20- LE TESTAMENT DE RAMPA


« Ici-bas, c'est le monde de l'illusion »
(©1984. Stanké-Arnaud Immelé => pages 53 à 55 Extrait 08)

    « Ici-bas, c'est le Monde de l'Illusion », continua mon Guide. « C'est pourquoi nous demandons aux âmes de nous entendre, car elles seules se trouvent dans le Monde de la Réalité. Nous disons, comme tu le sais, Entendez les Voix de nos Âmes, nous ne disons pas Entendez nos Voix Physiques. Écoute-moi et ne m'interromps pas, car ceci est la base de notre Foi Intérieure. Comme je te l'expliquerai plus tard, les gens qui ne sont pas suffisamment évolués ont besoin d'avoir une foi qui les soutient, qui leur donne l'impression qu'un père ou une mère bienveillants veillent sur eux. Il faut avoir atteint le stade approprié pour accepter ce que je vais te dire maintenant. »

    Je contemplais mon Guide en songeant qu'il représentait pour moi le monde entier et en souhaitant que nous restions toujours ensemble.

    « Nous sommes des créatures de l'Esprit », continua-t-il, « nous sommes comme des charges électriques douées d'intelligence. Ce monde, cette vie sont l'Enfer, le lieu d'épreuves, où notre Esprit se purifie en apprenant, par la souffrance, à dominer notre corps de chair grossière. De même qu'un pantin est manœuvré par des ficelles que tient le manipula-

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teur, de même notre corps physique est-il sous la dépendance des courants électriques émanant de notre Moi Supérieur, de notre Esprit. Un bon montreur de marionnettes peut donner l'illusion que les pantins de bois sont vivants qu'ils sont mus par leur propre volonté. De même, avant d'être initiés, nous estimons que la seule chose qui compte, c'est notre corps de chair. Dans l'atmosphère terrestre, si étouffante pour l'Esprit, nous oublions que l'Âme nous commande véritablement, nous croyons agir de notre plein gré et ne devoir des comptes qu'à notre « conscience ». Ainsi, Lobsang, notre première Illusion, c'est de croire que le pantin, le corps de chair, est primordial. » II s'interrompit en voyant mon expression perplexe. « Eh bien? » questionna-t-il, « qu'est-ce qui te tracasse ? »

    « Seigneur », dis-je, « où sont mes fils électriques? Je ne vois rien qui me relie à mon Moi Supérieur! »

    II me répondit en riant :

    « Peux-tu voir l'air, Lobsang? Pas tant que tu possèdes ce corps charnel. » II se pencha en avant, me saisit par ma robe et j'eus un frisson de crainte quand il plongea dans les miens ses yeux perçants. « Lobsang! » dit-il d'une voix sévère. « Ton cerveau s'est-il évaporé tout entier? Es-tu vraiment fait d'os depuis le cou jusqu'au sommet du crâne ? As-tu oublié la Corde d'Argent, ce faisceau de lignes de forces électriques qui te relie — ici-bas — à ton âme? Vraiment, Lobsang, tu es dans le Monde de l'Illusion! »

    Je me sentis rougir. Je savais évidemment ce qu'était la Corde d'Argent, cette corde de lumière bleuâtre qui relie le corps physique au corps spirituel. Très souvent, en voyageant dans l'astral, j'avais vu la corde vibrer, observé ses pulsations de vie et de lumière. Elle était semblable au cordon ombilical qui attache la mère à l'enfant nouveau-né, mais l'enfant, en l'occurrence le corps physique, ne peut survivre un instant si la Corde d'Argent est coupée.

    Je levai les yeux. Mon Guide était sur le point de continuer, après mon interruption.

    « Quand nous vivons dans le monde physique, nous avons tendance à penser que lui seul compte. C'est l'une des mesures de sûreté prises par le Moi Supérieur; si nous nous rappelions le Monde Spirituel dans toute sa béatitude, nous ne

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pourrions demeurer ici-bas que par un grand effort de volonté. Si nous nous souvenions de nos vies antérieures, où, peut-être, nous occupions une situation plus importante que dans notre présente existence, l'humilité nécessaire nous ferait défaut.

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