9 - L'ERMITE
Par TUESDAY LOBSANG RAMPA
Monaco :Éd. Rocher, 1987, 222 p. et 1991, 256 p.
Paris : Éd. J'ai Lu, 1989, 250 P.
Montréal, Éd. de l'Homme, c1971, 222 p.
{L'Ermite, par Rampa: (pages 96 à 99)(Extraits)}[32] La vie d'ermite emmuré ==> et sortie du corps pour aller visiter le monde et communiquer par télépathie [suite].
« L'ouïe se développait d'une manière anormalement aiguë. Des sons imaginaires semblaient envahir la cellule par nappes et ils ajoutaient aux tourments de l'anachorète. Des brides de conversations semblaient prendre naissance dans l'espace, puis disparaître aussitôt que l'occupant du réduit tendait l'oreille. Puis, c'était le sens de l'équilibre qui s'en allait. L'ermite découvrait qu'il trébuchait sur les côtés, en avant et en arrière. Rapidement, il sentait qu'il y avait un obstacle lorsqu'il approchait d'un mur. Les moindres déplacements d'air, lorsqu'il levait le bras, par exemple, lui faisaient l'effet d'une tempête. Peu après, les battements de son coeur lui donnaient l'impression d'avoir dans la poitrine un puissant moteur en train de vrombir. Puis, c'étaient les bruyants gargouillements des liquides du corps, l'exhalation des organes dégorgeant leurs sécrétions et, enfin, lorsque louïe était devenue hypersensible, le léger glissement des tissus musculaires l'un contre l'autre.
« L'esprit jouait d'étranges tours au corps. Des images érotiques infestaient les glandes. Les murs du réduit semblaient se rapprocher et l'ermite avait l'impression qu'ils allaient le broyer. Tandis que l'air devenait de plus en plus vicié, la respiration se faisait difficile, laborieuse. c'était seulement tous les deux jours que l'on enlevait la pierre du petit judas pratiqué dans le mur intérieur afin d'y glisser un bol d'eau, une poignée d'orge et laisser entrer sans la cellule un peu d'air nécessaire à la vie. Puis on la replaçait.
« Lorsque le corps avait été dompté, lorsque toutes les émotions avaient été maîtrisées, le véhicule astral pouvait flotter librement comme la fumée qui s'élève d'un feu de joie. Le corps matériel gisait alors sur le plancher douteux et seule la corde d'Argent l'unissait à son double. Le corps astral, lui, passait à travers les murs de pierre. Il entreprenait un voyage le long de sentiers abrupts tout en savourant la joie d'être libéré des liens de la chair. Il se glissait dans les lamaseries et les lamas télépathiques et clairvoyants pouvaient converser avec lui. Ni la nuit, ni le jour, nul froid ou nulle chaleur ne pouvaient entraver sa circulation; nulle porte, peu importe son épaisseur, ne pouvait s'opposer à son passage. Les chambres de conseil du monde entier lui étaient toujours ouvertes et il n'existait pas une scène, pas une expérience à laquelle le voyageur astral pût être étranger.
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