Note préliminaire du traducteur
Le texte qui suit est la modeste traduction d'un amateur du livre "The Smoky God" de l'écrivain nord-américain Willis George Emerson. Cet ouvrage paru en 1908 n'a , à notre connaissance, jamais été traduit en français et vu le caractère extraordinaire du récit (que le site Artivision se devait de mettre en avant) , nous nous permettons, sans demander aux ayants droit, leur autorisation de vous en présenter l'essentiel, mais il appartient à tout Editeur sérieux de rechercher ces ayants droit et de leur proposer une traduction professionnelle digne de figurer dans les annales de la littérature fantastique que représente cet ouvrage aussi digne que l'un quelconque de Jules Verne. Quant au style du texte, difficile à traduire, il reflète la façon de s'exprimer de l'époque: Longues phrases ampoulées, termes anciens... qui ne figurent pas dans notre dictionnaire moderne (Harraps' compact de 115000 mots et expressions. Heureusement que nous avions un vieux dictionnaire, tout déplumé et sans couverture et qui lui, avait ces termes anciens). De plus on s'aperçoit qu' Olaf Jansen, le principal narrateur de cette incroyable histoire, a eu bien du mal à décrire le monde surprenant qu'il a visité, car c'était un humble marin qui n' avait pas à sa disposition, à son époque, les mots et le langage techniques que nous aurions utilisé actuellement pour décrire un tel récit. (Les nombreux renvois numérotés de l'ouvrage ont été remplacés par des portions de texte en bleu placée entre guillemets et directement apposées à l'endroit même choisi par l'auteur. Les rares notes du traducteur sont en vert ). Les internautes qui voudraient consulter le texte anglais et surtout les superbes gravures qui l'accompagnent pourront se reporter au site : http://ourhollowearth.com/SGContents.htm
Notons pour terminer, que nous avons découvert, un autre texte de 17 pages dans l'ouvrage "VOYAGES AUX PAYS DE NULLE PART" publié par R. Laffont de Mars 1990 , où l'on trouve un voyage semblable à celui Olaf Jansen, décrivant le "Passage du Pôle Arctique au Pôle Antarctique ", à l'intérieur de la Terre, par un auteur anonyme de 1780. Nous en ferons, un de ces jours, un résumé.
Le dieu qui fume
ou
un voyage à l'intérieur de la terre.
de WILLIS GEORGE EMERSON
Il est le Dieu qui demeure au centre, au noyau de la terre et il est à l'origine des religions de toute l'humanité. Platon
Première partie
Avant-propos de l'auteur
Je crains que l'apparente histoire incroyable que je suis sur le point de vous relater puisse être considérée comme le résultat d'un esprit superbement décousu, peut-être en vertu de l'enchantement que procure la révélation d'un mystère merveilleux, plutôt qu'en raison de l'authentique rapport des expériences hors normes révélées par un OLaf Jansen dont de la folie éloquente se serait s'imposée à mon imagination pour faire fuir de mon analyse toute pensée critique.
Marco Polo se retournerait sans doute dans sa tombe à l'écoute de l'étrange histoire que je suis appelé à rapporter ici. Une histoire aussi étrange qu'un conte du "baron Munchausen" . Il est aussi bizarre que ce soit moi, un sceptique , qui ait seul le privilège d'écrire l'histoire d'Olaf Jansen, dont le nom est révélé maintenant pour la première fois au monde, et qui pourrait devenir après cette sortie de l' ombre, une vraie personnalité de la planète.
Je dois librement avouer que ses déclarations n'admettent aucune analyse rationnelle, mais elles sont en rapport avec le profond mystère concernant le Pôle Nord gelé qui pendant des siècles a semblablement intéressé les savants et les hommes de loi.
Cependant bien qu'il soient différents des manuscrits cosmogéographiques du passé, ces parfaits documents pourraient être compilés comme étant une narration de choses, que lui Olaf Jansen a effectivement vues de ses propres yeux.
Plus d'une centaine de fois, je me suis interrogé sur le fait de savoir comment il est possible que la géographie du monde soit incomplète et que la sensationnelle narration de Olaf Jansen puisse être soutenue par des faits tangibles . Le lecteur pourra lui-même répondre à ces interrogations pour sa propre satisfaction, aussi loin que l'auteur de cette narration ait pu se forger lui même une conviction.
Encore parfois même, je suis embarrassé pour savoir si j'ai été conduit hors d'une d'une vérité abstraite par la faute incontournable d'une subtile superstition ou bien si les faits acceptés jusqu'ici comme vrais , sont, après tout, inexacts.
Il se pourrait que la vraie demeure d'Apollon n'était pas à Delphes, mais dans cet ancien centre du monde, au sujet duquel Platon a dit "la demeure réelle D'Apollon est parmi les Hyperboréens dans une Terre de vie éternelle où la mythologie nous révèle que deux colombes en provenance des deux les extrémités du monde volèrent pour se rencontrer dans cette magnifique région qui constitue la demeure d'Apollon . Selon Hécatée de Milet, Leto, de la Mère d'Apollo est née dans une île dans l'Océan arctique, loin au-delà du Vent du Nord."
Ce n'est pas mon intention d 'aborder une discussion sur la thégonie des Dieux, ni sur la cosmogonie du monde. Ma simple préoccupation est d'éclairer le monde au sujet d'une ci-après partie inconnue de l'univers, comme elle a été aperçue par le vieux navigateur norvégien Olaf Jansen.
Il y a un intérêt international pour la recherche ayant trait au pôle Nord.
Onze nations y sont engagés, ou ont participé à la périlleuse entreprise d'essayer de résoudre ce latent mystère cosmique de la Terre.
Il est un dicton aussi ancien qu'une colline qui affirme :" La réalité dépasse la fiction" et de la manière la plus sensationnelle, ce postulat s'est présenté chez moi, il y a une quinzaine de jours.
Il était deux heures du matin , quand je fus sorti d'un sommeil réparateur par le tintamarre de la sonnette de ma porte d'entrée. Ce perturbateur, trop matinal, correspondait , à un messager porteur d'une note à l'écriture presque illisible en provenance d'un marin Norvégien nommé Olaf Jansen. Après un long déchiffrage, j'ai découvert le message qui disait « je suis malade et sur le point de mourir venez vite".
L'appel était impératif et je ne perdis pas de temps pour obtempérer.
Peut-être puis-je bien expliquer ici qu'Olaf Jansen, cet homme qui venait de fêter son 95e anniversaire a vécu pendant les six dernières années de sa vie, seul dans un modeste bungalow, hors du chemin de Glendale à une courte distance du quartier des affaires de Los Angeles en Californie.
Il y a au moins deux ans, alors que je me promenais un après-midi, je fus attiré par la maison d'Olaf Jansen et par son modeste voisinage, propriétaire et occupants, que je fus par la suite amené à connaître en tant que fervent de l'ancienne croyance aux dieux Odin et Thor.
Il y avait un visage débordant de gentillesse et une aimable expression dans ses yeux gris perçant et vifs de cet homme qui avait vécu plus de 90 années et en outre le sens de la solitude qui força ma sympathie. Légèrement courbé et les mains jointes dans le dos, il marchait de ci de là avec le pas lent et mesuré, ce premier jour où nous nous sommes rencontrés. Je peux à peine dire quel motif particulier m'a poussé à faire une pause dans ma promenade et à engager la conversation avec lui. Il parût apprécier agréablement le fait que je vienne le complimenter sur le caractère attrayant, de son bungalow et sur les vignes et des fleurs bien soignées débordant à profusion par dessus ses fenêtres, toiture et large "piazza".
J'ai bientôt découvert que ma nouvelle connaissance n'était pas une personne ordinaire, mais une personne profondément instruite jusqu'à un remarquable degrés, un homme qui dans les dernières années de sa longue de vie avaient plongé longtemps dans les livres et était devenu un puissant maître de la méditation silencieuse.
Je l'ai encouragé à se confier à moi et aussitôt j'ai appris qu'il avait vécu seulement six ou sept années dans le sud de la Californie, mais qu'il passa 12 années antérieures dans un état du Middle Est. Avant cela il avait été un pêcheur de la côte norvégienne, dans la région des Îles Lofoden, d'où il effectuait des tournées, loin vers le nord jusqu'au Spitzberg et même jusqu'à la Terre de Franz Josef.
Quand je me décidai à prendre congé, il me parut vouloir me retenir et me demanda de revenir. Cependant à ce moment précis et je n'y prêtai pas attention, mais je me souviens maintenant qu'il fit une remarque singulière alors que je lui tendais la main pour le départ:" vous reviendrez ? " demanda-t-il.
"Oui vous reviendrez un autre jour j'en suis certain et je vous montrerai ma bibliothèque mal le bulletin seulement que ma bibliothèque et je vous raconterai beaucoup de choses auxquelles vous n'avez jamais rêvées, des choses si merveilleuses qu'il se pourrait que vous ne puissiez me croire ."
Je lui assurai en souriant que non seulement, je reviendrai, mais que je suis prêt à croire tout ce qu'il pourra choisir de me révéler au sujet de ses voyages et de ses aventures.
Dans les jours qui suivirent, et je devins bien familiarisé avec Olaf Jansen. Et petit à petit il me narra son histoire si merveilleuse qu'elle est un défit à la raison et à tout ce qu'il est possible de croire. Le vieux Scandinave s'exprimait toujours avec tant de conviction et de sincérité que ses étranges narrations me captivèrent.
Puis cette nuit là, le messager sonna à ma porte et dans l'heure suivante même j'arrivai au bungalow d'Olaf Jansen. Il montra des signes d'impatience après cette longue attente bien que j'étais arrivé à son chevet immédiatement après ma convocation.
"Je dois faire vite" proclama t-il alors qu'il me prenait la main en me saluant.
"J'ai beaucoup à vous dire que vous ignorez et je n'ai confiance qu'en vous. Je réalise pleinement (dit-il à la hâte) que je ne passerai pas la nuit. Le temps est venu pour moi de rejoindre mes ancêtres dans le grand sommeil."
Je remontai ses oreillers pour lui donner un meilleur confort et je lui assurai combien j'étais heureux d'être à son service de quelque manière que ce soit, car j'avais bien pris conscience de la gravité de la situation.
L'heure tardive, le calme du cadre, l'inquiétant sentiment de se retrouver seul avec le mourant et sa stupéfiante histoire, tout cela réuni ensemble faisait que mon cœur battait vite et fort avec une impression indéfinissable.
En vérité, à plusieurs reprises, cette nuit près du lit du norvégien, une sensation plutôt qu'une conviction s'empara de mon âme et je lui fis savoir que non seulement j'y croyais, mais qu'en réalité, je voyais bel et bien les terres étranges, le peuple insolite et le monde surprenant qu'il me narrait et aussi que j'entendais le puissant chœur d'orchestre formé de milliers de voix puissantes.
Durant près de deux heures, il me sembla doté d'une force de presque surhumaine parlant précipitamment et apparemment avec toute sa raison. Finalement il me présenta certains documents, croquis, et cartes grossières. « Ceci » dit-il en conclusion , « je vous le laisse en main, si je peux avoir votre promesse de le transmettre au monde, je mourrai et heureux, car je désire que les gens connaissent la vérité, concernant tous les mystères de la Terre glacée du Nord qui y sont révélés. Il n'y a aucune raison à ce que vous vous subissiez les mêmes souffrances que le sort m'a réservé. Ils ne vous mettront pas dans des fers, ni ne vous enfermeront pas non plus dans un asile de fous, car vous ne raconterez pas votre propre histoire, mais la mienne, et grâce aux dieux Odin et Thor, que je remercie, je demeurerai dans ma tombe, hors d'atteinte des incrédules, qui vaudraient me persécuter."
Sans une pensée pour les hypothétiques résultats de la promesse engagée et prévoyant les nombreuses nuits d'insomnie qui m'attendaient, je lui ai donné mon soutien et avec lui mon engagement de satisfaire fidèlement ces dernières volontés.
Comme le soleil se levait au-dessus des pics de Jacinto bien loin à l'Est, l'esprit de Olaf Jansen, le navigateur l'explorateur, et l'adorateur Odin et Thor, l'homme dont les expériences et les voyages qui vont être relatés, ne souffrent aucun parallèle dans l'histoire du monde entier, passa de vie à trépas, et je me retrouvai seul face à la mort.
Et maintenant , après avoir sanctifié un dernier triste rituel à cet homme étrange, venant des iles "Lofoden" et des régions nordiques toujours plus reculées, le courageux explorateur des régions glacées qui dans ses années déclinantes (après avoir passé la 80éme) a recherché un havre de paix et de repos dans cette Californie ensoleillée, je vais alors entreprendre de rendre publique son histoire.
Mais avant tout permettez-moi une ou deux réflexions:
Les générations qui se suivent et les traditions venant du passé brumeux sont transmises de père en fils, mais pour quelque raison étrange, l'intérêt pour un inconnu secret et glacial ne s'affaiblit pas avec les années écoulées que ce soit dans la conscience des novices ou dans celle des initiés.
Avec chaque nouvelle génération une irrémédiable impulsion stimule le cœur des hommes pour la conquête de la citadelle voilée de l'Arctique, le cercle du silence, la Terre des glaciers, les vastes étendues d'eau froide et des vents étrangement chauds.
Un intérêt croissant s'est manifesté dans ces icebergs en forme de montagnes et de merveilleuses spéculations se sont données libre cours au sujet du centre de gravité de la Terre, le berceau des marées, où les baleines mettent bas, où l'aiguille magnétique s'affole, où les aurores boréales illuminent la nuit et où les esprits audacieux et courageux de chaque génération ont osé s'aventurer et partir en exploration défiant les dangers de la zone boréale la plus avancée. Une des oeuvres les plus conséquentes des récentes années est "le Paradis retrouvé, ou le Berceau de la Race humaine au Pôle Nord," par William F. Warren. Dans son ouvrage soigneusement construit, M. Warren s'est presque cassé les dents contre la vraie réalité, mais apparemment l'a loupé seulement de la largeur un cheveu, si la révélation du vieux norvégien s'avère authentique.
Le docteur Docteur Orville Livingston, un scientifique dans un récent article déclare : « la possibilité d'une Terre à l'intérieur de la planète fut d'abord portée à ma connaissance quand je découvris une géode sur les rivages des Grands Lacs. La géode est une pierre sphérique apparemment solide mais même quand elle est fendue on s' aperçoit qu'elle est creuse et couverte intérieurement de cristaux. La terre n'est qu'une géode un peu plus large et le principe qui a procéder à la création de la géode , vide intérieurement , indubitablement a modelé également la Terre."
En présentant le thème de cette presque incroyable histoire que me raconta Olaf Jansen, accompagnée d'un manuscrit, de cartes, et de dessins grossiers, qu'il me confia, une introduction appropriée s'impose comme celle qui suit:
Au commencement Dieu créa le ciel et la Terre et la Terre était informe et vide et aussi Dieu créa l'homme à son image. Cependant, même pour les choses matérielles, l'homme doit ressembler à Dieu, car il fut crée à l'image du Père.
Un homme construit sa maison pour lui même et sa famille, les porches ou les vérandas sont tous dehors et sont secondaires. La construction est réellement réalisée pour y apprécier intérieurement ses convenances.
Olaf Jensen, a lancé cette affirmation par mon intermédiaire, moi son humble instrument, que, d'une manière semblable, Dieu a crée cette Terre pour son "intérieur" c'est à dire pour ses Terres, ses mers, ses rivières, ses montagnes, ses forêts et ses vallées, et pour ses autres convenances intérieures, tandis que la surface externe de la Terre est plutôt la véranda, le porche où les choses poussent par analogie maigrement comme un lichen s'accrochant sur le versant d'une montagne pour y vivre dans un vrai dénuement.
Prenez une coquille d'œuf et de chaque extrémité faites un trou de la largeur de ce crayon . Extrayez son contenu et ensuite vous aurez une représentation parfaite de la terre d'Olaf Jansen. La distance de la surface intérieure à la surface extérieure, selon lui, est environ trois cents milles. Le centre de gravité n'est pas dans le centre de la terre, mais dans le centre de la coquille ou la croûte; donc, si l'épaisseur de la croûte de la terre ou la coquille est de trois cents milles, le centre de gravité est à cent cinquante milles au-dessous de la surface.
Dans leurs livres de bord des explorateurs arctiques nous parlent de la plongée vers le bas de l'aiguille alors que les navires à voiles voguaient dans les régions de l'extrême nord . En réalité, ils étaient à la courbure de la terre, sur le bord de la coquille, où la gravité est géométriquement augmentée et tandis que le courant électrique se dirige apparemment dans l'espace vers Pôle Nord fantôme, et cependant ce courant électrique poursuit son cours vers le sud le long de la surface intérieure de la croûte de la Terre.
Dans l'annexe à son œuvre , le Capitaine Sabine donne un compte rendu des expériences réalisées pour déterminer l'accélération du pendule dans des latitudes différentes. Cela semble avoir résulté du travail commun de Peary et Sabine. Il dit : "la découverte accidentelle qu'un pendule transporté de Paris jusqu'au voisinage de l'équateur a augmenté sa période de vibration, a établi , le premier pas, à notre connaissance montrant que de l'axe polaire du globe est moins actif que celui passant par l'équateur et que la gravité augmente progressivement quand on passe de l'équateur aux pôles".
Selon Olaf Jansen, dans le commencement notre vieux monde a été créé seulement pour "le monde du dedans" , où sont placés les quatre grandes fleuves - l'Euphrate, le Pison, le Gihon et le Hiddekel. Ces mêmes noms fleuves, se retrouvèrent pour d'autres flots à l'extérieur purement par le suivi d'une ancienne tradition dont l'origine vient d'au-dela de la mémoire des hommes.
Sur le sommet d'une haute montagne, près de la source de ces quatre rivières, Olaf Jansen, le norvégien, prétend avoir découvert "le Jardin d'Eden," perdu depuis longtemps, le nombril véritable de la Terre et avoir passé plus de deux ans à étudier et à faire la reconnaissance de cette merveilleuse terre de "intérieur", exubérante avec une flore extraordinaire et où abondent des animaux géants; une terre où les gens vivent des siècles, bien plus que l'ordre de Mathusalem et que d'autres révélations Bibliques; une région où l'eau représente un quart de la surface "intérieure" et la terre les trois-quarts. Où il y a de grands océans et beaucoup de rivières et lacs; où les villes sont superbement et magnifiquement construites; où les modes de transport sont aussi très en avance sur les nôtres autant que nos fières réalisations sont en avance sur les habitants de la plus "profonde Afrique noire".
Le diamètre intérieur est de six cents milles en moins que le diamètre reconnu de la Terre. Dans le centre identifié de ce vaste espace vide se trouve le siège lumineux, une monumentale boule brumeuse, de feu rougeâtre, dont la brillance n'est nullement éclatante, mais entouré par un nuage blanc, doux, lumineux, distribuant une chaleur uniforme et maintenu en sa place dans le centre de cet espace interne par la loi immuable de la gravitation. Ce nuage lumineux est nommé par les habitants de l'intérieur "Le Dieu qui fume." Ils croient que c'est le trône "du Très Haut."
Olaf Jansen m'a rappelé comment, lors de nos anciennes journées de collège, nous étions tous familiers avec les démonstrations de laboratoire du mouvement centrifuge, qui ont clairement prouvé que, si la terre était un solide, la rapidité de sa révolution autour de son axe la déchirerait en mille fragments.
Le vieux Norvégien a aussi affirmé que des points les plus éloignés de terre dans les îles de Spitzberg et de la Terre de Franz Josef, on peut voir annuellement, les masses d'oies, volant toujours plus loin vers le nord, ainsi que les marins et d'explorateurs le rapportent dans leurs livres de bord. Aucun scientifique n'a encore été assez audacieux pour essayer d'expliquer, même pour sa propre satisfaction, vers quelle terre ces volailles sont guidées par leur instinct subtil. Cependant, Olaf Jansen nous a donné une explication la plus raisonnable.
On explique aussi ainsi la présence de la mer libre dans la zone arctique. Olaf Jansen prétend que l'ouverture du nord, où la largeur du trou, pour ainsi dire, est d' environ mille quatre cents milles de diamètre. En relation avec tout ceci citons ce que l' explorateur Nansen écrit dans la page 288 de son livre: "je n'ai jamais vogué de manière si splendide. Vers nord, résolument en direction du nord, avec un bon vent, aussi rapidement que le flot et la voile peuvent nous faire avancer, une mer libre , mille après mille, période d'observation après période d'observation, de ces régions inconnues, toujours plus claires et plus libres de glace, on pourrait presque dire : ' combien de temps cela durera-t-il ? ' L'œil fixe toujours la direction du nord comme on arpente un pont. Il regarde l'avenir. Mais il y a toujours le même ciel assombri vers l'avant et qui signifie la présence de la mer libre.
Il y a aussi le Norwood Review d'Angleterre dans sa revue du 10 Mai de 1884 qui déclare:" Nous n'admettons pas qu'il y a de la glace jusqu'au pôle - une fois à l'intérieur de la grande barrière de glace, un nouveau monde s'impose à l'explorateur, le climat est doux comme celui d'Angleterre et, après, embaumé comme les Îles grecques. "
Certains des fleuves "du dedant", proclame Olaf Jansen, sont plus grands que nos fleuves Mississippi et d'Amazone combinés, dans le débit d'eau transportée; en effet leur puissance est occasionnée par leur largeur et leur profondeur plutôt que par leur longueur et c'est aux embouchures de ces puissants fleuves, quand ils arrivent vers le nord et vers le sud en suivant le long de la surface intérieure de la terre, que se forment et se trouvent ces gigantesques icebergs, certains d'entre eux ayant entre quinze et vingt milles de largeur et entre quarante et cent milles de longueur.
N'est-ce pas étrange qu'il n'y a jamais eu d'iceberg rencontré ou dans l'Océan arctique ou Antarctique qui ne soit pas composé d'eau douce ? Les scientifiques modernes prétendent que la congélation élimine le sel, mais les affirmations d'Olaf Jansen sont différentes.
Des écritures anciennes hindous, japonaises et chinoises ainsi que les hiéroglyphes de races éteintes du continent Nord-américain, tous parlent de la tradition des adorateurs du soleil et c'est possible, à l'éclatante lumière des révélations d'Olaf Jansen, que les gens du monde intérieur, grandement séduits par les lueurs du soleil qui brillait à la surface intérieure de la terre, en eu assez de ce "de Dieu qui fume", le grand pilier ou le nuage originel de toute force lumineuse et, las de leur atmosphère continuellement douce et plaisante, suivirent, soit par l'ouverture nord ou par l'ouverture sud, la lumière plus brillante et ce peuple été finalement conduit au-delà de la ceinture de glace et dispersé sur la surface "extérieure" de la Terre, par l'Asie, l'Europe, l'Amérique du Nord et, plus tard, l'Afrique, l'Australie et Sud Amérique. (La citation suivante est significative à ce sujet;"il s'ensuit que l'homme, originaire d'une région mère toujours indéterminée, mais qu'un certain nombre d'hypothèses considèrent avoir été au Nord, a rayonné dans plusieurs directions; et que ses migrations ont été constamment dirigés du Nord vers le Sud." - M. Marquis G. de Saporta, dans la Science Populaire Montly, octobre 1883, pagine 753.)
C'est un fait notable que, à mesure que nous nous approchons de l'Équateur, la stature de la race humaine est moins grande. Mais les Patagoniens de l'Amérique du Sud sont probablement les seuls aborigènes du centre de la terre qui sont sortis par l'ouverture habituellement désignée par le Pôle Sud et ils sont appelés la race géante.
Olaf Jansen déclare que, dans le commencement, le monde a été créé par le Grand Architecte de l'Univers, pour que l'homme puisse demeurer sur sa surface "intérieure", qui a depuis été l'habitation "du peuple élu".
Ceux là qui ont été chassés "du Jardin d'Eden" ont apporté leur histoire traditionnelle avec eux.
L'histoire du peuple vivant "dans l'intérieur" se réfère à un récit suggérant l'histoire de Noé et de l' arche, récit qui nous est familier. Il a navigué loin, aussi bien que Columbus l'a fait, en partant d'un certain port, vers une terre étrange dont il avait entendu parler au loin vers le nord, emportant avec lui de toute sortes de bêtes des champs et les volailles de l'air, mais on n' en n'a jamais plus entendu parler par la suite.
Sur les frontières du nord de l'Alaska et toujours plus fréquemment sur la côte Sibérienne, on a trouvé des cimetières contenant les défenses de d'ivoire dans des quantités si grandes que l'on a suggéré que l'endroit était formé d'antiques lieux d'enterrement. Selon d'Olaf Jansen, ces défenses proviennent de la grande vie animale prolifique qui abonde dans les champs et des forêts et sur les berges des nombreux fleuves du Monde Intérieur. Les restes des animaux ont été attrapés dans les courants océaniques, ou ont été portés sur des banquises et se sont accumulés comme le bois flottant sur la côte Sibérienne. Cela a continué pendant une éternité et de là ces cimetières mystérieux.
A ce sujet William F. Warren, dans son livre déjà cité, pages 297 et 298, dit : " Les roches arctiques nous parlent d'une Atlantide perdue plus merveilleuse que celle de Platon. Les lits de fossiles d'ivoire de la Sibérie dépassent tout ce qui existe de la sorte dans le monde. Depuis les jours de Pliny, au moins, ils ont constamment subi une surexploitation et tout de même, ils demeurent le quartier général central de ceux qui veulent s'approvisionner. Les restes de mammouths sont si abondants que, comme Gratacap dit, "Les îles du nord de la Sibérie semblent créées d'os entassés"' Un autre auteur scientifique, parlant des îles de la Nouvelle Sibérie, vers le nord de l' embouchure du fleuve "La Lena", emploie ce langage : "les grandes quantités d'ivoire sont extraites de la terre chaque année. En effet, on croit que certaines îles ne sont rien d'autres qu'une accumulation de bois de construction de dérive et les corps de mammouths et d'autres animaux d'antédiluviens gelés ensemble. ' De cela nous pouvons déduire que, pendant les années qui se sont écoulées depuis la conquête russe de la Sibérie, des défenses utiles de plus de vingt mille mammouths ont été ramassées. "
Mais maintenant voilà l'histoire d'Olaf Jansen. Je le donne en détail, comme il a su lui même la transcrire. Dans le manuscrit et parsemés dans le récit, le vieux norvégien a placé entre guillemets, les travaux récents sur l'exploration arctique, montrant ainsi comment il avait soigneusement comparé ses propres expériences à celles d'autres voyageurs du Nord glacé.
Voici donc ce qu'a écrit le disciple d'Odin et Thor :
Fin de la page 47
PARTIE II
L'Histoire d'Olaf Jansen
Sur la côte-Est, il y avait
de nombreux icebergs, bien que l'on soit ici dans une eau libre. Loin vers
l'ouest , cependant, on voyait des blocs de glace et toujours plus au loin,
vers l'ouest apparaissaient en forme de chaînes de basses collines
de glaces. Devant nous et directement au nord, s'étendait une mer
libre.( Le Capitaine Kane, à la page 299, citant le Journal de Morton,
le 26 décembre, dit : "Aussi loin que je pourrais le voir, les passages
ouverts étaient larges au moins de quinze milles , avec parfois
des miettes de glaces les séparant. Mais c'était partout
de la petite glace qui vient soit de l'espace libre au nord ou soit de
la glace qui s'effrite et coule pour disparaître totalement plus
avant vers le nord.)
Mon père était un
ardent adepte d' Odin et Thor et me disait fréquemment qu'ils étaient
des Dieux qui sont venus de loin au-delà "du Vent du Nord."
Mon père expliquait
que selon une tradition, qui dit qu'il existait alors plus au loin
vers le nord, une terre plus belle que tout ce qu'aurait jamais connu tout
mortel et qui est habitée par le peuple "élu". (Nous trouvons
la chose suivante dans "Mythologie Allemande" page 778, sous la plume Jakob
Grimm; "Alors les fils de Bor construit au milieu de l'univers la ville
appelée Asgard, où demeurent Dieux et leurs semblables
et de ce lieu ils mirent au point tant de choses merveilleuses et
sur la terre et dans les cieux au-dessus . Il y a dans cette ville une
place appelée Hlidskjalf et quand Odin est assis là sur son
trône élevé il veille sur le monde entier et discerne
toutes les actions humaines."
Ma jeune imagination a été
stimulé par l'ardeur, le zèle et la ferveur religieuse de
mon bon père et je me suis exclamé : " Pourquoi ne pas naviguer
vers cette terre gracieuse ? Le ciel est juste, le vent favorable
et la mer ouverte."
Même maintenant je peux voir
l'expression de surprise agréable de sa mine quand il s'est s'est
tourné vers moi et m'a demandé : "mon fils, désires-tu
aller et explorer avec moi - l'au-delà où l'homme ne s'est
jamais aventuré ?" J'ai répondu affirmativement. "Très
bien," répondit-il. "Qu'Odin nous protége!" Et, ajustant
rapidement les voiles, il a jeté un coup d'œil à notre boussole,
a tourné la proue droit dans la direction du nord et au travers
d' une voie libre, notre voyage commença. (Hall écrit,
à la page 288 : "le 23 janvier deux Esquimaux, accompagnés
par deux marins, est allé au Cap Lupton. Ils ont annoncé
avoir rencontré une mer d'eau libre qui s'étendait aussi
loin que l'œil pouvait scruter.)
Le soleil était bas sur l'horizon,
comme il pouvait l'être encore en ce tout début de l'été.
En effet, nous avions presque quatre mois d' avance avant que la
nuit polaire arrive de nouveau.
Notre petit sloop de pêche
a bondi en avant comme s'il désirant ardemment se lancer comme nous-mêmes
dans l'aventure. Trente-six heures après nous étions hors
de vue de l'extrême point nord du littoral de Terre de Franz Josef.
Un courant fort se dirigeant le nord par le nord-est semblais nous transporter.
Loin à droite et à gauche de nous s'éttallaient
des icebergs, mais notre petit sloop a dû longer d'étroits
passages et des couloirs si fins en certains endroits,
que si notre embarcation n'avait pas été de forme réduite
nous n'aurions jamais pu nous en sortir.
Le troisième jour nous sommes
arrivés à une île. Ses rivages étaient baignés
par une mer libre. Là mon père décida de faire une
pose et de partir en exploration pendant un jour. Cette nouvelle terre
était privée de bois de construction, mais nous y avons trouvé
une grande accumulation de bois rejetés par la mer, sur le rivage
du nord. Certains des troncs des arbres étaient quarante pieds de
long (près de 12m) et deux pieds de diamètre (60cm).
( Greely nous dit dans vol. 1, page 100, que
: "Privates Connell et Frederick ont trouvé un grand arbre
conifère sur la plage, juste au-dessus de la limite extrême
des hautes eaux. il faisait presque trente pouces (76cm) de circonférence,
environ trente pieds (9 m) de long et avait apparemment été
porté à ce point par un courant il y avait deux ans. Une
de ses parties avait été découpée pour
en faire du bois de chauffage et pour la première fois dans cette
vallée, un feu de camp brillant, joyeux a donné le confort
à l'homme.")
Après avoir explorer pendant un
jour le littoral de cette île, nous avons levé l'ancre et
avons tourné notre proue vers le nord en direction de la mer libre
.( Dr. Kane dit, à la page 379 de son ouvrage : "je ne peux pas
imaginer ce que devient la glace. Un courant fort survint constamment
du nord; mais, à l' altitude de plus de cinq cents pieds (152m),
j'ai vu seulement les bandes étroites de glace, avec les grands
espaces d'eau libre, de dix à quinze milles dans la largeur, entre
eux. Cette glace doit, donc, ou aller vers un espace libre au nord, ou
se dissoudre." )
Je me rappelle que ni mon père,
ni moi-même n'avions rien mangé pendant presque trente heures.
Peut-être cela était dû à la tension d'excitation
de notre voyage étrange dans les plus lointaines eaux du nord, où
d'après mon père, personne ne s'était aventuré
auparavant. Notre pouvoir de suggestion avait calmé nos
appétits physiques.
A la place d'un froid intense comme nous l'aurions
prévu, il faisait vraiment plus chaud et plus bien plus agréable
que dans la région d'Hammerfest sur la côte du Nord de la
Norvège, il y avait environ six semaines de cela. ( Le Capitaine
Peary dans son deuxième voyage rapporte une autre circonstance qui
peut venir confirmer une conjecture qui a longtemps été soutenue
par certains, à savoir qu'il existe une mer libre ,
sans glace, au ou près du Pôle. "Le deux novembre,"
dit Peary, "le vent s'est rafraîchi issu d'une tempête en provenance
du nord-ouest, a baissé le thermomètre avant minuit de 5
degrés, tandis que, un accroissement du vent sur Melville Island
était généralement accompagnée par une hausse
simultanée de la température . Cela ne pourrait-il " demande-t-il,
"être occasionné par le vent revenant de la haute mer,
en suivant la direction d'où il souffle ? Et cela ne tend-il
pas à confirmer l'idée qu'au ou près du Pôle
existe une haute mer ?")
Nous admîmes tous les deux,
franchement avoir très faim et immédiatement j'ai préparé
un repas substantiel grâce à notre garde-manger bien
pourvu. Après nous nous soyons copieusement restaurés,
j'ai dit à mon père que je sentais venir le sommeil et que
j'allais m'endormir. "Très bien," m'a t-il a répondu, "je
montrerai la garde."
Je n'ai aucune façon de déterminer
combien de temps, j'ai dormi; je sais seulement que j'ai été
brutalement éveillé par secousse épouvantable du sloop.
Je fus surpris alors de découvrir que mon père dormait profondément.
Je me hurlai pour le réveiller et il se mit rapidement debout. En
effet, s'il n'avait pas saisi immédiatement le bastingage, il aurait
certainement été projeté dans les vagues bouillonnantes.
Une tempête de neige
féroce faisait rage. Le vent était directement sur l'arrière,
poussant notre sloop à une vitesse énorme et menaçant
à chaque moment de nous renverser. Il n'y avait pas de temps à
perdre, les voiles devaient être affalées immédiatement.
Notre bateau se tordait dans des convulsions. Quelques icebergs que nous
connaissions, nous côtoyaient de part et d'autre, et heureusement
un canal s'ouvrait à nous directement vers le nord.
Mais en sera t-il ainsi longtemps? Devant nous, ceinturant l'horizon de
gauche à droite, s'étalait un vaporeux brouillard ou
une brume, parfois noir comme la nuit égyptienne au bord de l'eau
et parfois blanc comme un haut nuage de vapeur, que l'on perd finalement
de vue alors qu'il se confond avec les grands flocons blancs de neige
tombante. Il n'y avait aucun moyen de déterminer, s'il couvrait
un traître d'iceberg, ou quelque autre obstacle caché contre
lequel notre petit sloop se briserait en nous précipitant dans une
tombe liquide, ou s'il était simplement la manifestation d'un brouillard
arctique. (A la page 284 de son Oeuvre , Hall écrit : "du
sommet de Providence Berg, on a vu un brouillard sombre au nord, indiquant
la présence d'eau. À 10h00 trois des hommes (Kruger, Nindemann
et Hobby) sont allés au Cap Lupton vérifier si la présence
d'eau libre s'averrait possible. A leur retour ils ont annoncé
la découverte de plusieurs espaces libres et beaucoup de glace récente,
pas plus vieille d'un jour, et si fine qu'elle était facilement
brisée par des projections de glaçons-)
Par quel miracle avons-nous échappé
à une suprême destruction, je ne saurais le dire. Je me souviens
notre petite embarcation a grincé et a gémi, comme si ses
joints se cassaient. Elle a balancé et chancelé, en avant
et en arrière comme si elle avait été saisi par quelque
féroce courant sous-marin tourbillonnant ou quelque
vortex .
Heureusement notre boussole avait été
fixée par de longues vis à une traverse. La plupart de nos
provisions, cependant, furent éjectées et
expulsées du pont des marchandises et si nous n'avions pas pris
la précaution dès le début même, de nous attacher
fermement aux mâts du sloop, nous aurions été
balayés dans les flots déchaînés
Au-dessus du tumulte assourdissant des
vagues qui faisaient rage, j'ai entendu la voix de mon père disant:
"Soit courageux, mon fils," puis il a hurlé "Odin est le Dieu des
eaux, le compagnon du courageux et il est avec nous. N'aie pas peur."
À moi il semblait n'exister
pour nous, aucun moyen d'échapper à une mort horrible. Le
petit sloop fendait l'eau, la neige tombait si abondamment qu'elle nous
aveuglait littéralement et les vagues talonnaient de leur blanche
écume avec une infatigable fureur. Nous ne pouvions dire,
à quel instant, nous allions être précipités
contre un quelconque bloc de glace à la dérive. L'énorme
houle nous soulevaient jusqu'aux sommets mêmes de colossales vagues
puis, nous précipitaient dans les profondeurs de leurs creux
comme si notre sloop de pêche était une coquille fragile.
Des vagues gigantesques d'un blancheur inimaginable, se dressaient comme
les murs véritables, d'une clôture, de l'avant à l'arrière.
Cette épouvantable épreuve
exaspérante, par ses innommables horreurs en forme de
suspense et d'indescriptibles agonisantes peurs , dura plus de trois
heures et pendant tout ce temps ce fut, la fuite en avant à grande
vitesse . Alors soudainement, comme s'il s'était lassé de
ses efforts frénétiques, le vent commença à
diminuer sa fureur et puis il disparu progressivement . Finalement
ce fut le calme parfait. Le brouillard avait lui aussi disparu et en avant
nous s'étendait un couloir sans glace peut-être dix
ou quinze milles de largeur avec quelques icebergs loin à notre
droite et un archipel clairsemé de plus petits sur notre gauche.
J'observais attentivement mon père,
en décidant de rester silencieux, jusqu'à ce qu'il prenne
la parole. Sur le moment, il déliait la corde de sa taille
et, sans dire un mot, il a commencé à faire travailler les
pompes, qui ne furent pas heureusement endommagées, allégeant
le sloop de l'eau qu'il avait accumulé dans la tempête
en furie.
Il a largué les voiles du
sloop aussi calmement qu'il aurait lancer son filet de pêche et ensuite
il fit remarquer que étions prêt, pour recevoir le vent favorable
dès qu'il se léverait. Son courage et sa constance étaient
vraiment remarquables.
Après inspection nous avons constaté
que le tiers de nos provisions était encore disponible mais
notre inquiétude fut très forte, quand nous avons découvert
que nos tonneaux d'eau avaient été précipités
par dessus bord pendant les plongées violentes de notre bateau.
Deux de nos tonneaux d'eau étaient
dans la cale principale, mais tous les deux étaient vides. Nous
avions une suffisante provision d'alimentation, mais aucune eau douce.
Je réalisai alors immédiatement le caractère
effroyablement dramatique de la situation. Sur le moment j'ai fut saisi
d' une soif dévorante. "C'est en vérité très
alarmant" a remarqué mon père. "Cependant, faisons sécher
nos vêtements débraillés, car nous sommes trempés
j'usqu'à l'os . Aie Confiance au Dieu Odin, mon fils. Ne te
désespére pas ."
Le soleil tapait par des rayons
assez inclinés, comme si nous étions à une latitude
plus au sud, au lieu d'être dans région très au nord.
Il se balançait de ci de là, son orbite n'étant jamais
visible et il montait plus en plus haut chaque jour, fréquemment
couvert de brume, alors semblant regarder toujours fixement au travers
du chapelet de nuages comme un oeil inquiet du destin, gardien
de la mystérieuse contrée du Nord et observant jalousement
les frasques humaines. Loin sur notre droite les rayons ornant le prismes
d'icebergs étaient magnifiques. Leurs réflexions émettaient
des flashes de grenat, de diamant, de saphir. Un panorama pyrotechnique
de couleurs et de formes innombrables, tandis que ci-dessous, on pouvait
voir la coloration verdâtre de la mer et ci-dessus, le ciel teinté
de pourpre.
Un des ces jours, mon père m'a fit
sursauter en attirant mon attention sur un nouveau spectacle qui se présentait
loin devant nous, presque à l'horizon. "C'est un soleil factice,"
a hurlé mon père. "J'ai déjà lu cela quelque
part; Il est dénommé un reflet ou un mirage. Il s'évanouira
bientôt ."
Mais ce faux soleil rouge
pale, comme nous l'avions imaginé, ne s'est pas évanoui durant
plusieurs heures; et alors que nous ignorions comment il pouvait emmètre
ses rayons de lumière, il y avait toujours un moment où en
balayant l'horizon, nous pouvions apercevoir la brillance de ce prétendu
faux soleil pendant une période d'au moins douze heures sur 24.
Des nuages et des brumes de temps
en temps pouvaient presque cacher, son emplacement mais jamais entièrement.
Progressivement , il a semblé s'élever plus haut, au dessus
de l'horizon du ciel d'un mauve pâle alors que nous avancions.
On pourrait à peine dire
qu'il s'apparentait à notre soleil, si ce n'était sa forme
circulaire et quand, non obscurci par des nuages ou les brumes océaniques,
il prenait la coloration d'un rouge brumeux, une apparence hâlée
qui passait à une lumière blanche comme un nuage lumineux,
reflétant une lueur venant d'ailleurs.
Nous nous sommes finalement
mis d'accord, en discutant, que, quelle que soit la raison du phénomène,
ce soleil brumeux et chatoyant, n'était pas une réflexion
de notre soleil, mais bien une planète en quelque sorte - une réalité.(Nansen,
à la page 394, dit : " Aujourd'hui une autre chose remarquable est
arrivée, qui était qu'environ midi nous avons vu le soleil,
ou pour être plus correct, une image du soleil, car il ne pouvait
qu'être qu'un mirage. Une impression particulière a été
produite par la vue de ce feu rayonnant qui briller juste au-dessus
du bord le plus éloigné de la glace. Selon les descriptions
enthousiastes données par beaucoup de voyageurs arctiques de la
première apparition de ce Dieu de vie après la longue nuit
d'hiver, cela laisse une impression de radieuse excitation; mais
il n'en fut pas ainsi pour moi. Nous ne nous attendions pas à le
voir pendant des jours , si bien que mon sentiment fut plutôt teinté
d'amertume , et de déception, car nous avons pensé
avoir dérivé beaucoup plus vers le sud. Donc ce fut avec
plaisir que j'ai bientôt découvert que cela ne pouvait pas
être le soleil lui-même. Le mirage était d'abord un
rayon aplati rougeoyant de feu sur l'horizon; puis plus tard il y eu deux
bandes, l'une au-dessus de l'autre, séparées par un un espace
sombre; Et du sommet principal je pouvais voir quatre, ou même cinq,
lignes si horizontales directement l'une sur l'autre, toutes d'égale
longueur, comme si on avait affaire à un soleil carré, d'un
rouge pâle, avec des rayons sombres horizontaux en travers. ")
Un jour, aussitôt après
cela, je me suis senti extrêmement somnolent et suis tombé
dans un sommeil réparateur. Mais il m'a semblé que je fus
presque immédiatement réveillé par la secousse vigoureuse
de mon épaule par mon père qui criait : "Olaf, réveillez-toi;
il y a une terre en vue!"
J'ai sauté sur mes
pieds et oh! joie ineffable! Là bas, bien au loin , et cependant
dans la direction que nous suivions, des terres émergeaient hardiment
de la mer. La trace du littoral s'étendait très au loin à
notre droite, aussi loin que l'œil pouvait voir et tout au long de la plage
de sable , des vagues s'éclataient, en une écume agitée
qui se reculait, ou s'avançait ensuite de nouveau, en murmurant,
venant des profondeurs, des sonorités répétitives
et tonitruantes. Les berges étaient couvertes d'arbres et de végétation.
Je ne peux pas exprimer le sentiment de grande d'allégresse, qui
m'accompagna, lors de cette découverte. Mon père restait,
debout, immobile, la main sur le barre, regardant tout droit devant, ouvrant
les effusions de son cœur, à la prière reconnaissante et
à l'action de grâces envers les Dieux Odin et Thor.
Pendant ce temps , un filet de pêche
récupéré au stock de l'arrimage, avait été
lancé et nous avons attrapé quelques poissons qui vinrent
s'ajouter nos provisions qui déclinaient.
La boussole, que nous avions re-fixée
à sa place, craignant une autre tempête, indiquait alors
franchement la direction du nord et se déplaçait sur son
pivot, comme si nous étions à Stockholm. le "l'élévation
de l'aiguille" avait cessé. Que pouvait bien signifier cela
? Alors, aussi, nos nombreux jours de navigation à la voile
nous avaient certainement fait dépasser de loin le Pôle Nord.
Et cependant l'aiguille continuait à diriger le nord. Notre perplexité
s'est douloureusement accrue , car assurément nous devrions
être maintenant dans la direction du sud. (Peary dans son le premier
voyage, page 69 et 70, dit : "En atteignant l'Île de Sir Byam Martin,
la plus proche île de Melville Island, la latitude du lieu
d'observation était 75 degrés 09 minutes 23secondes et la
longitude 103 degrés 44minutes 37secondes ; le plongeon de l'aiguille
magnétique de 88 degrés 25 minutes 58 secondes ouest, dans
la longitude de 91 degrés 48 minutes, où les dernières
observations sur le rivage avaient été faites, à 165
degrés 50 minutes-09 secondes, l'est, à leur station présente,
si bien que nous avons," dit Peary, "en navigant dans l'espace inclus entre
ces deux méridiens, traversé immédiatement le pôle
magnétique et nous sommes sans aucun doute traversés un de
ces endroits sur le globe où l'aiguille vire de 180 degrés,
ou autrement dit, où le Pôle s'inverse vers le sud.")
Nous avons navigué pendant
trois jours le long du littoral, et ensuite nous sommes arrivés
à l'entrée d'un fjord ou d'une rivière de taille
immense. Cela ressemblait plutôt à une grande baie et là
nous avons manœuvré notre embarcation, en suivant légèrement
la direction nord-est sud. Aidé un vent tourmenté soufflant
pendant douze heures sur vingt-quatre, nous avons continué
à avancer intérieurement dans cette voix, qui s'est après
avéré être une rivière puissante et que , nous
l'avons appris ultérieurement, les habitants appellent Hiddekel.
Nous avons continué notre
voyage pendant dix jours ensuite et avons constaté que nous avions
heureusement pénétré à l'intérieur jusqu'au
lieu où les marées océaniques n'ont plus d'effet sur
l'eau, qui était devenue douce.
La découverte n'est pas venue
aussitôt, et s'est produite quand notre dernier tonneau d'eau
s'est presque épuisé . Nous n'avons pas perdu de temps pour
remplir nos tonneaux et nous avons continué à remonter
la rivière plus avant quand le vent s'averrait favorable.
Le long des berges, on pourrait voir de
grandes forêts s'étirant sur plusieurs milles de longueur
sur le littoral. Les arbres avaient d'énorme taille. Nous avons
accosté et après avoir jeté l'ancre près d'une
plage de sable, avons regagné la rive à pied et avons été
récompensés de trouver une quantité noix , très
agréables au palais et pouvant satisfaire notre faim et apportant
un changement bienvenu dans la monotonie de notre alimentation.
On était autour du premier Septembre,
plus de cinq mois, nous l'avons calculé, après avoir fait
nos adieux à Stockholm. Subitement nous eûmes, une peur bleue,
en entendant dans le lointain le chant de certaines personnes. Tout
de suite après nous avons aperçu un énorme bateau
qui descendait la rivière , droit dans notre direction . Ceux qui
chantaient à bord formaient un chœur puissant dont l'écho
se répercutait d'une berge à l'autre de la rivière
comme mille voix, remplissant l'univers entier d'une vibrante mélodie
. La musique d'accompagnement était exécutée sur des
instruments à cordes ne ressemblant pas à nos harpes.
Nous avions jamais vu un si grand
bateau et si différent en matière de construction.
(Mythologie asiatique , - page 240, "le Paradis Trouvé" - traduction
par Sayce, dans un livre appelé "Histoires en provenance du Passé",
on nous a parlé d'une "demeure" que "les Dieux ont créée"
pour les premiers hommes, - un demeure dans laquelle ils "grandissent"
et "deviennent plus nombreux" et l'emplacement de cette demeure est
décrit dans des mots correspondant exactement à ceux de la
littérature des iraniens, des indiens, des chinois, (Eddaic... non
traduit)..... et Aztèque; à savoir, "dans le
centre de la terre." - Warren.)
À ce moment précis,
notre sloop se trouvait au calme et pas loin du rivage. Le bord de la rivière,
était couvert de belle façon , d'arbres gigantesques
de plusieurs centaines de pieds de haut . Il nous semblait être aux
abords de quelque forêt primitive qui sans aucun doute, devait s'étirer
loin à intérieur.
Le immense embarcation fit une pause
et presque immédiatement après une barge fut déposée
sur l'eau et six hommes de stature gigantesque se sont rapprochés
de notre petit sloop. Ils nous ont parlé dans une langue étrange.
Nous avons deviné, cependant, à leur manière d'agir
qu'ils n'étaient pas inamicaux. Ils ont parlé entre eux un
bon bout de temps et l'un d'entre eux fut pris d'un fou rire énorme
comme si notre vue était devenue pour eux une étrange découverte.
L'un d'entre eux a examiné scrupuleusement notre boussole qui a
semblé les intéresser tous bien plus qu'aucune autre partie
de notre sloop.
Finalement, le chef fit un signe
comme s'il voulait nous demander si nous désirions abandonner notre
sloop pour nous rendre à bord leur bateau. "Qu'est-ce qu'il te dit,
mon fils ? " A demandé mon père. "Ils ne peuvent pas faire
mieux désormais que de nous tuer."
"Ils semblent avoir
de bonnes intentions" ai-je répondu, "Mais quels géants épouvantables!
Ces six doivent être l'élite du régiment de première
classe du royaume. Regarde juste leur grande taille."
"Nous pouvons aussi bien aller volontairement
plutôt qu' être pris par la force" a dit mon père, souriant,
"car ils sont certainement capables de nous capturer." Sur ce, il a indiqué
par des signes, que nous étions prêts à les accompagner.
En quelques minutes, nous étions
à bord du bateau et la demi-heure plus tard notre petit sloop avait
été soulevé physiquement de l'eau par une sorte étrange
appareillage avec crochet et treuillé à bord comme
une curiosité.
Il y avait plusieurs centaines des
gens à bord de ce qui , pour nous, était ce gigantesque bateau,
qui, nous l'avons découvert s'appelait "le Naz", mot signifiant,
comme nous l'avons appris après ,"le Plaisir", ou pour donner
une interprétation plus appropriée, le bateau de " l'Excursion
du Plaisir ".
Si mon père et moi avons
été curieusement observés par les occupants du bateau,
cette race étrange de géants nous a aussi offert une
égale source d'étonnement.
Il n'y avait pas un seul homme
à bord qui n'aurait pas mesuré pleinement 12 pieds
(3m67) de hauteur. Ils portaient tous de pleines barbes, pas particulièrement
longues, mais apparemment coupées très court. Ils avaient
des visages doux et beaux, extrêmement honnête, avec un teint
rougeâtre. Les cheveux et la barbe certains étaient noirs,
et d'autres d'un blond roux et encore d'autres étaient jaunes. Le
capitaine, ainsi que nous avons désigné, le dignitaire qui
commandait le grand navire, dépassait aisément
d'une tête n'importe quel de ses compagnons. Les femmes mesuraient
moyenne de dix à onze pieds de hauteur. Leurs traits étaient
particulièrement réguliers et raffinés, tandis que
leur aspect présentait un teint des plus délicats, rehaussé
par la marque d'une santé resplendissante." "Selon toutes les sources
acquises, qui se focalisent sur l'ère de l'apparition de
l'homme ici bas, celle-ci proviendrait du désormais
continent perdu (Miocene), qui entourait alors pôle arctique.
Que dans ce véritable l'Eden original, certaines des premières
générations d'hommes sont parvenues à une stature
et à une longévité inégalées dans aucun
pays connu de l'histoire postdiluvienne ce qui ne peut en aucun cas scientifiquement
être nié." - Wm. F. Warren, "Paradis Trouvé," p. 284."
Les hommes et des femmes,
ensemble, semblaient posséder cette aisance particulière
dans leurs manières que nous considérons comme un signe de
bonne éducation et, malgré leurs statures géantes,
il n'y avait rien chez eux qui pouvait suggérer la gaucherie. Alors
que j'étais garçon dans ma dix-neuvième année,
j'ai été, sans aucun doute considéré comme
vrai Tom Pouce. Les 6,3 pieds (1,92m) de mon père ne plaçaient
pas sa tête sa tête au-dessus de la ceinture de ces gens.
Chacun d'eux semblait
rivaliser avec son confrère de courtoisie et de gentillesse à
notre égard, mais tous riaient chaleureusement, je m'en souviens,
quand ils ont dû improviser des chaises pour mon père et moi-même
pour nous asseoir à table. Ils étaient richement vêtus
d'un propre costume particulier et très séduisant. Les hommes
étaient habillés dans des tuniques élégamment
brodées de soie et de satin et ceintes à la taille. Ils
portaient une culotte qui finissait aux genoux et des bas d'une texture
raffinée, tandis que leurs pieds étaient chaussés
de sandales ornées de boucles d'or. Nous avons rapidement découvert
que l'or, leur était connu, comme l'un des métaux les
plus communs, et qu'il était employé largement dans
la décoration.
Aussi étrange que cela puisse
être, ni mon père ni moi-même n'avons eu la moindre
inquiétude pour notre sécurité. "Nous sommes arrivés
aux confins de notre propre connaissance ", m'a dit mon père. "C'est
la finalité à laquelle nous convie la tradition que
m'a inculqué mon père et le père de mon père
et toujours en arrière en remontant de nombreuses générations
de notre peuple. C'est, assurément , la terre au-delà du
Vent du Nord."
Nous avons fait une telle
impression sur la communauté, que l'on nous à confié
à la charge d' un des hommes, Jules Galdea et à sa femme,
pour qu'ils puissent nous apprendre leur langue; et nous, de notre part,
étions aussi avides de recevoir leur instruction.
Sur l'ordre du capitaine, le navire
s'est mis finement en route et a commencé à remonter
le cours de la rivière. La machinerie, bien que silencieuse, était
très puissante.
Les berges et des arbres de chaque
côté défilaient précipitamment. La vitesse du
bateau, parfois, surpassait celle de n'importe quel train de chemin de
fer sur lequel j'aurai pu monté, même ici en Amérique.
C'était merveilleux.
Pendant ce temps nous avons perdu
de vue les rayons du soleil, mais nous avons trouvé une émanation
intérieure provenant du soleil morne-rouge qui avait déjà
attiré notre attention, rayonnant maintenant une lumière
blanche apparemment issue d'un amas de nuages loin devant nous. Il diffusait
une lumière plus intense, je dois l'avouer, que deux pleines lunes
dans la nuit la plus claire.
Dans douze heures ce nuage
de blancheur allait disparaître de la vue comme s'il s'était
éclipsé et les douze heures suivantes allaient correspondre
à notre nuit. Nous avons appris assez tôt que ces gens
étranges étaient les adorateurs de ce grand nuage de nuit.
Il était le "Dieu qui fume" "du Monde Intérieur."
Le bateau a été équipé
d'un mode d'éclairage qui je le présume maintenant
était l'électricité, mais ni mon père, ni moi-même
n'étaient suffisamment calés dans la mécanique pour
comprendre d'où venait la puissance servant à faire
fonctionner le bateau, ou à alimenter les magnifiques feux doux
qui répondait aux mêmes objectifs correspondant à
nos méthodes actuelles d'éclairage des rues de nos
villes, nos maisons et établissements d'affaires .
Je dois rappeler que l'époque où
j'écrivais correspondait à l'automne de 1829 et que
sur la surface "extérieure" de la terre nous ne connaissions rien
alors, pour ainsi dire, sur l'électricité.
L'air surchargé d'électricité
était un constant revitaliseur. Je ne me suis jamais senti
mieux dans ma vie que pendant les deux ans où mon père et
moi avons séjourné à l'intérieur de la terre.
Résumons la suite des événements
: le bateau sur lequel nous naviguions est arrivé à un
port, deux jours après que nous ayons été pris à
son bord. Mon père dit avec une approximation aussi précise
qu'il pouvait l'évaluer, que nous étions directement sous
Stockholm ou Londres. La ville que nous avions atteinte, était appelée
"Jehu", signifiant une ville formant un port de mer. Les maisons étaient
grandes et magnifiquement construites construit et avec en apparence une
parfaite uniformité, mais cependant sans aller jusqu'à l'identité.
L'occupation principale des gens a semblé être l'agriculture;
les versants des collines étaient couverts de vignobles, tandis
que les vallées étaient consacrées à la croissance
de grain.
Je n'ai jamais vu une tel étalage
d'or. Il y en avait partout. Les revêtement des portes en étaient
incrustées et les tables plaquées de protection d'or.
Les dômes des bâtiments publiques étaient d'or. Il était
employé très généreusement dans la finition
des grands temples de musique.
La végétation poussait
avec une prodigue exubérance et des fruits de toutes
les sortes avaient une saveur des plus délicate. Les grappes
de raisins de quatre et cinq pieds de longueur, chaque raisin aussi gros
qu'une orange et des pommes plus grandes que la tête d'un homme caractérisaient
la merveilleuse croissance de toutes les choses à "l'intérieur"
de la terre.
Les grands arbres d'acajou de la Californie seraient
considérés comme de simple sous-bois comparés aux
arbres géants de forêt s'étendant sur des milles et
des milles dans toutes les directions. Tout au long des contreforts
des montagnes, en divers lieux, nous avons vu des troupeaux énormes
de bétail pendant le dernier jour de notre voyage sur la rivière.
Nous avons beaucoup entendu
parlé d'une ville appelée "Eden", mais on nous a gardé
à "Jehu" pendant une année entière. Vers la fin de
ce temps-là nous avions appris à parler assez bien la langue
de cet peuple étrange . Nos instructeurs, Jules Galdea et sa femme,
firent preuve d'une patience qui fut vraiment louable.
Un jour un représentant du
"Dirigeant" de "l'Eden" est venu pour nous voir et pendant deux jours entiers,
mon père et moi-même, ont subi l'épreuve d'une série
de questions étonnantes . Ils ont voulu savoir d'où
nous venions, quelle sorte de gens y demeurait , quel Dieu
nous adorions, nos croyances religieuses, le mode de vie de notre
terre étrange et mille d'autres choses.
La boussole que nous avions apportée
avec nous, avait reçu de leur part une particulière
attention . Mon père et moi avons fait des remarques entre nous
sur le fait, que la boussole montrait toujours le nord, bien que nous sachions
maintenant que nous avions navigué sur la courbure ou le bord de
l'ouverture de la terre et que nous étions loin vers sud sur la
surface "intérieure" de la croûte terrestre, qui
selon l'estimation de mon père et la mienne, devait être
environ de trois cents milles d'épaisseur "de l'intérieur"
à la surface "extérieure". Comparativement, ce n'est pas
plus épais qu'une coquille d'œuf, si bien qu'il y
aurait presque autant de surface sur "l'intérieur" que sur "l'extérieur"
de la terre.
Le grand nuage lumineux ou
la boule de feu-rouge sombre- ardent-rouge le matin et le soir et pendant
le jour dégageant une belle lumière blanche, le "Dieu qui
fume," - est apparemment suspendu au centre du grand vide "intérieur"
la terre et demeure en cette place selon la loi immuable de gravitation,
ou une force atmosphérique centrifuge, selon le cas. Je me réfère
au pouvoir connu centrifuge ou centripète qui agit dans
toutes les directions.
La base de ce nuage électrique
ou de cet astre central, le siège des Dieux, est sombre et
non-transparente, excepté pour de petites ouvertures innombrables,
apparemment au fond du grand support ou l'autel de la Déité,
sur laquelle repose le "Dieu Fumeux" et les feux brillant par
la plupart de ces ouvertures scintillent la nuit dans toute leur splendeur
et semblent être des étoiles, aussi naturelles comme les étoiles
nous avons vu briller quand dans notre maison à Stockholm, sauf
qu'elles apparaissent plus grandes. Le "Dieu qui fume" donc, avec chaque
révolution quotidienne de la terre, semble aborder à l'est
et descendre à l'ouest comme fait aussi notre soleil sur la
surface externe. En réalité, les gens "du dedans" croient
que le "Dieu qui fume" est le trône de leur Jéhovah et qu'il
est stationnaire. L'effet de nuit et le jour est, donc, produit par la
rotation quotidienne de la terre.
J'ai depuis découvert que la langue des
gens du Monde Intérieur s'apparente beaucoup au Sanscrit.
Après avoir donné
un compte rendu aux émissaires du gouvernement central du continent
intérieur, et que mon père ait, à leur demande, dessiné
grossièrement, des cartes, de la surface "extérieure" de
la terre, montrant les séparations de terre et l'eau et donnant
le nom de chacun des continents, des grandes îles et des océans,
nous avons été véhiculés jusqu'à la
ville "d'Eden", à l'aide d' un transport différent de tout
ce que nous avons en Europe ou en Amérique. Ce véhicule était
indubitablement de quelque adaptation électrique. Il était
silencieux et glissait sur un seul rail de fer dans un équilibre
parfait. Le voyage s'est fait à une très haute vitesse. Nous
avons été transportés au haut des collines et en bas
des vallons, à travers des vallées et de nouveau le long
des flans de montagnes escarpées, sans qu'apparaisse la moindre
tentative faite pour niveler la terre comme nous le faisons pour les rails
de chemin de fer. Les sièges de la voiture étaient énormes
et cependant de facture confortable et très haut placés au-dessus
du plancher de la voiture. Sur le sommet de chaque voiture a été
adapté en haut des appareillages formés de roues de pilotage
, couchées sur leurs côtés, et qui sont automatiquement
ajustés en fonction de la vitesse de la voiture, et plus la vitesse
du véhicule est grande, plus celle des roues est accrue. Jules Galdea
nous expliqua que ces roues tournantes pareilles à des roues
de ventilateurs au sommet des voitures, annulaient la pression
atmosphérique, ou ce qui est généralement compris
comme étant la gravitation et grâce à suppression de
cette force ou son annulation, la voiture ne peut plus basculer d'un côté
à d'autre du rail unique comme s'il était dans un vide; les
roues de pilotage dans leurs révolutions rapides détruisaient
efficacement le prétendu pouvoir de gravitation, ou la force
de pression atmosphérique ou quel que soit l' influente puissance
que cela puisse être, qui est à l'origine du fait que
toutes les choses non soutenues tendent à tomber de haut en bas
sur la surface de la terre ou sur le plus proche point de résistance.
La surprise de mon père
et de moi-même fut indescriptible quand, en traversant la majestueuse
magnificence d'un hall spacieux, nous avons été finalement
conduit devant le très Grand prêtre, régnant
sur toute la région. Il était richement vêtu et beaucoup
plus grand que ceux qui se trouvaient autour de lui et il ne pouvait
pas avoir moins de quatorze (4,26m)ou quinze pieds de haut (4,57m)
. La pièce immense, dans laquelle nous avons été reçus,
semblait être constituée finement de solides blocs
d'or abondamment incrustés de bijoux d'un étonnante brillance
.
La ville "d'Eden" se situait dans
ce qui semblait être une belle vallée, mais, en fait, elle
dominait le plateau de montagne le plus élevé du Continent
Intérieur, de plusieurs mille pieds plus haut que n'importe quelle
partie de la campagne environnante. C'est la place la plus belle que j'ai
jamais contemplée dans tous mes voyages. Dans ce jardin surélevé
toutes sortes de fruits, des vignes, des arbustes, les arbres et des fleurs
grandissaient dans une abondance notoire.
Dans ce jardin quatre fleuves prennent
leur source dans une fontaine artésienne puissante. Ils se divisent
et coulent dans quatre directions. Cette place est appelée par des
habitants "le nombril de la terre," ou le commencement, "le berceau de
la race humaine." Les noms des rivières sont l'Euphrate, le Pison,
le Gihon et le Hiddekel. (Puis L'Eternel Dieu planta un jardin d'Eden...et
fit pousser du sol des arbres de toute espèce agréables
à voir et bons à manger. Le livre de la genèse II
-(8-9).)
L'insoupçonnable nous attendait
dans ce palais de beauté, lorsque nous avons retrouvé
notre petit bateau de pêche. Il avait été apporté
devant le Grand prêtre, parfaitement conservé dans sa
forme, tout à fait comme on l'avait sorti de l'eau, ce jour
où il a été chargé à bord du bateau
par les gens qui nous avaient découverts sur la rivière plus
d'une année auparavant.
On nous a accordé une audience
de plus de deux heures avec ce grand dignitaire, ayant de bonnes dispositions
et une aimable prévenance. Il s'est montré très
enthousiaste, en nous posant de nombreuses questions qui continuellement
revenaient sur les éléments qui avaient échappés
à la sagacité de ses émissaires.
A la fin de l'entrevue, il nous a suscité
notre satisfaction, en nous demandant si nous aurions voulu rester dans
son pays ou si nous aurons préféré retourner au monde
"extérieur", suggérant que le voyage de retour, couronné
de succès, était possible à travers les barrières
formées ceinture de glaces qui encerclent les ouvertures du nord
et du sud de la terre.
Mon père a répondu
: "il nous serait agréable et mon fils et moi de visiter votre pays
et voir votre peuple , vos universités et vos palais de musique
et d'art, vos grands domaines, vos merveilleuses forêts de bois de
construction; Puis après que nous ayons eu ce privilège
appréciable, nous aimerions essayer de retourner à notre
maison sur la surface "extérieure" de la terre. Ce fils est mon
seul enfant et ma bonne épouse devrait être lasse d'attendre
notre retour."
"Je crains que vous ne puissiez
jamais retourner", a répondu le Grand prêtre en chef, "parce
que la voie est la plus dangereuse. Cependant, vous visiterez les pays
différents avec Jules Galdea comme escorte et il vous sera
accordé chaque fois courtoisie et bonté. Dès que
vous serez prêts à entreprendre un voyage de retour, je vous
assure que votre bateau qui est exposé ici, sera mis à l'eau
à l'embouchure de la rivière Hiddekel, et nous vous souhaiterons
bon voyage sous la protection de Jéhovah."
Ainsi terminé notre seule
entrevue avec le Grand prêtre ou le Haut Dignitaire du continent.
Fin de la troisième partie
Nous avons appris que les Hommes
ne se mariaient pas avant qu'ils aient atteint la période d'age
allant de soixante-quinze à cent ans et que l'âge auquel les
femmes convolaient était légèrement inférieur
et que des hommes et des femmes vivent fréquemment de
six à huit cents ans et dans quelques cas beaucoup plus. Josephus
a dit : "Dieu a prolongé la vie des patriarches qui ont précédé
le déluge et la fois à cause de leurs vertus et aussi pour
leur donner l'occasion de perfectionner les sciences de géométrie
et l'astronomie, qu'ils avaient découvertes et qu'ils n'auraient
pas pu faire s'ils n'avaient pas vécu 600 ans, car c'est seulement
après cette période de 600 ans que la grande année
s'accomplit." - Flammarion, Mythes Astronomiques, Paris p. 26
Pendant l'année suivante
nous avons visité beaucoup de villages et villes, les principales
villes étant Nigi, Delfi, Hectea et mon père fut sollicité
pas moins d'une demi-douzaine fois afin de revoir les cartes qu'il avait
ébauchées à partir des croquis où figurait
le partage des terres et des eaux sur la surface "extérieure"
de la terre.
Je me souviens entendre mon père
faire la remarque que le peuple de géants de la terre du "
Dieu qui fume " avait presque, une idée aussi précise
de la géographie de la surface "extérieure" de la terre que
celle qu'aurait eu un professeur moyen d'université de Stockholm.
Dans nos voyages nous sommes parvenus
à une forêt d'arbres gigantesques, près de la ville
de Delfi. Si la Bible avait dit qu'il y avait des arbres imposants plus
de trois cents pieds (91m) de hauteur et plus de trente pieds (9,1m)
de diamètre, grandissant dans le Jardin d'Eden, les écrivains
Ingersoll, Tom Paine et Voltaire auraient sans aucun doute qualifié
cela de mythe. Mais si l'on nous parle des séquoia gigantea de Californie,
on peut dire que ces arbres géants de Californie sont bien minuscules
et insignifiants si on les compare avec les arbres Goliaths de la
forêt du continent intérieur, où abondent des arbres
puissants de 800 à 1000 pieds (243m à 305m) de hauteur et
de 100 à 120 pieds (30m à 37m) de diamètre qui
sont de plus innombrables dans des forêts se prolongeant sur des
centaines de milles dans l'arrière pays jouxtant la mer.
Les gens ont des goût musicaux
très poussés et sont à un degré
remarquable versés dans les arts et sciences, particulièrement
la géométrie et l'astronomie. Leurs villes sont équipées
d'énormes palais de musique, où souvent
pas moins de vingt-cinq mille voix vigoureuses de ce peuple de géants
résonnent en avant dans des chœurs puissants exécutant des
symphonies les plus sublimes. Nous supposons que les enfants ne suivent
pas les institutions culturelles avant qu'ils n'aient atteint l'age de
vingt ans. Alors leur vie scolaire commence et continue pendant trente
ans, dont dix sont uniformément consacrés par tous les deux
sexes à l'étude de la musique.
Leurs vocations principales sont
l'architecture, l'agriculture, l'horticulture, le levage des troupeaux
énormes de bétail et la construction moyens de transports
particuliers à ce pays, pour voyager sur la terre et sur l'eau.
Par quelque dispositif que je ne peux pas expliquer, ils gardent le contact
entre eux, en restant en communion avec les parties les plus
éloignées de leur pays, grâce à des liaisons
"atmosphériques".
Tous les bâtiments sont
érigés avec une considération spéciale
privilégiant la force, la durée, la beauté et
la symétrie et avec un style architectural qui attire souverainement
l'œil de chacun que je n'ai jamais observé ailleurs.
Environ les trois quart de la surface
"intérieure" est formée de terre et le dernier quart est
formé d'eau . Il y a de nombreux fleuves de taille énorme,
quelques uns se dirigeant vers le nord et d'autres vers le
sud. Certains de ces fleuves ont trente milles de large et c'est en dehors
de ces voies navigables énormes, aux extrémités
du nord et du sud de la surface "intérieure", dans des régions
où des températures s'abaissent fortement , que les
icebergs formés d'eau douce se constituent. Ils sont alors poussés
au dehors dans la mer comme des langues énormes de glace,
par des poussées brutales et hors normes d'eaux turbulentes qui,
deux fois chaque année, balayent tout avant eux.
Nous avons vu d'innombrables
spécimens de vie d'oiseau pas plus grand que ceux rencontrés
dans les forêts de l'Europe ou l'Amérique. Il est bien connu
que lors des quelques dernières années, tout une série
d'espèces d'oiseaux ont quitté la terre. Dans un article
récent un auteur révèle à ce sujet: "Presque
chaque année on voit une extinction finale d'une ou plusieurs
espèces d'oiseau. De quatorze variétés d'oiseaux,
trouvés, il y a de cela un siècle, dans une île isolée
- l'île des Antilles de Saint -Thomas - huit doivent maintenant
être considérées comme manquantes. "
N'est-il pas possible que ces espèces
disparues d'oiseaux quittent leurs nids sans pour aller ailleurs
trouver un asile dans le "dans le monde intérieur " ?
Que ce soit à l'intérieur
des montagnes, ou le long du bord de mer, nous avons trouvé une
vie abondante d'oiseaux. Quand ils étendent leurs grandes ailes
certains des oiseaux ont semblé mesurer trente pieds de large (9,14
m). Ils sont d'une grande variété et très colorés.
On nous a permis de monter sur le bord d'une roche et d'examiner un nid
d'œufs. Il y avait cinq dans le nid, dont chacun était au moins
deux pieds (61 cm) dans la longueur et quinze pouces (38cm) de diamètre.
Après être restés
dans la ville de Hectea pendant environ une semaine, le Professeur Galdea
nous a conduit sur un îlot, où nous avons vu des milliers
de tortues, le long du rivage sablonneux. J'hésite à révéler
la taille de ces grandes créatures. elles mesuraient de vingt-cinq
à trente pieds de long (de 7,60m à 9,14 m), de quinze
à vingt pieds de large (4,57 à 6,09m) et bien sept
pieds ( 2,13 m )dans la hauteur. Quand l'une d'entre elle a étiré
son cou pour sortir sa tête, elle avait l'apparence affreuse
de quelque monstre marin .
Les conditions étranges "du monde intérieur",
sont favorables non seulement aux prés énormes d'herbes luxuriantes,
les forêts d'arbres géants et toute sorte de vie végétale,
mais aussi à la merveilleuse vie animale.
Un jour nous a vu un grand troupeau
d'éléphants. Il a dû y avoir eu cinq cents de ces monstres
tonitruants, avec leurs trompes ondulantes et toujours agités. Ils
déchiraient des d'énormes branches d'arbres et piétinaient
des petites pousses comme le ferait une brosse de noisetier. Ils faisaient
en moyenne plus de 100 pieds (30,48m) de long et de 75 à
85 ( 22, 86m à25,90 m) de haut.
Il me semblait, alors que
je regardais ce merveilleux troupeau d'éléphants géants,
que je me retrouvais de nouveau dans la bibliothèque municipale
de Stockholm, où j'avais passé beaucoup de temps à
étudier les merveilles de l'ère du Miocene. J'étais
rempli d'un silencieux étonnement et mon père restait sans
voix sous l'effet de la crainte. Il me saisit le bras en guise de
soutien protecteur, comme si sa craintive appréhension allait
nous rattraper. Nous étions comme deux atomes dans cette grande
forêt et, heureusement, ce troupeau énorme d'éléphants
ne nous a pas aperçus et ils ont dérivé plus
loin, en suivant un leader comme fait un troupeau de mouton. Ils ont brouté
l' herbe jeune qu'ils ont rencontrée dans leur déplacement
et ont de temps en temps secoué le firmament avec leur mugissement
profond ."De Plus, il y avait un grand nombre d'éléphants
dans l'île : Et il y avait de quoi nourrir les animaux de toute
sorte. Aussi quelles que soient les choses parfumées qui existent
sur la terre, soit des racines, ou de l'herbage, soit des bois, soit
venant de la distillation des fleurs ou des fruits, tout cela a grandi
et a prospéré sur cette terre." - le Cratyluo de Platon."
Il y a une brume légère
qui monte de la terre chaque nuit et il pleut invariablement une fois chaque
vingt-quatre heures. Cette grande humidité ainsi que
la lumière et la chaleur électriques re-vivifiantes entrent
en ligne de compte, peut-être pour justifier la végétation
luxuriante, tandis que l'air électrique fortement chargé
et la régularité des conditions climatiques peuvent être
grandement à l'origine de la croissance géante et la longévité
de toute la vie animale.
Par endroits les fond
des vallées s'étendaient loin sur de nombreux milles
dans chaque direction. Le "Dieu qui fume", dans sa lumière blanche
claire, regardait calmement en bas. Il y avait une condensation en air
électriquement surchargé qui chatouillait la joue aussi doucement
qu'un chuchotement fuyant. La nature chantait une berceuse dans le
murmure faible de vents dont le souffle était doux avec le parfum
de bourgeons et de fleur.
Après avoir passé assurément
plus d'un an en visitant de nombreuses de villes du monde "intérieur"
et beaucoup de pays intermédiaires et plus de deux ans s'étaient
écoulés depuis l'époque où nous
avions été embarqués dans le grand bateau d'exploration
sur le fleuve, nous avons décidé, encore une fois, de tenter
nos chances sur la mer et d' essayer de regagner la surface "extérieure"
de la terre.
Nous avons fait connaître
nos souhaits et ils ont été à contre-cœur, mais promptement
suivis. Nos hôtes ont offert à mon père, dans sa demande,
des cartes diverses montrant la surface "intérieure" entière
de la Terre, ses villes, ses océans, ses mers, ses fleuves, ses
golfes et ses baies. Ils aussi ont généreusement offert de
nous donner tous les sacs de pépites d'or - certains d'entre eux
aussi grand que l'œuf d'une oie - que nous avons désiré essayer
d'emporter avec nous dans notre petite barque de pêche.
En temps voulu nous sommes
retourné à Jehu, où nous sommes restés
un mois dans l'aménagement et la révision de notre petit
sloop de pêche. Après que tout soit prêt, le même
bateau "Naz" qui nous avait à l'origine découverts, nous
a pris à bord et nous à conduit jusqu'à la bouche
de la rivière Hiddekel.
Après
que nos frères géants nous aient organisé l'appareillage
de notre petite embarcation , ils ont cordialement manifesté
leurs grands regrets pour la séparation et ont montré beaucoup
de sollicitude pour notre sécurité. Mon père a juré
par les Dieux Odin et Thor qu'il retournerait sûrement de nouveau
dans une année ou deux et leur ferait une autre visite. Et ainsi
nous leur avons fait nos adieux. Nous avons préparé et
hissé notre voile, mais il y avait peu de brise. Nous avons bénéficié
de ce calme pendant une heure après que nos amis géants nous
aient quitté et aient amorcer leur voyage de retour.
Les vents soufflaient constamment
au sud, c'est-à-dire qu'ils soufflaient de l'ouverture nord de la
Terre vers ce que nous savions être le sud, mais que, selon la pointe
de l'aiguille de notre boussole, correspondait directement
au nord.
Pendant trois jours
nous avons essayé de naviguer et de nous battre contre le vent,
mais en vain. Sur quoi mon père a dit : "Mon fils, retourner
par le même itinéraire que nous sommes entrés est impossible
à cette époque de l'année. Je me demande pourquoi
nous n'y avons pas pensé auparavant. Nous avons été
ici presque deux années et demi ; Donc, c'est la saison où
le soleil commence à briller par l'ouverture sud de la Terre. La
longue nuit froide s'étend actuellement sur la région du
Spitzberg."
"Que doit-on faire ?" ai-je demandé.
"Il y a seulement une chose que nous pouvons faire," a répondu mon père, "et c'est d' aller vers le sud." En conséquence, il a viré de bord l'embarcation , a cargué à fond les voiles et a pris le départ en suivant le nord de boussole, mais, en fait, en se dirigeant directement vers le sud. Le vent était fort et il nous semblait que nous fussions poussés par un courant qui nous emportait avec une rapidité remarquable dans la même direction.
Après exactement quarante jours, nous sommes parvenus à Delfi, une ville que nous avions visité en compagnie de nos guides Jules Galdea et sa femme, près de la bouche du fleuve Gihon. Nous nous y sommes arrêtés pendant deux jours et avons reçu la meilleure hospitalité par les mêmes gens qui nous avaient accueillis lors de notre ancienne visite. Nous avons fait quelques provisions supplémentaires et avons de nouveau mis la voile, en suivant dûment le nord indiqué par l'aiguille.
Dès notre arrivée
à l'extérieur de la Terre, nous sommes passés
au travers d'un canal étroit qui a semblé être un boyau
séparant deux contreforts considérables de terre. Il y avait
une belle plage à notre droite et nous avons décidé
de la reconnaître. Mouillant l'ancre, nous avons regagné la
rive à pied pour nous reposer pendant un jour avant de continuer
notre dangereuse expédition vers l' extérieur. Nous avons
construit un feu et nous y avons jeté sur quelques bouts flottants
de bois sec. Tandis que mon père marchait le long du rivage,
j'ai préparé un repas apprécié avec les provisions
apportées.
Il y avait une lumière douce,
que mon père attribua au soleil brillant dans de l'ouverture du
sud de la Terre. Cette nuit nous avons dormi profondément et nous
nous sommes éveillés le matin suivant tout régénérés
comme si nous avions étés dans nos propres lits à
Stockholm.
Après le petit déjeuner
nous avons commencé à faire un tour pour découvrir
l'intérieur de la région, mais n'étions pas partis
loin quand nous avons aperçu quelques oiseaux que nous avons reconnus
immédiatement, comme appartenant à la famille de pingouin.
Ce ne sont pas des oiseaux volants, mais des nageurs excellents et de taille
énormes , avec une blanche poitrine, de courtes ailes, la tête
noire et un long bec pointu. Il atteignent facilement neuf pieds
de haut (2,73m) . Ils nous ont regardés un petit peu surpris
et se sont, peu de temps après, dandinés, au lieu de marcher,
vers l'eau et se sont éloignés à la nage dans la direction
du nord . "les nuits ne sont jamais si sombres aux pôles que dans
d'autres régions, car la lune et les étoiles semblent posséder
deux fois plus la lumière et de brillance. De plus, il y a une lumière
continue, et des nuances diverses, dont le jeu est parmi les phénomènes
les plus étranges de nature." - l'Astronomie de Rambrosson.
Les événements qui
sont arrivés pendant les cent jours ou plus suivants sont indescriptibles.
Nous étions sur une mer ouverte et sans glace. Le mois que nous
avons estimé être Novembre ou Décembre et nous savions
que le prétendu Pôle antarctique était tourné
vers le soleil. Donc, en quittant la lumière électrique interne
du " Dieu qui fume" et son chaleur affable , nous devrions rencontrés
la lumière et la chaleur du soleil extérieur, brillant
par l'ouverture de sud de la Terre. Nous ne nous trompions pas. "le fait
qui donne le phénomène de l'aurore polaire, sa plus
importance consiste en ce que la Terre devient auto-lumineuse; cela, en
plus de la lumière venant du corps central ainsi qu'il en est d'une
planète, lui confère la capacité de supporter
un processus approprié, qui lui est propre ." - Humboldt.
Parfois, notre petite embarcation
, conduit par le vent qui était continu et persistant, plongeait
au travers des eaux comme une flèche. En effet, aurions-nous
rencontré une roche cachée ou un obstacle, notre petit navire
se serait fendu en mille morceaux.
Enfin nous avions pris conscience
que l'atmosphère devenait décidément plus froide et,
quelques jours plus tard, les icebergs ont été aperçus
loin à gauche. Mon père affirmait et correctement, que les
vents qui gonflaient nos voiles venaient du climat chaud de l'intérieur.
Le temps de l'année était certainement le plus propice pour
nous pour faire notre saut pour le monde"extérieur"et essayer de
courir à toute allure notre sloop de pêche par les canaux
ouverts de la zone gelée qui entoure les régions polaires.
Nous fûmes bientôt parmi les blocs
de glace et comment notre petit bateau a passé les canaux étroits
et a échappé à l'écrasement, je ne saurais
le dire. La boussole a montré la même ivresse et incertitude
dans le passage sur la courbe du sud ou sur le bord de la carapace de la
terre, comme elle l'avait monté lors notre entrée par le
nord . Elle tournoyait , et plongeait comme une chose possédée
du démon. (Le Capitaine Sabine, à la page 105 dans
"des Voyages dans les Régions arctiques," dit : "la détermination
géographique de la direction et l'intensité des forces magnétiques
aux points différents de la surface de la terre a été
considérée comme un objet digne de recherche particulière.
Pour examiner dans différentes régions du globe, la
déviation, l'inclination et l'intensité de la force magnétique
et les variations périodiques et séculaires de ces dernières
ainsi que leurs relations mutuelles et leurs inter-dépendances,
seuls des observatoires concernant l'étude du champ magnétique
devraient être dûment installés être dûment
installés .)
Un jour comme je regardais paresseusement
les eaux claires, par dessus le bord du sloop, mon père
a crié : "Bloc en écueil droit devant" . En regardant vers
l'avant, j'ai aperçu au travers d' une brume qui se dissipait,
un objet blanc nous surplombant de plusieurs centaines de pieds haut,
coupant complètement notre avance. Nous avons abaissé la
voile immédiatement et pas trop tôt. Quelques instants après,
nous nous sommes trouvés coincés entre deux icebergs monstrueux.
Chacun d'eux pressurait et raclait son énorme voisin
de glace. Ils ressemblaient à deux Dieux guerriers luttant
pour la suprématie. Nous nous sommes alarmés sérieusement.
En effet, nous étions en première ligne d'une bataille
royale; le bruit tonitruant du grincement de la glace ressemblait
à des tirs continus d'artillerie. Les blocs de glace plus
grand qu'une maison étaient fréquemment soulevés de
cent pieds par la force puissante de la pression latérale; ils frissonnait
et se balançaient en avant et en arrière pendant quelques
secondes, pour venir ensuite s'effondrer avec un hurlement
assourdissant et disparaître dans l'écume des eaux Ainsi,
pendant plus de deux heures, cette confrontation des géants de glace
a continué.
Il nous a semblé que c'était,
pour nous, la fin . La pression de la glace était énorme
et bien que nous n'ayons pas été coincés dans
la partie dangereuse du goulot d'écrasement et que nous étions
sauvés pour l'instant, cependant le soulèvement et l'arrachement
des tonnes de glace qui se précipitaient ici et là dans les
profondeurs aqueuses nous faisaient frissonner de peur.
Finalement, à notre grande
joie, le frottement des blocs de glace a cessé et après quelques
heures, la grande masse de glace se divisa lentement, comme si la
Providence avait agit, et directement avant nous s'étendait un chenal
ouvert. Devons-nous nous aventurer avec notre petite embarcation dans cette
ouverture ? Si la pression apparaissait de nouveau, notre petit sloop,
aussi bien que nous-mêmes seraient envoyés dans le néant.
Nous avons décidé de saisir la chance et, en conséquence,
nous avons hissé la voile à la faveur une brise favorable
et nous sommes bientôt partis comme un cheval de course, affrontant
ce chenal étroit inconnu d'eau libre.
Fin de la partie 4 à la page 141
Évidemment mon remue-ménage
incessant sur l'iceberg avait attiré leur attention. En s'approchant
, ils mirent à l'eau une barque et, descendant prudemment
au bord de l'eau, je fus sauvé et un peu plus tard,
hissé à bord du baleinier.
J'ai constaté que c'était
le baleinier écossais, "l'Arlington" qui avait quitté Dundee
en septembre et avait mis le cap immédiatement pour l'Antarctique,
à la recherche de baleines. Le capitaine, Angus MacPherson, semblait
très affable, mais au sujet de la discipline, comme je l'ai
assez tôt appris, il était inflexible. Quand j'ai essayé
de lui dire que je venais "de l'intérieur" de la Terre, le capitaine
et son second se sont regardés, ont dodiné de la tête
et ont insisté sur le fait que je devais être mis dans une
couchette sous la surveillance stricte du médecin de bord.
J'étais très faible par
manque de nourriture et je n'avais pas dormi pendant beaucoup d'heures.
Cependant, après le repos de quelques jours, je me suis levé
un matin et me suis habillé sans demander à la permission
du médecin ou à quelqu'un d' autre et leur ai dit que j'étais
aussi raisonnable que tout un chacun.
Le capitaine m'a fait demandé
et m'a de nouveau interrogé au sujet de ma provenance et comment
je suis arrivé à être seul sur un iceberg dans le loin
Océan Antarctique. J'ai répondu que je venais de venir
"de l'intérieur" de la Terre et j'ai continué à lui
dire comment mon père et moi-même étais entré
par chemin du Spitzberg et que nous étions sortis par
chemin du Pôle antarctique, sur quoi j'ai été
mis dans des fers. J'ai après entendu le capitaine dire à
son second que j'étais aussi fou qu'un lièvre de Mars et
que je devais rester emprisonné jusqu'à ce que je
soit assez raisonnable pour donner un compte-rendu véridique de
mon histoire.
Finalement après
beaucoup supplications et beaucoup de promesses, j'ai été
libéré de mes fers. J'ai, dès lors, décidé
d'inventer quelque histoire qui satisferait le capitaine et de ne jamais
me référer encore à mon voyage dans la terre "du Dieu
qui fume ," au moins avant que je ne sois sûr d'être parmi
des amis.
Une quinzaine de jours plus tard,
on m'a permis de prendre place parmi les marins. Un peu plus tard le capitaine
m'a demandé une explication. Je lui ai dit que mon expérience
avait été si horrible que je craignais que ma mémoire
eu à en souffrir et je l'ai prié de remettre la question
à plus tard, pendant encore quelque temps. "Je pense que vous vous
remettez considérablement," a-t-il dit, "mais vous n'êtes
pas encore assez remis de votre choc". "Permettez moi de faire le travail
qu'il vous plaira de me commander ", ai-je répondu, "et s'il ne
vous indemnise pas suffisamment, je vous payerai immédiatement à
mon arrivée à Stockholm - jusqu'au dernier penny ".
Ainsi la question est restée en suspens.
En retrouvant finalement Stockholm,
comme je me l'ai déjà rapporté, j'ai constaté
que ma bonne mère avait rejoint le monde de la félicité
depuis plus d'une année auparavant. J'ai aussi dit comment, plus
tard, la trahison d'un parent m'a placé dans une maison de fous,
où je suis resté pendant vingt-huit ans - des années
apparemment éternelles - et, toujours plus tard, après ma
sortie, comment j'ai retrouvé la vie d'un pêcheur, après
cela assidûment pendant vingt-sept ans, alors comment je suis venu
en Amérique et finalement en Los Angeles, dans la Californie. Mais
tout cela ne peut être que d'un intêret mineur pour le lecteur.
En effet, il me semble que l'apogée de mes merveilleux voyages et
de mes aventures étranges a été atteinte quand le
voilier écossais m'a recueilli sur un iceberg sur l'Océan
Antarctique.
Fin de la partie 5
Conclusion
Ayant, humblement, consacrées des
années à étudier ce problème, je suis bien
mis au courant des définitions acceptées sur la gravitation,
et aussi bien sur la cause de l'attraction de l'aiguille magnétique,
et je suis prêt à dire que je crois fermement que l'aiguille
magnétique est influencée seulement par les courants électriques
qui enveloppent complètement la terre comme un vêtement et
que ces courants électriques inclus dans un circuit infini passent
par l'ouverture cylindrique sud de la terre, puis se répandent par
diffusion sur toute la surface "extérieure" et se précipitent
follement dans leur course vers le Pôle arctique. Et tandis que ces
courants apparemment se précipitent dans l'espace à
la courbe du bord de la terre, encore ils se répandent de nouveau
sur la surface "intérieure" et continuent leur voie vers le sud
le long de l'intérieur de la croûte de la terre, jusqu'à
l'ouverture du prétendu pole Sud
"M. Lemstrom a conclu qu'une décharge
électrique que l'on pourrait seulement voir au moyen du spectroscope
avait lieu la surface du sol tous autour de lui et à
une certaine distance il apparaîtrait comme une faible lueur
d'aurore, ces phénomènes de lumière pâle et
flamboyante qui est quelques temps vus sur le sommet des Montagnes
du Spitzberg." - le Manuel arctique, p.739. )
Quant à la gravité,
personne ne sait ce qu'elle est vraiment, parce qu'il n'a pas été
décidé si c'est la pression atmosphérique qui
cause que la pomme tombe, ou si, 150 milles au-dessous de la surface de
la terre, censément à moitié chemin de la croûte
de la terre, existe là quelque attraction d'aimant naturel puissante
qui attire cette pomme. Donc, le fait que cette dernière
soit , quand elle se décroche de la branche de l'arbre,
ou tirée ou poussée de haut en bas au plus proche du point
de résistance, est inconnue aux étudiants de physique. (Olaf
Jansen n'a pas connu, évidemment, les théories d'Einstein
sur la gravitation: note du trad. )
Monsieur James Ross
a prétendu avoir découvert le pôle magnétique
à environ soixante-quatorze latitude de degrés. C'est faux
- le pôle magnétique est exactement la moitié la distance
par la croûte de la terre. Ainsi, si la croûte de la terre
est selon mon évaluation de trois cents milles dans l'épaisseur,
alors le pôle magnétique est sans aucun doute cent cinquante
milles au-dessous de la surface de la terre, peu importe où
la mesure est prise. Et à ce point particulier cent cinquante milles
au-dessous de la surface, la gravité cessent, deviennent neutralisés;
et quand nous passons en plus le point sur vers la surface "intérieure"
de la terre, une attraction inverse augmente en progression géométrique
lors des cent cinquante autre milles qui conduisent vers "l'intérieur"
de la terre.
Ainsi, si un trou pouvait être foré
vers le bas de la croûte de la Terre à Londres, Paris, New
York, Chicago, ou Los Angeles, sur une distance de trois cents milles,
il mettrait en relation les deux surfaces. Tandis que l'inertie et le poids
d'un corps lâché par ce trou de la surface "extérieure",
le ferait dépasser de loin ce centre magnétique, encore,
jusqu'à atteindre de la surface "intérieure" de la terre,
il diminuerait graduellement sa vitesse, après avoir dépassé
le point situé à mi-chemin, finalement s'arrêterait
et retomberait immédiatement en arrière vers la surface "extérieure"
et continuerait ainsi à osciller, comme le balancement soutenu d'un
pendule, pour enfin se stabiliser sans bouger au centre magnétique,
ou à ce point particulier exactement à la moitié la
distance entre la surface "extérieure" et la surface "intérieure"
de la terre.
La giration de la terre dans
son acte quotidien de tourbillonnement spiralé autour de son axe
de rotation à la vitesse de plus de mille milles par heure, ou environ
dix-sept milles par seconde - en font un corps d'électro-production
énorme, une machine énorme, un prototype puissant de la faible
dynamo construite par les humains, qui, au mieux n'est qu'une pale
imitation de l'original de la nature.
Les vallées de ce Continent
Atlantis intérieur, bordant les eaux supérieures du nord
le plus éloigné sont dans la saison couverte des fleurs les
plus magnifiques et luxuriantes. Pas seulement des centaines et des milliers,
mais des millions, d'acres, dont le pollen où les fleurs sont transportés
loin dans presque chaque direction par les girations en spirale de la terre
et l'agitation du vent résultant dans ces régions et ce sont
ces fleurs ou pollen en provenance de ces immenses zones florales de "l'intérieur"
qui produisent les neiges colorées des régions arctiques
qui ont ainsi subjugués les explorateurs du grand nord. Kane, vol.
I la page 44, dit : "nous avons dépassé "les falaises Crisons"
de Sir John Ross en matinée du 5 août. On pouvait voir les
étendues de neige rouge dont on tire leur nom, clairement
à la distance de dix milles de la côte."
La Chambre, dans un compte-rendu de l'expédition
en ballon d'Andree, à la page 144, dit : "dans l'île d'Amsterdam
la neige est teintée de rouge sur une distance considérable
et les érudits en ont ramassé pour l'examiner au microscope.
cette neige présente, en fait, de certaines particularités;
on pense qu'elle contient de très petites plantes. Scoreby, chasseur
de baleines célèbre, avait déjà remarqué
cela."
Sans aucun doute, cette nouvelle
terre "de l'intérieur" est la maison, le berceau, de la race humaine
et en raison des découvertes que nous avons faites , il nécessaire
que cela puisse avoir des répercussions importantes sur toutes les
théories antiques concernant les domaines physique, paléontologique,
archéologique, philologique et mythologique .
La même idée de retour à
la terre du mystère - au commencement même - à l'origine
de l' humanité - se trouve dans les traditions égyptiennes
concernant les régions terrestres originelles des Dieux, des héros
et des hommes, issues des fragments historiques de Manetho, entièrement
vérifiées par les comptes-rendus historiques trouvés
dans les fouilles plus récentes de Pompéi aussi bien
que les traditions des Indiens Nord-américains.
Il est maintenant une heure du matin -
le Nouvel An de 1908 est arrivé et après ces trois jours,
j'ai enfin fini le compte-rendu de mes voyages et aventures étranges
que je souhaite offrir au monde, je suis prêt, et même impatient,
de recevoir le repos paisible qui j'en suis sûr, fera suite aux tracas
et aux vicissitudes de mon existence. Je suis très âgé
et endurci par des aventures et des chagrins, et cependant je garde la
richesse du peu d'amis que je me suis consolidé dans ma lutte
pour mener une vie juste et droite. Comme une histoire qui est presque
racontée, ma vie arrive à son déclin. J'ai le fort
pressentiment que je ne verrai pas d'un autre soleil se lever. Aussi je
conclus ici mon message.
Olaf Jansen.
J'ai trouvé beaucoup
de difficulté dans le déchiffrement et la rédaction
des manuscrits d'Olaf Jansen. Cependant, j'ai pris la liberté de
restructurer seulement très peu de ses expressions et en agissant
ainsi cela n'a nullement changé l'esprit ou la signification de
son message. D'autre part le texte original n'a ni reçu d' ajouts
à, ni subi de coupures .
Je suis dans l'impossibilité
d'exprimer mon avis quant à la valeur ou la fiabilité des
merveilleuses déclarations faites par Olaf Jansen. La description
ici donné des pays étranges et les gens visités par
lui, l'emplacement de villes, les noms et les directions de rivières
et d'autre informations annexes, sont exactement conforme aux ébauches
que ce vieux Scandinave m'a confier à garder, lesquels dessins accompagné
du manuscrit seront donné à une prochaine date, cela est
mon intention, au "Smithsonian Institut" , afin de les préserver
au bénéfice de ceux qui sont intéressés par
les mystères " de l'extrême Grand Nord " - le cercle glacé
du silence. C'est certain qu'il y a beaucoup de choses dans la littérature
Vedique, dans "Josephus", "l'Iliade"et "l'Odyssée" d'Homere, "la
Première Histoire de Civilisation chinoise" de Terrien de Lacouperie
, , "des Mythes Astronomiques" de Flammarion , , "les Commencements
de l'Histoire" de Lenormant , " la Theogonie" d' d'Hesiod, les écritures
de Sir John Maundeville "les histoires du Passé" de Sayce , pour
en dire le minimum, qui sont étrangement en corrélation
avec le texte apparemment incroyable trouvé dans le manuscrit jaune
du vieux Scandinave, Olaf Jansen et qui est livré, maintenant, pour
la première fois au monde.
LA FIN
Article mis en page le 6 Avril 2001
et revu le 15/07/2001
IDYLLE Fred
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