Place publique
Âges de la vie
La religion à tous les âges
RSTGERMAIN - 13/07/1999 12h40 HNE (#689 of 700)
Rechercher sans prétendre tout trouver! car à la fin, il
ne restera plus
que l'amour!
J'ai regardé hier soir à la télévision de radio-canada
(anglais) la série sur sainte
Jeanne-D'Arc; cette femme reste pour moi un exemple à suivre, sa
foi et sa
spiritualité et sa mission en fait une grande sainte.
Lorsqu'on lui demande si elle a l'état de grâce, elle répond:''
Si je n'y suis,
Dieu m'y mette, et si j'y suis, Dieu m'y garde, car je serais la plus dolente
du
monde si je savais n'ëtre pas en la grâce de Dieu'' Et à
la question-Votre
espoir de vaincre était-il fondé en votre étendard
ou votre épée? Elle
répond:''-Il était fondé en Notre-Seigneur, et non
ailleurs.'' Et à la question
piège de Cauchon: Voulez-vous vous soumettre à l'église?
Elle répond:''
Qu'est-ce que l'Église?'''
Jeanne est une mystique. Jeanne n'a jamais donné d'autres explications
à ses
actes et à sa mission que cette intervention d'un monde surnaturel
auquel elle
se réfère constamment; Jeanne l'a affirmé avec un
archarnement qui fut cause
de sa perte: ''Je ne suis venue en France que du commandement de
Dieu...J'aimerais mieux être tiré à quatre chevaux
que d'être venue en France
sans congé de Dieu...Je n'ai rien fait que par le commandement de
Dieu et de
ses anges...Quand j'eus l'âge d'environ 13 ans, j'eus la révélation
de
Notre-seigneur par une voix qui m'enseigna à me gouverner...'' Dès
lors toute
sa vie semble s'être passée en relation étroite, en
intimité avec le monde
surnaturel.
À la base de la spiritualité de Jeanne, il y a la foi; son
expression favorite est:
N'ayez doute'' Lorsque La Fontaine lui pose la question:''Pourquoi vous,
plutôt qu'une autre?''-La réponse est toute simple:''Il plut
à Dieu....N'était la
grâce de Dieu, je ne saurais rien faire...Puisque Dieu le commandait,
il
convenait de le faire.'' (Jeanne D'Arc- Régine Pernoud)
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RSTGERMAIN - 15/07/1999 09h19 HNE (#693 of 700)
Rechercher sans prétendre tout trouver! car à la fin, il
ne restera plus
que l'amour!
Jeanne naît le 6 janvier 1412 à Domremy et va mourir le 30
mai 1431 à
Rouen. L'histoire de Jeanne c'est celle également de la Guerre de
Cent ans,
cette longue série de luttes qui mit aux prises la France et l'Angleterre
aux XIV
et XV siècle. En 1328 s'était éteinte la lignée
capétienne directe, les trois fils
de Philippe le Bel (La série les Rois Maudits nous parle de cette
période)
étant morts successivement, la France se choisit pour roi Philippe
comte de
Valois, cousin germain du dernier roi Charles le Bel, plutôt qu'Edouard
III, roi
d'Angleterre qui, par sa mère Isabelle (Fille de Philippe le Bel),
était neveu du
roi défunt. En janvier 1340 Edouard III prenait le titre de ''Roi
de France'' et
mettait les fleurs de lys dans ses armes. Peu après commençait
la série de
luttes qui mettaient aux prises deux peuples jusqu'alors amis. La France
de
défaite en défaite fut occupée par l'Angleterre. Jeanne
nous apparaît petite
paysanne, bonne douce, d'une grande piété et aussi d'un caractère
vif et gai.
Elle était appelée à réaliser pleinement la
vocation de sainteté qui est celle de
tous les chrétiens. Son habit de soldat est le dernier que l'on
s'attende à voir
revêtir par une femme. Il reste que c'est par l'activité guerrière
qu'elle est
apparue tout d'abord. Lorsque l'armée royale s'ébranle en
direction d'Orléans,
sa marche prend l'allure d'une manifestation religieuse. Jeanne a exigé
de ses
soldats un effort de purification intérieure. Elle a chassé
les ''folles femmes',qui
encombraient leurs rangs, demandé aux pr^tres de prier et faire
prier leurs
troupes, et exhorté les soldats eux-mêmes à venir se
confesser. Elle interdit les
pillages et courrouçait les soldats qui juraient. Enfin Jeanne,
qui sait qu'elle
mène, non une guerre sainte, mais une guerre juste, et qui a rendu
leur valeur à
tous ces moyens par lesquels on s'étaient efforcé, aux temps
de la chevalerie,
d'humaniser la guerre, paye de sa personne et donne la première
l'exemple du
courage. C'est sa vaillance personnelle qui compte, et c'est de cela
précisément qu'avait besoin une armée dont le moral
était miné par les défaites
passées. Elle ne s'est jamais servi de son épée pour
tuer:''Je portais moi-même
l'étendard quand on chargeait les ennemis, pour éviter de
tuer personne; je n'ai
jamais tué personne déclare-t'elle. Jeanne a su rester femme;
tout en elle
respire une sensibilité profonde; elle rit, elle pleure. Cette fille
parlait très bien.
En fait, le langage de Jeanne est toujours d'une beauté surprenante.
En devait
mesurer environ 1m60 et Guy de Laval, nous apprend qu'elle avait une voix
de femme bien douce, et son intendant Jean d'Aulon nous dit qu'elle était
grande, belle et bien formée. Le surnom qu'elle s'est donné
indique bien ce
qu'elle veut être. Jeanne la Pucelle: la vierge; et cette virginité
par 2 fois a été
attestée. On pourrait dire que sous cet habit du chevalier, Jeanne
est la Dame,
celle qui inspirait l'amour courtois, celle dont on ne s'approche qu'en
tremblant
et envers qui le respect est inséparable de l'amour. Jeanne est
servie par une
intelligence et une mémoire tout à fait exceptionnelles.
Et lorsqu'on lui
demande : ''Dieu hait-il les Anglais ?'' -De l'amour ou de la haine que
Dieu a
pour les Anglais je ne sais rien, mais je sais qu'ils seront boutés
hors de
France.
''Votre espoir de vaincre était-il fondé en votre étendard
ou votre épée?'' -Il
était fondé en Notre-Seigneur, et non ailleurs.
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RSTGERMAIN - 15/07/1999 11h26 HNE (#694 of 700)
Rechercher sans prétendre tout trouver! car à la fin, il
ne restera plus
que l'amour!
Jeanne (suite)
''Croyez-vous bien, lui demande Cauchon, que vous soyez sujette è
l'Église
qui est sur terre, c'est à savoir à notre Saint Père
le pape, aux cardinaux,
archevêques, évêques et autres prélats d'Église''
-Oui, Notre Sire premier
servi. -Quant à ce qui est de moi, je crois en notre sire le pape
qui est à
Rome.
(Sagesse d'autant plus frappante qu'elle s'adressait à ces universitaires
parisiens qui, s'appropriant comme un monopole le droit de représenter
l'Église, mettaient alors en question la puissance du pape de Rome.)
Jeanne est en plein monde le témoin de la cité de Dieu, mais
sans utiliser dans
son action d'autres moyens que ceux-là même du monde. cette
fin du
Moyen-age vouée à la guerre et à la soldatesque, et
le moyen par lui-même le
plus affeux dans l'ordre temporel, elle semble indiquer qu'il n'est pas
un recoin
de ce monde ou ne puisse pénétrer quelque rayon de lumière
divine, et à
résonner quelqu'écho de la Bonne nouvelle, à condition
de s'y mêler
résolument et d'y être soi-même une prière vivante.
''Quand j'eus l'âge d'environ 13 ans, raconte-t'elle, j'eus révélation
de Notre
Seigneur par une voix qui m' enseigna à me gouverner.
Dès lors toute sa vie semble s'être passée en relation
étroite, en intimité avec
le monde surnaturel. ''Cette voix m'a toujours bien gardée...elle
m'a appris à
bien gouverner, et me disait que je devais fréquenter l'église...et
m'est d'avis
que si j'étais en péché, que la voix ne viendrait
pas à moi''. Lorsque, pour elle,
il ne fait plus de doute qu'elles transmettent l'ordre de Dieu. Dès
lors elle va
leur obéir entièrement. ''Je les vois de mes yeux corporels
aussi bien que je
vous vois''. Un seul trait pourtant : La lumière qui les accompagne
''Au nom de
la voix vient la clarté..Rarement j'ai eu révélation
sans qu'il y ait lumière...''
Elle a bien, au départ, tenté de discuter l'ordre Divain
: Elle me dit d'aller à
Robert de Baudricourt, dans la ville de Vaucouleurs, et qu'il me baillerait
des
gens pour aller avec moi, et alors je répondis que j'étais
une pauvre fille qui ne
savait monter à cheval ni mener la guerre.
Le frère Sguin Seguin, raconte comment l'un de ses confrères
interrogeait
Jeanne :'' Tu as dit que la voix t'a dit qu'elle veut délivrer le
peuple de France
des calamités dans lesquelles il est. S'il veut le délivrer,
il n'est pas nécessaire
d'avoir des gens d'armes'' Et alors Jeanne répondit:''En mon Dieu,
les gens
d'armes batailleront et Dieu donnera la victoire''.
En fait, elle pouvait satisfaire n'importe quel théologien, voire l'éclairer même.
''Agissez et Dieu agira''
Cette vie consacrée par le voeu de virginité, Jeanne la mène
dans une
constante référence au monde surnaturel. Au milieu même
de l'action, elle
accorde la première place à la prière.
La réflexion de Jeanne sur les anges nous ramène au plus
beau temps de la
chrétienté médiévale.
Jeanne reçut le corps du Christ, humblement et dévotement,
et avec beaucoup
de larmes.
Au pied de l'échafaud, Jeanne disait paroles si dévotes,
pieuses et catholiques,
que tous ceux qui la regardaient, pleuraient à chaudes larmes...elle
demanda
qu'on lui apporte une croix élevée droit devant ses yeux
jusques au pas de la
mort, afin que la croix de Dieu pendit fût en sa vie continuellement
devant sa
vue. Et de plus, étant dedans la flamme, jamais elle ne cessa jusqu'à
la fin de
clamer et confesser à haute voix le saint nom de Jésus.
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