- « JE CROIS », par
TUESDAY LOBSANG RAMPA, 190 P. Paris : Éditions J'ai lu, 1979, ©1977.
{A366}, ISBN : 2-277-51366-0. Histoire ancienne,
(pages 129 à 132)
— Les arbres m'ont confié, dit-il, qu'il existait, il y a de cela des milliers d'années, une autre science, une autre civilisationX et que tout ce que nous considérons comme inventions et développements modernes étaient, en ce temps-là, déjà dépassés. (Il s'arrêta.) Oh, j'allais laisser passer l'heure. Il faut que je sonne.
Se tenant bien droit dans le grand hall, il lâcha d'abord le déclic, puis le carillon et sonna les douze coups de minuit — moment où un jour meurt et où un autre naît. Puis le dernier coup sonné, les vibrations ayant pris fin, il attendit patiemment que sa petite-fille répète son message à ceux qui écoutaient dans le silence de la nuit.
La petite-fille, grande et élancée, n'avait guère plus de cent ans. Elle était douée d'une voix plaisante et un carillon particulièrement clair, sans aucune vibration ni bruit parasite. Mais c'était, bien sûr, naturel chez une jeune personne qui n'était que centenaire. A cette heure, des rais de lune filtrant à travers les branches et les hautes fenêtres jouaient sur son habit de bois, embellissaient ses décorations et caressaient, par moments, ses aiguilles tendues comme les doigts d'une personne en prière. Elle toussota, puis ses roues commencèrent à tourner. Elle martela les notes de son chant. Elle trembla faiblement au douzième coup, comme épuisée par l'effort qu'elle venait de produire et, au bout de leurs chaînes, les poids firent du bruit en cherchant à se remettre en position.
— Désolée, grand-père, de vous avoir fait attendre. Je suis en retard d'une minute, je le sais; mais ceci sera très bientôt arrangé. Voulez-vous continuer?
Grand-père sourit intérieurement. « II était juste, pensa-t-il, que les jeunes personnes aient de la déférence pour les anciens. »
— Oui, petite-fille, je vais continuer, répondit-il.
« Tout au long des âges, les humains ont demandé à la religion de les consoler des duretés de leur vie artificielle. Ils n'ont cessé de chercher un Dieu qui serait leur père, veillerait sur eux, chacun d'eux s'attendant à un traitement de faveur. Il faut toujours qu'il y ait un Dieu, poursuivit-il, quelqu'un d'omnipotent, quelqu'un qu'on peut prier et de qui on espère obtenir une réponse aux prières qu'on lui adresse.
La petite-fille horloge fit
signe qu'elle était d'accord, et, quelque part, une souris maladroite
heurta un ornement. Avec un cri de terreur, la souris bondit à terre
courant vers le trou le plus proche et y
disparut. Grand-père reprit son histoire
:
— Nous devons aussi prendre en considération la technologie moderne qui n'est qu'un retour de la vieille technologie. Tout ce qui existe, tout ce qui est, n'est qu'une suite de vibrations. Une vibration est une vague qui s'élève, puis descend... et ainsi de suite à travers l'éternité, tout comme notre pendule continue à osciller d'abord d'un côté où il s'arrête pour une parcelle de seconde, puis de l'autre côté.
Grand-père horloge se tut pendant un moment, puis rit sous cape, tandis que la chaîne avançait d'un cran sur la roue, et que le poids faisait un petit saut, descendant d'un cran.
— Je sais, dit-il, que
toutes les choses qui existent ont leur phase négative et leur phase
positive. D'abord d'un côté et ensuite de l'autre. Je sais
qu'à une certaine période du Temps, quand le Pendule de Vie
est d'un côté de son balancement, le Dieu en charge est le
Dieu du Bien; mais dans une telle position, le Dieu du Bien a tendance
à s'assoupir dans le contentement de soi et s'intéresse insuffisamment
à ce qui se passe autour de lui — et le Pendule de Vie qui s'était
immobilisé recommence son mouvement et va vers le bas. Le Dieu du
Bien s'endort dans l'idée que tout est bien; mais le Pendule descend
et recommence son mouvement de l'autre côté - et là
le Dieu du Mal que les hommes appellent Satan, et dont c'est le tour, maintenant,
attend avec avidité. Le Mal est une force puissante, ajouta grand-père,
Dieu ne sait pas à quel point elle est puissante, et c'est pourquoi
il ne la combat pas suffisamment. Et cette force du mal, Satan, ne manque
jamais sa chance. Le Pendule de Vie va vers le haut, et à la fin
de sa course, il s'arrête pour une fraction de seconde, avant de
redescendre à nouveau; et c'est durant ce temps que le Dieu du Mal
accomplit ses pires actions. Lorsque le Pendule de Vie remonte vers
le Bien, Dieu alors trône à nouveau.
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