4- LA CAVERNE DES ANCIENS
Par TUESDAY LOBSANG RAMPA
Paris : Éd. J'ai Lu, c1967, 1980, 1984, 1988,--1963*
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Paris : A. Michel, c1967, tirage de 1979.
{LA CAVERNE DES ANCIENS [par Rampa]:
La peur. (pages 190 et 191);
Les entités de l'Astral
inférieur. (pages 192 à 194)}
« Faire mauvais usage du povoir occulte ou tenter de dominer une autre personne par des moyens occultes valaient au coupable un terrible châtiment. Les pouvoirs ésotériques et métaphysiques, les perceptions extrasensorielles ne devaient servir qu'au bien, qu'à venir en aide aux autres, qu'à accroître la somme des connaissances humaines.
« - Mais, honorable Lama! m'écriai-je, que faut-il penser des gens qui sortent de leur propre corps soit à la suite d'une excitation quelconque, soit par l'effet de leur propre volonté? Lorsqu'ils se détachent de leur corps et risquent d'en mourirde frayeur, ne peut-on rien faire pour les mettre en garde contre ce genre d'expérience?
« - Il est vrai, Lobsang, dit-il, qu'un bon nombre de gens lisent des livres et tentent des expériences occultes sans avoir auprès d'eux un Maître capable. Beaucoup d'hommes sortent d'eux-mêmes, sous l'effet soit de l'alcool, soit d'un excitant ou en s'adonnant à quelque activité néfaste pour l'esprit, et ensuite sont pris de panique. Tu auras un moyen de te rendre utile: tu pourras, au cours de ta vie, avertir ceux qui cherchent que la seule chose à craindre en matière d'occultisme, c'est la peur. La peur donne libre cours aux pensées indésirables, fait pénétrer en vous les entités néfastes et les laisse même vous dominer, s'emparer de vous, et toi, Lobsang, tu devras répéter sans cesse qu'il n'y a à redouter que la peur elle-même. C'est la peur qui déclenche les guerres, qui crée les dissensions, qui dirige la main de l'homme contre l'homme. La peur, et elle seule, voilà l'ennemie et si nous la repoussons une fois pour toutes -- crois-moi -- nous n'aurons plus rien à craindre.
« La peur? À quoi rimait toute cette conversation sur la peur? ....
« - La peur est une chose réelle, tangible. Tu as entendu parler de ceux qui s'adonnent à l'alcool -- qui deviennent des intoxiqués. Ces gens-là aperçoivent de remarquables créatures. Certains ivrognes affirment voir des éléphants verts à rayures roses ou des êtres plus étranges encore. -- et qui sont des prétendues hallucinations -- sont vraiment réelles.
{...}
« - Honorable Lama, que signifie toute cette peur? J'ai entendu parler des créatures qui habitent l'astral inférieur, mais...
{...}
« - Tu
es assez âgé à présent pour connaître
les entités de l'astral inférieur. Je suis prêt à
t'aider à voir ces créatures et à faire en sorte qu'elles
ne te causent aucun mal, car on ne devrait les affronter qu'après
s'y être préparé et s'être protégé
adéquatement. Je vais éteindre cette lumière; tu te
reposeras paisiblement, tu te laisseras flotter hors de ton corps -- à
la dérive, où tu voudras, sans t'occuper de la destination,
sans but précis -- ainsi que flotte la brise.
« ... Bientôt je ressentis le léger soubresaut indiquant que le corps astral se sépare du corps physique et, à l'instant de ce soubresaut, je fus inondé de lumière. Il me semblait flotter au bout de ma Corde d'Argent. Au-dessous de moi c'était l'obscurité complète, l'obscurité de la pièce que je venais de quitter et où ne brillait aucune lumière. Je regardai autour de moi, mais tout cela ne différait en rien des voyages que j'avais entrepris auparavant. Je voulus m'élever au-dessus de la montagne de Fer et aussitôt, je cessai d'être dans cette chambre, je flottai au-dessus de la montagne, à une centaine de mètres peut-être. Soudain, je n'eus plus conscience du Potala, ni de la montagne de Fer, ni du Tibet, ni de la vallée de Lhassa. Je me sentis malade d'appréhension, ma Corde d'Argent trembla violemment et je fus épouvanté de voir que la brume d'un bleu argent qui émanait toujours de la Corde avait pris une vilaine couleur jaune verdâtre.
« Soudain, j'eus l'impression que l'on me tirait brutalement vers le bas, comme si des déments hostiles s'efforçaient de me ramener dans mon corps. Instinctivement, je baissai les yeux et ce que je vis faillit me faire perdre connaissance.
« Autour de moi, ou plutôt au-dessous de moi, évoluaient des créatures si affreuses et si bizarres qu'elles semblaient échappées du cauchemar d'un ivrogne. L'une d'elles, la plus horrible que j'eusse jamais vue de ma vie, s'avança vers moi, d'un mouvement sinueux; on eût dit une énorme limace affublée d'une abominable tête humaine, mais dont les couleurs n'avaient rien d'humain. Elle avait le visage rouge, le nez et les oreilles verts, et ses yeux semblaient tournoyer dans leurs orbites. Je vis d'autres créatures, plus monstrueuses et plus écoeurantes encore que la limace. Certaines étaient indescriptibles, mais toutes semblaient avoir en commun cette caractéristique humaine: la cruauté. Elles s'approchèrent pour m'écharper, tentèrent d'arracher de moi la Corde d'Argent. Je les regardais en frissonnant et je songeais: « La peur! Ainsi voilà ce qu'est la peur! Eh bien, ces larves ne peuvent rien contre moi, je suis à l'abri de leur atteinte, invulnérable à leurs attaques! » Et à l'instant même où j'émis cette pensée, les entités disparurent et cessèrent d'exister. La Corde éthérée qui me liait à mon corps physique brilla de nouveau et reprit ses teintes normales; je me sentis euphorique, libéré, et je compris qu'après avoir subi et surmonté cette épreuve, je ne craindrais plus rien de ce qui pourrait se passer dans l'astral. Et l'expérience m'enseigna, de façon définitive, que les choses dont nous avons peur se peuvent nous nuire que si, à cause même de notre peur, nous leur permettons d'agir contre nous. »
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