http://www.bekkoame.ne.jp/~dr.fuk/MusiquePlantesNC.html
La Musique et les Plantes
par
Éric Bony
{Nouvelles Clés -> N°14
été 1997}
En juin 1992, Joël Sternheimer,
professeur à l'Université européenne de
la recherche, a déposé le brevet du
<Procédé de régulation épigénétique
de
la synthèse protéique>, une théorie
révolutionnaire qui permettrait
d'expliquer, entre autres, l'influence de
la musique sur des organismes vivants.
Le physicien Joël Sternheimer estime que la science
moderne violente la nature quand, pour tenter de la
comprendre, elle la casse en morceaux. Abordant le
monde d'une façon à la fois plus synthétique et plus
esthétique, le savant, qui est aussi un artiste, a découvert
des lois révolutionnaires au cæur de la matière et
de la
vie. Des lois de résonnance harmonique, qui prouvent -
scientifiquement - que la musique peut influencer
l'épanouissement des êtres vivants. Jean-Marie Pelt, qui le
connaît bien, témoigne en sa faveur: enfin une explication
satisfaisante de la relation entre la musique et les plantes.
Certaines musiques peuvent-elles avoir une action sur des
organismes vivants à une échelle moléculaire?... Question
de
biologie à laquelle répond un physicien qui place les questions
d'éthique au-dessus de tout, et dont les travaux ont débouché
sur une formidable découverte: une mélodie spécifique
peut
stimuler ou inhiber la synthèse d'une protéine au sein d'un
organisme! Jean-Marie Pelt, président de l'Institut européen
d'écologie, ne dit-il pas que <par ces recherches originales
à la
charnière de la biologie moléculaire et de la physique
quantique, Joël Sternheimer, nous donne peut-être la clef ou
l'une des clefs, des effets de la musique sur les plantes>?
Et il ajoute: <On reste plein
d'admiration face à la beauté de la
démonstration et de la précision
des résultats obtenus.> En cette
fin de siècle, les scientifiques
apparaissent de plus en plus
comme des apprentis sorciers en
mal d'inspiration. La manipulation
du génome est-elle vraiment la
solution de tous les maux ?
En médecine, alors que des
dizaines de millions de francs lui
ont été consacrés, la thérapie
génique balbutie et son efficacité tant attendue a des relents
d'arlésienne. En agriculture, les plantes transgénique ont
fait
leur apparition sur le marché mondial et offrent la possibilité,
en jouant avec le génome, d'accroître certaines
caractéristiques ou d'en créer d'autres, comme une résistance
à certaines pesticides. Quel expert à l'heure actuelle est
capable de prédire les conséquences de l'introduction de
ces
plantes dans nos écosystèmes? Qui sait si les aliments qui
en
sont issus ne risquent pas d'avoir à long terme, de fâcheuses
répercussions sur notre santé? La démarche scientifique
ne
devrait-elle pas être sous-tendue par une réflexion éthique?
Pour un chercheur indépendant comme Joël Sternheimer, cela
va de soi puisque, toute sa vie, ses travaux ont été dictés
par
un souci de respect de son objet d'étude, qu'il s'agisse de
particules ou de cellules. Son parcours l'a conduit vers des
découvertes extraordinaires qui pourraient bien révolutionner
notre vision du monde dans des domaines aussi variés que la
médecine, l'agriculture, l'environnement.
Genèse d'une découverte
Il y a une trentaine d'années, Joël Sternheimer, physicien
de
formation, élève du prix Nobel de physique de 1929 Louis
de
Broglie, poursuivait ses recherches sur la physique des
particules aux États-Unis, où l'avait envoyé son professeur.
<Alors que j'étais là-bas, se souvient-il, les Américains
ont
décidé d'aller massacrer les Vietnamiens et, en même
temps,
de lancer des programmes de recherche que je qualifierais
"d'impérialistes". Il s'agissait de faire un pas de plus dans la
hiérarchisation de la matière et des particules élémentaires,
modèles avec lesquels je n'étais pas d'accord>.
Car, pour lui, la science actuelle a tendance à ne pas respecter
ce qu'elle étudie et à ne pas examiner le monde dans sa
globalité. Pour étudier la matière, on la casse, on
sépare ses
éléments. Pour le vivant, même chose: on dissèque,
on isole
des cellules, des molécules, on les observe séparément,
hors
de leur contexte. Par cette approche, on détruit les liens à
peine perceptibles, les connexions invisibles qui régiraient la
matière au cæur du vivant.
Pour Joël Sternheimer, point n'est besoin de démolir l'objet
de
l'étude; il existe des biais beaucoup plus subtils qui permettent
de percevoir ce qu'il y a à l'intérieur des choses! Cette
démarche va évidemment complètement à l'encontre
des
recherches actuelles dans les domaines de la génétique ou
de
la physique.
Mais revenons à la fin des années soixante. <Devant le
dilemme de me soumettre ou de me démettre, reprend Joël
Sternheimer, j'ai demandé l'avis de mes professeurs. Il y avait
notamment Oppenheimer. J'étais frappé par le remords qui
se
lisait sur son visage>. Un autre de ses professeurs lui conseilla
très sérieusement de gagner de l'argent en enregistrant un
disque, pour être indépendant et pouvoir mener sa recherche
comme il le souhaitait. L'étonnant savant suivit le conseil de
son aîné.
En 1967, il eut un retentissant succès musical sous le nom de
l'auteur-interprète Évariste. Cette gloire éphémère
lui permit
de rester indépendant tout en poursuivant ses recherches sur
la physique des particules. Il ne s'attendait certainement pas à
retrouver la musique... au fond des atomes.
Pourtant, en travaillant sur le problème de la distribution des
masses des particules, il découvrit qu'elles étaient réparties
suivant une gamme musicale, la gamme tempérée
essentiellement, ce qui indique que dans les fréquences
associées à ces particules il existe des harmoniques. <Comme
quoi on n'échappe pas à l'origine des ses crédits
de
recherches>, remarque-t-il avec philosophie. Se plongeant
dans un long travail théorique en physique quantique, Joël
Sternheimer prédit et mit indirectement en évidence l'existence
de ce qu'il appelle des ondes d'échelle, qui seraient émises
par
des particules et notamment, dans les cellules vivantes, par les
acides aminés, à des fréquences inaudibles. La présence
de
ces ondes, dont il calcule les fréquences, expliquerait certaines
interactions et comportements des molécules entre elles.
Concert de protéines
Suivant les théories et les calculs de Joël Sternheimer,
considérons que les vingt acides aminés, véritables
piliers de
l'organisation métabolique, émettent chacun une onde dont
on
peut calculer la fréquence. Ces ondes sont émises au moment
où ces acides aminés, transportés par les ARN de transfert,
s'assemblent pour former des protéines. Les signaux seraient
des ondes de nature quantique applées <ondes d'échelle>,
c'est-à-dire qu'elles relient entre elles des échelles différentes
-
ici l'échelle de chaque acide aminé à l'échelle
de la protéine en
formation. On peut rendre ces fréquences audibles en les
transposant, par exemple, en notes de musique. Nous
obtenons donc pour une protéine, qui est une suite d'acides
aminés, une succession de notes. En fonction de la complexité
de la composition des protéines, qui peuvent regrouper une
dizaine d'acides aminés ou des centaines, nous obtenons une
véritable mélodie, une partition variant donc d'une dizaine
à
plusieurs centaines de notes.
De très nombreuses séquences d'acides aminés sont
connues
et disponibles sur différentes banques de données comme celle
de la National Biomedical Research Foundation aux
États-Unis. <Chaque protéine peut être caractérisée
par sa
musique, qui est une vision de la protéine à une autre
échelle>, précise Joël Sternheimer. Selon les résultats
de ses
expériences, la diffusion de la mélodie spécifique
d'une
protéine ainsi amplifiée, peut stimuler sa synthèse
dans un
organisme. Bien que sa démarche ne vise pas à vérifier
une
influence de la musique sur les plantes, mais plutôt à montrer
que sa découverte a une action spécifique sur les molécules,
le
savant a fait quelques expériences sur le monde végétal.
Une
manière éthique, respectueuse de l'intégrité
de son objet
d'étude et de vérifier ses découvertes de physique
quantique.
Ainsi, faire régulièrement écouter à un plant
de tomates la
musique correspondant à une protéine jouant un rôle
dans le
mécanisme de sa floraison, stimule la production de cette
protéine dans la plante, qui donnera plus de fleurs qu'à
l'accoutumée!
Il suffirait donc de <décoder> les ondes d'échelle émises
par
les acides aminés d'une protéine et à les transposer
en notes
pour agir sur un organisme en augmentant la production de la
protéine. Se faisant l'écho des travaux de Joël Sternheimer,
Jean-Marie Pelt explique le processus: <Lorsque les plantes
"écoutent" la mélodie appropriée, les ondes acoustiques
sont
transformées "microphoniquement" en ondes
électromagnétiques elles-mêmes sources "d'ondes d'échelle",
et elles se mettent à produire la protéine spécifique
à cette
mélodie>. Mais Joël Sternheimer va plus loin. Si l'on connaît
la succession de notes correspondant à une protéine, on peut
la stimuler; mais on peut aussi l'inhiber, c'est-à-dire freiner
sa
fabrication. Il suffit pour cela d'avoir la mélodie
<symétriquement opposée>. Très schématiquement,
si la
mélodie qui stimule est dans les <graves>, celle qui inhibera
sera dans les <aiguës>. Chaque acide aminé possédant
son
équivalent en note stimulante et en note inhibitrice, on
disposera de deux décodages, deux mélodies pour chaque
protéine.
Le facteur humain
Si cette transposition de la séquence d'acides aminés en
notes
se calcule, restent deux éléments importants qui peuvent
également se calculer avec une certaine approximation, mais
pour lesquels la sensibilité humaine s'avère finalement plus
précise. Car, comme en musique, il ne suffit pas d'avoir une
suite de notes, encore fait-il connaître le rythme et la valeur de
chaqune d'elle... Les notes issues des protéines sont-elles des
blanches, des noires ou des croches? <Il est vrai qu'à partir
de
la protéine, on a une suite de notes qui n'ont pas de rythme a
priori, précise Pedro Ferrandiz, ingénieur agronome qui
travaille avec Joël Sternheimer, mais en faisant défiler ces
notes, on arrive à repérer des cadences, des schémas
rythmiques. On trouve des temps forts dans les morceaux>.
Cela peut paraître de prime abord subjectif mais, pour Joël
Sternheimer, ce décodage s'affine en introduisant le facteur
humain, le savoir-faire du musicien et sa sensabilité. <Cela
dit,
précise Pedro Ferrandiz, le simple défilement des notes a
déjà
une action sur la synthèse d'une protéine, mais c'est d'autant
mieux si l'on trouve la bonne cadence!>
Six cent gènes décodés
Eh oui, la pluridisciplinarité nécessaire en science peut
s'étendre avec les aspects les plus étonnants comme les
connaissances en musique! <Jusqu'ici, j'ai décodé peut-être
six
cent gènes... C'est beaucoup, dix ans de travail, mais ce n'est
que 0,6% du génome humain! L'expérience montre que
lorsqu'une personne pianote avec le logiciel approprié sur son
ordinateur la musique d'une molécule, elle est parfaitement
capable de reconnaître si cette molécule peut, par exemple
lui
servir de médicament>. En fait, cette notion qui peut paraître
subjective annonce une véritable démocratisation de la
médecine de demain.
Musiques et traditions
Le patient serait capable, lui-même, de ressentir si la musique
spécifique d'une protéine ou d'une molécule est nécessaire
pour le soigner ou non. <C'est la conscience qui est impliquée
lorsqu'on écoute une molécule, explique Joël Sternheimer.
Il y
a une action directe sur le corps mais que l'on peut apprécier
grâce à notre cerveau et notre système nerveux. Un
circuit
s'établit: on peut se rendre compte consciemment de ce qui se
passe>. Le second élément pour que l'on puisse jouer une
mélodie, c'est le timbre, la sonorité. En d'autres termes,
quel
instrument va-t-on utiliser? <En fonction de la fréquence de
chaque note à l'intérieur d'une protéine, un timbre
va
s'imposer... On essaye de trouver celui qui semble le mieux
convenir>, répond Pedro Ferrandiz.
Là encore, nos scientifiques se servent de leur intuition,
montrant qu'un homme de science est avant tout un homme et
non une simple machine à calculer! Une fois ces éléments
déterminés, on peut procéder aux expériences,
par exemple
avec des plantes. Il s'agit tout simplement de diffuser à l'aide
de hauts parleurs une musique correspondant à une protéine
pour stimuler ou inhiber sa synthèse dans la plante. Les temps
d'exposition à la musique et les fréquences sont variables.
Le
son se diffuse notamment par les feuilles à l'intérieur du
milieu
cellulaire et <agit> sur la protéine concernée.
Cette découverte apporte un éclairage scientifique aux
rapports entre la musique et le vivant, depuis longtemps
découverts mais de façon empirique et sans explication logique
jusqu'aux travaux de Sternheimer. Entre le vieil adage qui
prône que la musique adoucit les mæurs et l'idée que
les
plantes sont très réceptives à la musique, l'influence
de celle-ci
sur les organismes vivants est passée au rang des idées reçues,
généralement admises par le bon sens populaire.
C'est ainsi que certains agriculteurs des îles du Pacifique,
comme le signalait l'ethnologue Malinowski en 1930, imitaient
le chant des oiseaux pour améliorer le rendement des
cultures... On suppose également que les chants agraires
entonnés dans nos campagnes étaient composés avec
l'espoir
d'influencer la production céréalière. Mieux encore,
l'anthropologue Jeremy Narby nous confiait qu'il avait vu des
Indiens d'Amazonie péruvienne soigner une morsure de
serpent en chantant sur la plaie pendant des heures.
S'agissait-il de la musique d'une molécule spécifique?
Les tomates musicales
Les aborigènes d'Australie auraient également un grand savoir
en la matière. L'influence de la musique sur les plantes
commence maintenant à être reconnue par la communauté
scientifique, qui prolonge petit à petit la tradition. Dans "Les
langages secrets de la nature", Jean-Marie Pelt consacre un
chapitre aux rapports entre la musique et les plantes et
affirme, après avoir effectué des expériences, que
les plantes
sont effectivement sensibles à certaines mélodies.
Si ces histoires laissent rêveurs certains scientifiques, les
industriels, eux, n'hésitent pas à les mettre en pratique.
C'est
ainsi qu'au Japon, la société Gomei-kaisha Takada a déposé
un brevet en 1991 sur l'utilisation de certaines musiques
censées améliorer la fermentation des levures employées
pour
la fabrication de sauce-soja et de la célèbre pâte
miso.
Depuis cinq ans, Joël Sternheimer et Pedro Ferrandiz
poursuivent leurs essais d'application de ce procédé dans
différents domaines. Au fur et à mesure de leurs expériences,
ils ont pu affiner le choix des protéines à utiliser et les
temps
d'exposition aux musiques de ces protéines. Ils ont suivi
l'évolution de cultures de tomates en leur diffusant, en temps
voulu, les mélodies des protéines nécessaires à
leur bon
développement. Pour la croissance des plantules, ils ont
diffusé des musiques de protéines de structure, qui fortifient
les tiges. Une autre musique a permis de favoriser la floraison,
etc.
Durant l'été 1994, qui fut
particulièrement chaud, les effets de
la musique de la protéine TAS 14,
une protéine de résistance de la
tomate à la secheresse, isolée en 1990
par trois chercheurs espagnols - J.A.
Pintor-Toro, J.A. Godoy et J.M.
Pardo (Plant Mol. Biol. vol. 15, page
695) -, furent testés dans une serre en
Suisse, avec la participation de Jean
Marcel Huber, un industriel, et Castor Egloff, un horticulteur,
par une température de 35 à 39 degrés. Trois minutes
par
jour, du 26 juillet au 11 août 1994, une partie des tomates de
la serre a reçu cette musique en plus d'une ration d'eau d'un
litre et demi. Le résultat fut spectaculaire. Les feuilles des
<tomates musicales> restaient vertes alors que celles qui
n'avaient reçu que de l'eau séchaient. Enthousiasmés
et
intrigués, Mansour et Ousmane Gueye - un industriel
sénégalais et son frère technicien agricole, ont entrepris
une
expérience similaire en Afrique.
Le 18 juillet 1996, des plants de
tomates ont été repiqués dans un
jardin séparé en deux. Une partie du
jardin a été arrosée deux fois par jour,
tandis que l'autre ne l'était qu'une fois
par jour, mais recevait la musique de
la TAS 14 trois minutes par jour, par
un radiocassette ordinaire placé au
pied des plants. Sur le jardin témoin,
les plants ont atteint une hauteur
moyenne d'un mètre, sauf pour quelques-uns situés à
l'ombre
qui ont grandi du double mais n'ont pratiquement pas donné
de fruits. Les tomates, petites, peu nombreuses, ont été
attaquées par des insectes. Sur le jardin musical, les plants
font en moyenne un mètre soixante-dix, les tomates sont
beaucoup plus grosses et parfois éclatées car gorgées
d'eau.
Quant au rendement d'un pied, il est environ multiplié par
vingt! De plus, la chair des tomates est ferme et elles n'ont pas
subi l'agression d'insectes. Les plants, paraissant mieux retenir
l'eau, sont visiblement plus vigoureux! Si au début les ouvriers
de l'exploitation agricole où a eu lieu l'expérience montraient
leur scepticisme, voire leur franche hilarité, les étonnants
résultats ont fini par les convaincre, au point qu'ils ont déclaré
à la fin: <On y a toujours cru!>
Des expériences d'avenir
Même si des puristes trouvent à redire sur cette expérience,
en
raison notamment d'un protocole réduit, les résultats sont
assez impressionnants et le but recherché atteint: offrir des
alternatives douces à l'utilisation de traitements chimiques des
cultures et aux plantes transgéniques, technologie de toutes
façons trop onéreuse pour les pays du tiers monde et qui
entraînerait une dépendance supplémentaire.
D'autres expériences doivent être réalisées
sur une plus grande
échelle en diffusant la TAS 14, mais aussi d'autres <musiques
moléculaires> pouvant notamment influer sur le goût des
tomates ou sur leur conservation. Les recherches de Joël
Sternheimer offrent des voies de réponse à beaucoup de maux
de notre époque. <Nous avons réalisé avec Pedro
une
expérience à Paris où l'air est très pollué,
raconte Joël
Sternheimer. Nous avons placé des algues microscopiques
dans un petit bac avec de l'eau.
Pendant dix jours, dix minutes par jour, nous leur avons passé
une musique stimulant plusieurs protéines de photosynthèse,
le processus par lequel les algues fixent le CO2 de l'air, puis
gardent le carbone pour se développer et rejettent de
l'oxygène. En quelques jours, nous avons vu des bulles
d'oxygène. Il y a eu un dégagement d'oxygène seize
fois
supérieur chez les algues qui avaient reçu la musique par
rapport aux algues témoins. Cela ouvre des perspectives pour
lutter contre la pollution de l'air en stimulant la photosynthèse
des plantes qui poussent dans les villes>. Les travaux et
découvertes révolutionnaires de Joël Sternheimer offrent
un
champ d'application énorme, notamment dans les pays en voie
de développement. Elles permettraient notamment, tout en
respectant <l'objet d'étude>, d'accroître les potentiels
de
certaines cultures sans pour cela jouer aux apprentis sorciers
en modifiant génétiquement les plantes. Une démarche
éthique
et respecteuse de la nature qui mérite d'être chaudement
encouragée.
À lire
- <Procédé de régulation épigénétique de la biosynthèse des protéines par résonance d'échelle>, Joël Sternheimer, Brevet français n° 92-06765 de 1992.
- <Procédé de régulation épigénétique de la synthèse protéique: essai en panification>, Pedro Ferrandiz, article de la revue Industries des céréales, n° 85, nov-déc 1993.
- <De la musique et des plantes>, Pedro Ferrandiz, article de la revue La garance voyageuse, n° 37, Printemps 97. Rens.: 04 66 45 94 10.
- Les langages secrets de la nature, Jean-Marie Pelt, éd. Fayard.
- Planète transgénique, Jean-Claude Perez, éd. L'Espace
bleu, avril 97.
Cet article a été écrit à partir des deux articles d'Eric Bony dans "Science Frontières" et des déclarations de Joël Sternheimer au Festival Science Frontières 1997.
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