15 - Par TUESDAY LOBSANG RAMPA ©1974
« Dans vos livres, et dans d'autres livres aussi, il est dit que, de temps en temps, le monde subit une sorte de changement de cycle, de civilisation. Mais si c'est vrai, il devrait y avoir des vestiges d'autres civilisations. Or, on n'en trouve jamais. Cela me conduit à croire que la Bible a raison et que le monde n'a pas plus de 3 ou 4 mille ans d'âge. »
Ce gars-là doit sûrement être journaliste! Enfin, imaginez un instant que vous êtes une fourmi en train de folâtrer dans un champ. Vous voyez ce gros nuage qui approche, là-bas? Comme vous êtes une sage fourmi, vous vous précipitez aussi vite que vous le pouvez vers l'arbre le plus proche et vous l'escaladez en jouant de vos six ou huit pattes. Une fois en haut, vous avez une vue imprenable sur le monde que vous dominez.
Le paysan arrête son tracteur poussif, descend, ouvre la barrière de son pré, remonte sur son tracteur et le remet en marche. Après s'être un peu gratté la tête, avoir allumé et craché avec force, il commence à tracer son sillon. Et ce qui était votre monde, ce qui était une surface douce recouverte de belle herbe verte est alors bouleversé : le fermier laboure. Il laboure, il laboure, il laboure en profondeur de sorte que toute la surface de votre monde, c'est-à-dire le champ, est mise sans dessus dessous et c'est un beau gâchis. Vos amies les fourmis de la colonie disparaissent à jamais : l'un des socs y a veillé de la manière la plus définitive qui soit. La fourmillière est éventrée, de grosses mottes de terre émiettées retombent sur les fourmis, puis une de ces espèces de lames par quoi se termine la charue taillade le linceul de terre recouvrant la défunte colonie, défonce de plus belle et dans tous les sens. Au second passage, une des roues arrières du tracteur a encore davantage enfoncé le tout.
Et vous, la dernière fourmi du monde - votre monde est le champ, rappelez-vous, vous tremblez d'effroi. Tout a changé d'aspect. De hautes falaises de terre se dressent là où il y avait un sol lisse et, peut-être, de l'herbe. Rien ne demeure plus de ce qui vous était familier. Mais si vous étiez doué d'une grande longévité - je ne sais pas combien de temps vit une fourmi -, vous verriez que le vent et la pluie recommencent à aplanir le sol. Avant cela, néanmoins, il se peut que le paysan ou son fils vienne avec un semoir, encore un engin qui sert à remuer la terre en répandant partout des graines. Des nuées d'oiseaux suivent le semoir et vous, malheureuse fourmi, vous aurez tout intérêt à serrer bien fort la queue entre les jambes si vous y tenez.
C'est ainsi que se passent les choses sur la Terre. Prenez ce que nous autres, habitants de la Terre, appelons une puissante civilisation, New York, par exemple (est-elle puissante après Watergate?). Supposons que vienne la fin d'un cycle. Il y aura de terribles tremblements de terre, si colossaux que vous n'auriez jamais rien imaginé de tel - et d'ailleurs vous n'imaginerez rien du tout car vous n'y survivrez pas. Ces tremblements de terre ouvriront des crevasses qui engloutiront les édifuces, des failles de près d'un kilomètre de profondeur, peut-être, et toutes les constructions constituant New York y disparaîtront. Puis la terre se refermera. Il y aura quelques secousses et, au bout d'un certain temps, il n'y aura plus la moindre trace de cette puissante civilisation.
Le cours des rivières sera évidemment modifié. L'Hudson s'enfoncera dans la terre, les mers envahiront peut-être le continent, peut-être que le site de New York deviendra un plateau sous-marin et, du New York que vous avez connu, il ne demeurera rien.
Cependant, il est faux de dire que tout s'est effacé à jamais sans laisser de traces, amen. Des choses fort intéressantes ont été signalées par des mineurs. Des mineurs qui cherchaient peut-être du charbon et qui, tout au fond de leur mines, sont tombés (et ça, c'est la vérité) sur un corps de 4 m 50 de long enterré dans le charbon ou sur des objets façonné dont certains ont abouti dans les musées.
La Terre a connu de nombreux cycles. Si vous allez dans une ferme et que vous regardez le champ, pouvez-vous dire ce que l'on y faisait pousser dix ans auparavant? Vous ne pouvez savoir ce qui y poussait 20 ans, 50 ans ni même un an plus tôt parce que la charrue est passée par là. Peut-être le fermier a-t-il eu une très bonne moisson qui a épuisé la terre. Dans ce cas, il laboure son champ et le laisse en friche pendant une année. Puis il le laboure à nouveau, sème quelque chose d'autre et ainsi de suite. La Terre, elle aussi, est affouillée par les séismes. Après les tremblements de terre viennent les inondations et les tornades qui éparpillent la couche d'humus superficielle et aplanissent tout jusqu'à ce qu'il ne reste plus aucune trace de ce qu'il y avait auparavant.
Eh bien, jeune
homme, vous qui m'écrivez que je ne dis pas la vérité,
vous avez perdu une bonne occasion de vous taire. Vous ne savez pas de
quoi vous parlez et si j'ai un conseil à vous donner, c'est celui-ci
: lisez donc tous mes livres, et le plus tôt sera le mieux.
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