19 - LE
SAGE DU TIBET / Par Tuesday Lobsang Rampa --Montréal : Éditions
Stanké, ©1980. {(pages 104 à 108)(Extrait
12)}. Piscine et Guérison (suite).
« Oui, Maître, interrompis-je, mais je voudrais d'abord voir vos jambes. Nous avons ici les moyens de les guérir très vite, profitons donc de ces techniques de pointe qui peuvent vous éviter des souffrances inutiles. »
« Très bien, futur
docteur ! Allons donc à l'infirmerie voir ce qu'on peut faire pour
mes jambes. »
Chapitre cinquième
Nous nous engageâmes dans le couloir qui desservait les différentes pièces en dehors de la salle principale, et bientôt nous arrivâmes à l'infirmerie. Dès que nous en franchîmes le seuil, la lumière apparut aussi intense que la première fois. Aucun signe dans la pièce ne pouvait laisser penser que nous y étions déjà venus ; même pas la tracé de nos pieds, pourtant couverts de poussière. Le sol venait d'être poli, semblait-il, et les robinets métalliques astiqués. Je remarquai cela au passage et j'eus envie de poser une multitude de questions, mais il fallait en priorité s'occuper des jambes de mon ami. « Maître, dis-je, vous n'avez qu'à vous asseoir sur le bord de la piscine et je vais retirer vos bandages. »
Le lama s'assit sur le bord en céramique et laissa pendre ses jambes dans la piscine. J'entrai dans celle-ci et commençai à retirer les pansements. Mais comme j'arrivais près de la peau j'eus un choc tellement tout avait mauvais aspect ; la bande était tout imprégnée d'un liquide jaunâtre. « Que se passe-t-il ? me demanda le lama. Tu es malade ?
« Oh ! Maître, si vous voyiez ! m'écriai-je. Je crois que vous ne pourrez jamais redescendre tout seul, il va falloir faire monter un moine. »
« Lobsang, reprit mon ami, il ne faut pas toujours se fier aux apparences. Continue de défaire la bande. Ferme les yeux si tu préfères, ou bien je vais faire le travail à ta place. »
Je continuai donc ma besogne mais arrivai en un point où je ne pouvais aller plus loin ; le restant de la bande était englué dans une substance épaisse assez répugnante. Le lama attrapa alors la partie déjà enroulée que je tenais et, d'un geste brusque, fit venir à lui l'autre bout d'où pendaient des choses visqueuses. Le lama ne semblait pas gêné pour autant et, très calmement, déposa le tout par terre.
« Bon, je vais faire arriver l'eau maintenant, dit-il ; je ne pouvais pas le faire avant, tu te serais noyé. Maintenant sors, je tourne le robinet. »
Je remontai en vitesse, jetant au passage un coup d'oeil sur les jambes qui étaient vraiment dans un piteux état. Si nous avions été au Chakpori ou ailleurs on les lui aurait sans doute amputées. Mais comment mon ami ferait-il s'il n'avait plus l'usage de ses jambes ? Comment irait-il voir tous ceux qui ont besoin de lui ? Dès qu'il fut dans l'eau, cependant, on put voir des débris se détacher progressivement des plaies ; ils avaient une couleur jaunâtre et verdâtre et restaient à la surface. Le lama se haussa alors hors de l'eau pour ouvrir l'arrivée d'eau, ce qui eut pour effet de faire monter le niveau, et je vis alors les déchets disparaître dans ce que je pris pour un conduit d'évacuation.
Puis il consulta à nouveau le livre et effectua quelques réglages sur les différentes vannes de couleur. L'eau prit alors une teinte différente et une odeur de médicament se répandit dans l'air. Les jambes du lama étaient maintenant aussi roses que celles d'un nouveau-né. Il retroussa sa robe et descendit de quelques degrés les marches pour que l'eau lui arrive à mi-cuisse. Il se tenait immobile ou bien marchait de temps en temps de long en large. Ses jambes, en tout cas, guérissaient à vue d'oeil. Elles passèrent d'un rose maladif à un rose parfaitement sain, et il n'y eut bientôt plus trace de ces résidus jaunâtres qui tombaient peu à peu. Quant aux bandages que le lama avaient laissés sur le sol je fus stupéfait de ne plus les voir ; ils s'étaient tout simplement volatilisés ! J'étais tellement abasourdi par cette découverte que je m'assis sur le sol, oubliant que j'étais dans la piscine ! Lorsqu'on prend la position du lotus et que l'on se trouve dans l'eau, mieux vaut fermer la bouche. Je m'attendais à un bien plus mauvais goût et fus surpris du goût très agréable de ce médicament. Et très vite je m'aperçus que la dent qui, jusque-là, m'avait fait souffrir ne me faisait plus mal, et d'un bond je me levai et crachai quelque chose ; c'était précisément cette dent qui gisait maintenant sur le bord, fendue en deux. « Maudite dent, me dis-je en la regardant, tu peux maintenant me faire tout le mal que tu veux ! »
Et brusquement se produisit un phénomène étrange ; la dent que je regardais se mit à avancer vers le mur et disparut à travers. Je restai un moment hébété, cherchant encore ce qui avait bel et bien disparu !
Je me retournai vers le lama Mingyar Dondup pour lui demander s'il ne l'avait pas vue ; il se trouvait alors en un endroit où la céramique avait une autre couleur et où de l'air chaud semblait sortir du sol. Quand il fut sec il s'écria : « À toi, maintenant ; tu ressembles à un poisson à moitié noyé. Viens te sécher tu es tout dégoulinant. »
"Un poisson à moitié noyé" La comparaison m'allait assez bien, mais je me demandais comment un poisson pouvait être "noyé" alors qu'il vivait dans l'eau ; je fis part de cette réflexion au lama qui me répondit : « Mais si, si tu retires un poisson de l'eau, ses branchies s'assèchent immédiatement et si tu le remets dans l'eau il se noie réellement. On n'a pu encore expliquer le phénomène mais cela s'est vérifié. Je vois que cet air chaud te fait beaucoup de bien ; tu étais exténué et te voilà tout ragaillardi, prêt à courir un cent mètres »
Je le rejoignis ensuite et regardai ses jambes de plus près. Elles changeaient à vue d'oeil et reprenaient peu à peu leur couleur d'origine. On ne pouvait imaginer qu'à peine une heure auparavant la chair pendait en lambeaux. Elles étaient maintenant parfaitement saines, et dire que j'avais pensé qu'on les amputerait.
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