(JPL News 30 novembre 1999)
http://www.finart.be/UfocomHq/jplmpl.htm
La NASA retourne vers la surface de Mars le 3
décembre avec un engin spatial qui attérira sur la steppe
gelée
et exposée aux vents à côté
du bord de la calotte glacière sud de Mars. Attachés au module
d'attérissage,
deux petites sondes s'écraseront sur la
surface de Mars afin de tester de nouvelles technologies.
Cette mission d'attérissage est le second
épisode du programme à long terme d'exploration robotisée
de
Mars, qui a été initié en
1996 avec le lancement de Mars Global Surveyor, actuellement en orbite,
et du module
d'attérissage Mars pathfinder et son rover,
incluant aussi Mars Climate Orbiter, récemment disparu.
Mars Polar Lander fera progresser nos connaissances
dans le domaine des ressources actuelles en eau en
creusant pour la première fois dans l'énigmatique
terrain en strates à côté d'un de ses pôles.
Les instruments
du module analyseront les matériaux de
surface, le givre, les modèles météorologiques et
les intéractions entre
la surface et l'atmosphère afin de mieux
comprendre comment le climat de Mars a changé au fil du temps.
Polar Lander transporte une paire de microsondes
de la taille d'un ballon de basket qui seront libérées tandis
que le module d'attérissage approchera
de Mars et qui plogeront au travers de la surface de la planète,
pénétrant jusqu'à 1 mètre
de profondeur pour tester 10 nouvelles technologies, incluant des instruments
scientifiques servant à rechercher des
traces d'eau gelée. Le projet micro-sondes, nommé Deep Space
2, fait
partie intégrante du programme New Millenium
de la Nasa.
Un des objectifs scientifiques clé des
deux missions est de déterminer comment le climat de Mars a changé
au
fil des temps et où réside, en
particulier, l'eau de Mars aujourd'hui. Autrefois, l'eau coulait sur Mars,
mais où
est-elle partie ? Des indices pourraient être
trouvés dans les enregistrements géologiques fournis par
le terrain
polaire organisé en strates, dont les
bandes de couleurs alternées semblent contenir différents
mélanges de
poussière et de glace. Commes les anneaux
de croissance des arbres, ces bandes géologiques en couche
pourraient aider à révéler
le secret du changement de climat de Mars et aider à détermnier
si ce changement a
été motéivé par un
cataclysmee, des variations épisodique ou simplement par une évolution
graduelle de
l'environnement de la planète.
Aujourd'hui, l'atmosphère martienne est
si mince et froide qu'il ne pleut jamais ; l'eau liquide ne subsiste pas
à
la surface., mais gèle rapidement ou s'évapore
dans l'atmosphère. Les gelées polaires qui avancent et
reculent avec les saisons sont majoritairement
composés de dioxyde de carbone condensé, qui est le
constituant majeur de l'atmosphère martienne.
Mais cette planète abrite aussi des nuages d'eau glacée et
des
tempêtes de possuières, ces dernières
s'étendant d'une échelle locale à globale. Si aujourd'hui
des quantités
caractéristiques de poussières
et d'eau ont été concentrées dans les régions
polaires, elles se sont peut-être
déposées en fines couches chaque
année, de telle manière que le premier mètre de terrain
polaire stratifié
pourrait être un enregistrement bien préservé
de 100 000 ans de géologie et de climatologie martienne.
Le module d'attérissage et les micro-sondes
arriveront le 3 décembre 1999. Elles sont ajustées afin d'atteindre
le secteur cible au bord du terrain en strates
à côté du pôle sud. Les coordonnées exactes
du site d'attérissage
ont été sélectionnées
en août 1999, basées sur les images et les données
de l'altimètre de Mars Global
Surveyor, actuellement en orbite.
Comme Mars Pathfinder, Polar Lander plongera directement
dans l'atmosphère martienne, utilisant un bouclier
aérien et un parachute, tirés du
désign de Pathfinder, afin de ralentir sa chûte initiale.
Plus petit, Polar Lander
n'utilisera pas d'airbag, mais à la place
se reposera sur le système de guidage embarqué et sur les
rétro-fusées afin d'attérir
doucement sur le terrain en strates à côté de la calotte
glacière sud, quelques
semaines après que les gelées saisonnières
de dioxyde de carbone aient disparu. Après s'être débarassé
du
bouclier thermique, une caméra prendra
une série de clichés pendant la descente de l'engin. Elles
seront
enregistrées et transmises après
l'attérissage.
Durant l'approche du module et à peu près
10 minutes avant l'attérissage, les deux sondes Deep Space 2
seront libérées. Une fois lâchées,
ces "projectiles" collecteront des données atmosphériques
avant de
s'écraser à la vitesse de 200 mètres
par seconde environ, et de s'entérer sous la surface martienne.
Les
micro-sondes testeront la possibilité
pour des petits engins spatiaux de déployer dans le futur des instruments
d'échantillonage de sol, de contrôle
météorologique ou sismique. Un instrument clé extraiera
un petit morceau
de sol dans une chambre, le fera chauffer et
utilisera un minuscule laser afin de rechercher des signes d'eau
vaporisée.
A 60 kilomètres du site d'impact des micro-sondes,
Mars Polar Lander creusera la partie supérieure du terrain
en utilisant un bras-robot de deux mètres
de long. Une caméra fixée sur ce bras-robot transmettra des
images
des parois de la tranchée, montrant la
texture du matériau de surface et recherchant des couches fines.
Le
bras-robot fournira aussi des échantillons
de sol à un analyseur thermique et évolué de gaz.
Cet instrument
chauffera les échantillons pour détecter
eau et dioxyde de carbone. Une station météo embarquée
fera des
relevé quotidiens de la température
de l'air et de la pression, et cherchera des traces de vapeur d'eau. Une
caméra stéréoscopique perchée
au sommet d'un mât de 1,5 mètre photographiera le panorama
entourant
l'engin spatial. Tous ces instruments font partie
du projet "Mars Volatiles and Climate Surveyor" (Observation
du climat et des gaz de Mars - NdT-).
Le module emporte aussi une expérience
de détection et de tri de la lumière (lidar) fourniée
par l'Institut de
Recherches Spatiales de Russie. Cet instrument
détectera et déterminera l'altitude des mouvements
atmosphériques de poussières et
des nuages de glace au dessus du module. Dans cet intrument, se trouve
un
petit microphone, fourni par le Planetary Society
(Pasadena, Californie), qui enregistrera les bruits (sons) des
rafales de vent, du souffle des poussières
et des opérations mécaniques à bord de la sonde elle-même.
Le module est prévu pour opérer
à la surface pendant 60 à 90 jours martiens durant l'été
méridional de la
planète (un jour martien dure 24 heures
et 37 minutes). La mission continuera jusqu'à ce que l'engin lui-même
ne puisse plus se protéger des longues
nuits froides et sombres et du retour de la saison des gelées polaires
martiennes.
Les programmes Mars Polar Lander et Deep Space
2 sont dirigés par le Jet propulsion Laboratory pour le
NASA's Office of Space Science (Washington).
Lockheed Martin Astronautics Inc. (Denver) est le partenaire
industriel pour du développement et des
opérations du module orbital et d'attérissage. Le JPL a conçu
et
réalisé les micro-sondes Deep Space
2. Le JPL est une division du l'Institut de Technologie de Californie (à
Pasadena).
Traduction : Fabien J.