Date: Thu, 29 Apr 2004 23:50:14 -0000
From: "radarani" <>
Subject: Livre de Dzyan en français.
Cosmique
-> en Sept stances tirées du livre de
Dzyan
Stance I
1. L'Éternelle Ancêtre, enveloppée
dans ses Robes à jamais
Invisibles, avait de nouveau sommeillé
pendant Sept Éternités.
2. Le Temps n'était pas, car il dormait
dans le Sein Infini de la
Durée.
3. Le Mental Universel n'était pas, car
il n'y avait pas de Ah-hi
pour le contenir.
4. Les Sept Chemins de Béatitude n'étaient
pas. Les Grandes Causes de
la Misère n'étaient pas, car il
n'y avait personne pour les produire,
ni pour tomber dans leur piège.
5. Les Ténèbres seules remplissaient
le Tout sans Bornes, car le
Père, la Mère et le Fils étaient
de nouveau un, et le Fils ne s'était
pas encore réveillé pour la Roue
nouvelle et son Pèlerinage sur elle.
6. Les Sept Seigneurs Sublimes et les Sept Vérités
avaient cessé
d'être, et l'Univers, Fils de la Nécessité,
était plongé en
Paranishpanna, pour être exhalé,
par le souffle de ce qui est, et
cependant n'est pas. Rien n'était.
7. Les Causes de l'Existence avaient été
éliminées; le Visible qui
avait été, et l'Invisible qui est,
reposaient dans le Non-Être
Éternel, - l'Être Unique.
8. Seule, l'Unique Forme d'Existence s'étendait
sans bornes, infinie,
sans cause, dans un Sommeil sans Rêves;
et la Vie vibrait
inconsciente dans l'Espace Universel, partout
en cette Présence
Absolue qui est ressentie par l'Oeil Ouvert de
Dangma.
9. Mais où était Dangma lorsque
l'Alaya de l'Univers était en
Paramârtha, et que la Grande Roue était
Anupâdaka?
Stance -II-
1.
Où étaient les Constructeurs,
les Fils Lumineux de l'Aurore
Manvantarique?
Dans les Ténèbres
Inconnues, dans leur Ah-hi
Paranishpanna. Les Producteurs de la Forme depuis
la Non-Forme, - la
Racine du Monde, - Dévamâtri et
Svabhâvat, reposaient dans la
Félicité du Non-Être.
2.
Où était le Silence? Où
se trouvaient les oreilles pour le
percevoir? Non, il n'y avait ni Silence, ni Son
: rien que le Souffle
Éternel, qui ne cesse jamais, qui ne se
connaît pas lui-même.
3. L'Heure n'avait pas encore sonné; le
Rayon n'avait pas encore
jailli dans le Germe; la Mâtripadma ne
s'était pas encore gonflée.
4. Son Coeur ne s'était pas encore ouvert
pour laisser entrer le
Rayon Unique et le laisser tomber ensuite, comme
Trois en Quatre,
dans le Sein de Mâyâ.
5. Les Sept n'étaient pas encore nés
du Tissu de la Lumière. Les
Ténèbres seules étaient
Père-Mère, Svabhâvat : et Svabhâvat était
dans les Ténèbres.
6. Ces Deux-là sont le Germe, et le Germe
est Un. L'Univers était
encore caché dans la Pensée Divine
et dans le Sein Divin.
Stance -III-
1.
La dernière Vibration de la Septième
Éternité tressaille à
travers l'Infini. La Mère se gonfle, elle
croît de dedans en dehors,
comme le Bouton du Lotus.
2. La Vibration se propage soudain, touchant de
son Aile rapide tout
l'Univers et le Germe qui réside dans
les Ténèbres, les Ténèbres qui
soufflent sur les Eaux sommeillantes de la Vie.
3. Les Ténèbres rayonnent la Lumière,
et la Lumière laisse tomber un
Rayon solitaire dans les Eaux, dans l'Abîme-Mère.
Le Rayon traverse
rapidement l'Oeuf Vierge; il fait frissonner
l'Oeuf Éternel, qui
laisse tomber le Germe non éternel, qui
se condense en l'Oeuf du
Monde.
4. Les Trois tombent dans les Quatre. L'Essence
Radieuse devient Sept
en dedans et Sept en dehors. L'Oeuf Lumineux,
qui en lui-même est
Trois, se coagule et s'étend en caillots
blancs comme du lait dans
les Profondeurs de la Mère, la Racine
qui croît dans les Profondeurs
de l'Océan de Vie.
5. La Racine demeure, la Lumière aussi,
les Caillots également, et
cependant Oeaohu est Un.
6. La Racine de la Vie était en chaque
Goutte de l'Océan de
l'Immortalité, et l'Océan était
la Lumière Radieuse, qui était Feu,
Chaleur et Mouvement. Les Ténèbres
disparurent et ne furent plus;
elles disparurent dans leur propre Essence, le
Corps de Feu et d'Eau,
du Père et de la Mère.
7. Vois, ô Lanou, l'Enfant Radieux des Deux,
la Gloire
resplendissante sans pareille : l'Espace Brillant,
Fils de l'Espace
Obscur, qui émerge des Profondeurs des
grandes Eaux Sombres. C'est
Oeaohu, le plus Jeune, le ***. Il resplendit
comme le Soleil. Il est
le Dragon de Sagesse, Flamboyant, et Divin; l'Eka
[ Eka = un, Chatur
= quatre, Tri = trois, Sapta = Sept; Tridasha
: Tri = trois X par
dasha (dix) = trois dizaines, ou une armée.]
est Chatur, et Chatur
s'approprie Tri, et l'Union produit le Sapta,
en qui sont les Sept
qui deviennent le Tridasha, les Armées
et les Multitudes. Vois-le,
relevant le Voile et le déployant, de
l'Orient à l'Occident. Il cache
ce qui est en Dessus, et laisse voir le Dessous
comme la Grande
Illusion. Il désigne leurs places aux
êtres Lumineux, change le
Dessus en une Mer de Feu sans rivages, et change
l'Un manifestéen les
Grandes Eaux.
8. Où était le Germe, où
étaient alors les Ténèbres? Où est l'Esprit
de la Flamme qui brûle dans ta Lampe, ô
Lanou? Le Germe est Cela, et
Cela est la Lumière, le Blanc et Brillant
Fils du Père Obscur et
Caché.
9. La Lumière est la Flamme Froide, et
la Flamme est le Feu, et le
Feu produit la Chaleur qui donne l'Eau, - l'Eau
de Vie dans la Grande
Mère.
10. Le Père-Mère tisse une Toile
dont l'extrémité supérieure est
attachée à l'Esprit, - la Lumière
des Ténèbres-Unes, - et l'extrémité
inférieure à son ombre, la Matière.
Cette toile est l'Univers, tissé
avec les Deux Substances combinées en
Une, qui est Svabhâvat.
11. Cette Toile s'étend lorsque le Souffle
de Feu la couvre; elle se
contracte lorsque le Souffle de la Mère
la touche. Alors, les Fils se
séparent et se dispersent pour rentrer
dans le Sein de leur Mère, à
la fin du Grand Jour, et redevenir un avec elle.
Lorsqu'elle se
refroidit, elle devient rayonnante. Ses fils
se gonflent et se
contractent par leur propre Soi et par leur Coeur;
ils embrassent
l'Infini.
12. Alors Svabhâvat envoie Fohat pour durcir
les Atomes. Chacun est
une partie de la Toile. Réfléchissant
« le Seigneur Existant par Lui-
même », comme un Miroir, chacun devient,
à son tour, un Monde.
Stance IV
1.
O Fils de la Terre, écoutez vos Instructeurs
les Fils du Feu.
Apprenez-le : il n'y a ni premier ni dernier;
car tout est le Nombre
Unique, issu du Non-Nombre.
2. Apprenez ce que, nous, issus des Sept Primordiaux,
nous qui sommes
nés de la Flamme Primordiale, avons appris
de nos Pères
3. De la splendeur de la Lumière, - Rayon
des Ténèbres Éternelles, -
surgirent dans l'Espace les Énergies réveillées;
L'Unique de l'Oeuf,
le Six et le Cinq. Puis le Trois, l'Un, le Quatre,
le Un, le Cinq, au
Total, les deux fois Sept. Et ce sont là
les Essences, les Flammes,
les Éléments, les Constructeurs,
les Nombres, l'Aroûpa, le Roûpa, et
la Force, ou l'Homme Divin, qui en est la somme
totale. Et de l'Homme
Divin émanèrent les Formes, les
Étincelles, les Animaux Sacrés et les
Messagers des Pères Sacrés contenus
dans les Saints Quatre.
4. C'était l'armée de la Voix, -
la Mère Divine des Sept. Les
Étincelles des Sept sont les sujets et
les serviteurs du Premier, du
Second, du Troisième, du Quatrième,
du Cinquième, du Sixième et du
Septième des Sept. Ces Étincelles
sont nommées Sphères, Triangles,
Cubes, Lignes et Modeleurs; car c'est ainsi que
se tient l'Éternel
Nidâna, - le Oi-Ha-Hu. [ Ou Oeaohu ]
5. Le Oi-Ha-Hu, qui est les « Ténèbres
», le Sans-Bornes, ou le Non-
Nombre, Adi-Nidâna, Svabhâvat, le
O.
I. Le Adi-Sanat, le Nombre, car il est Un.
II. La Voix du Verbe [ Seigneur dans l'édition
de 1888. ] ,
Svabhâvat, les Nombres, car il est Un et
Neuf.
III. Le « Carré sans Forme ».
et ces Trois, inclus dans le , sont le Quatre
sacré : et les Dix
sont l'Univers Arûpa. Alors viennent les
« Fils », les Sept
Combattants, le Un, le Huitième laissé
de côté, et son Souffle qui
est faiseur de Lumière.
6.
Viennent alors les Sept Seconds qui sont
les Lipika, produits
par les Trois. Le Fils rejeté est Un.
Les Soleils-Fils sont
innombrables.
Stance -V-
1. Les Sept Primordiaux, les Sept Premiers Souffles
du Dragon de
Sagesse, produisent à leur tour, de leurs
Souffles Giratoires sacrés,
le Tourbillon Ardent.
2. Ils en font le Messager de leur Volonté.
Le Dzyu devient Fohat; le
Fils agile des Fils Divins, dont les Fils sont
les Lipika, fait des
courses circulaires. Fohat est le Coursier, et
la Pensée le cavalier.
Il passe comme un éclair à travers
les nuages de feu; il fait Trois,
Cinq et Sept pas à travers les Sept Régions
supérieures et les Sept
inférieures. Il élève la
Voix, appelle les Étincelles innombrables et
les réunit.
3. Il est l'Esprit qui les guide et les conduit.
Lorsqu'il commence
son travail, il sépare les Étincelles
du Royaume Inférieur, qui
flottent et vibrent de joie dans leurs demeures
lumineuses, et il
forme les Germes des Roues. Il les place dans
les Six Directions de
l'Espace, et en laisse Une au milieu, - la Roue
Centrale.
4. Fohat trace les lignes spirales pour unir le
Sixième au Septième,
-
la Couronne. Une armée de Fils de
Lumière se tient à chaque angle;
les Lipika dans la Roue du Centre. Ils disent
: « Cela est bon. » Le
Premier Monde Divin est prêt : le Premier
[ « Le premier étant le
second » - lit-on dans le manuscrit de
1886. « Le Premier est
maintenant le Second » - est le texte de
l'édition de 1888. ], Le
Second. Alors « l'Arûpa Divin »
se réfléchit dans le Chhâyâ Lôka, le
Premier Vêtement d'Anupâdaka.
5. Fohat fait cinq pas, et construit une roue
ailée à chaque coin du
carré pour les Quatre Très Saint
et leurs Armées.
6. Les Lipika circonscrivent le Triangle, le Premier
Être, le Cube,
le Second Être, et le Pentacle dans l'Oeuf.
C'est l'Anneau appelé «
Ne Passe Pas », pour ceux qui descendent
et qui montent; et aussi
pour ceux qui, durant le Kalpa, s'avancent vers
le grand Jour « Sois
Avec Nous »
ainsi furent formés
l'Arûpa et le Rûpa : d'Une Lumière,
Sept Lumières; de chacune des Sept, sept
fois Sept Lumières. Les
Roues surveillent l'Anneau.
Stance -VI-
1. Par le pouvoir de la Mère de Merci
et de Connaissance, Kwan-Yin, -
le « Triple » de Kwan-Shaï-Yin,
demeurant en Kwan-Yin-Tien, - Fohat,
le Souffle de leurs Descendants, le Fils des
Fils, ayant appelés de
l'Abîme inférieur la Forme Illusoire
de Sien-Tchan et les Sept
Éléments.
2. L'Être Rapide et Radieux produit les
sept Centres Laya, contre
lesquels nul ne prévaudra jusqu'au Grand
Jour « Sois Avec Nous »; et
il place l'Univers sur ces Fondations Éternelles,
entourant Sien-
Tchan des Germes Élémentaires.
3. Des Sept, d'abord Un est manifesté,
Six cachés; Deux manifestés,
Cinq cachés; Trois manifestés,
Quatre cachés; Quatre produits, Trois
cachés; Quatre et Un Tsan révélés,
Deux et demi cachés; Six devant
être manifestés. Un mis de côté.
Finalement, Sept Petites Roues
tournent, l'une donnant naissance à l'autre.
4. Il les construit sur le modèle des Roues
plus anciennes, les
plaçant sur les Centres Impérissables.
Comment Fohat les construit-il? Il rassemble la
Poussière de Feu. Il
forme des Boules de Feu; passe à travers,
et autour d'elles, leur
infusant la vie, et il les met ensuite en mouvement;
les unes dans un
sens, les autres dans un autre. Elles sont froides,
il les réchauffe.
Elles sont sèches, il les humecte. Elles
brillent, il les évente et
les refroidit. Ainsi agit Fohat, d'un Crépuscule
à l'autre, pendant
sept Éternités.
5. À la Quatrième, les Fils reçoivent
l'ordre de créer leurs Images :
Un Tiers refuse. Deux obéissent.
La Malédiction est prononcée. Ils
naîtront dans la Quatrième; ils
souffriront et causeront de la souffrance. C'est
la Première Guerre.
6. Les Roues les plus Anciennes tournèrent
en bas et en haut
Le
Frai de la Mère remplit le tout. Il y
eut des Combats entre les
Créateurs et les Destructeurs, et des
Combats pour l'Espace; la
Semence apparaissant et réapparaissant
continuellement.
7. Fais tes calculs, ô Lanou, si tu veux
savoir l'âge exact de la
Petite Roue. Son Quatrième Rayon est notre
Mère. Atteins le
Quatrième « Fruit » du Quatrième
Sentier de Connaissance qui conduit
à Nirvâna, et tu comprendras car
tu verras
Stance -VII-
1. Vois le commencement de la Vie sensible et
sans forme.
D'abord, le Divin, le Un issu de l'Esprit-Mère;
puis le Spirituel :
les Trois issus de l'Un, les Quatre de l'Un,
et le Cinq, d'où les
Trois, les Cinq et les Sept. Voilà le
Triple et la Quadruple, en
descendant; les Fils, nés du Mental du
Premier Seigneur, les Sept
Radieux. Ce sont eux qui sont toi, moi, lui,
ô Lanou; eux qui
veillent sur toi et sur ta mère, Bhumi.
2. Le Rayon Unique multiplie les Rayons moindres.
La Vie précède la
Forme et survit au dernier atome. À travers
les Rayons innombrables,
le Rayon de la Vie, l'Unique passe comme un Fil
à travers bien des
Perles.
3. Lorsque l'Un devient Deux, le Triple apparaît,
et les Trois sont
Un; c'est notre Fil, Lanou, le coeur de la Plante-Homme
appelé
Saptaparna.
4. C'est la Racine qui ne meurt jamais; la Flamme
à Trois Langues des
Quatre Mèches. Les Mèches sont
les Étincelles qui émanent de la
Flamme aux Trois Langues projetées par
les Sept, - leur Flamme, - les
Rayons et les Étincelles d'une Lune unique
réfléchie dans les Flots
agités de tous les Fleuves de la Terre.
5. L'Étincelle est suspendue à la
Flamme par le fil le plus délié de
Fohat. Elle voyage à travers les Sept
Mondes de Mâyâ. Elle s'arrête
dans le Premier, et y est un Métal et
une Pierre; elle passe dans le
Second, et voilà une Plante; la Plante
tourbillonne à travers sept
changements et devient un Animal Sacré.
Des attributs combinés de ce
qui précède, Manu, le Penseur,
est formé. Qui le forme? Les Sept
Vies et la Vie Une. Qui le complète?
Le Quintuple Lha. Et qui
perfectionne le dernier Corps? Le Poisson,
Sin et Soma
6. Depuis le Premier-né, le Fil qui unit
le Veilleur Silencieux à son
Ombre, devient plus fort et plus radieux à
chaque changement. La
lumière Solaire du matin s'est changée
en l'éclat glorieux de midi.
7. « Voilà ta Roue actuelle, dit
la Flamme à l'Étincelle. Tu es moi-
même, mon image et mon ombre. Je me suis
vêtue de toi, et tu es mon
Vâhan jusqu'au Jour « sois avec Nous
», où tu redeviendras moi-même
et d'autres, toi-même et moi. » Alors
les Constructeurs, s'étant
revêtus de leur première Enveloppe,
descendent sur la Terre
rayonnante, et règnent sur les Hommes,
- qui sont eux-mêmes
Tel est le fragment d'histoire archaïque,
sombre et confus, presque
incompréhensible. On va maintenant essayer
d'éclairer ces ténèbres et
de faire comprendre ces apparents non-sens.
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Commentaires
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leur numération en
stances, et slokas