Le gaz carbonique ne joue peut-être pas le rôle que l'on croit dans le réchauffement de la
   planète. Des chercheurs du Rutherford Appleton Laboratory, en Angleterre, croient plutôt
   qu'il faut chercher le coupable du côté du Soleil. Leurs études démontrent en effet que les
   rayons solaires sont beaucoup plus chauds qu'au début du siècle, réchauffant d'autant
   notre planète. C'est cette chaleur supplémentaire qui aurait provoqué la hausse du taux
   de gaz carbonique et non le contraire, comme on le croit généralement.

   L'étude s'est surtout intéressée au vent solaire, ce flux de particules chargées qu'émettent
   les éruptions à la surface du Soleil. Plus le Soleil est actif, plus y a de particules. Le vent
   solaire provoque un champ magnétique entre les planètes. Or, les données recueillies
   indiquent que ce champ magnétique est 40% plus puissant qu'en 1964 et 230% plus
   puissant qu'en 1901. Seule explication possible : le Soleil émet beaucoup plus d'énergie
   qu'avant. Et c'est cette énergie supplémentaire qui réchauffe la Terre. (Cybersciences)
                                                                                         04
                                                                                         juin
     La Lune est vivante
 
Des lueurs vraisemblablement dues à des poussières soulevées par des bouffées de gaz
   ont été observées sur la Lune, montrant que le satellite naturel de la Terre n'est toujours
   pas totalement éteint, a révélé mardi l'astronome Audouin Dollfus, de l'observatoire de
   Paris-Meudon.

   Les scientifiques savaient qu'une période d'activité volcanique et magmatique intense
   s'était ouverte sur la Lune il y a 4,2 milliards d'années, mais ils considéraient
   généralement que cette activité avait cessé depuis plus d'un milliard d'années. L'apparition
   de lueurs sporadiques à la surface de la Lune, à l'intérieur du cratère Langrenus,
   semblent le démentir.

   L'examen d'une série de clichés du fond de ce cratère pris il y a quelques années à
   quelques jours d'intervalle au moyen du télescope de Meudon, a mis en évidence des
   changements inattendus. En effet, les clichés pris le 29 décembre 1992 avec un nouvel
   instrument, un vidéo-polarimètre, qui produit des images classiques et des images
   formées par la lumière polarisée, montrent le fond du cratère sans aucune anomalie. Le
   lendemain, des illuminations apparaissent, et brillent aussi bien sur l'image "normale"
   qu'en lumière polarisée.

   Les deux nuits suivantes, des nuages sur Meudon empêchent les observations, mais le 2
   janvier 1993, les lueurs sont toujours présentes. Elles ont changé de forme, d'autres s'y
   sont ajoutées sur la périphérie.

   "Ces événements, a expliqué à l'AFP le professeur Dollfus, sont apparus au centre d'un
   grand cratère issu d'une ancienne collision, laquelle a fracturé et broyé le sol. De plus, ce
   cratère a été formé à la périphérie d'un vaste bassin, la Mer de la Fécondité, lui aussi
   formé par un très gros impact. La région doit donc être particulièrement fracturée et
   fissurée, et cette texture est propice à l'extrusion de gaz."

   Quelques signes "de vie" analogues de la Lune avaient été signalés par le passé, mais
   sans être réellement documentés. "Les clichés montrant des soulèvements de poussière,
   conclut l'astronome français, indiquent que des éruptions sporadiques de gaz continuent
   à s'y produire. A ce jour, la Lune n'est donc pas un astre complètement inerte."
                                                                                         01
                                                                                         juin
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