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Histoire naturelle du Surnaturel »
Par Lyall Watson
©Éditions Albin
Michel 1974
ISBN 2-226-00031-3
LE COSMOS -> Résonance
Pyramide -> Aiguisoire et Brevet
Pages 98 à 100
onde ... nous en savons beaucoup moins sur les facteurs qui gouvernent leur résonance. II existe néanmoins un indice tout à fait extraordinaire, suggérant que la forme pourrait être importante dans la réception des stimuli cosmiques eux-mêmes. II provient de ces objets favoris des mystiques à travers les âges : les pyramides égyptiennes.
Les pyramides, sur la rive occidentale du Nil, furent édifiées par les pharaons en tant que tombes royales, et datent d'environ 3000 av. J.-C. Les plus célèbres sont celles de Guizèh, bâties durant la quatrième dynastie, et dont la plus grande est celle qui abritait le pharaon Khoufou, plus connu sous le nom de Chéops. On l'appelle aujourd'hui la Grande Pyramide. II y a quelques années, elle fut visitée par un Français nommé Bovis, qui s'abrita du soleil de midi dans la salle du pharaon, située au centre de la pyramide, exactement au tiers à partir de la base. Bovis trouva là une humidité insolite ; mais ce qui le surprit véritablement, ce furent les boîtes à ordures qui contenaient, parmi les habituels déchets touristiques, les corps d'un chat et de quelques petits animaux du désert qui s'étaient égarés dans la pyramide et y étaient morts. Malgré l'humidité, aucun d'eux ne s'était décomposé, mais ils s'étaient seulement desséchés comme des momies. Bovis commença de se demander si, après tout, les pharaons avaient été si bien embaumés que ça par leurs sujets, ou s'il y avait quelque chose, dans les pyramides elles-mêmes, qui préservait les corps en état de momification.
Bovis fabriqua une maquette exacte de la pyramide de Chéops et la disposa, comme l'original, avec ses lignes de base faisant exactement face aux directions nord-sud et est-ouest. À l'intérieur de la maquette, au tiers en direction du haut, il plaça un chat mort. Ce dernier se momifia et Bovis en conclut que la pyramide favorisait la déshydratation rapide. Des rapports sur cette découverte attirèrent l'àttention de Karel Drbal, ingénieur de radio à Prague, qui répéta l'expérience avec plusieurs animaux morts et conclut : « II existe un rapport entre la forme de l'espace à l'intérieur de la pyramide et les processus physiques, chimiques et biologiques effectués au sein de cet espace. En utilisant des formes et structures appropriées, nous devrions être en mesure de faire se dérouler plus vite ou de retarder les processus (233). »
Dral se souvint d'une vieille superstition qui prétendait qu'un rasoir laissé au clair de lune s'émoussait. II essaya d'en mettre un dans sa maquette de pyramide, mais rien ne se produisit; aussi continua-t-il de se raser avec jusqu'à ce qu'il fût émoussé, puis le replaça dans la pyramide. II redevint affilé. II est encore malaisé de se procurer une bonne lame de rasoir en de nombreux pays de l'Europe de l'Est ; aussi Drbal essaya-t-il de breveter et mettre sur le marché sa découverte.
Le Bureau des brevets de Pragtié refusa de la prendre en considération jusqu'à ce que son spécialiste scientifique en chef eût tenté lui-même de construire une maquette et constaté qu'elle fonctionnait. Ainsi l'affûteur de lames de rasoir « Pyramide de Chéops» fut-il enregistré en 1959 sous le numéro de brevet 91304 de la République tchécoslovaque et une usine ne tarda pas à fabriquer des pyramides miniature en carton. Aujourd'hui, elles sont faites en matière plastique.
Le fil d'une lame de rasoir a une structure cristalline. Les cristaux sont presque vivants, en ce qu'ils se développent en se reproduisant eux-mêmes. Lorsqu'une lame s'émousse, une partie des cristaux du tranchant, où ils n'ont qu'une seule couche d'épaisseur, se trouve ôtée par frottement. En théorie, il n'y a pas de raison pour qu'avec le temps ils ne se remplacent pas d'eux-mêmes. Nous savons que la lumière solaire a un champ orienté dans toutes les directions ; néanmoins la lumière solaire, réfléchie par un objet tel que la Lune, est polarisée en partie et vibre surtout dans une seule direction. On peut concevoir que cela serait capable de détruire le fil d'une lame laissée exposée à la Lune, mais cela n'explique pas l'action inverse de la pyramide. Nous pouvons seulement supposer que la Grande Pyramide et ses imitations réduites jouent le rôle de lentilles concentrant l'énergie ou de résonateurs qui la recueillent, et que celle-ci encourage le développement du cristal. La forme même de la pyramide ressemble beaucoup à celle d'un cristal de magnétite ; aussi peut-être édifie-t-elle un champ magnétique. Je ne sais pas la réponse, mais ce que je sais, c'est que cela marche. Jusqu'ici, mon record avec les lames Wilkinson Sword est de quatre mois d'usage quotidien continu. J'ai l'impression que les fabricants ne vont pas du tout aimer ça.
Essayez vous-même. Découpez quatre morceaux de carton fort en triangles isocèles ayant la proportion base-côtés de 15,7 à 14,94. Collez-les ensemble au ruban adhésif en sorte que la pyramide se dresse à une hauteur de 10,0 exactement des mêmes unités. Orientez-la de façon précise en sorte que les lignes de base soient face aux nord-sud et est-ouest magnétiques. Faites un support haut de 3,33 unités, et placez-le juste sous le sommet de la pyramide afin de soutenir vos objets. Les tranchants de la lame doivent faire face à l'est et à l'ouest. MaÏJitenez le tout loin des appareils électriques.
J'ai constaté que la vitesse de déshydratation des matières organiques dépend beaucoup de la substance en cause et des conditions météorologiques. À cela on se serait attendu ; cependant j'ai tenté de garder les mêmes objets - œufs, romsteck, souris crevées - à la fois dans la pyramide et dans une boîte à chaussures ordinaire; or ceux de la pyramide se conservèrent tout à fait bien tandis que ceux de la boîte ne tardèrent pas à sentir et il fallut les jeter, cela m'oblige à conclure qu'une réplique en carton de la pyramide de Chéops n'est pas qu'une disposition fortuite de morceaux de papier, mais possède effectivement des propriétés particulières.
II existe un fascinant post-scriptum à cette histoire de pyramide. En 1968, une équipe de savants des États-Unis et de l'université Ein Shams du Caire s'attela à un projet d'un million de dollars en vue de radiographier la pyramide de Chéphren, successeur de Chéops. fis espéraient trouver de nouvelles sépultures cachées dans les six millions de tonnes de pierre en plaçant des détecteurs dans une chambre située à la base, et en mesurant la pénétration des rayons cosmiques, la théorie étant que des rayons traverseraient en p~us grand nombre les cavités. Les enregistreurs fonctionnèrent vingt-quatre heures sur vingt-quatre pendant plus d'un an jusqu'à ce qu'au début de 1969 le dernier ordinateur, un IBM 1130, fût livré à l'université pour analyser les bandes. Six mois plus tard, les savants durent s'avouer battus: la pyramide était absolument incompréhensible. Des bandes enregistrées avec le même équipement, du même endroit, plusieurs jours de suite, présentaient des types tout à fait différents de rayons cosmiques. Le directeur de l'entreprise, Amr Gohed, dans une interview donnée plus tard, déclara: « La chose est scientifiquement impossible. Appelez ça comme vous voudrez : occultisme, malédiction des pharaons, sorcellerie ou magie ; il existe une force quelconque, à l'œuvre dans la pyramide, qui défie les lois de la science. »
L'idée que la forme a une influence sur les fonctions qui s'exercent au sein de cette forme n'est pas nouvelle. Une firme française a fait breveter un récipient destiné à la fabrication du yaourt, parce que sa forme particulière renforçait l'action du micro-organisme impliqué dans le processus. Les brasseurs d'une bière tchécoslovaque essayèrent de substituer à leurs tonneaux ronds des tonneaux angulaires, mais constatèrent qu'il en réultait une détérioration dans la qualité de leur bière en dépit du fait que la méthode de fabrication demeurait inchangée. Un chercheur allemand a montré que des souris atteintes de blessures identiques guérissent plus rapidement si elles sont gardées dans des cages sphériques. Des architectes canadiens signalent une amélioration soudaine chez des schizophrènes soignés dans des services hospitaliers trapézoïdaux.
II est possible que toutes les formes aient leurs qualités propres et que les structures que nous voyons autour de nous soient le résultat de combinaisons des fréquences de l'environnement.