qui croissaient en bouquets à la surface de cette planète. Avec la lumière changeante du soleil, elles avaient l'apparence de petites fleurs violette avec des tiges brunes ressemblant à de la bruyère....
« J'avais l'impression de ne pas me trouver là pour m'amuser, pour mon plaisir, mais afin que d'autres personnes puissent voir par mon intermédiaire. Une fois de plus, je me sentis soulevé, projeté haut dans les airs et aiguillonné jusqu'à atteindre une très grande vitesse. J'apercevais une terre, un large cours d'eau, une autre parcelle de terrain et, une fois de plus, la mer. Je fus propulsé contre ma volonté au-dessus des flots jusqu'à ce que j'atteignisse ce qui de toute évidence paraissait être une autre terre, un autre pays. Là, les villes étaient plus petites, mais vastes malgré tout. Accoutumé comme je l'étais maintenant, leurs dimensions me paraissaient modestes, bien qu'elles fussent de beaucoup supérieures à celles de toutes les villes que je pouvais espérer voir sur la Terre [vers 1877].
« Le mouvement qui m'animait
se trouva freiné d'une façon plutôt brutale et je me
retouvai soudainement pris comme dans un tourbillon, une spirale. Je regardai
en bas. Sous moi se trouvait le plus merveilleux domaine que l'on puisse
imaginer. Au milieu des bois on pouvait voir ce qui semblait être
un ancien château. Ce dernier se trouvait dans un excellent état,
et je m'émerveillais en contemplant ses tours et ses remparts qui
n'étaient certainement d'aucune utilité dans une telle civilisation.
Pendant que je réfléchissais, la Voix interrompit mes songes:
« C'est la résidence du Maître; un lieu très
ancien, l'un des plus vénérables édifices de ce vieux
monde. C'est un sanctuaire où se rendent tous ceux qui aiment la
paix. ILs se tiennent à l'extérieur des murs où ils
peuvent adresser leurs remerciements en méditant sur la paix, sur
cette empire; une lumière jamais interrompue par l'obscurité,
car ici il y a cinq soleil et les ténèbres sont inconnues.
Notre métabolisme est d'ailleurs différents de celui des
êtres de votre monde. Nous n'avons pas besoin des heures d'obscurité
pour dormir convenablement. Nous présentons des caractéristiques
différentes des vôtres. »
{L'Ermite, par Rampa: (pages 164 à 179)(Extraits)}[57]Une ville dans L'espace; un observatoire spatial.
« Je n'étais qu'un esprit désincarné descendant en spirale vers le grand château où résidait le Maître de ce Monde Suprême, commença le vieil ermite. J'avais hâte de voir quel genre d'homme pouvait bien inspirer respect et amour à l'un des mondes les plus fabuleux qui puissent exister. Je brûlais du désir de savoir quel genre d'homme -- et de femme -- pouvaient ainsi survivre à travers les siècles: le Maître et son Épouse. Mais il ne devait pas en être ainsi.... Je fus secoué, puis tiré en arrière. « Ce terrain est sacré, me dit la Voix avec une froide austérité. Il n'est pas pour les indigènes ignorants. Tu as d'autres choses à voir.»
« ... Je m'élevai en l'air, puis hors de l'atmosphère de la planète, là où l'air n'existe plus. Finalement, dans mon champ de vision apparut une structure telle que je n'en avais jamais vu et dont l'utilité m'échappait complètement. Là, dans le vide interstellaire où je n'aurais pu survivre, eussé-je été un esprit désincarné, flottait une ville de métal suspendue grâce à quelque mystérieux principe au-delà de toutes mes capacités de compréhension. Tandis que j'approchais, les détails en devinrent plus apparents. Je remarquai que la ville reposait sur une base de métal et que sa partie supérieure était recouverte d'une substance plus translucide que le verre, mais qui n'en était point. Sous cette chape transparente, je pouvais voir des gens se promener dans les rue de la ville, une ville plus grande que Lhassa.
« Certains des édifices
arboraient d'étranges protubérance s, et c'est vers l'un
des bâtiments les plus importants que je me sentis poussé.
«Voici un grand observatoire, me dit la Voix qui résonnait
dans ma tête, un observatoire, d'où nous avons pu voir la
naissance de votre monde, non point grâce à des moyens optiques,
mais par le truchement de rayons spéciaux dont le principe dépasserait
ton entendement. D'ici à quelques années, les gens de ton
monde découvriront la science de la radio. Même lorsqu'elle
sera parvenue au sommet de son développement, la radio, comparée
à la capacité cérébrale du plus intelligent
des humains, ressemblera au potentiel mental d'un vermisseau. Le procédé
que nous utilisons ici se situe encore bien au-delà de toutes ces
choses. Ici, nous sondons les secrets des univers; nous surveillons la
surface de lointaines planètes aussi facilement que tu contemples
la surface de ce satellite. Et nulle distance, si grande qu'elle soit,
ne constitue pour nous une quelconque barrière. Nous pouvons regarder
dans les temples, les salles de jeu, les maisons.
{L'Ermite, par Rampa: (pages 164 à 179)(Extraits)}[58]Traversée de la matière et entrée dans l'Observatoire spatial.
« Tandis que j'approchais, je me mis à craindre pour ma sécurité en voyant ce barrage translucide s'étaler devant moi. J'eus peur de le fracasser et de me faire lacérer; toutefois, avant que la panique ne me saisisse, je me souvins que j'appartenais dorénavant au monde de ces esprits pour lesquels les murs les plus épais n'étaient pas plus difficiles à traverser que des ombres. Lentement, je me mis à sombrer dans cette substance semblable à du verre et parvins à la surface d'un monde que la Voix avait désigné par le mot « satellite ». Pendant quelque temps, je dérivai ça et là, m'efforçant de mettre au clair les pensées contradictoires qui m'assaillaient. Pour moi, qu'on avait qualifié d'« ignorant indigène venant d'un pays sous0développé appartenant à un monde barbare », il s'agissait d'une épreuve particulièrement difficile à surmonter, surtout si l'on tenait à garder sa raison intacte.
« Lentement, tout comme un nuage dérivant aux flancs d'une montagne, tout comme un rayon de lune caressant silencieusement l'onde d'un lac, je me mis à glisser de côté et dus mettre un terme aux mouvements inutiles auxquels je m'étais précédemment laissé aller. Au cours de ce glissement, je me sentis comme filtré à travers d'étranges murs composés d'une matière que je ne connaissais absolument pas. Malgré le fait que je fusse en esprit, je ressentais tout de même une certaine opposition à mon passage, je ressentais un chatouillement dans tout mon être et, pendant un certain temps, la sensation de me trouver enlisé dans quelque fondrière particulièrement bourbeuse. Je parvins à m'extirper de cette substance paralysante grâce à un curieux mouvement de torsion qui sembla déchiqueter chaque fibre de mon être. Pendant tout ceci, j'eus la nette impression que la Voix disait: « Il est passé! Pendant un instant, j'ai pensé qu'il n'y parviendrait jamais. »
« Maintenant, j'avais
traversé le mur et je me trouvais dans une immense enceinte recouverte,
d'une ampleur trop considérable pour qu'on en diminue l'importance
en la qualifiant de chambre. On pouvait y voir des machines et des appareils
particulièrement fantastiques. Des installations intégralement
au-delà de mon entendement. Et pourtant les choses les plus bizarres
étaient de loin les habitants de cette enceinte. Des humanoïdes
extrêment petits s'affairaient et se servaient de ce que je devinais
confusément être des instruments, tandis que des géants
déplaçaient de lourds fardeaux d'un endroit à l'autre
et faisaient tout le travail manuel pour ceux qui étaient trop malingres.
« Ici, déclara la Voix dans mon cerveau, nous appliquons un
système extrêmenent compliqué. Les petites personnes
font tous les ajustements de nature délicate, tandis que celles
de grande taille s'occupent à des tâches plus en rapport avec
leur force et leur stature. Maintenant, avance. » Cette force irrésistible
me propulsa une fois de plus jusqu'à ce que je heurte puis traverse
avec succès une autre barrière qui s'opposait à ma
progression. Cet obstacle était encore plus difficile à pénétrer
puis à franchir que le précédent.
{L'Ermite, par Rampa: (pages 164 à 179)(Extraits)}[59]La Barrière de la Mort et observation de la Terre.
« Ce mur, me dit la Voix, est la Barrière de la Mort. Personne n'y peut entrer ou en sortir tant qu'il se trouve à l'état charnel. Ici, nous observons tous les mondes et détectons immédiatement tout préparatif de guerre. Regarde! » Je jetai un regard circulaire. Pendant quelques instants, ce qui se déroulait devant mes yeux n'avait aucun sens. Puis je parvins à rassembler mes facultés et à me ressaisir. Les murs qui m'entouraient étaient divisés en rectangle d'environ deux mètres de long sur un mètre cinquante de large. Chacun de ces rectangles contenait une image vivante sous laquelle se trouvaient des caractères que je supposai appartenir à quelque écriture. Ces images étaient simplement extraordinaires. L'une d'entre elles représentait un monde tel qu'on pourrait le voir de l'espace. Ce monde était bleu vert et constellé d'étranges taches blanches. À ma profonde stupéfaction, je me rendis compte qu'il s'agissait de mon propre monde, du monde où j'avais vu le jour. Une modification se produisit dans une image adjacente et retint toute mon attention. Tandis que je fixais cette image, je ressentis une désagréable impression de chute et réalisai que j'étais en train de regarder une image de mon propre monde comme si j'allais m'abîmer sur sa surface.
« Les nuages se dispersèrent et je vis l'entière configuration de l'Inde et du Tibet. Personne ne m'avait dit quoi que ce soit. Je le savais d'instinct. L'image devint de plus en plus grande. Je vis Lhassa. Je vis les Hautes Terres et le cratère du volcan de ... « Mais tu n'es pas là pour voir cela! s'exclama soudainement la Voix. Regarde ailleurs! » Je regardai à côté et m'émerveillai devant ce nouveau spectacle. Là, sur cette image, apparaissait l'intérieur d'une chambre du Conseil. Des individus à l'apparence imposante étaient en pleine discussion. On élevait la voix et on levait les mains. On jetait des papiers partout, sans souci des apparences. Sur une estrade surmontée d'un dais, un homme au visage cramoisi parlait de façon frénétique. Des applaudissements et des motions de censure fusaient de toutes parts en quantités à peu près égales pour ponctuer ses remarques. Tout ceci me faisait penser à une réunion des Seigneurs Abbés!
« De quelque côté qu'on se retournât, on voyait partout ces images vivantes. Partout d'étranges scènes se déroulaient, dont certaines dans des couleurs ansolument impossibles à décrire. Mon corps se déplaça et entra dans une autre pièce. Ici, on apercevait des images de curieux objets métalliques se déplaçant dans l'obscurité spatiale. Le mot obscurité n'est pas tout à fait exact, car là l'espace était constellé de petits points lumineux de couleurs diverses. Un grand nombre de ces couleurs m'étaient absolument inconnues. « Ce sont des navires spatiaux en déplacement, me dit la Voix. D'ailleurs, nous suivons de très près leur circulation. » À ma grande surprise, la figure d'un homme apparut soudainement sur l'une des parties du mur. Bien qu'il parlât, je ne pus saisir le sens de ses paroles. Il hochait la tête et faisait des gestes comme s'il s'entretenait face à face avec quelque autre personne. La figure s'estompa dans un sourire, sur un geste d'adieu, et l'encadrement du mur redevint une fois de plus d'un doux gris lustré.
***********
{L'Ermite, par Rampa:
(pages 164 à 179)(Extraits)}[60]Les
Sages qui contrôle ta destinée.
« Je me remis en mouvement Je me remis en mouvement contre mon gré. Toujours manipulé mentalement, je quittai cette chambre étrange pour entrer dans une pièce non moins bizarre. Là, sur neuf de ces écrans à images, on pouvait voir neuf vieillards. Pendant un instant, complètement stupéfié, je me mis à les regarder fixement, puis fus pris d'un rire hystérique que j'eus beaucoup de mal à réprimer. Neuf vieillards. Tous barbus, se ressemblant tous et arborant un air des plus graves. Dans mon pauvres ceveau, la Voix éclata pleine de désapprobation: « Silence! Homme sacrilège! Tu as l'honneur de contempler les Sages qui contrôlent ta destinée. Silence! dis-je, et fais preuve de respect! Bien qu'ils fussent conscients de ma présence, les Sages ne firent point attention à tout cela, car, sur l'un des écrans, on pouvait voir mon image, tout hérissée de tubes et de fils, telle qu'elle devait se présenter à un observateur terrestre. Toutefois, une autre image me montrait en ces lieux! Il s'agissait d'une expérience des plus effrayantes.
« Ici, reprit la Voixd'un ton monocorde, se trouvent les Ages qui ont demandé à te voir. Ce sont nos hommes les plus omniscients qui, depuis des siècles, se consacrent au bien des autres. Ils travaillent sous la direction personnelle du Maître, qui est encore plus âgé qu'eux. Notre but est de sauver votre univers, de le sauver de la terrible pollution qui suit une guerre nuc... Mais peu importe, il s'agit d'expressions sans signification pour toi, de termes que ton monde n'a pas encore inventés. Ce dernier est en passe de subir des changements relativement considérables. On y découvrira de nouvelles choses; on y inventera de nouvelles armes. D'ici [vers 1877] les cent prochaines années [vers1977], L'Homme entrera dans l'espace. C'est là que nous intervenons. »
« L'un des Sages fit
un mouvement des mains et les images changèrent. Un monde, puis
d'autres se mirent à défiler sur les écrans. L'un
après l'autre, des personnages firent une brève apparition
dans l'image pour être immédiatement remplacés. De
mystérieuses bouteilles de verre s'illuminaient, dont la panse était
zébrée de raies sinueuses. Des machines cliquetaient et éjectaient
de longs rubans de papier qui s'empilaient dans des paniers placés
près d'elles. Ces rubans étaient recouverts de symboles des
plus remarquables. Toute cette affaire se situait tellement au-delà
de mes capacités de compréhension que même maintenant,
après y avoir pensé toutes ces années [vers
1927], je suis toujours incapable de discerner
la signification de ce que je vis alors. Les vieux Sages prenaient des
notes sur des bandes de papier ou parlaient dans des disques qu'ils tenaient
près de leur bouche. Pour toute réponse, on entendait une
voix impersonnelle, qui se manifestait tout comme celle d'un homme, mais
dont l'origine était impossible à détecter.
{L'Ermite, par Rampa: (pages 164 à 179)(Extraits)}[61]Observation du passé il y a des millions d'années.
« ... « Tu en as assez vu. Maintenant, nous allons te montrer le passé. ainsi tu ne seras point effrayé. » ... « Tout d'abord, reprit la Voix, tu seras dans l'obscurité et tu te sentiras quelque peu tournoyer. Ensuite, tu verras quelques chose qui te semblera être cette pièce. En fait, il s'agira de cette même pièce telle qu'elle existait il y a des millions (selon les critères d'après lesquels vous mesurez le temps et qui n'ont pas pour nous la même signification). Ensuite tu verras comment tout d'abord ton univers fut crée, puis comment est né ton monde et comment on y implanta des créatures parmi lesquelles on retrouve celle qu'on appelle l'Homme. » La Voix s'estompa et je perdis conscience au même instant.
« C'est une sensation troublante que de se trouver si arbitrairement privé de lucidité, de se faire voler une portion de son existence et de ne point savoir combien de temps on demeure évanoui. Je réalisai toutefois qu'un brouillard grisâtre tourbillonnait et pénétrai par mèches jusque dans mon cerveau. Des apparitions intermittentes de quelque chose s'ingéniaient à me tenter et ajoutaient à la frustration générale dont j'étais victime. Graduellement, tout comme une brume matinale se dissipe sous les rayons du soleil levant, lucidité et conscience me revinrent. Devant moi, le monde était léger. Non, ce n'était pas le monde, simplement la même pièce, dans laquelle je flottais entre plancher et plafond, comme une bulle, montant et descendant dans l'air immobile.
« Neuf vieillards. Barbus.
Graves. Concentrés sur leur travail. S'agissait-il des mêmes
personnages?
Nullement! La pièce se révélait différente
de l'autre et il en était de même des écrans, des instruments,
des images. Pendant un moment, nul mot ne fut prononcé, nul éclaircissement
ne fut donné, permettant de deviner ce que tout ceci pouvait bien
augurer. Finalement, un vieillard tendit le bras et tourna un bouton. L'un
des écrans s'alluma et je pus y voir des étoiles dont la
disposition dans le ciel me semblait étrange. L'écran s'agrandit
jusqu'à occuper la totalité de mon champ de vision, jusqu'à
ce qu'il m'apparût comme une fenêtre ouverte sur l'espace.
L'illusion était si parfaite que j'eus l'impression de me trouver
véritablement dans l'espace, sans même me sentir limité
par une fenêtre. Je fixai le scintillement de ces étoiles
froides et immobiles, hypnotisé par leur lueur hostile et dure.
»
{L'Ermite, par Rampa: (pages 164 à 179)(Extraits)}[62]Le début de notre univers.
« Il va nous falloir accélérer ceci un million de fois, me dit la Voix, autrement tu ne oercevras rien, dusses-tu passer ici le reste de ton existence. » Les étoiles semblèrent saisies d'un balancement rythmique, l'une par rapport à l'autre, puis par rapport à un centre invisible. De l'un des bords externes de l'image, je vis surgir une grande comète à la queue flamboyante, qui se dirigeait à pleine vitesse vers ce centre invisible et sombre. La comète traversa l'image, entraînant d'autres mondes dans son sillage. Finalement, elle entra en collision avec le monde mort et froid qui occupait le centre de la galaxie. D'autres mondes, éjectés de leur orbite par une force gravitationnelle croissante, se mirent à prendre de la vitesse et à se précipiter sur un parcours qui les menait vers une inévitable collision. À l'instant où la comète et le monde mort se rencontrèrent, l'univers entier sembla devenir la proie des flammes. De titanesques tourbillions de matière incandescente se mirent à virevolter dans l'espace. Les mondes limitrophes se trouvèrent engloutis par les gaz enflammés. Tout l'univers, tel qu'on pouvait le voir sur l'écran qui se trouvait près de moi, se mua en une violente masse de gaz incandescents d'une brillante insoutenable.
« Lentement, la luminosité
intense dans laquelle tout l'espace baignait se dissipa. À la fin,
il y eut une masse centrale en incandescence, entourée d'autres
plus petites également en feu. Des vagues de matière en fusion
jaillissaient, tandis que l'énorme masse centrale vibrait et était
prise de convulsions agoniques provoquées par ce nouveau cataclysme.
Alors que je me trouvais plongé dans des pensées chaotiques,
la Voix se fit entendre: « Tu vois se dérouler en quelques
minutes ce qui a pris des millions d'années à se concrétiser;
nous allons modifier l'image. » Mon champ de vision se trouva alors
borné aux limites de l'écran; la seule chose que j'étais
maintenant capable de percevoir était le système stellaire
en pleine r.cession; J'eus alors l'impression de prendre du recul pour
le regarder. La luminosité du soleil central baissa, bien qu'elle
demeurât tout de même excessivement forte. Les mondes adjacents
rougeoyaient, se contorsionnaient, tournoyaient sur leur nouvelle orbite.
À la vitesse à laquelle on me montrait cela, il semblait
que l'univers était pris d'un mouvement giratoire et mes sens s'en
trouvaient littéralement sidérés.
{L'Ermite, par Rampa: (pages 164 à 179)(Extraits)}[63]Expédition sur la Terre: pour l'observer.
« Maintenant, l'image se modifiait. Devant moi se déroulait une vaste plaine parsemée de bâtiments immenses, dont certains comportaient de bizarres projections jaillissant de leurs extrémités. Celles-ci semblaient être de métal travaillé en de curieuses formes, et leur raison d'être dépassait nettement mes capacités intellectuelles. Des hordes de gens de formes et de tailles discordantes se dirigeaient vers un objet des plus remarquables situé au centre de la plaine. Il s'agissait d'une sorte de tube métallique de taille inimaginable. Les extrémités dudit tube étaient moins importantes que sa partie médiane; il s'amincissait en un genre de pointe à l'une de ses extrémités et se terminait en une espèce de saillie arrondie à l'autre. À intervalles réguliers, on apercevait d'autres protubérances sortant du corps principal de cet édifice et, en regardant attentivement, on pouvait distinguer qu'elles étaient transparentes. Je remarquai que de petits points se déplaçaient à l'intérieur de l'objet, et mon sens de l'observation me porta à croire qu'il s'agissait de gens. J'estimai que, en tout, ce bâtiment avait approximativement un mille terresre de hauteur et même un peu plus. Je ne comprenais pas toutefois pourquoi un édifice devait avoir une forme aussi curieuse.
« Alors que je surveillais attentivement cette scène afin de ne point manquer quoi que ce soit du spectacle, un véhicule fort remarquable se glissa dans l'image. Il traînait derrière lui de nombreuses plates-formes chargées de boîtes et de ballots en quantité suffisante -- c'est du moins la pensée que j'eus en les voyant -- pour approvisionner tous les marchés de l'Inde. J'avais beaucoup de mal à comprendre comment cela fonctionnait. En effet, le tout flottait dans les airs comme les poissons flottent et se meuvent dans l'onde. Cet étrange dispositif se rangea le long du gigantesque tube-bâtiment et, l'un après l'autre, tous les ballots et toutes les boîtes furent tirés à l'intérieur, si bien que l'étrange machine put se remettre rapidement en route en traînant derrière elle les plates-formes désormais vides. Le flot des personnes entrant dans le tube diminua jusqu'à devenir insignifiant, puis cessa complètement. On fit coulisser les portes, puis le tube se ferma. Ah! pensai-je alors, il s'agit d'un temple!
« Le grand édiffice de forme tubulaire, haut d'environ mille six cents mètres et d'un diamètre équivalent au sixième de ce chiffre, se mit à s'élever soudainement dans les airs! Après avoir atteint approximativement la hauteur de notre montagne la plus élevée, il y demeura quelques secondes, puis... disparut! L'espace d'un instant il était là, comme une lame d'argent suspendue dans le ciel, reflétant les rayons chatoyants de deux ou trois soleils, puis, sans même lancer un éclair, il avait disparu! En regardant autour de moi, je jetai les yeux sur des écrans adjacents et je le revis. Là, sur un écran très long, ayant peut-être cinq mètres, les étoiles tourbillonnaient de telle manière qu'elles apparaissaient comme des bandes de lumière multicolore. L'édifice qui venait tout juste de quitter ce monde étrange était apparemment immobile au centre de l'écran. La vitesse à laquelle les étoiles défilaient s'accrût à un point tel qu'elles ne présentaient plus qu'une image tremblante quasiment hynoptique et que je détournai la tête.
{L'Ermite, par Rampa: (pages 164 à 179)(Extraits)}[64]Le vaisseau spatial visite notre Système Solaire.
« ... Le grand tube se rapprocha de la sphère brillante, tourna autour, mais, ensuite, on me poussa devant un autre écran. Cette image était celle d'une grande pièce où évoluaient des femmes et des hommes portant des vêtements dont je savais que c'étaient des uniformes. Ces personnages étaient, les uns assis, les mains sur des leviers et des boutons; d'autres, tout comme moi, regardaient des écrans.
« ...je jetai un regard sur l'un des écrans... On pouvait y voir des mondes incadescents. Combien? Je ne saurais le dire, car la lumière m'éblouissait et le mouvement inaccoutumé me désorientait. Par pure conjecture, je déduisis qu'il y avait une quinzaine de vagues de feu autour de l'énorme masse centrale qui leur avait donné le jour.
« Le tube-édifice,
dans lequel je reconnaissais maintenant un vaisseau spatial, s'arrêta
et devint le siège d'une intense activité. Du fond du navire
surgirent un grand nombre de petits véhicules circulaires. Ils se
dispersèrent ça et là et, après leur départ,
la vie à bord de la ville volante reprit un cours ordonné
et calme. Le temps s'écoula, et, par la suite, tous les petits véhicules
en forme de disque retournèrent au vaisseau principal. Lentement,
le tube massif se retourna et prit de la vitesse sur la toile de fond du
ciel, qui défilait de manière vertigineuse.
{L'Ermite, par Rampa: (pages 164 à 179)(Extraits)}[65]De retour dans la station d'observation.
« La pièce où régnait une lumière tamisée et contenant toute une série d'écran animés sur ses murs exerçait sur moi une fascination sans borne.... Il y avait des hommes d'à peu près ma taille (c'est à cette taille que je me réfère lorsque j'emploie le terme « humains »). Ils étaient de toutes les couleurs: blancs, noirs, verts, rouges, et puis jaunes et bruns. Peut-être une centaines d'entre eux étaient assis dans d'étranges sièges épousant la forme de leur corps; ces sièges s'inclinaient et se balançaient suivant les mouvements de leurs occupants. Ceux-ci étaient assis en rang devant des instruments alignés contre le mur le plus éloigné. Les Neuf Sages siégeaient à une table spéciale, au centre de la pièce. ... Il y avait des tubes scintillants contenant une lumière d'un vert spectral, des tubes dans lesquels papillotait une clarté ambrée, des murs qui étaient véritablement des murs, mais qui irradiaient une lumière analogue à celle de l'extérieur.
« Une section de mur pivota soudainement et dévoila une masse incroyable de fils et de tubes. Montant et descendant dans ces enchevêtrements, on pouvait voir des homoncules ayant environ quarante-cinq centimètres de haut, de petits hommes portant des ceintures pleines d'objets brillants qui étaient des outils d'une espèce ou d'une autre. Un géant entra, transportant une grande et lourde caisse. Il la retint en place quelques instants, tandis que les petits bonshommes s'ingéniaient à la fixer derrière le mur. ...
« Tandis que je laissais
erre mon regard, ce dernier se trouva soudainement figé: je voyais
des Esprits, des Esprits ailés! Cela me fascina à un point
tel que je fallis m'écraser contre l'écran dans ma hâte
de mieux voir. Le spectacle représentait un jardin merveilleux où
évoluaient des créatures ailées. Qu'il s'agît
d'hommes ou de femmes, leur forme était indiscutablement humaine.
Ces êtres volaient dans le ciel doré de leur jardin selon
un parcours aérien fort complexe. La Voix interrompit mes
élucubrations: « Fascinant, n,est-ce pas? Il s'agit de ....
ils peuvent tout simplement voler parce qu'ils se trouvent dans un monde
où la force de gravité est extrêmement faible. Ils
ne peuvent quitter leur planète parce qu'ils sont trop fragiles
et, pourtant, ils possèdent une intelligence très vive et
à nulle autre pareille. Mais jette donc un coup d'oeil à
tes propres affaires sur les autres écrans. Bientôt, tu verras
diverses choses se rapportant à l'histoire de ton propre monde.
»
{L'Ermite, par Rampa: (pages 164 à 179)(Extraits)}[66]Serre d'incubation de la vie humaine.
« Devant moi,
la scène changea. Elle évolua de façon si délibérée
que je soupçonnais que l'on désirait me faire voir ce que
l'on jugeait bon que je voie. Il y eut tout d'abord cette teinte profondément
violacée qui caractérise l'espace, puis un monde entièrement
bleu, qui se déplaça sur l'écran d'un bord à
l'autre jusqu'à ce qu'il en occupe le centre. L'image prit de plus
en plus d'ampleur jusqu'à remplir le panorama de façon quasi
intégrale. Elle se mit à grandir encore, et encore, jusqu'à
ce que j'aie l'impression abominable de tomber tête première
dans l'espace. Il s'agissait d'une expérience des plus déprimantes.
En dessous de moi, des vagues bleuesroulaient et bondissaient. Le monde
se retourna. De l'eau, toujours de l'eau, de l'eau partout. Mais une tache
se hissait au-dessus des vagues éternelles. Dans ce monde, s'étendait
un plateau ayant approximativement les dimensions de la Vallée de
Lhassa et, sur ce plateau, d'étranges bâtiments construits
au bord de la mer. Sur la grève, des personnages anthropomorphes
se livraient aux plaisir de la baignade en trempant leurs jambes dans l'onde.
D'autres personnages étaient assis sur des rochers près de
là. Tout ceci était fort mystérieux et n'avait pour
moi que peu de sens. « Notre serre à culture forcée,
me dit la Voix; c'est ici que nous préparons la semence d'une nouvelle
race. »
{L'Ermite, par Rampa: (pages 184 à 197)(Extraits)}[67]Surveillance du Systême Solaire et début de la 2e expédition pour la Terre.
« ... Sur l'un des écrans, on représentait l'univers contenant ce que nous savons maintenant être le Systême Solaire.
« La Voix reprit: « Pendant des siècles, une surveillance surveillance des plus actives s'est exercée pour parer à l'éventualité de radiations dangereuses pouvant émaner du nouveau Système actuellement en voie de formation. Des millions d'années passèrent; cependant, dans la vie d'un univers, un million d'années n'est que l'équivalent de quelquesminutes dans la vie d'un humain. Finalement, une autre expédition se mit en route de l'endroit où nous sommes, c'est-à-dire du coeur de notre empire, une expédition équipée des appareils les plus modernes, à l'aide desquels nous déterminons la planification des nouveaux mondes que nous nous proposons d'ensemencer. » La Voix se tut et, une fois de plus, je regardai les écrans.
« Les étoiles scintillaient, froides et lointaines, à travers les effarantes distances de l'espace. Elles brillaient d'un éclat dur et cassant en émettant plus de couleurs que l'arc-en-ciel. L'image se mit à grandir de plus en plus jusqu'à ce que l'on distingue un monde qui semblait ne constituer qu'un amas de nuages. De turbulentes nébulosités accompagnées d'éclairs des plus horrifiants zébraient l'image d'un bout à l'autre. « Il est impossible, reprit la Voix, d'effectuer une analyse véritable dans un monde lointain en se contentant d'entreprendre des sondages télécommandés. Pendant un certain temps, nous avons cru le contraire, mais l'expérience a démontré que nous faisions fausse route. Finalement, nous avons dépêché des expéditions depuis des millions d'années. Regarde! »
« L'univers se trouva
littéralement balayé, de la même manière que
lorsqu'on tire un rideau. À nouveau, j'aperçus une plaine
s'étendant jusqu'à ce qui semblait être l'infini. Les
constructions étaient différentes; maintenant, elles étaient
longues et basses. Le grand vaisseau qui se dressait là, prêt
à partir, était également différent de celui
que j'avais vu précédemment. Ce navire était composé
de quelque chose ressemblant à deux grandes écuelles; la
partie inférieure se présentait de la manière dont
se présente généralement une écuelle, tandis
que la partie supérieure reposait sur l'autre, mais à l'envers.
L'ensemble brillait d'un éclat uniforme, tout comme la pleine lune.
Des centaines de trous ronds, hubblots garnis de vitres, ceinturaient la
circonférence de l'engin. Au point le plus élevé du
vaisseau se trouvait une chambre transparente en forme de dôme, qui
pouvait bien avoir quelque quinze mètre de large.
{L'Ermite, par Rampa: (pages 184 à 197)(Extraits)}[68]Fin des préparatifs et voyages vers la Terre.
« Par comparaison avec le navire, dont la coque avait des proportions gigantesques, les machines qui s'affairaient à sa base pour l'approvisionner avaient l'ai d'être de simples jouets d'enfants.
« Des groupes groupes d'hommes et de femmes flânaient aux environs. Ils étaient tous vêtus d'étranges uniformes, et un certain nombre de boîtes reposaient à leurs pieds sur le sol. La conversation semblait des plus enjouées et l'humeur excellente. Des personnages vêtus de manière plus raffinée que les autres faisaient les cent pas à l'écart, tout comme s'ils étaient en train de délibérer sur le sort d'un monde -- et c'est peut-être là exactement ce qu'ils faisaient. Un signal se fit soudainement entendre. Les assistants se penchèrent tous rapidement, saisirent leurs paquets et se ruèrent vers le vaisseau qui attendait. Des portes métalliques semblables à l'iris d'un oeil se fermèrent hermétiquement derrière eux.
« Lentement, L'immense création de métal s'éleva à une trentaine de mètres dans les airs. Elle demeura stationnaire quelques instants, puis disparut sans laisser la moindre trace pouvant témoigner de son existence. La Voix me dit: « Ce vaisseau voyage à une vitesse qui dépasse de manière incalculable celle de la lumière. Il s'agit d'un monde clos. Lorsqu'on vit à bord de ces astronefs, on se trouve relativement immunisé contre les influences de l'extérieur. Il n'y a pas de sensation de vitesse ni aucune sensation de chute, même lorsqu'on prend les tournants les plus abrupts. L'espace n'est pas le vide absolu, comme les gens de ton propre monde semblent le croire. L'espace est une zone de densité réduite. On y trouve une atmosphère composée de molécules d'hydrogène. J'admets que ces molécules sont clairsemées et qu'elles peuvent se trouver à des centaines de kilomètres les unes des autres; toutefois, grâce à la vitesse que nos vaisseaux peuvent atteindre, cette atmosphère semble aussi dense que la mer. On entend les molécules frotter contre les parois du navire, et nous avons dû prendre des précautions spéciales pour surmonter le problème de l'échauffement causé par la friction. Mais regarde ...! »
« Sur un écran
adjacent, on pouvait voir le vaisseau spatial en forme de disque filer
à une vitesse vertigineuse en laissant derrière lui une trace
quasiment invisible, d'un bleu très léger. La vitesse était
su grande que lorsque l'image bougeait afin que le vaisseau se trouve bien
centré sur l'écran, les étoiles ne semblaient former
qu'une traînée lumineuse continue. La Voix murmura: «
Nous omettrons les séquences inutiles se rapportant à ce
voyage pour nous concentrer sur ce qui est important. Regarde l'autre écran.
» Je vis le vaisseau qui, maintenant, se déplaçait
beaucoup plus lentement et tournait autour du Soleil, notre Soleil,
mais un Soleil très différent de celui que nous connaissons.
Il était plus grand, plus brillant et de grandes langues de feu
s'étalaient bien au-delà de sa circonférence. Le vaisseau
en fit le tour, se mettant en orbite autour d'un monde, puis autour d'un
autre.
{L'Ermite, par Rampa: (pages 184 à 197)(Extraits)}[69]Deuxième exploration de la Terre.
« Enfin, le navire s'approcha du monde que, d'une façon ou d'une autre, je savais être la Terre. Celle-ci tournait sous le navire et était complètement recouverte de formations nuageuses. Après plusieurs orbites, le vaisseau spatial se mit encore à ralentir. L'image changea et on me montra l'intérieur. Un groupe d'hommes et de femmes marchaient dans un couloir de métal. Au bout de celui-ci, ils débouchèrent dans une enceinte où se trouvaient de petites répliques du vaisseau principal. Des hommes et des femmes gravirent une passerelle et entrèrent dans l'un de ces petits bâtiments. Toutes les autres personnes disparurent de cette partie du navire. Un homme surveillait les préparatifs derrière un mur transparent; ses mains reposaient sur d'étranges boutons colorés et des lumières scintillaient devant lui. Une lumière verte se mit à luire et l'homme appuya simultanément sur plusieurs boutons.
« L'une des parties du plancher se mit à se retirer de façon continue sous le petit astronef et à s'ouvrir comme s'ouvre l'iris de l'oeil. Le vaisseau tomba dans l'espace. Il descendit de plus en plus en planant, jusqu'à ce qu'il se dérobât à notre vue, dans les nuages qui recouvraient la Terre. Ensuite, l'image qui se trouvait devant moi changea une fois de plus, et je pus voir comme si je m'étais trouvé à bord même du petit bâtiment. Les nuages qui tourbillonnaient, ondoyaient et semblaient à première vue constituer des barrières impénétrables paraissaient fondre sous le vaisseau spatial. Nous descendîmes, puis descendîmes encore à travers des kilomètres de nuages jusqu'à ce que, finalement, nous nous retrouvions sous la lumière d'une journée morne et triste. Une mer grise et houleuse s'agitait et, de loin, on eût cru qu'elle fusionnait avec les nuages gris, des nuages sur lesquels se reflétaient des lueurs rougeâtres d'origine inconnue.
« Le vaisseau spatial
reprit son équilibre et se mit à voler entre les nuages et
la mer. Les kilomètres défilèrent, des kilomètres
de mer houleuse, interminable. Une masse sombre se découpa sur l'horizon,
une masse sombre transpercée par intermittence par des projections
incandescentes. Le vaisseau poursuivit sa route. Très bientôt,
sous notre appareil, on put voir se dérouler une masse imposante
de terres montagneuses. D'énormes volcans dressaient leurs horribles
gueules vers les nuages. De gigantesques flammes en sortaient et de la
lave en fusion dévalait des flancs des montagnes pour aller se perdre
dans la mer avec un rugissement et un sifflement terrifiants. Bien qu'il
semblât gris confus lorsqu'on le regardait de loin, vu de plus près
le terrain paraissait rouge maussade.
{L'Ermite, par Rampa: (pages 184 à 197)(Extraits)}[70]Fin de l'expédition et analyse des résultats.
« Le navire poursuivit sa course et tourna plusieurs fois autour du monde. Mais il n'existait qu'une immense masse de terrain entourée de flots agités qui, lorsqu'on les observait à basse altitude, semblaient dégager de la vapeur. Finalement, le petit bâtiment prit de la hauteur, entra dans l'espace et retourna au vaisseau principal. L'image s'estompa, tandis que ce dernier retournait une fois de plus à sa base, dans le Monde Empire.
« La voix, qui avait maintenant coutume de parler directement dans mon cerveau, se mit à faire des commentaires: « Non! je ne m'adresse pas exclusivement à toi; je m'adresse également à ceux qui participent à cette expérience. Étant donné ta nature très réceptive, tu es conscient de toutes mes remarques, par le truchement de ce que nous appellons la rétroaction acoustique. Faites cependant attention, car ceci s'applique également à vous.
« La Deuxième
Expédition rentra à ... (Notre Empire). Nos hommes de science
se mirent à étudier les rapports qui leur étaient
soumis par les équipages. On évalua le nombre probable de
siècles qui devaient s'écouler avant que le monde ne soit
prêt à recevoir des créatures vivantes. Les biologistes
et les généticiens travaillèrent en équipe
afin d'élaborer les plans des meilleurs types de créatures
qu'il faudrait créer. Lorsqu'on doit ensemenser un nouveau monde
et que ce nouveau monde est issu d'une nova, on a besoin, premier lieu,
d'animaux très massifs et de végétation au lourd feuillage.
Tout le sol est composé de roche pulvérulente, avec de la
poussière de lave et quelques traces d'éléments chimiques.
Un sol de cette espèce ne sera capable de supporter que des plantes
primaires. Ensuite, ces plantes se mettent à pourrir; les animaux
meurent et sont également condamnés à se décomposer
et à se mélanger à la poussière de roche. C'est
ainsi que le « sol » se forme au gré des millénaires.
Lorsque la nature du sol s'éloigne de plus en plus de son état
primitif, on est capable de faire pousser des plantes plus délicates.
Au bout d'un certain laps de temps, sur quelque planète que ce soit,
le sol se compose en réalité des cellules des animaux et
des plantes d.composés ainsi que des excrétions provenant
de ceux-là, depuis des temps immémoriaux. »
{L'Ermite, par Rampa: (pages 184 à 197)(Extraits)}[71]Les conditions de la vie.
« ... « L'atmosphère d'une nouvelle planète n'est absolument pas respirable par les humains. Les effluves provenant des matières vomies par les volcans contiennent du soufre ainsi que de nombreux gaz toxiques ou délétères. Il est possible de remédier à cette situation grâce à une végétation appropriée, qui absorbera les produits toxiques et les rendra à la terre sous forme de minerais inoffensifs. La végétation absorbera les émanations délétères et les transformera en oxygène et en azote, deux gaz dont les humanoïdes ont besoin pour vivre. C'est ainsi que, pendant des siècles, des scientifiques spécialisés dans plusieurs domaines travaillèrent de concert pour préparer les espèces de base. Puis Puis ces dernières furent placées dans un monde avoisinant où régnaient des conditions similaires à celles qui existeraient sur la Terre. On voulait qu'elles mûrissent et que l'on puisse s'assurer qu'elles donneraient pleine satisfaction. Si le besoin s'en fasait sentir, il y aurait toujours moyen de les modifier.
« C'est que le nouveau système planétaire demeura abandonné à ses propres moyens pendant une éternité. On le laissa à son sort pendant que les vents et que les vagues érodaient les caps rocheux les plus aigus. Pendant des millions d'années les tempêtes battirent cette terre rocailleuse. De la poudre de roc tomba des pics vertigineux, de lourdes pierres culbutèrent, roulèrent dans les tempêtes et broyèrent encore plus finement la poussière rocheuse. Des vagues géantes déferlèrent sur la terre, brisant les contre-forts des montagnes, les entrechoquant, les réduisant en des particules de plus en plus petites. La lave qui coulait, chauffée à blanc, dans les eaux, écumait, dégageait des fumerolles pour se fragmenter en des millions de particules qui allaient devenir le sable de la mer. Les vagues ramenaient le sable sur la terre, et ce frottement continental usa les montagnes, dont la hauteur fu réduite de plusieurs kilomètres à quelques milliers de mètres seulement.
« Une succession interminable
de siècles terrestres s'écroula. Le flamboiement du Soleil
s'atténua quelque peu; les langues de feu ne s'étendirent
plus pour engouffrer et brûler tout ce qui se trouvait sur leur passage.
Maintenant, le Soleil brûlait de façon régulière,
et les mondes avoisinants se refroidissaient également. Leur orbite
se régularisa. De temps à autre, de petites masses de rocher
entraient en collision avec d'autres corps célestes et le tout se
précipitait vers le Soleil, ce qui augmentait temporairement l'intensité
de ses radiations. Puis le Système se régularisa. Le monde
appelé Terre fut prêt à accueillir sa première
forme de vie.
{L'Ermite, par Rampa: (pages 184 à 197)(Extraits)}[72]Troisième Voyage sur la Terre et implantation de la Vie.
« À la base spatial de l'Empire, on préparait un grand vaisseau pour son voyage vers la Terre, et tous les membres qui devaient appartenir à la Troisième Expédition furent formés dans tous les domaines relatifs aux tâches qui les attendaient. On sélectionnait les hommes et les femmes pour leur compatibilité et leur immunité aux névroses. Chaque vaisseau spatial est un monde en soi, dans lequel l'air est fabriqué par des plantes, et l'eau obtenue grâce à l'excédent d'air et à l'hydrogène -- l'élément le plus commun de tout l'univers. On chargea les provisions et les instruments, les nouvelles espèces furent soigneusement surgelées, prêtes à être réanimées au moment voulu. Après un laps de temps relativement long -- car on n'était pas pressé -- la Troisième Expédition fut prête à appareiller. »
« J'observai le vaisseau qui glissait à travers l'univers de l'Empire, en traversa un autre et entrait dans celui qui contenait, dans ses lointaines limites, la toute nouvelle Terre. De nombreux mondes gravitaient autour du Soleil flamboyant, mais on ne s'en occupa pas; L'attention générale se trouva concentrée sur une seule planète. Le grand vaisseau ralentit et se mit sur une orbite telle qu'il se trouvait immobile par rapport à un point situé sur la Terre [==> orbite géostationnaire]. À bord, on prépara un petit vaisseau. Six hommes et femmes s'y embarquèrent et, une fois de plus, une ouverture apparut dans le plancher du vaisseau principal, ouverture à travers laquelle le navire de reconnaissance entra dans l'espace. J'observai de nouveau l'écran. Le véhicule passa à travers d'épais nuages et émergea à quelques milliers de mètres au-dessus des eaux. Se déplaçant selon un plan horizontal, il parvint bientôt à un endroit où le terrain rocheux surplombait la mer.
« Les éruptions
volcaniques, bien que fort violentes, n'avaient toutefois pas l'intensité
de celles que j'avais observées auparavant. La pluie de débris
rocheux était moins abondante. Le petit vaisseau descendait de plus
en plus bas, avec une prudence et des précautions infinies. Des
yeux perçants fouillaient la surface afin de découvrir un
emplacement approprié pour poser l'engin; une fois l'endroit choisi,
on le fit atterrir. L'appareil reposait maintenant sur une surface solide
et l'équipage se livra à ce qui semblait être des vérifications
de routine. Une fois qu'on fut satisfait, quatre mombres du personnel endossèrent
d'étrange habits qui les couvraient du cou jusqu'aux pieds. Chaque
participant se coiffa d'un globe transparent qui, d'une certaine manière,
se rattachait au col du vêtement déjà endossé.
{L'Ermite, par Rampa: (pages 184 à 197)(Extraits)}[73]Analyse du sol.
« Chacun des explorateurs prit un coffret et entra dans une petite pièce dont la porte fut fermée hermétiquement derrière le groupe. Une lumière, fixée sur une autre porte faisant face à la première, brilla en émettant une lueur rouge. L'aiguille noire, qui se trouvait sur un cadran circulaire, commença à osciller. Lorsqu'elle s'arrêta sur un O, la lumière rouge devint verte et la porte extérieure s'ouvrit toute grande. Une étrange échelle de métal, qui semblait animée d'une vie qui lui était propre, s'étendit avec fracas sur le plancher et descendit jusqu'au sol situé quelque cinq mètres plus bas. L'un des hommes descendit précautionneusement l'échelle et, dès qu'il posa pied sur la surface, se mit à sauter sur place en plusieurs endroits. Il retira une longue tige de métal de la boîte qu'il transportait et l'enfonça dans le sol. Après s'être penché, il examina minutieusement les marques qui se trouvaient à la surface de cette sonde, puis, se remettant debout, invita ses compagnons à venir le rejoindre.
« Le petit groupe se déplaça aux alentours, apparemment sans but précis, et se livra à des occupations qui, pour moi, n'avaient aucune signification. Si je n'avais pas su que ces personnes étaient des adultes en pleine possession de leurs facultés, j'aurais pris leurs jeux pour des passe-temps enfantins. Certains ramassaient de petites pierres et les mettaient dans un sac. D'autres heurtaient le sol avec des marteaux ou avec des objets qui semblaient être des tiges métalliques. Une autre personne que j'observais -- une femme -- se promenait ici et là en agitant de petites bandes de verre gluant qu'elle se hâtait d'insérer dans des bouteilles. Toutes ces choses étaient pour moi quasiment incompréhensibles. Finalement, les explorateurs retournèrent à leur vaisseau et entrèrent dans le premier compartiment. Ils se tenaient immobiles comme des bêtes à cornes sur une place de marché, tandis que de remarquables lumières colorées brillaient et se déplaçaient sur toute la surface de leur corps. Une lumière verte s'alluma et les autres lampes s'éteignirent. Les membres de l'équipe enlevèrent leurs vêtements protecteurs et entrèrent dans la partie principale du navire.
« Il y eut tout à
coup un grand remue-ménage. La femme qui transportait les bandes
de verre gluant se dépêcha de placer chacune d'entre elles
dans un appareil métallique. Approchant son visage de ce dernier
de manière à regarder dans deux tubes, elle tourna des boutons
tout en faisant des commentaires à l'intention de ses compagnons.
L'homme aux petits cailloux les jeta dans une machine qui émit un
fort vrombissement et éjecta brusquement les pierres, maintenant
réduites en une fine poussière. On effectua ainsi de nombreuses
expériences et on entretint nombre de conversations avec les passagers
du grand vaisseau principal.
{L'Ermite, par Rampa: (pages 184 à 197)(Extraits)}[74]Semences végétales terrestres et aquatiques. Attente, puis importation d'animaux et de poissons.
Alors que le petit véhicule réintégrait sa base dans le grand vaisseau spatial, d'autres astronefs du même genre firent leur apparition. Ils entreprirent de faire le tour du monde et de jeter d'où ils se trouvaient des objets, qui tombaient dans la mer. Apparemment satisfaits du travail qu'ils avaient accompli, tous les petits vaisseaux se rassemblèrent et formèrent une file. Après quoi, ils s'élevèrent et quittèrent l'atmosphère terrestre. Un par un, les navires de reconnaissance rentrèrent dans le vaisseau principal. Cette opération terminée, le grand navire spatial prit de la vitesse sur son orbite et se transporta dans d'autres mondes situés dans ce système [sur d'autres planètes du Système Solaire]. C'est ainsi que ces travaux prirent de très nombreuses années, si on les mesure en temps terrestre.
« De nombreux siècles passèrent sur la Terre. Selon la manière de mesurer le temps à bord d'un navire voyageant dans l'espace, il ne s'agissait que de semaines, car les deux façons de mesurer le temps présentent des différences difficiles à comprendre, quoique indéniables. De nombreuxsiècles passèrent et une végétation grossière, rude, se mit à pousser sur terre et sous les eaux. Des fougères gigantesques se lancèrent à l'assaut du ciel, avec des feuilles immenses et épaisses qui absorbaient les gaz nocifs, rejetaient de l'oxigène durant la journée et de l'azote au cours de la nuit. Longtemps après, une Arche de l'Espace descendit à travers les nuages et se posa sur une grève sablonneuse. On ouvrit de vastes écoutilles, et du gigantesque vaisseau -- qui devait bien avoir un mille terrestre de longueur -- sortirent de lourdes créatures, des créatures cauchemardesques, si encombrantes que la Terre tremblait sous leur poids; d'autres créatures, horrifiantes, se mirent à voler laborieusement dans les airs en s'appuyant sur des ailes grinçantes, dont la substance rappelait le cuir.
« La grande Arche --
la première de ce genre parmi toutes celles qui devaient venir sur
Terre à travers les âges -- s'éleva et plana doucement
au-dessus des mers. Dans certains secteurs prédéterminés,
l'Arche demeurait immobile au-dessus des flots et faisait glisser d'étranges
créatures dans les profondeurs des océans [Et
oui! les poissons viennent du ciel]. Puis
l'immense vaisseau s'éleva et disparut dans les profondeurs insondables
de l'espace. Sur la Terre, d'incroyables créatures vivaient, se
battaient, se multipliaient et disparaissaient. L'atmosphère se
transforma. Le feuillage changea et les créatures évoluèrent.
Des millions d'années passèrent et, de l'Observatoire des
Sages, à des univers de distance, on montait la garde.
{L'Ermite, par Rampa: (pages 184 à 197)(Extraits)}[75]La scission du premier continent en plusieurs morceaux et l'implantation des premiers « humanoïdes ».
« La Terre oscillait sur son orbite et un dangereux degré d'excentricité se manifestait. Un navire spécial fut dépêché du coeur de l'Empire. Les Hommes de science décidèrent qu'une masse unique de terre était insuffisante pour empêcher les mers de prendre le dessus et de déséquilibrer le monde. Un mince faisceau lumineux sortit brusquement du grand vaisseau, qui planait à des kilomètres au-dessus de la surface de la planète. Le continent terrestre exposé se mit à frissonner et à se fendre en plusieurs masses de moindre importance. De violents séismes se produisirent et, avec le temps, les masses de terre se mirent à dériver et à former des remparts contre lesquels les eaux, dorénavant divisées en plusieurs mers, se ruaient en vain. La Terre retrouva une orbite et s'y stabilisa.
« Des millions d'années s'écoulèrent. Des millions d'années si on les mesure en années terrestres. Une fois encore, une expédition en provenance de l'empire s'approcha de la planète. Cette fois-ci, elle amenait avec elle les premiers humanoïdes de ce monde. On fit descendre du vaisseau d'étranges créatures violettes. Les femmes avaient huit seins, tandis que les hommes -- comme les femmes, d'ailleurs -- avaient la tête montée directement sur les épaules de façon que, lorsqu'ils désiraient voir ce qui se passait de côté, ils devaient faire pivoter tout leur corps. Leurs jambes étaient courtes et leurs longs bras descendaient jusqu'en dessous de leurs genoux. Bien qu'ils ne connurent point le feu ou les armes, ils ne cessaient de se battre. Ils vivaient dans des cavernes et dans les branches des grands arbres. Leur nourriture se composait de baies, d'herbes et d'insectes grouillant sur le sol. Toutefois, les Surveillants ne se montraient pas satisfaits, car ces humanoïdes n'étaient que des créatures sans cervelle, incapables de faire preuve d'initiative et ne montrant aucun signe permettant de croire qu'elles évoluaient.
« À ce stade,
les vaisseaux de cet Empire patrouillaient constamment dans l'univers contenant
le système solaire. Nous mettions également d'autres mondes
en valeur. Celui d'une autre planète évoluait beaucoup plus
rapidement que la Terre. Un navire de la patrouille fut dépêché
vers la Terre, où il se posa. On captura quelques indigènes
violets, on les examina, et il fut décidé que toute la race
devrait être exterminée, de la même manière qu'un
jardinier détruit les mauvaissses herbes. Une sorte de peste s'abattit
sur la Terre et tous les humanoïdes périrent. » La Voix
interrompit cet exposé et déclara: « Prochainement,
les gens de chez toi, les Terriens, utiliseront la même technique
pour mettre un terme à une invasion de lapins, mais vos gens provoqueront
une épidémie qui fera mourir les lapins à petit feu;
nous, nous le faisons sans douleur.
{L'Ermite, par Rampa: (pages 184 à 197)(Extraits)}[76]Implantation de la 2e Race d'Humanoïdes et attaque des Jardiniers de la Terre.
« Des cieux descendit une autre Arche qui transportait un assortiment d'animaux ainsi que des humanoïdes très différents des premiers. On les répartit sur toutes les terres selon leur type et, quelquefois même, leur couleur, afin qu'ils puissent s'adapter aux conditions des régions où ils devaient vivre. La Terre, cependant, ronflait et grondait encore. Les volcans vimissaient toujours leurs flammes et leurs fumerolles, et la lave en fusion dévalait toujours des flancs des montagnes. Les mers se refroidissaient et la vie qui s'y développait se modifiait afin de s'adapter aux conditions du nouveau milieu. Aux deux pôles, les eaux étaient froides et les premières glaces commencèrent à faire leur apparition sur la Terre.
« Le Temps s'écoula. L'atmosphère terrestre changea. Les excroissances arborescentes, comme les fougères, cédèrent la place à de prosaïques arbres. Les différentes formes de vie commencèrent à se stabiliser. Une puissante civilisation se mit à fleurir. Les Jardiniers de la Terre entreprirent de se déplacer autour du globe et visitèrent une ville après l'autre. Toutefois, certains d'entre eux se montrèrent un peu trop familiers avec leurs vassaux humains, ou du moins avec les femmes de ces derniers. Un prêtre pervers, appartenant à la race humaine, parvint à persuader une jolie femme de séduire l'un des Jardiniers et d'ainsi l'amener à trahir des secrets inviolables. Très bientôt, la femme fut en possession de certaines armes dont notre homme avait la garde. Le prêtre se les appropria dans l'heure qui suivit.
« Faisant preuve de traîtrise,
certains membres de la caste sacerdotale s'appliquèrent à
fabriquer des armes atomiques en utilisant comme modèle l'une de
celles qu'ils avaient dérobées. On se mit à ourdir
un complot et l'on invita certains Jardiniers dans un temple, sous prétexte
de libations et d'actions de grâces. Là, sur ce terrain sacré,
on les empoisonna, on leur vola leur équipement et on lança
un assaut violent contre les autres Jardiniers. Au cours de l'engagement,
un prêtre fit exploser la pile atomique d'un vaisseau spatial immobilisé
au sol. Le monde entier en trembla et ce vaste continent qu'était
l'Atlantide sombra dans les flots. Dans des pays fort éloignés,
des tornades fendirent les montagnes et déchiquetèrent les
humains. De gigantesques vagues se lancèrent à l'assaut des
continents, et la vie humaine disparut pratiquement de la surface de la
planète. Cette dernière se trouvait presque dépeuplée,
à l'exception de quelques créatures terrorisées qui
se blottissaient en geignant dans les profondeurs de cavernes isolées.
{L'Ermite, par Rampa: (pages 184 à 197)(Extraits)}[77]Troisième implantation d'humains et d'animaux sur Terre.
« Pendant des années,
la Terre trembla, frissonna sous les effets de l'explosion atomique. Pendant
des années, nul Jardiniers ne vint inspecter ce monde. Les radiations
étaient très fortes et les survivants terrorisés en
vinrent à engendrer une descendance où l'on décelait
des mutations. La flore se trouva affectée par ces changements et
l'atmosphère se dégrada. Des nuages rouges et bas se mirent
à obscurcir le firmament. Très longtemps après ces
événements, les Sages décrétèrent qu'une
autre expédition devait se rendre sur Terre et amener avec elle
de nouvelles espèces pour réensemencer leur « jardin
», désormais profané. La grande Arche transportant
des humains, des animaux et des plantes se mit en route à travers
les immensités de l'espace. »
{L'Ermite, par Rampa: (pages 204 à 216)(Extraits)}[78]Installation et développement des nouveaux humains et animaux.
« Sur l'écran, l'Arche apparut à mes yeux, immense et encombrante; un vaisseau qui aurait contenu le Potala et toute la Cité de Lhassa, y compris les lamaseries de Sera et de Drepung. Un vaisseau si énorme que les humains qui en sortaient ne semblaient pas plus grands que les fourmis travaillant dans le sable. On déchargea de grands animaux et des hordes entières de nouveaux humains. Tous semblaient hébétés, probablement drogués pour qu'ils ne se battent point. Des hommes portant d'étranges choses sur leurs épaules volaient aux alentours, tout comme les oiseaux volent. Ils surveillaient le troupeau d'hommes et d'animaux et les touchaient avec des baguettes de métal.
« L'astronef vola autour du monde et se posa en plusieurs endroits, laissant derrière lui des animaux de différentes espèces. Certains humains étaient blancs, d'autres noirs, d'autres jaunes. Il y en avait de petite et de grande taille, les uns à cheveux noirs, d'autres à cheveux blancs. Il y avait des animaux au pelage strié, des animaux avec un long cou, d'autres sans cou. Jamais je n'avais réalisé qu'il pouvait exister une telle gamme de couleurs, de dimension, de types chez des créatures vivantes. Certaines des espèces marines étaient de dimensions si imposantes que cela me prit quelque temps avant de comprendre comment elles pouvaient bien se mouvoir. Cependant, dans la mer, elles semblaient aussi agiles que les poissons de nos lacs.
« Constamment, en l'air,
on pouvait voir de petits navires dans lesquels se trouvaient des gens
qui vérifiaient tout ce qui se rapportait auc nouveaux habitants
de la Terre. Au cours de leurs incursions dans les différentes régions,
ils dispersaient les vastes troupeaux et s'assuraient qu'humains et animaux
étaient convenablement disséminés sur la surface du
globe. Les siècles passèrent; L'Homme était toujours
incapable d'allumer un feu ou de façonner de grossiers instruments
de pierre. Les Sages organisèrent des conférences et décidèrent
que l'on devait améliorer l'espèce en implantant sur Terre
des humanoïdes plus intelligents que les autres, qui savaient comment
allumer un feu et travailler le silex. C'est ainsi que les siècles
passèrent et que les Jardiniers de la Terre implantèrent
des spécimens nouveaux et virils qui allaient perfectionner l'espèce
humaine. Graduellement, l'humanité se mit à progresser du
stade de la fabrication d'outils de silex taillé jusqu'à
celui du feu. Graduellement, on construisit des maisons et des villes se
formèrent. Les Jardiniers circulaient constamment parmi les créatures
humaines et ces derniers en vinrent à les considérer comme
des dieux descendus sur Terre.
{L'Ermite, par Rampa: (pages 204 à 216)(Extraits)}[79]Satan envahit notre univers et y fait la guerre aux colonies des Jardiniers de l'espace.
« La Voix interrompit le récit en disant: « Il est absolument d'étudier en détail la kyrielle d'ennuis qui survinrent dans la nouvelle colonie de Terriens.
« L'Empire était puissant. Toutefois, d'un autre univers vinrent des individus violents qui tentèrent de nous arracher nos possessions. Ces individus étaient des humanoïdes, et, sur leur tête, on pouvait voir des excroissances cornues poussant à la hauteur des tempes. Ils avaient également une queue. Ces gens étaient d'une nature gruerrière à nulle pareille. Pour eux, la guerre constituait un sport autant qu'un métier. Leurs noirs vaisseaux fondirent dans cet univers et ces barbares saccagèrent des mondes que nous avions récemment ensemencés. Des batailles catastrophiques s'ensuivirent. Certains mondes restèrent complètement désolés; d'autres disparurent dans des éruptions de nappes de feu et de flammes; leurs débris se répandirent sur les routes spatiales et subsistent encore de nos jours sous la forme de ce que nous appelons la Ceinture d'Astéroïdes. Des mondes, naguère fertiles, eurent leur atmosphère littéralement soufflée par les explosions, et tous ceux qui y vivaient périrent. Un monde ricocha sur un autre monde et le projeta contre la Terre. La planète en fut ébranlée et se trouva déplacée sur une autre orbite, ce qui allongea les journées terrestres.
« Au cours de cette collision,
de gigantesques décharges électriques se dégagèrent
des deux mondes. Les cieux s'embrasèrent une fois de plus. De nombreux
Terriens moururent. De grandes inondations ravagèrent la surface
du globe, et des Jardiniers, pleins de compassion, s'empressèrent
de voler dans leurs Arches au secours des victimes, afin d'y faire monter
des êtres humains et des animaux qu'ils emmenaient vers des lieux
plus sûrs situés dans les hauteurs. Beaucoup plus tard, ces
faits donnèrent naissance à des légendes inexactes
aux quatre coins des territoires terrestres. Cependant, dans l'espace,
la bataille était gagnée. Les forces de l'Empire écrasèrent
les sinistres envahisseurs et en capturèrent un bon nombre.
{L'Ermite, par Rampa: (pages 204 à 218)(Extraits)}[80]Supplication de Satan.
« Le Prince des Envahisseurs, le Prince Satan, supplia qu'on lui laissât la vie sauve sous prétexte qu'il avait beaucoup de choses à apprendre aux peuples de l'Empire et que, dorénavant, il se consacrerait entièrement au bien d'autrui. Sa vie, ainsi que celle de ses plus proches lieutenants, fut épargnée. après avoir passé quelque temps en captivité, il montra autant de zèle à vouloir coopérer à la reconstruction du système solaire qu'il en avait montré à le profaner. Étant des hommes pleins de bonne volonté, les amiraux et les généraux de l'Empire étaient incapables de déceler la traîtrise et les intentions malicieuses chez les autres. Ils acceptèrent l'offre et assignèrent des tâches au Prince Satan et à ses auxilliaires, sous la surveillance d'homme de l'Empire.
{L'Ermite, par Rampa: (pages 204 à 216)(Extraits)}[81]Les ravages de la guerre et Reconstruction + Naissance des Dieu et Déesse japonais.
« Sur la Terre, les indigènes étaient traumatisés par les épreuves qu'ils avaient subies. Ils avaient été décimés par les inondations ainsi que par les flammes issues des nuages. On amena de nouvelles espèce en provenance de planètes éloignées où certains humains avaient survécu. Maintenant, les terres étaient tout autres, les mers étaient tout autres. À la suite du changement complet d'orbite, le climat s'était modifié. Maintenant, il existait une ceinture équatoriale torride, tandis que la glace se formait abondamment dans les deux régions polaires. Des icibergs se détachèrent des masses principales et se mirent à flotter dans les mers. D'énormes animaux périrent soudainement de froid. Les forêts disparurent du fait que leurs conditions d'existence se trouvèrent modifiées de façon aussi draconiennes.
« Très lentement, les conditions de vie en vinrent à se stabiliser. L'Homme commença à bâtir un genre de civilisation. Mais l'Homme était devenu trop combatif; il se mit à persécuter tous ceux qui étaient plus faibles que lui. Afin d'améliorer l'espèce de base, les Jardiniers prirent l'habitude d'implanter de nouveaux spécimens. L'évolution de l'Homme se poursuivit et un type plus affiné de créature commença à se définir lentement. Les Jardiniers n'en furent pourtant pas satisfaits. On décida qu'il fallait qu'un nombre important de Jardiniers vivent sur la Terre avec leur famille. Pour des raisons de commodité, nous utilisâmes le sommet des montagnes ainsi que d'autres endroits élevés pour y installer nos bases. Un homme et une femme apparurent dans leur vaisseau spatial sur une jolie montagne située dans l'une des terres orientales. Izanagi et Izanami devinrent les protecteurs et les fondateurs de la race japonaise et ( la Voix sembla lugubre et fâchée en même temps), une fois de plus, on inventa d'invraisemblables légendes. Comme ils formaient un couple et qu'ils étaient apparus dans la même direction que celle du Soleil, Izanagi et Izanami se trouvèrent transformés dans l'imagination des indigènes en dieu et déesse solaire venus vivre parmi eux. »
« Sur l'écran
qui se trouvait en face de moi, je vis le soleil d'un rouge sang qui brillait
intensément dans le ciel. Dans cette direction apparut un brillant
vaisseau teinté de rouge par les reflets des rayons du Soleil couchant.
Le vaisseau descendit d'avantage, plana et se mit à décrire
nonchalamment des cercles dans le ciel. Enfin, lorsque les rayons rougeâtres
du soleil crépusculaire se trouvèrent réfléchis
par la cime recouverte de neige, l'astronef descendit jusqu'à un
plateau perché au flanc de la montagne. Les dernières lueurs
du soleil illuminèrent l'homme et la femme qui descendirent du navire
spatial, regardèrent aux alentours puis rentrèrent. Les indigènes
à la peau jaune, prosternés devant le vaisseau, frappés
d'une terreur profonde à la vue du spectacle grandiose qui s'offrait
à leur yeux, attendaient dans un silence plein de respect avant
d'être engloutis dans les ténèbres.
{L'Ermite, par Rampa: (pages 204 à 216)(Extraits)}[82]Les Dieux de l'Olympe!
« L'image changea et je vis une autre montagne située dans un pays éloigné. Où? Je ne pouvais le dire, mais on devait bientôt me renseigner. Des astronefs apparurent dans le ciel, survolèrent les environs et finirent par descendre en formation de vol et par occuper le flanc d'une montagne. « Les Dieux de l'Olympe! déclara la Voix d'un ton sarcastique. Les soi-disant Dieux qui apportèrent de nombreuses épreuves et de nombreuses tribulations à ce jeune monde! Ces gens, qui comptaient dans leurs rangs l'ex-Prince Satan, vinrent s'installer sur Terre, mais le Centre de l'Empire se trouvait bien loin... Les jeunes gens que l'on avait dépêchés sur Terre afin qu'ils prennent de l'expérience se laissèrent démoraliser par l'ennui et par les exhortations de Satan.
« Zeus, Appolon, Thésée, Aphrodite, les filles de Cadmus, bien d'autres, faisaient partie de ces équipages. Le messager Mercure se rendait d'un navire spatial à l'autre à travers le monde, afin de colporter des messages ... et des scandales. Les hommes brûlèrent de désir pour les femmes d'autrui. Et les femmes se mirent à tendre des embuscades aux hommes qu'elles désiraient. Dans les cieux du monde, ce ne furent que courses effrénées de vaisseaux lancés à toute vitesse par les femmes poursuivant des hommes, ou par des maris essayant d'appréhender l'épouse enfuie du foyer. Témoins des fantaisies sexuelles de ceux qu'ils avaient investis de la qualité de dieu, les ingnorants indigènes de ce monde en vinrent à penser qu'ils devaient vivre, eux aussi, de la même manière. C'est ainsi que l'on vit l'avènement d'une ère de débauche au cours de laquelle toutes les lois de la décence furent transgressées.
« Certains indigènes,
plus astucieux que la moyenne de leurs congénères, s'octroyèrent
la qualité de prêtre et prétendirent être la
Voix des Dieux. Les « Dieux », de leur côté, étaient
trop occupés à leurs orgies pour être au courant de
ce qui se passait. Mais ces débauches donnèrent lieu à
des excès et furent l'occasion de meurtres si nombreux que, finalement,
on finit par en entendre parler jusque dans l'Empire. Toutefois, les prêtres
indigènes, ceux qui prétendaient être les envoyés
des Dieux, se mirent à rapporter par écrit les événements,
mais en changeant bien des faits et dits afin que leur propre pouvoir s'en
trouve accru. Il en a toujours été ainsi dans l'histoire
du monde, c'est-à-dire que certains des indigènes relatèrent
non ce qui était réellement arrivé, mais ce qui pouvait
rehausser leur propre pouvoir et leur propre prestige. La plupart des légendes
ne constituent même pas une approximation des faits qui se sont véritablement
déroulés.
{L'Ermite, par Rampa: (pages 204 à 216)(Extraits)}[83]D'autres Dieux, d'autres prêtres, des secrets dangereux, et Satan établit une Capitale du Péché: Sodome et de Gomorrhe.
« On me déplaça devant un autre écran. On pouvait voir un autre groupe de Jardiniers, de « Dieux ». Horus, Osiris, Anubis, Isis et bien d'autres encore. Là aussi, se déroulaient des orgies. Là aussi, un ancien lieutenant du Prince Satan se dépensait pour tenter de saboter tous les efforts entrepris en vue de diffuser le bien dans ce petit monde. Là aussi, les inévitables prêtres écrivaient leurs interminables et inexactes légendes. Certains parvinrent à gagner la confiance des Dieux et ainsi à accaparer des connaissances interdites aux indigènes (pour leur propre bien d'ailleurs). Ces indigènes formèrent une société secrète dont les buts étaient de s'approprier d'autres connaissances interdites et d'usurper le pouvoir des Jadiniers. Mais la Voix continuait à parler. « Nous eûmes de nombreux ennuis avec certains des indigènes et dûmes prendre des mesures répressives. Certains des prêtres indigènes, qui avaient volé de l'équipement aux Jardiniers, ne furent pas capables d'en conserver le contrôle et une série de plaies déferlèrent sur la Terre. Un grand nombre de personnes passèrent de vie à trépas; les récoltes se gâtèrent.
« Certains des
Jardiniers, sous la direction du Prince Satan, avaient établi une
Capitale du Péché dans les villes de Sodome et de Gomorrhe,
où tous les genres de vices, de perversions, de dépravations
étaient considérés comme des vertus. Le Maître
de l'Empire mit solennellement Satan en garde et l'invita à démissionner
et à s'en aller. Satan se gaussa de lui. Certains parmis les habitans
les plus respectables de Sodome et de Gomorrhe furent sommés de
quitter la ville. Puis, à une heure donnée, solitairement,
un véhicule spatial passa rapidement dans le ciel et fit tomber
un petit paquet. Ces villes furent effacées de la carte dans les
flammes et la fumée. De grands nuages en forme de champignon montèrent
à l'assaut d'un ciel frémissant, alors qu'au sol on ne voyait
que dévastation, pierres en ruine, rochers fondus, sans compter
les incroyables débris des habitations humaines éventrées.
La nuit, toute la région fut illuminée par une souffreteuse
lueur violette. Très peu d'habitans échappèrent à
cet holocauste.
{L'Ermite, par Rampa: (pages 204 à 216)(Extraits)}[84]Moïse{de mère terrestre et de père extraterrestre}, Gautama{implanté lui aussi}.
« À la suite de cet avertissement salutaire, on décida de retirer tous les Jardiniers de la surface du globe, de ne plus avoir de contacts avec les indigènes, mais de les traiter comme des spécimens venant de loin. Les patrouilles entreraient encore dans l'atmosphère terrestre. Le monde et ses indigènes continueraient à être surveillés, mais nul contact officiel n'aurait cours. À la place, on décida d'installer sur Terre des indigènes spéciallement formés et qui pourraient être « implantés » là où des gens appropriés pourraient les trouver. L'homme qui fut connu plus tard sous le nom de Moïse constitue un exemple de ces « implantations ». Une indigène sélectionnée fut enlevée de la Terre et fécondée à l'aide d'une semence contenant les caractéristiques nécessaires. Encore dans le sein de sa mère, l'enfant fut entraîné de manière télépathique et on lui inculqua de vastes connaissances (vastes du moins pour les indigènes). Puis il fut conditionné de façon hypnotique à ne point révéler son savoir avant un temps bien déterminé.
« Le bébé vint au monde en temps et lieu et l'on poursuivit sa formation ainsi que son conditionnement. Plus tard, on plaça l'enfant dans un contenant idoine et, sous le couvert de la nuit, on le déposa en lieu sûr, sur un lit de roseaux où on ne manquerait pas de le trouver rapidement. Lorsqu'il arriva à peu près à l'âge adulte, nous eûmes de fréquents contacts avec lui. Lorsque cela s'avérait nécessaire, un petit astronef se rendait au sommet d'une montagne et se dissimulait dans les nuages naturels ou bien dans ceux que nous fabriquions nous-mêmes. L'homme Moïse escaladait alors la montagne et montait à bord, pour nous quitter ensuite en transportant un Bâton de Pouvoir ou des Tablettes de Commandement spécialement compilées et préparées à son intention.
« Tout ceci ne suffisant
pas, nous dûmes avoir recours à un stratagème similaire
dans d'autres pays. Dans la contrée que l'on connait actuellement
sous le nom d'Inde, nous entreprîmes de former et de diriger de façon
toute spéciale l'enfant mâle d'un Prince très puissant.
Nous avions estimé que sa puissance et son prestige amèneraient
les indigènes à le suivre et à adhérer à
une certaine forme de discipline que nous avions mise au point en vue d'améliorer
leur état spirituel. Cependant, Gautama avait ses idées personnelles
sur la question et, au lieu de le rejeter, nous lui avons permis de créer
sa propre forme de discipline spirituelle. Une fois de plus nous en sommes
venus à la conclusion que les disciples ou prêtres -- généralement
pour leur bénéfice personnel -- déformaient les enseignements
dans leurs écrits. C'est ainsi que les choses se sont toujours passées
sur Terre; il y a toujours eu quelques cliques d'individus qui se sont
arrogé l'appellation de prêtres pour rédiger ou remanier
les écritures de façon à ce que leurs propres pouvoirs
et avantages s'en trouvent accrus.
{L'Ermite, par Rampa: (pages 204 à 216)(Extraits)}[85]Marie {autre tactique}.
« Il y eut bien d'autres hommes qui créèrent de nouvelles sectes religieuses: Mahomet, Confucius; ils sont trop nombreux pour qu'on les mentionne tous. Néanmoins, chacun de ces fondateurs se trouvait sous notre contrôle, chacun de ces hommes était formé par nos soins, avec, à la base, l'intention d'établir une croyance mondiale pour que les fidèles puissent suivre leurs chefs spirituels sur les bons chemins de la vie. Nous essayâmes de persuader chaque humain de ne pas faire à autrui ce qu'il ne voudrait pas qu'on lui fit. Nous tentâmes d'établir un état d'harmonie universelle semblable à celui qui existait dans notre propre Empire, mais cette nouvelle humanité n'était pas suffisamment avancée pour mettre son égoïsme au rancart et travailler au bien-être de la communauté.
« Les Sages étaient très mécontents des progrès réalisés. Après y avoir mûrement réfléchi, ils proposèrent un nouveau programme. L'un d'eux avait remarqué que tous ceux que nous avions délégués sur Terre jusqu'à ce jour avaient été implantés dans les familles les plus riches. Comme il le souligna avec justesse, de nombreuses personnes issues de classes inférieures rejetaient automatiquement les déclarations de ces personnages appartement aux classes supérieures. En utilisant tout d'abord les Documents Akashiques, nous nous mîmes à rechercher une femme convenant à nos desseins et capable de mettre au monde un fils. Une femme appropriée à cette tâche, issue d'une fanille idoine de la classe inférieure, venant d'un pays où l'on estimait qu'une nouvelle religion, qu'une nouvelle doctrine pouvait prendre racine. Nos chercheurs travaillèrent d'arrache-pied à cette entreprise et un nombre relativement important de possibilités se présentèrent à eux. On déposa secrètement trois hommes et trois femmes sur Terre afin qu'ils poursuivent leur enquête et découvrent la famille convenant le mieux à ce projet.
« L'option générale joua en faveur d'une jeune femme sans enfant, mariée à un artisan pratiquant l'un des plus anciens métiers de la Terre, celui de charpentier. Les Sages en déduisirent qu'étant donné que la majorité des gens appartenaient à cette classe sociale, ils seraient plus portés à suivre les enseignements d'un des leurs, C'est ainsi que l'un d'entre nous rendit visite à cette femme et qu'elle le prit pour un ange. Notre envoyé lui déclara qu'elle allait connaître un grand bonheur, qu'elle allait porter un enfant mâle qui fonderait une nouvelle religion. La femme tomba enceinte en temps opportun, mais voilà que survint l'un de ces événements si courants dans cette partie du monde: la femme et son époux durent fuir leur foyer à cause des persécutions d'un roitelet local.
{L'Ermite, par Rampa: (pages 204 à 216)(Extraits)}[86]Jésus{et son remplacement par transmigration}.
« Lentement, ils cheminèrent et voyagèrent jusqu'à une ville du Proche-Orient où la femme découvrit qu'elle était prête à enfanter. Le couple ne trouva point de logement, mai dut s'installer dans l'étable d'un caravansérail. C'est là que l'enfant vit le jour. Nous suivions les épreuves des fugitifs et nous nous tenions prêts à intervenir, le cas échéant. Trois membres d'équipage du vaisseau de surveillance descendirent à terre et se rendirent à l'étable. Ils furent consternés d'apprendre qu'on avait aperçu leur aéronef et qu'à l'Occident, on l'avait décrit comme une Étoile.
« Le bébé devint garçonnet et, grâce à l'endoctrinement spécial qu'il recevait constamment par télépathie, il paraissait fort prometteur. Lorsqu'il était jeune, il se querellait avec ses aînés et, malheureusement, s'attira l'hostilité du clergé local. Dès qu'il eut atteint l'âge adulte, il s'éloigna de ses amis et camarades et se mit à voyager dans de nombreux pays situés au Proche- et en Extrême-Orient. Nous le dirigeâmes jusqu'au Tibet. Il traversa la chaîne de montagnes et séjourna pendant quelque temps dans la Cathédrale de Lhassa, où, encore aujourd'hui, on conserve la trace de ses mains. C'est là qu'on le conseilla et qu'on l'aida à formuler une religion acceptable aux peuples d'Occident
« Au cours de son séjour
à Lhassa, il subit un traitement spécial au cours duquel
son corps astral de Terrien humain fut libéré et emmené
vers une autre existence. À sa place, on inséra un corps
astral appartenent à l'un de nos élus. Il s'agissait d'une
personne possédant une vaste expérience dans les affaires
spirituelles, une expérience infiniment plus grande que celle que
l'on pouvait obtenir dans n'importe quelle condition sur la Terre. Nous
avons fréquemment recours à cette solution de transmigration
lorsque nous avons affaire à des espèce arriérées.
Lorsque tout fut prêt, l'Élu entreprit le long voyage de retour
vers son pays d'origine. Une fois rentré, il parvint à recruter
des gens de ses connaissances, qui devaient l'assister à répandre
la nouvelle religion.
{L'Ermite, par Rampa: (pages 204 à 216)(Extraits)}[87]Le Christ, l'ancienne réputation de Jésus, sa nouvelle religion et sa modification lors du Congrès de Constantinople.
« Malheureusement, le premier occupant du corps s'était fait des ennemis chez les prêtres. Maintenant, ceux-ci s'en souvenaient et ils organisèrent soigneusement une petite mise en scène à l'issue de laquelle l'homme devait être appréhendé. Comme ils manipulaient le juge chargé de l'affaire, les résultats étaient prévisibles. Nous songeâmes tout d'abord à nous précipiter au secours de notre homme, mais en vînmes à la conclusion que les résultats d'une telle opération ne pourrait que se révéler néfastes pour la jeune religion et pour la population en général.
« La nouvelle forme de discipline spirituelle fit des adeptes. Une fois de plus, il y eut des individus qui modifièrent les Enseignements pour servir leurs intérêts personnels. Environ soixante ans après la mise au point de cette discipline, il y eut un grand congrès dans la ville proche-orientale de Constantinople. De très nombreux prêtres y participèrent. Beaucoup d'entre eux étaient des hommes pervertis, en proie à des désirs sexuels dépravés; en effet, ils estimaient que les rapports sexuels entre hommes et femmes étaient impurs. Sous l'influence de leur vote majoritaire, les véritables Enseignements furent modifiés afin de faire paraître les femmes comme des êtres impurs. Dès lors, ils se mirent à enseigner -- et ils étaient dans l'erreur complète -- que tous les enfants naissaient en état de péché. Puis ils décidèrent de publier un livre relatant les événements des soixante années précédentes.
« On engagea des chroniqueurs
pour écrire des livres dans ce même ordre d'idées,
en utilisant autant que possible les contes et les légendes transmis
oralement (avec toutes les inexactitudes qu'ils comportaient). D'année
en année, différents comités d'études furent
formés afin de corriger, d'expurger et de modifier les passages
qui ne plaisaient pas aux censeurs. On publia finalement un livre qui
n'enseignait pas la vraie Croyance et dont le but était en fait
de renforcer le pouvoir du clergé. Au cours des siècles qui
suivirent, les prêtres, qui auraient dû se consacrer
au développement spirituel de l'Humanité, firent tout pour
garder les gens dans l'ignorance. Ils propagèrent de fausses légendes,
déformèrent les faits. À moins que les Terriens --
et particulièrement les funestes prêtres -- ne changent leur
façon de vivre, nous, Gens de l'Empire, devrons prendre possession
du monde terrestre. En attendant et sauf en des cas extrêmes comme
celui que je viens d'évoquer, nous avons l'ordre de ne point discuter
avec l'Homme et de ne faire aucune concession aux gouvernements de la Terre.
»
{L'Ermite, par Rampa: (pages 204 à 216)(Extraits)}[88]FIN
La Voix s'arrêta. Tout
engourdi, je flottai devant ces écrans où les scènes
changeaient constamment, regardai les images telles qu'elles se présentaient
à mes yeux, avec ces myriades d'événements qui s'étaient
déroulés voilà si longtemps. Je vis également
la plupart des choses destinées à se dérouler dans
l'avenir probable, car on peut prédire l'avenir de façon
relativement exacte lorsqu'il s'agit d'un monde et même d'un pays.
Je vis ma chère patrie envahie
par les Chinois tant exécrés. Je vis la montée et
la chute d'un régime politique maléfique, qui semblait avoir
pour nom quelque chose comme « communisme », bien que ceci
n'eût pour moi aucune signification. Finalement, je me sentis horriblement
épuisé. Je réalisai que même mon corps astral
souffrait des contraintes qu'on lui avait imposées. Les écrans,
d'où jaillissaient jusqu'à cet instant de superbes couleurs,
devinrent gris. Ma vue se brouilla et je perdis connaissance. »
*********FIN***********