Tien vopici le texte lui-même et cette fois
en français,
L'ÉPÎTRE APOCRYPHE DE JACQUES) (NH I, 2)
(Traduit du copte par Donald Rouleau)
(PROLOGUE DE LA LETTRE)
1 C'est Jacques qui écrit à
thos. Paix à toi de la part de la Paix,
Amour de la part de l'Amour, Grâce de la
part de la Grâce, Foi de la
part de la Foi, Vie de la part de la Vie sainte
! Puisque tu
m'as prié de t'envoyer un écrit
secret 11 qui m'a été révélé, à
moi
ainsi qu'à Pierre, par le Seigneur, je
n'ai pu certes te le refuser,
ni te parler de vive voix, mais je l'ai écrit
en lettres hébraïques
et je te l'ai envoyé, à toi seul,
mais en tant que serviteur du
salut des saints. Applique-toi et garde-toi
de divulguer cet écrit à
beaucoup, lui que le Sauveur n'a pas voulu divulguer
à nous tous, ses
douze disciples. Ils seront cependant bienheureux,
ceux qui seront
sauvés par la foi en ce discours ! Je
t'ai aussi fait parvenir, il y
a dix mois, un autre écrit secret que
m'avait révélé le Sauveur. Mais
celui-là, d'une part, considère-le
ainsi comme m'ayant été révélé à
moi, Jacques. Celui-ci, cependant, lui aussi
atteindre ceux qui
cherche C'est ainsi que salut et
(L'OBJET DE LA LETTRE : LA RÉVÉLATION)
(Apparition de Jésus)
Et alors que les douze disciples 8 étaient
une fois tous assis
ensemble, et qu'ils se rappelaient 11 ce que
le Sauveur avait dit à
chacun d'eux, soit en secret, soit ouvertement,
et qu'ils le fixaient
dans des livres — pour ma part, j'écrivais
ce qui se trouve dans ce
livre, voici que le Sauveur apparut. Il est passé
parmi nous, nous
lui étions attentifs, et cinq cent cinquante
jours après qu'il fut
ressuscité d'entre les morts, nous lui
avons dit : « Es-tu parti,
t'es-tu éloigné de nous ? »
Et Jésus dit : « Non, mais je m'en vais
au lieu d'où je suis venu. Si vous voulez
venir avec moi, venez ! »
Tous répondirent en disant : « Si
tu nous l'ordonnes, nous
viendrons ! »
(Mise à part de Jacques et de Pierre)
Il dit : « En vérité, je vous
le dis : jamais personne n'entrera dans
le Royaume des cieux si je lui en donne l'ordre,
mais parce que vous
êtes emplis. Quant à vous, laissez-moi
Jacques et Pierre, afin que je
les emplisse ! » Et après qu'il
eût appelé ces deux-là, il les prit à
part et il ordonna aux autres de vaquer à
leurs occupations.
-(une tite bière avec ça)
(La recherche de la vraie plénitude)
Le Sauveur dit : « Vous avez été
pris en pitié, devenir disciples.
Il écrivirent livres comme si à
vous aussi soin et comme ils ont
entendu et de la même façon
il n'ont pas compris. Ne voulez-vous pas
être emplis ? Et votre coeur est ivre.
Ne voulez-vous pas devenir
sobres ? 11 Désormais donc, ayez honte
alors que vous êtes éveillés
et que vous êtes endormis. Souvenez-vous
que, vous, vous avez su le
Fils de l'homme. Et lui, vous lui avez parlé
et lui, vous l'avez
écouté ! Malheur à ceux
qui ont vu le Fils de l'homme ! Ils seront
heureux ceux qui n'ont pas vu l'homme, qui ne
se sont pas joints à
lui, qui ne lui ont pas parler et qui n'ont rien
entendu de lui ! À
vous est la Vie ! Sachez donc qu'il vous a guéris
alors que vous
étiez malades, pour que vous deveniez
rois. Malheur à ceux qui se
sont remis de leur maladie parce qu'ils retourneront
de nouveau à la
maladie ! Bienheureux ceux qui n'ont pas été
malades et qui ont connu
le soulagement avant d'êtres malades !
À vous est le Royaume de
Dieu ! C'est pourquoi je vous dis : « Soyez
emplis et ne laissez
aucune place vide en vous ! Il pourra se moquer
de vous, celui qui
viendra ».
Alors Pierre répondit : « Voilà
trois fois que tu nous as dit :"
Soyez emplis! ", mais nous sommes emplis ».
Le Sauveur répondit, il dit : « C'est
pourquoi je vous ai dit : "
Soyez emplis" afin que vous ne soyez pas
diminués. Car ceux qui sont
diminués ne seront pas sauvés.
Bonne, en effet, est la plénitude et
mauvaise, la diminution. De même, donc,
que ta diminution est bonne
et que ta plénitude, au contraire, est
mauvaise, ainsi celui qui est
empli diminue et celui qui est diminué,
il ne s'emplit pas, comme
s'emplit celui qui est diminué et celui
qui est empli, lui aussi, il
devient parfait suffisamment. il est donc nécessaire
de diminuer dans
la mesure où il est possible d'être
emplis et de vous emplir dans la
mesure où il est possible de diminuer,
afin que vous puissiez vous
emplir davantage. Soyez donc emplis de l'Esprit,
mais diminués de la
raison : car la raison est l'âme, elle
est aussi psychique ».
(La condition des disciples face à la souffrance et à la mort)
Je répondis et lui dis : « Seigneur,
nous pouvons t'obéir, si tu le
veux, car nous avons abandonné nos pères
mâles, nos mères et nos
villages et nous t'avons suivi. Indique-nous
donc la façon de ne pas
être éprouvés par le Diable
mauvais ».
Le Seigneur répondit et dit : « Quelle
sera votre récompense, étant
donné que vous faites la volonté
du Père, et que vous ne recevez rien
de lui en part de don tandis que vous êtes
éprouvés par Satan ? Mais
si vous êtes opprimés par Satan
et persécutés et que vous faites sa
du Père 1a volonté, je le dis :
Il vous aimera et il vous rendra
égaux à moi et il pensera à
votre sujet que vous êtes devenus bien-
aimés dans sa providence selon votre choix.
Ne cesserez-vous donc pas
d'aimer la chair et de craindre la souffrance
? Ou ne savez-vous pas
que vous n'avez pas encore été
maltraités ni encore accusés
injustement ni encore enfermés dans une
prison, ni encore condamnés
illégalement, ni encore crucifiés
sous un faux prétexte, ni
ensevelis dans le parfum, comme moi-même
je l'ai été par le Malin ?
Vous osez ménager la chair, ô vous,
pour qui l'Esprit est un mur qui
vous entoure ! Si vous réfléchissez
sur le monde, depuis combien de
temps il existait au moment où vous êtes
tombés, et combien de temps,
après vous, il demeurera encore, vous
trouverez que votre vie est
éphémère et que vos souffrances
sont d'une seule heure. Les bons, en
effet, n'entreront pas dans le monde. Méprisez
donc la mort et
souciez-vous de la Vie. Rappelez-vous ma croix
et ma mort, et vous
vivrez ».
Je répondis et lui dis : « Seigneur,
ne nous parle pas de la croix et
de la mort ; celles-ci, en effet, sont loin de
toi ! »
Le Seigneur répondit et dit : « En
vérité, je vous le dis : Personne
ne sera sauvé, s'il n'a foi en ma croix.
Car ceux qui auront cru en
ma croix, à eux est le Royaume de Dieu.
Soyez donc à la recherche de
la mort comme les morts qui cherchent la Vie,
car à ceux-là se révèle
ce qu'ils cherchent. Mais de quoi se soucient-ils
? Si vous examinez
la mort, elle vous enseignera l'élection.
Car je vous le dis :
Personne ne sera sauvé de ceux qui craignent
la mort. En effet, le
royaume de la mort appartient à ceux qui
se tuent. Soyez meilleurs
que moi, rendez-vous semblables au Fils de l'Esprit
Saint ! »
(La condition des disciples vis-à-vis du
Sauveur et des uns vis-à-vis
des autres)
Alors je lui demandai, moi : « Seigneur,
comment pourrons-nous
prophétiser pour ceux qui nous demandent
de prophétiser pour eux ?
Nombreux, en effet, sont ceux qui nous sollicitent
et qui tendent
l'oreille vers nous pour entendre une parole
de notre part ».
Le Seigneur répondit et dit : « Ne
savez-vous pas qu'on a tranché la
tête de la prophétie avec Jean ?
»
Mais moi, je dis : « Seigneur, est-il
donc possible d'enlever la
tête de la prophétie ? »
Le Seigneur me dit : « Si vous savez
ce qu'est « la tête », et que
la prophétie sort de la tête, comprenez
ce que signifie : « On lui a
enlevé la tête ». Je vous
ai d'abord parlé en paraboles et vous ne
compreniez pas. Maintenant à nouveau,
je vous parle en langage clair
et vous ne saisissez pas. Or, vous, vous étiez
pour moi une parabole
en langage parabolique, et clairs en langage
clair. Hâtez-vous de
vous sauver, sans qu'on vous en prie. Mais préparez-vous
vous-mêmes
et, si c'est possible, devancez-moi, moi-même.
Car c'est de cette
façon que le Père vous aimera.
Haïssez l'hypocrisie et la pensée
mauvaise ! Car c'est la pensée mauvaise
qui engendre l'hypocrisie.
L'hypocrisie, elle, est éloignée
de la vérité.
Ne laissez pas dépérir le Royaume
des cieux ! Car il ressemble à une
branche de dattier dont les fruits se sont répandus
autour d'elle.
Elle a produit des feuilles et lorsqu'elles ont
éclos, elles ont fait
se dessécher la moelle. Ainsi en est-il
du fruit qui a été produit à
partir de cette racine unique : lorsqu'il fut
planté, des fruits ont
été engendrés par beaucoup
de pousses. Ce serait certes une bonne
chose, s'il y avait maintenant possibilité
de produire pour toi de
nouveaux plants sans elle.
Puisque j'ai déjà été
glorifié en cela avant ce temps, pourquoi me
retenez-vous, alors que j'ai hâte de partir
? Après la fin, en effet,
vous m'avez contraint à rester auprès
de vous encore dix-huit jours à
cause des paraboles. C'était suffisant
pour des hommes : ils ont
écouté l'enseignement et ils ont
compris « les Bergers », « la
Semence », « la Construction »,
« les Lampes des 8 vierges », « le
Salaire des travailleurs », « les
Didrachmes et la Femme ».
Soyez empressés pour le verbe. Car le verbe,
certes, son état est
premièrement la foi, le deuxième,
c'est la charité, le troisième, ce
sont les oeuvres. C'est d'elles, en effet, que
provient la Vie. Car
le verbe ressemble à un grain de froment
: une fois que quelqu'un l'a
semé, il y a mis sa confiance, et, quand
il a poussé, il l'a aimé,
parce qu'il a vu de nombreux grains à
la place d'un seul, et 21
lorsqu'il a travaillé, il fut sauvé,
l'ayant rangé comme nourriture.
En outre, il (en) a réservé pour
semer. C'est ainsi également qu'il
vous est possible de recevoir le Royaume des
cieux. Celui-ci, à moins
de le recevoir par la Connaissance, vous ne pourrez
le trouver.
Voilà pourquoi je vous dis : «
Soyez vigilants, n'errez pas ! Et à
maintes reprises, je vous ai dit, à vous
et à vos compagnons, et
également à toi-même, Jacques,
je l'ai dit : " Sauve-toi ".
Et je t'ai ordonné de me suivre, et je
t'ai instruit de la conduite à
tenir en présence des magistrats.
Voyez : Je suis descendu, j'ai parlé,
j'ai été maltraité, j'ai porté
ma couronne, lorsque je nous ai sauvés.
Je suis descendu, en effet,
pour habiter avec vous, afin que, vous aussi,
vous demeuriez avec
moi. Et ayant trouvé vos maisons sans
toit, j'ai demeuré dans les
maisons qui pourraient me recevoir au moment
où je descendrais. C'est
pourquoi obéissez-moi ô mes frères.
Comprenez ce qu'est la grande Lumière.
Le Père n'a pas besoin de moi.
Un père, en effet, n'a pas besoin de son
fils, mais c'est le fils qui
a besoin du père. C'est vers lui que je
me hâte, car le Père du Fils
n'a pas besoin de vous.
Écoutez le Verbe, comprenez la Connaissance,
aimez la Vie, et
personne ne vous persécutera, ni personne
ne vous opprimera hormis
vous seuls.
Ô misérables, ô infortunés,
ô contrefacteurs de la Vérité, ô
falsificateurs de la Connaissance, ô transgresseurs
de l'Esprit !
Maintenant encore, vous persistez à écouter,
alors qu'il vous
convient de parler depuis le début ? Maintenant
encore, vous
persistez à dormir alors qu'il vous faut
veiller depuis le début afin
que le Royaume des cieux vous accueille. Oui
vraiment, je vous le
dis : « Il est plus facile à un
homme pur de tomber dans l'impureté
et à un homme de lumière de tomber
dans l'obscurité qu'à vous de
régner ou non. Je me suis souvenu de vos
larmes, de votre deuil, et
de votre chagrin : ils sont loin de nous. Maintenant
donc, ô vous qui
êtes hors de l'héritage du Père,
pleurez là où il le faut, gémissez
et proclamez le bien puisque le Fils monte bel
et bien ! Oui
vraiment, je vous le dis : Si j'avais été
envoyé vers ceux qui
m'écoutent et si je leur avais parlé,
je ne serais jamais descendu
sur la terre. Maintenant donc, ayez-en honte
désormais. Voici que je
m'éloignerai de vous ; je partirai et
je ne veux plus demeurer
davantage avec vous de même que, vous aussi,
vous ne l'avez pas
voulu. Maintenant donc, suivez-moi en toute hâte.
C'est pourquoi je
vous le dis, c'est pour vous que je suis descendu.
C'est vous les
bien-aimés. C'est vous qui allez devenir
cause de la Vie en
plusieurs. Invoquez le Père, suppliez
Dieu souvent et il vous
exaucera. Bienheureux celui qui vous a vus avec
lui, alors qu'il
était proclamé parmi les anges
et qu'il était glorifié parmi les
saints ! À vous est la Vie ! Réjouissez-vous
et exultez comme fils de
Dieu. Sauvegardez la volonté afin que
vous soyez sauvés. Acceptez de
moi un blâme et sauvez-vous. J'intercède
pour vous auprès du Père et
il vous pardonnera beaucoup ».
Et lorsque nous avons entendu cela, nous sommes
devenus joyeux, car
nous avions été attristés
de ce que nous avions dit d'abord. Mais
lorsqu'il nous vit nous réjouir, il dit
: « Malheur à vous, qui avez
besoin d'un défenseur. Malheur à
vous, qui avez besoin de la grâce.
Bienheureux seront-ils ceux qui auront parlé
avec assurance et se
seront acquis pour eux-mêmes la grâce
! Rendez-vous semblables à des
étrangers. Car comment sont-ils face à
votre ville ? Pourquoi êtes-
vous troublés, puisque vous vous bannissez
vous-mêmes et vous vous
éloignez de votre ville ? Pourquoi abandonnez-vous
vous-mêmes votre
demeure, la préparant pour ceux qui veulent
y habiter ? Ô vous qui
êtes bannis et fugitifs, malheur à
vous, parce que vous serez repris
!
Ou, peut-être, pensez-vous du Père
qu'il est ami des hommes, ou qu'il
se laisse persuader par des prières, ou
qu'il fait grâce à l'un pour
l'autre, ou qu'il soutient quelqu'un qui cherche
? Il connaît, en
effet, leur volonté et aussi ce dont la
chair a besoin, parce que ce
n'est pas elle qui désire l'âme.
Sans l'âme, en effet, le corps ne
pèche pas, de même que l'âme
n'est pas sauvée sans l'esprit. Mais, si
l'âme est sauvée sans le mal, et
si est sauvé également l'esprit, le
corps devient sans péché. Car c'est
l'esprit qui vivifie l'âme. C'est
au contraire le corps qui la tue, c'est-à-dire
que c'est elle-même
qui se tue. En vérité je vous le
dis : « Il ne pardonnera le péché à
aucune âme, ni le grief à la chair,
car aucun de ceux qui auront
porté la chair ne sera sauvé. Vous
pensez sans doute que beaucoup ont
trouvé le Royaume des cieux. Bienheureux
celui qui s'est vu quatrième
dans les cieux ! »
Quand nous entendîmes cela, nous nous
attristâmes. Et lorsqu'il vit
que nous nous attristions, il dit : « C'est
pourquoi je vous le
dis : Afin que vous vous connaissiez. Car
le Royaume des cieux est
semblable à un épi de blé
qui a poussé dans un champ et, lorsque
celui-ci a mûri, il a répandu son
fruit et de nouveau il a rempli le
champ d'épis pour une autre année.
Vous-mêmes aussi, empressez-vous
de faucher pour vous un épi de vie, afin
que vous soyez emplis du
Royaume. Et aussi longtemps que je suis avec
vous, attachez-vous à
moi et obéissez-moi. Mais quand je m'éloignerai
de vous, souvenez-
vous de moi ! Et souvenez-vous de moi parce que
j'étais auprès de
vous sans que vous m'ayez connu. Bienheureux
seront ceux qui m'ont
connu ! Malheur à ceux qui ont entendu
et qui n'ont pas cru !
Bienheureux seront ceux qui n'ont pas vu, mais
qui ont cru ! Et de
nouveau encore, je vous convaincs, car je me
révèle à vous bâtissant
une maison qui vous est utile, puisque vous trouvez
abri près d'elle,
de même qu'elle pourra soutenir la maison
de vos voisins, si elle
menaçait de s'écrouler. Oui en
vérité, je vous le dis : Malheur à
ceux à cause de qui j'ai été
envoyé ici-bas ! Bienheureux ceux qui
vont remonter auprès du Père !
À nouveau, je vous réprimande, ô vous
qui existez. Rendez-vous semblables à
ceux qui n'existent pas, afin
que vous soyez avec ceux qui n'existent pas.
Ne permettez pas que le
Royaume des cieux devienne désert en vous
! Ne soyez pas
orgueilleux, à propos de la Lumière
illuminatrice, mais soyez tels
envers vous-mêmes que moi-même j'ai
été envers vous ! Je me suis
livré pour vous à la malédiction,
afin que vous aussi soyez sauvés ».
(Conclusion du dialogue et ultimes recommandations du Seigneur)
Alors Pierre répondit à cela,
il dit : « Tantôt, tu nous exhortes au
Royaume des cieux ; tantôt, aussi, tu nous
en détournes, Seigneur.
Tantôt, tu nous persuades et tu nous attires
à la foi, et tu nous
promets la Vie ; tantôt, aussi, tu nous
repousses hors du Royaume des
cieux ».
Mais le Seigneur répondit, il nous dit
: « Je vous ai donné la foi à
maintes reprises ; bien plus je me suis manifesté
à toi, ô Jacques,
et vous ne m'avez pas connu. À nouveau,
maintenant encore, je vous
vois vous réjouir de nombreuses fois ;
et alors que vous êtes joyeux
à cause de la promesse de la Vie, vous
vous attristez, d'autre part,
et vous vous affligez, si l'on vous instruit
au sujet du Royaume.
Mais vous, par la Foi et la Connaissance, vous
avez reçu pour vous la
Vie. Méprisez donc le rejet, si vous en
entendez parler ; mais si
vous entendez la promesse, exultez davantage.
Oui, en vérité, je vous
le dis : Celui qui recevra la Vie et qui croira
au Royaume ne le
quittera jamais, pas même si le Père
voulait l'en chasser. Ces
choses-
là, je veux vous les dire jusqu'à
ce point. Mais maintenant, je vais
remonter vers le lieu d'où je suis venu.
Mais vous, quand je me suis
hâté de partir, vous m'avez rejeté
et, au lieu de m'accompagner, vous
m'avez poursuivi. Prêtez plutôt attention
à la gloire qui m'attend
et, quand vous aurez ouvert votre coeur, écoutez
les hymnes qui (m')
attendent là-haut dans les cieux. Car
il m'est nécessaire
aujourd'hui que je m'emplisse à
la droite de mon Père. Or la
dernière parole, je vous l'ai dite. Je
vais me séparer de vous. Un
char spirituel m'a en effet enlevé et
dès maintenant je vais me
dévêtir pour me revêtir. Mais
attention ! Bienheureux sont ceux qui
ont annoncé la Bonne Nouvelle du Fils
avant qu'il fût descendu de
telle sorte que, si je venais, je puisse monter
! Trois fois
bienheureux sont ceux qui ont été
proclamés par le Fils avant qu'ils
ne viennent à l'existence de telle sorte
qu'il y ait part pour vous
avec eux ».
Et quand nous sommes passés au-delà
de ce lieu-là, nous avons élevé
notre intellect davantage encore, et nous avons
vu de nos yeux, et
nous avons entendu de nos oreilles, des hymnes
et des louanges
angéliques, et une allégresse d'anges,
et des Grandeurs célestes
chantaient des hymnes et, nous aussi, nous exultions.
Après cela,
nous avons voulu élever encore notre esprit
jusqu'à proximité de la
Grandeur. Et lorsque nous sommes montés,
il ne nous a pas été permis
de rien voir ni entendre.
Car le reste des disciples nous a appelés.
Ils nous ont demandé : «
Qu'avez-vous entendu de la part du Maître
? Et que vous a-t-il dit ?
Et où est-il allé ? » Et
nous leur avons répondu : 35 « Il est monté
et il nous a donné la main droite, et
il nous a promis à tous la Vie
et il nous a dévoilé des fils qui
viendront après nous, nous
ordonnant de les aimer comme si nous devions
être sauvés à cause de
ceux-là ». Et lorsqu'ils eurent
entendu, ils crurent, certes, à leur
vie, mais ils furent en colère à
cause de ceux qui seront engendrés.
Comme je ne voulais pas cependant les précipiter
dans une occasion de
chute, j'envoyai chacun d'eux à un endroit
différent. Quant à moi, je
suis monté à Jérusalem priant
pour avoir une part avec les bien-
aimés, ceux qui seront manifestés.
xxx radarani
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