10 - Les Clés du Nirvâna
Par TUESDAY LOBSANG RAMPA
Paris : Éditions J'ai lu, 1976, 1985, 1988. {N° 1831}
©1969-> en anglais
"Les clés du nirvâna" Par TUESDAY LOBSANG RAMPA; -- Paris : Éditions J'ai Lu, 1831, 183 p. ; 17 cm.;©1973. En anglais ©1969 -> « Beyond the tenth ». {(pages 9 à 12)(Extrait 01)} Incompréhension et Impossibilité.
- Non, répliqua le jeune garçon, mais je sais que les marchands racontent toujours des histoires extraordinaires. Qu'as-tu donc entendu, l'Ancien ?
Grandes-Oreilles se redressa, gonfla ses joues ...
- Hier, j'ai dû aller en ville, dit-il, et dans la rue des Échoppes, j'ai rencontré des marchands qui étalaient leurs marchandises. L'un d'eux me parut plus intelligent que les autres, et assez instruit, tout comme moi, aussi me suis-je attardé pour converser avec lui.
Le vieux moine s'interrompit, et ...
- C'était vraiment un homme instruit, reprit le vieillard, et qui a beaucoup voyagé en de lointains pays. Il m'a dit qu'il avait quitté une fois son pays natal, l'Inde, et qu'il avait traversé les océans pour aller en Merika. Il vendait des seaux, et je lui ai dit qu'il me faudrait en acheter parce que les nôtres étaient usés, et il m'a dit qu'en Merika personne n'avait besoin de transporter de l'eau dans des seaux. Il m'a affirmé que dans ce pays tout le monde a de l'eau dans sa maison, qui coule par des tuyaux. Et il paraît qu'ils ont là-bas une pièce spéciales, où ils reçoivent toute l'eau qu'ils veulent, et qu'ils appellent une salle de bains.
Le plus jeune moine ouvrit des yeux ronds.
- De l'eau dans les maisons? Et dans une pièce spéciale? Il s'est moqué de toi! C'est trop beau pour être vrai! J'aimerais bien que ça existe ici! Mais on ne peut pas croire les récits de ces voyageurs, ils racontent n'importe quoi. Un marchand m'a affirmé un jour que, dans certains pays, ils ont de la lumière aussi vive que le jour, qu'ils gardent dans des flacons de verre et qui transforme la nuit en jour.
Il secoua la tête, comme s'il ne pouvait pas croire ces merveilles, et le vieux moine, Grandes-Oreilles, craignant de perdre ses prérogatives de conteur, reprit:
- Certainement, dans ce pays de Merika, ils ont beaucoup de choses admirables. Il y aurait vraiment de l'eau dans toutes les maisons. On n'a qu'à tourner un morceau de métal et l'eau jaillit comme d'une source, chaude ou froide à volonté, tant qu'on en veut et quand on en veut. Par la dent de Bouddha, c'est un grand miracle! J'aimerais bien que nous ayons un système pareil dans nos cuisine. Depuis des années, je charrie de l'eau dans ces seaux, par ce sentier escarpé, et j'ai l'impression que mes jambes sont usées jusqu'aux genoux. Et mon dos est tout courbé à force de résister à ce vent perpétuel. De l'eau dans toutes les pièces, à volonté? Allons, ce n'est qu'un rêve. Ce n'est pas possible.
La vieille Mme Mac Dunnigan caqueta comme une poule qui vient de pondre un oeuf géant et se tourna vers son amie, Mme O'Flannigan.
- Jamais plus je n'assisterai à une de ces conférences, déclara-t-elle. Qu'on ne vienne plus me raconter que les prêtres du Tibet peuvent communiquer par télépathie, c'est grotesque! Ils veulent nous faire croire n'importe quoi!
Mme O'Flannigan renifla avec mépris et répliqua :
- Ils n'ont qu'à se servir d'un téléphone, comme tout le monde, voyons!
Ces deux estimables personnes allèrent chacune de leur côté, sans imaginer qu'elles représentaient « l'autre face de la médaille ». Les moines du Tibet ne pouvaient croire qu'il existât des maisons avec l'eau courante dans toutes les pièces, et les deux Occidentales étaient incapables de concevoir que les prêtres du Tibet puissent communiquer par télépathie.
Mais cela n'est-il pas vrai de nous tous ? Sommes-nous capables de voir le point de vue des autres? Et de comprendre que ce qui est d'un usage courant chez nous puisse paraître inconcevable ailleurs, et vice versa?
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