VISION Au-delà
de l'Apocalypse: Un modèle de fonctionnement pour le Nouvel
Age-
1983 - Hilarion, transmis par Maurice B. Cooke - Marcus Books, Qeensville, Ontario, Canada
http://www.cam.org/~ionau/r_eso/r_temoi/r_channel/vision-hilarion.txt
Introduction
Il a souvent été dit que nous, humains, sommes des créatures agissant par habitudes.
J'irais plus loin et je dirais que nous sommes victimes de nos propres habitudes, spécialement dans notre façon de penser. Nos pensées sont bien divisées en certaines catégories basées sur quelques soi-disant vérités - simplement parce que nous ne connaissons pas mieux. Et nous avons le déplorable trait de caractère d'ignorer quiconque ose remettre en question nos chères petites idées préconçues, parfois au point de rejeter hors de notre société de tels esprits indépendants.
Souvent les pires gestes de cette sorte sont encouragés par une autorité reconnue, comme par exemple la persécution de Galilée par l'église. Mais toute la société doit prendre le blâme puisque par son silence elle absout ces actes tyranniques.
Peut-être l'humanité est-elle prête au moins à briser cet ancien moule. Ces dernières années, plusieurs idées nouvelles ont fait leur chemin. Le Mouvement de libération des femmes, le respect des non-fumeurs, Greenpeace, tous sont des signes d'une approche plus globale de la vie et suggèrent que l'esprit humain cherche une vue plus large de la réalité.
Cependant, plusieurs préjugés demeurent encore, tellement sanctifiés par le temps qu'il n'est jamais venu à l'idée de quelqu'un qu'il pourrait y avoir une meilleure alternative.
Sur l'un de ces préjugés repose la base même de notre système économique et social occidental: l'argent. Aussi loin que remontent nos livres d'histoire, aucune civilisation humaine florissante n'a fonctionné sans une forme ou l'autre de monnaie d'échange et de garantie de valeur. L'argent a une telle importance dans nos vies que plusieurs lecteurs de ce livre auront de la difficulté à imaginer que le système alternatif ici présenté pourrait fonctionner.
Un tel scepticisme n'est pas à déplorer. Il s'agit d'une réaction saine de l'homme devant toute nouvelle approche, ce qui le protège et des coups des escrocs et des utopies des rêveurs.
J'espère que les idées présentées ici ne seront pas rejetées du revers de la main, mais seront plutôt mises en lumière et soigneusement examinées. C'est seulement en utilisant le talent de la pensée rationnelle, don de Dieu, que nous pouvons espérer nous sortir du marasme et du déséquilibre économique dans lequel nous nous trouvons - marasme que nous avons nous-mêmes créé.
Plusieurs lecteurs de ce livre connaissent les autres titres de cette série. Ils savent que tous ces livres débordent d'idées nouvelles défiant carrément les faits supposément établis - en science, en métaphysique, en religion et en occultisme. Pour ces lecteurs, il n'y a rien à ajouter quant au style d'écriture ou la façon dont le livre a été conçu.
Ceux qui n'ont pas lu les autres livres ne doivent pas s'inquiéter d'avoir manqué quelques éléments essentiels à la compréhension totale des idées présentées dans celui-ci. Pour ces lecteurs, quelques explications seront utiles quant au style d'écriture utilisé. Autrefois, les artistes, poètes et musiciens disaient souvent être inspirés par «leur muse» et lui attribuaient le génie créateur dont leurs oeuvres étaient empreintes. Cette notion se perd de nos jours mais je maintiens l'idée que tout effort créateur est, d'une certaine manière, inspirée par des niveaux que notre conscience ne perçoit pas. Pourquoi nous préoccuper de la nature et de l'origine de cette influence? Certains pourraient prétendre qu'en l'absence de preuve de l'existence de telles sources d'inspiration, nous devrions conclure que toute pensée, toute créativité émane du seul individu. Mais on ne peut davantage prouver cette idée de toute évidence. Finalement, on doit croire à ce que notre propre voix intérieure nous livre.
Ce livre, comme tous les autres de la série, a été écrit sous l'influence directe d'une source que j'appelle Hilarion; de là, le nom sur la couverture. Ce n'est pas un message reçu sous transe; plutôt, j'essaie consciemment d'ouvrir ma pensée à une influence autre que la mienne et je traduis en langage courant les semences d'idées que je reçois alors. C'est pourquoi j'utilise le pluriel «nous» là où les phrases m'étaient directement transmises.
Les curieux de cette forme de transmission
peuvent se référer à certains écrits
de l'enseignement théosophique
où le nom d'Hilarion est bien connu.
Quant à moi, il me suffit
que les concepts véhiculés par cette forme d'écriture
non seulement aient un sens, tant
du point de vue rationnel qu'intuitif, mais
qu'ils soient susceptibles, en
plusieurs cas, de démonstration claire lorsque mis
à l'épreuve.
Ceci est particulièrement vrai au niveau de l'information
scientifique contenue dans certains
écrits antérieurs. Cependant, le matériel
occulte et symbolique s'est également
révélé tout à fait valide.
En résumé, ce petit
livre représente un point de départ radicalement différent
de toute la pensée conventionnelle
relative au fonctionnement pratique de la
société. Il
explore diverses avenues possibles qui permettraient à l'humanité
en tant qu'espèce de se
sortir du malaise économique et social qui l'étouffe.
J'espère que les idées-germes
semées ici pousseront dans un sol fertile, celui
de la noblesse et de la bonté
naturelles de l'homme, et serviront de base pour
que l'espèce humaine atteigne
de meilleurs pâturages.
Chapitre 1 - Motivation
L'humanité a vécu
de nombreuses phases au cours de son long voyage depuis
ses lointains commencements sur
cette planète. Certaines périodes ont été
marquées par de puissants
désirs d'exploration et de découverte. D'autres ont
illustré le besoin de bâtir
et de propager la civilisation. D'autres encore ont été
motivées par la volonté
d'étudier et d'apprendre afin d'élargir la connaissance.
A chacun des stages du développement
humain, il y a toujours eu, clairement
discernable, un principe directeur
fournissant l'énergie nécessaire à la
civilisation. Par exemple,
du 18e au 20e siècle, le principe directeur a été
l'orgueil national. Des empires
furent fondés pour la gloire du roi et du pays.
Les guerres ont été
causées par des ambitions territoriales. Ambitions
naturellement provoquées
par l'augmentation des populations depuis que la
science combat les maladies mortelles
et les épidémies.
Mais la science a également
apporté autre chose. Dans les pays plus avancés
d'Europe et d'Amérique du
Nord, les innovations technologiques et
scientifiques ont mené à
une explosion de produits manufacturés, fournissant à
l'homme un vaste assortiment de
'choses' pour son usage, son confort, son
amusement et sa parure. Et
tranquillement, imperceptiblement, le premier
principe directeur a glissé
de l'orgueil national vers quelque chose de
beaucoup plus insidieux et égoïste,
qui s'appelle l'avidité.
Le désir tortueux d'acquérir
le plus possible de richesses a maintenant envahi
l'ensemble du monde civilisé.
Chaque gouvernement et, à quelques
exceptions près, chaque
citoyen, en est marqué. Trois facteurs principaux ont
contribué au développement
du facteur avidité:
1) Le premier est la disponibilité des richesses sous forme de produits manufacturés.
2) Le second est le fait que, du moins parmi les nations occidentales, le principe du 'moi d'abord' est reconnu comme un droit naturel et fait même partie de plusieurs constitutions et chartes nationales.
3) Le troisième est l'existence du grand étendard de l'humanité: l'argent.
On a déjà parlé
de l'explosion de richesses disponibles comme étant le résultat
de la science et de la technologie.
Quant au principe du 'moi d'abord',
on n'a qu'à regarder la Constitution des
Etats-Unis, qui définit
comme étant inaliénables les droits de vie, liberté
et
poursuite du bonheur. Ces
derniers mots réfèrent évidemment à la recherche
de son propre bonheur personnel
et, de nos jours, la plupart des individus
considèrent que la poursuite
des gratifications personnelles est tout à fait
légitime même si elle
devait empiéter sur le 'bonheur' d'un autre être. L'idée
qu'il est bien et naturel de faire
passer ses propres intérêts avant ceux des
autres est largement répandue
et de nombreuses personnes seraient
choquées si on leur disait
qu'une telle attitude est non seulement incorrecte
mais, ultimement, destructive de
la même société qui offre cette liberté.
Le troisième point, l'argent,
représente non seulement une forme de richesse
en lui-même, mais facilite
aussi l'accumulation d'objets de valeur. Sans argent,
l'homme ne serait pas devenu si
obsédé par la possession de biens et l'avidité
serait demeurée l'une de
ses moindres fautes.
Mais hélas, que peut-on dire
contre l'argent? Il est devenu partie si intégrante
de notre société
que le fait même de suggérer qu'il pourrait y avoir un autre
moyen d'organiser le commerce et
l'échange des biens semble un outrageux et
impensable blasphème.
Et pourtant, l'argent n'est pas
nécessaire du tout, comme un chapître ultérieur
le démontrera.
Maintenant, quel a été
le résultat de cette avidité épidémique qui
a affligé la
famille humaine? Simplement
un déséquilibre dans la distribution des
richesses. Comme chacun lutte
pour une part de plus en plus large du gâteau
et que le gâteau ne se gonfle
pas aussi vite que le désir de le posséder, une
division injuste des richesses
en résulte invariablement. Ceci fomente du
ressentiment et des divisions parmi
les hommes: les syndiqués contre les
dirigeants, les locataires contre
les propriétaires, les hommes d'affaires se
sautant à la gorge les uns
des autres, et presque tout le monde en voulant au
gouvernement. L'avidité
du gouvernement a été le pire facteur contribuant à
la
fâcheuse situation dans laquelle
se trouve l'homme actuellement. Cela a
donné comme résultat
une bureaucratie gonflée qui consume chaque année
une plus grande fraction du capital
homme/travail et qui prend, sous formes de
taxes, les bouchées de plus
en plus grosses afin de les payer. Ceci fait que de
plus en plus de gens passent d'un
travail ou effort productif à un travail non-
productif. Si l'on prend
l'ensemble de tous les niveaux du gouvernement, c'est
comme si 40% du capital homme/travail
reposait sur le dos des autres 60%,
même si tous 'travaillent'
la journée entière.
Imaginez ce qui pourrait être
accompli si ce 40% pouvait être libéré afin de
passer à un travail productif!
Mais ces idées seront approfondies plus loin.
Nous voulons simplement ici démontrer
que l'avidité, en tant que principe
directeur d'une civilisation, est
plutôt loin de l'idéal. Elle a causé de la rivalité
et du ressentiment; elle a amené
plusieurs êtres à sacrifier leur relations
personnelles sur l'autel de la
richesse; elle a provoqué de grandes tensions sur
la santé et l'équilibre
mental de plusieurs millions de personnes.
Il doit bien exister de meilleurs bases pour la société.
Et il y en a.
Le principe de base que nous avons
à l'esprit - le prochain 'principe directeur'
de l'humanité - sera tout
l'opposé de ce besoin de posséder qui a caractérisé
la
plus récente phase de la
civilisation: ce sera et ce doit être le désir de donner
aux autres.
Le 'don' ne sera pas que d'ordre
matériel. En vérité, alors que l'homme élève
ses aspirations, l'humanité
cessera d'être obsédée par la possession des
'choses' et, en conséquence,
son intérêt augmentera pour l'acquisition de
qualités non-matérielles
telles que: la connaissance, la sagesse, le sens
artistique, la perception spirituelle
et la plus grande de toutes les expériences,
l'amour pur. Ces nobles qualités
peuvent toutes être transmises d'une âme
humaine à l'autre.
Jetons un dernier regard sur la
situation actuelle pour bien la cerner et
permettre au lecteur de vraiment
saisir les idées présentées ici: le modèle
économique occidental sur
lequel s'est basée l'humanité à date fut
soigneusement préparé
de façon à profiter de l'avidité qui se développait
au
sein de la race humaine.
En encourageant l'esprit de compétition entre les
entreprises et en récompensant
celle qui produisait les meilleurs produits aux
plus bas prix, 'l'économie
du libre marché' a été responsable du niveau de vie
élevé établi
dans tous les pays développés.
Expliquons cela d'une autre façon:
aussi longtemps que l'homme a nourri le
désir d'acquérir
des biens et d'accroître son pouvoir personnel aux dépens
des
autres, le seul modèle économique
qui pouvait 'fonctionner' devait en être un
qui entretenait ce trait de caractère
et qui en bénéficiait, même s'il est
déplorable d'un point de
vue spirituel. Le plan visait à l'augmentation de la
population mondiale pendant le
20e siècle (pour des raisons que nous avons
énoncées dans nos
autres livres) et pour arriver à cette fin, il était essentiel
de
promouvoir une augmentation drastique
de biens matériels afin d'établir un
meilleur niveau de vie pour les
populations accrues dans plusieurs pays.
Ainsi, bien que l'égoïsme
représente une imperfection chez l'homme,
néanmoins ce défaut
a servi à alimenter l'économie et tous les hommes en ont
bénéficié.
L'inventeur, l'artiste, le manufacturier, tous ces individus qui ont cru
agir pour leur propre intérêt,
ont en réalité améliorer la vie de millions de leurs
frères humains. Aucun
autre système ne pouvait produire tant de richesses,
étant donné l'orientation
égoïste de l'homme au cours des siècles derniers.
Comparez maintenant ce système
aux régimes totalitaires du monde dont la
plupart ont des 'plans économiques'
dirigés par des comités. Dans ces pays,
les humains ne sont pas différents:
l'avidité est un défaut majeur dans le
monde entier. Mais un système
économique dirigé par l'état, qui refuse le droit
de posséder aux citoyens,
ne tire pas profit de leur avidité et donc, ne peut
produire une quantité significative
de richesses.
L'une des pierres angulaires de
la révolution socialiste qui a conduit au
gouvernement soviétique
des dernières années se basait sur l'immense
outrage causé par l'avidité
excessive des 'capitalistes', qui s'enrichissaient aux
dépens des travailleurs
à leur service. Le socialisme a alors vu et blâmé
avec
raison 'l'avidité capitaliste'
mais il a cherché à redresser les inégalités
en
détruisant tous les capitalistes.
Cela fut accompli en déclarant hors la loi toute
entreprise privée de production.
Cependant, les initiateurs des mouvements
socialistes dont plusieurs étaient
des idéalistes sincères qui voulaient vraiment
la juste répartition de
la richesse entre tous les membres de la société, n'ont
pas perçu le fait que toute
l'humanité partageait la même imperfection
fondamentale, soit l'avidité
et l'égoïsme.
Ce qui s'est passé dans les
régimes totalitaires c'est que l'élite - les échelons
supérieurs du groupe ou
du parti au pouvoir - s'est virtuellement arrogée tous
les bénéfices et
privilèges pendant qu'elle exigeait que le reste de la société
vive dans une atmosphère
de désespoir et de frustration. Toujours de
l'avidité....mais pas suffisamment
de production de biens pour satisfaire les
êtres sauf une poignée
de dirigeants.
Maintenant, si nous suggérions
un système de commerce et de production
basé sur le désir
de donner aux autres (comme nous le ferons sous peu), et si
nous le mettions à l'essai
sur l'humanité actuelle (écrit en 1983 ??) avec son
attitude égocentrique, le
système ferait inévitablement faillite. Et cela parce
que le modèle économique
dont nous parlerons est préparé pour tirer profit du
besoin de donner aux autres.
Faute de cette qualité, l'énergie pour diriger
l'économie sera inexistante.
Ce serait comme d'essayer de diriger une
économie basée sur
l'avidité avec des individus non avides. Cela serait tout
simplement impossible.
Le schéma que nous présenterons
ici est aussi préparé pour tirer profit de ce
que l'on appelle les Lois universelles.
A moins que la presque totalité des
individus y participant ne soit
familière avec ces lois et ne comprenne comment
l'on peut s'y fier, le système
commencera à dégénérer un peu au début,
puis de
plus en plus, pour retourner aux
vieilles méthodes égoïstes, celles où l'on
essaie de soutirer de l'économie
davantage que ce que l'on y met.
Ce qui est donc requis pour que
fonctionne ce nouveau modèle économique,
c'est un nouvel homme. L'humanité
doit se régénérer au point où les individus
ne désirent plus s'enrichir
ou prendre de l'expansion aux dépens des autres et
où ils apprécient
les lois universelles gouvernant la manifestation.
Le devoir de régénérer
l'humanité est déjà pris en charge actuellement.
Face
au chaos mondial, chaque individu
sera confronté au choix ou de 1) s'élever
au-dessus de l'engloutissement
causé par l'égoïsme ou de 2) s'enfoncer de
plus en plus dans ce marasme.
S'il pose ce dernier choix, il ne fera alors pas
partie du futur de cette planète.
Nous procédons donc à
partir de la présomption que l'humanité, d'ici très
peu
d'années (écrit en
1983...), comptera parmi ses membres seulement ceux qui
se sont débarrassés
des scories de l'égoïsme et du matérialisme à
travers les
feux de la Tribulation actuellement
en cours. Nous avons extrêmement
confiance en cette présomption
car il a été décrété que seules les
âmes
purifiées pourront s'incarner
durant le millénaire suivant le Grand Procès. Et
aucune décision ou action
humaines ne peuvent changer ce décret. '
Nous avons dit que la compréhension
des Lois universelles est essentielle au
fonctionnement du système
économique que nous désirons proposer. Quelles
sont-elles? Essentiellement,
ce sont des lois cosmiques immuables qui
gouvernent toutes les facettes
des mondes manifestés. Malgré le fait qu'elles
ont fait l'objet d'enseignements
dispersés par l'intermédiaire de plusieurs
messagers ou 'channels' depuis
environ 100 ans, elles n'ont pas été
expliquées de façon
systématique sous une forme facilement accessible. Nous
espérons par ce livre vous
offrir un résumé qui comblera cette lacune et c'est
l'objet du prochain chapitre.
Chapitre 2 - Les Lois universelles
La Loi de la Manifestation
La Loi de la Manifestation est de
loin la plus importante des Lois universelles.
Afin de bien la comprendre, on
doit faire la distinction entre 'l'esprit' et la
'matière physique'.
L'essence spirituelle d'une chose ne doit jamais être
confondue avec la forme physique
du véhicule qu'elle anime, mais doit être
considérée comme
utilisant simplement ce véhicule pour un temps bref, à ses
propres fins.
La manifestation est le processus
par lequel une entité spirituelle habite un
véhicule ou une forme et
c'est le seul moyen pour l'être spirituel d'en arriver à
se connaître.
En vérité, les divers
univers ont été créés précisément
et seulement dans ce
but - soit celui de fournir une
arène où les entités spirituelles peuvent entrer et
trouver leur essence véritable,
peuvent découvrir ce qu'elles sont! Mais,
pourrait-on se demander, pourquoi
l'être spirituel a-t-il besoin de prendre une
forme? Ne peut-il tout simplement
regarder à l'intérieur de lui-même et y lire la
vérité? Evidemment,
on peut apprendre beaucoup par cette sorte
d'introspection. Mais quand
un être est nouvellement créé en vue de
commencer ses cycles de manifestation,
il ne sait pas comment faire de
l'introspection; il ne sait même
pas qu'il y a là quelque chose à connaître ou
apprendre. Il le réalise
seulement après de très, très nombreuses expériences
à l'intérieur de
formes qu'il a lui-même conçues. Et après tant
d'expériences
sur tant de niveaux divers, l'essence
de l'entité devient (habituellement) trop
complexe pour permettre une 'connaissance'
complète par l'introspection seule.
De plus, l'être s'est habitué
à faire ses propres expériences sous le
déguisement d'un véhicule
ou l'autre et trouverait bien difficile de s'analyser
sous forme d'une pure essence spirituelle.
La Loi de la Réflexion
Le second grand principe dont nous
voulons nous entretenir est celui de la
Réflexion: c'est la notion
sous-jacente de la phrase ésotérique, 'ce qui est en
haut est comme ce qui est en bas'.
Cela veut simplement dire que la
réalité entourant quelqu'être que ce soit sur
quelque plan que ce soit - peu
importe son niveau d'évolution - doit ultimement
correspondre exactement à
la véritable essence intérieure de cet être.
Et ceci
explique précisément
le mécanisme par lequel un être peut se découvrir alors
qu'il habite une forme ou un véhicule
d'expression. La nature des divers plans
et univers créés
est telle que l'environnement d'un être finit toujours par être
en
parfaite conformité avec
son essence intérieure. Et puisque chaque entité sait
que son environnement extérieur
reflète vraiment son être intérieur, la
découverte de sa véritable
essence intérieure est ainsi facilitée. Et ceci,
rappelez-vous, est le but premier
de la manifestation.
Nous avons dit que chaque être
connaît cette vérité; cette assertion peut
sembler bizarre étant donné
l'ignorance évidente de l'humanité face à cette Loi
ou à toute grande Loi spirituelle.
Cependant, l'ignorance n'existe qu'au niveau
conscient. En chaque âme
se trouve bien ancré le principe que nous venons
d'énoncer.
Le présent livre se doit
de souligner que la Loi de Réflexion s'applique
également aussi bien aux
groupes ou aux sociétés entières qu'aux individus.
En fait, il est plus facile de
percevoir le fonctionnement de cette grande Loi
lorsqu'elle opère au niveau
du groupe ou de la nation qu'à celui de l'individu.
Dans le livre A New Heaven, A New
Earth (Un nouveau Ciel, une nouvelle
Terre), écrit par un autre
'contacté', nous avons expliqué que quand une nation
base son existence sur un aspect
essentiel de bonté ou de vérité, elle s'attire
une énergie abondante, appelée
parfois 'grâce', qui l'élève sur une trajectoire
de succès et de réalisation.
C'est ainsi que travaille la Loi de Réflexion: la
Réalité est ainsi
faite qu'elle reflètera la bonté lorsque la bonté
vibre au cœur
d'une nation ou d'un groupe.
L'exemple donné est celui des Etats-Unis, nation
fondée avec plusieurs buts
très nobles. Parmi ceux-ci, figurent le respect de la
liberté et de l'intégrité
individuelles et autres libertés comme celle de la langue
et de la religion. Au-delà
de ces libertés, il était prévu de fournir une maison
et
un refuge pour les populations
affranchies, pauvres et indésirables d'Europe.
L'Amérique ouvrit ses portes
toutes grandes et les désespérés vinrent par
dizaines de milliers.
Cette mission de secours brille
encore comme une couronne d'or au-dessus de
la nation américaine.
Aucune faute ou action non-spirituelle ultérieure ne peut
effacer la gloire de ce qu'elle
a accompli pour l'humanité dans ces années du
début. Et Dieu lui
a souri depuis.
Ce qui plus est, la loi dont nous
discutons ici possède un 'effet multiple' si on
peut l'appeler ainsi. La
réflexion ou la réflexivité n'est pas basée
sur
donnant/donnant. Lorsque
l'essence intérieure d'une nation ou d'un individu
est négative, alors l'environnement
devient encore plus négatif. Si le fond de la
nature est bon, alors la réalité
reflète un degré encore plus haut de bonté.
La
raison de cette amplification tient
de la première loi - celle de la manifestation -
et de son but. Puisque le
but de la manifestation est d'enseigner à l'âme
incarnée ce qu'elle doit
apprendre sur elle-même, la réalité est faite de façon
à
amplifier les qualités de
l'entité afin que le message ait plus de chance d'être
compris. Cela s'applique
également aux individus, aux groupes et aux nations.
La Loi du Karma
Le troisième principe éternel
dont nous discuterons ici est celui du Karma ou loi
de cause et effet. Il s'agit
d'un concept s'étendant à l'ensemble des mondes et
plans créés.
Il n'existe aucun endroit dans les royaumes de Dieu où le principe
karmique n'est pas appliqué.
Il y a évidemment des régions où les entités
incarnées ne penseraient
jamais à commettre des actes entraînant du karma
négatif, mais le karma n'est
pas que négatif. En vérité, chacune des actions,
émotions ou pensées
de quelqu'entité que ce soit laisse un résidu karmique.
Et ce mot est le meilleur pour
décrire le résultat du principe karmique: un
résidu. C'est ce résidu
qui s'attache à l'entité responsable de la pensée,
de
l'action ou de l'émotion
originales. Et si cette pensée, action ou émotion a
causé de la souffrance à
un autre être ou entité, alors on peut dire que le
karma est de nature négative
ou restrictive. Nous soulignons que ce principe
s'applique même dans des
circonstances qui peuvent être considérées comme
étant ridicules par ceux
qui n'ont qu'une vue superficielle de ce grand principe.
Par exemple, quand vous marchez
sur le gazon et tuez un brin d'herbe tout en
l'ignorant, du karma en résulte.
Evidemment, le karma causé par cet acte
inconscient est si minime qu'il
n'a pas d'importance pour les êtres humains
(dans leur présent stage
d'évolution). Cependant, nous voulions souligner, par
cet exemple poussé, que
l'équation karmique s'étend à toutes les activités.
De façon pratique, les seules
conséquences karmiques dont doivent se
préoccuper les âmes
humaines sont celles résultant d'une souffrance d'ordre
émotionnel, mental ou physique
causée à un autre être sensible. Pour les
âmes incarnées sur
terre, cette catégorie inclut seulement la vie humaine et la
vie animale. Le karma résultant
de la destruction des plantes ou des arbres
n'est pas assez important pour
s'inquiéter. La raison pour la distinction que
nous venons d'expliquer est reliée
à la Loi de Permanence, que nous voulons
maintenant décrire de façon
à rendre claire sa pleine signification.
La Loi de la Permanence
Simplement dit, La Loi de la Permanence
énonce qu'une entité doit atteindre
un certain seuil 'd'intégration'
pour pouvoir demeurer unie et 'cohérente' sans
l'aide d'une forme ou d'un véhicule
quelconque. Et plus faible est le degré
d'intégration, plus dense
doit être la forme afin de retenir l'ensemble de l'entité.
Voici un exemple. Voyez le
royaume minéral: pierres, grains de sables,
rochers - ils sont tous porteurs
d'âmes, d'une certaine façon, parce que toutes
les formes manifestées doivent
être utilisées pour permettre à la substance
spirituelle de se connaître
elle-même, selon la première grande loi énoncée
plus haut. Mais, quelle est
la nature de l'essence spirituelle trouvée dans les
pierres et les rochers? Si
nous la comparons à l'âme humaine, cette essence
est extrêmement élémentaire.
En vérité, son point de vue sur l'idée 'd'être'
ou
d'intégration, est si ténu
que cette essence a besoin pour la retenir d'un 'corps'
de roche ou de minerai, relativement
dense et solide. Brisez la roche ou faites
fondre le minerai pour en libérer
l'entité spirituelle et elle rejoint immédiatement
'le vaste océan de l'esprit'
d'où elle est venue. Nous ajoutons que l'on n'attend
pas de ces êtres spirituels
élémentaires - ceux qui habitent le royaume minéral
- qu'ils aient appris par cette
expérience comment se transformer en une unité
intégrée sans l'aide
d'un 'corps' minéral. La leçon fondamentale apprise
pendant la phase minérale
est simplement qu'il existe une chose telle qu'être et
l'espoir d'éveiller le désir
de maintenir cet état 'd'être', que l'entité a goûté
alors
qu'elle était incarnée
dans le royaume minéral.
Maintenant, considérons la
vie végétale telle qu'elle est connue sur cette
planète. Presque sans
exception, les formes de vie de ce second grand
royaume sont également sous
le seuil de la permanence, au sens où, une fois
que la plante ou les arbres sont
morts, l'essence qui les habitait retourne
inéluctablement vers la
portion d'où elle est venue dans le 'vaste océan de
l'esprit'.
Ici, une fois de plus, nous expliquerons
un point important. 'Le vaste océan de
l'esprit' mentionné n'est
pas simplement une masse amorphe et indifférenciée
de 'substance' spirituelle homogène.
Non pas, la source mère de l'essence
spirituelle est différenciée
en de très, très nombreux niveaux vibratoires, tout
au long d'une échelle complète
variant des niveaux les plus élémentaires et
inconscients aux plus complexes
et conscients. Lorsqu'une portion de cette
substance d'essence spirituelle
est retirée afin d'animer une forme de vie
particulière dans le but
d'apprendre au moyen de cette forme, elle n'est pas
soutirée de manière
hasardeuse mais est soigneusement choisie dans le
niveau le plus susceptible d'apprendre
de la prochaine phase planifiée. Nous
avons expliqué dans Other
Kingdoms (Autres Royaumes), par exemple, que
les dévas des plantes reçoivent
un entraînement afin de retirer de l'âme
substance entourant cette planète,
cette fraction précise la plus susceptible
d'apprendre au moyen d'une expérience
dans une espèce donnée de plantes.
Le fait de déposer dans
une plante une fraction ou une vibration ne convenant
pas serait inutile et pourrait
même retarder le progrès de la substance
spirituelle sélectionnée.
Pour revenir maintenant au thème
principal de cette partie de la discussion,
l'on peut distinguer les animaux
et les humains de cette planète comme
appartenant à la catégorie
qui a atteint le seuil de la permanence et est apte à
demeurer 'intacte' et cohérente
sans l'aide d'un corps physique. Pour être
juste, nous devrions dire que certaines
des formes de vies animales les plus
élémentaires, comme
les amibes, bactéries et certains vers, n'ont pas encore
atteint le seuil de la permanence.
D'autres, comme les entités uniques qui
animent une colonie entière
d'abeilles ou de fourmis sont précisément à ce
stade et luttent pour 'maintenir
leur ensemble cohérent' dans la forme physique
(i.e. la colonie ou la ruche en
tant qu'unité fonctionnelle de travail), absolument
comme elles luttent pour apprendre
l'intégration et la permanence au niveau de
l'âme ou de l'esprit.
Voilà encore un exemple de la Loi de Réflexion: les
circonstances extérieures
à l'entité correspondent exactement au processus
d'apprentissage en cours au niveau
de l'âme.
Cependant, pour toutes les autres
formes de vies animales sur cette planète, le
seuil de la permanence a déjà
été franchi et les entités qui les animent se sont
déplacées tout au
long des rondes de vie contenant les leçons appropriées à
un être intégré
ou cohérent qui n'a pas besoin d'un corps pour demeurer une
unité complète de
conscience.
Maintenant, relativement à
la Loi du Karma, on pourra peut-être réaliser que de
faire souffrir l'une de ces entités
plus avancées - une qui a commencé une
série d'incarnations dans
le but de construire une individualité qui pourra
manifester les facettes divines
qui reposent en elle comme des semences - est
une question plus sérieuse
que de faire souffrir une entité qui n'a pas encore
atteint ce point d'évolution.
Il est donc vrai que les 'êtres' habitant les plantes
et les arbres sont encore impermanents
et ne peuvent être très retardés dans
leur progrès par les actes
des êtres humains. Ceci ne donne pas à l'homme la
permission de détruire pour
le simple plaisir ou d'interférer dans les schémas
de développement du grand
royaume végétal. Le respect pour toutes les
manifestations de la Lumière
et de l'Être divin devrait être le mot d'ordre pour
toute âme humaine spirituellement
éveillée. Néanmoins, nous espérons que
nos explications ci-haut aideront
à éclaircir les doutes et les questions sur la
façon de traiter les formes
de vie dans le royaume végétal. Plusieurs
chercheurs se sont questionnés
sur la contradiction apparente entre le fait de
respecter la vie animale et de
continuer à manger les corps des entités
végétales.
Relativement à ce dernier
point, c'est ici l'occasion pour nous d'expliquer que
l'âme substance se manifestant
par le royaume végétal, retire en général un
bénéfice considérable
de son interaction avec l'humanité et avec les divers
courants de vie animale de cette
planète, ce qui contrebalance grandement
tout résultat négatif
issu de l'inévitable destruction des arbres pour leur bois et
des plantes pour la nourriture.
Ce bénéfice provient, pour les plantes
nourricières, du fait que
leur essence spirituelle passe littéralement par les
corps et enveloppes des animaux
ou des humains qui les consomment. Ce
contact direct et interne avec
l'essence d'un être plus évolué (humain ou
animal) a pour effet 'd'élever'
l'essence spirituelle plus primitive parce que,
l'espace d'un instant, cette essence
primitive peut jeter un regard sur la
perspective d'existence dont jouit
l'être plus évolué. En effet, les deux se
mêlent au moment de la fusion,
devenant un, ce qui a une influence très
bénéfique sur l'être
moins évolué.
Il va de soi que le mélange
des deux consciences ne peut se faire que si la
plante est mangée alors
qu'elle est encore vivante. Si elle est déjà morte
lorsque consommée, l'humain
ou l'animal n'absorbe alors que son 'corps' mais
non son essence spirituelle.
Lorsque l'on planifia la forme de vie humaine sur
cette terre, l'intention était
que l'homme ne mangerait que des plantes vivantes
complètes et le fruit des
arbres et que ces produits seraient cueillis juste avant
d'être mangés.
De cette façon, l'interaction bénéfique entre les
royaumes
seraient assurée.
Ici, nous désirons souligner que la cueillette du fruit de
l'arbre est également bénéfique
pour l'arbre, même si ce n'est pas le même
processus que pour les plantes
qui sont consommées dans leur totalité. Voici
ce qui se passe: quand un arbre
fruitier produit ses fruits, il recueille tout ce qui
est le plus raffiné et 'développé'
à l'intérieur de lui-même et l'emmagasine dans
son fruit. C'est ce qui explique
la douceur de la plupart des fruits, c'est-à-dire
la 'douceur' de l'essence spirituelle
accumulée dans le corps du fruit. Le plan
originel était que l'humain
ou l'animal cueillerait et mangerait le fruit de l'arbre
'sur le terrain', tel quel, et
même que le consommateur du fruit se tiendrait
debout ou s'assiérait sous
l'arbre pendant la consommationt. De cette façon,
l'animal ou l'humain aurait été
placé directement dans l'aura de l'arbre pendant
que la douce essence spirituelle
contenue dans le fruit de l'arbre passerait
dans le corps humain ou animal
pour ensuite retrouver facilement son chemin
et retourner vers l'arbre.
De nos jours, cependant, les fruits des arbres sont
emmagasinés pendant de longues
périodes après avoir été transportés
fort loin
de leur arbre originel et c'est
pourquoi il a été nécessaire d'assurer d'une façon
particulière le retour de
l'essence spirituelle du fruit vers l'arbre-entité originel
d'où il est parti.
Une classe spéciale de dévas fut alors créée
et entraînée à
distinguer dans l'aura de la planète
l'essence des fruits continuellement libérée
du fait de leur consommation, fort
éloignée du lieu de leur arbre originel. Ces
dévas sont capables de retrouver
l'arbre d'où l'essence est venue et de la lui
restituer.
La Loi de l'Expression contraire
Dans notre livre, Other Kingdoms
(Les Autres Royaumes), nous avons parlé
brièvement de cette loi.
Ici, nous désirons l'exposer de façon plus détaillée
afin
d'aider les chercheurs à
saisir la vraie nature de la réalité les entourant.
Ceci
peut particulièrement les
aider à comprendre les situations embarrassantes qui
se présentent lorsque des
forces apparemment contradictoires se manifestent
dans leur proche entourage.
Regardez autour de vous dans la
ville où vous vivez. N'y a-t-il pas d'exemples
où une manifestation à
caractère élevé ou idéal ou religieux se déploie
alors
que, pas très loin, s'en
déploie une autre de basse vibration ou sans valeur?
Une maison de prostitution ou une
taverne proches d'une église, par exemple;
ou un endroit où les âmes
peu évoluées se défoulent à côté
d'en centre Nouvel
Âge. Un exemple bien
connu est la base de l'armée de l'air (faisant partie de la
machine de guerre) qui se trouve
très près de la communauté de Findhorn
dans le nord de l'Écosse
(manifestation du Nouvel Âge). Si vous cherchez des
exemples de ce type, vous en trouverez
en quantité. Pourquoi? Le motif
repose dans la Loi que nous vous
proposons maintenant.
Toutes les manifestations dérivent
ultimement de l'Être divin. Donc, en
dernière analyse, tout est
un. Au fur et à mesure que les facettes de la Source
divine descendent à travers
les divers plans vers l'univers physique, elles se
divisent à un certain point
entre leurs composantes positive et négative. La
nature des mondes de vibrations
moins élevées exige cette division parce que
ces plans plus bas ne peuvent supporter
la manifestation de l'Essence divine
dans son aspect intégré
et 'entier'. La facette divine doit donc être courbée
et
diffractée tout comme la
lumière passe à travers un prisme afin de se diversifier
en ses différentes couleurs.
En réalité, les influences divines se divisent en un
nombre infini de bandes de couleurs.
Cependant et parce que l'humanité
actuelle envisage sa réalité
en termes philosophiques de dualité - noir et blanc,
bon et mauvais, jour et nuit, mâle
et femelle - elle n'a qu'une perception
distordue de ces multiples fragments
et elle voit surtout deux formes opposées
d'expression.
Revenons à une discussion
plus pratique de ce point. Quand vous voyez
l'église à côté
de la maison de prostitution ou du bar, sachez que les deux sont
alimentées à partir
du même point d'origine dans la Source divine de tout ce
qui est. Dans sa descente
sur le plan terrestre, ce fragment de la plus Haute
Essence s'est divisé et,
sous cette forme divisée, s'est canalisé dans ces
manifestations accolées
sur le plan terrestre.
Notre but en expliquant cette grande
loi est d'élargir la compréhension des
chercheurs relativement aux situations
contradictoires qu'ils perçoivent autour
d'eux et d'accepter ces manifestations
en tant que partie intégrante du
fonctionnement des Lois divines.
La Loi des Cycles
Cette loi, appliquée à
la vague de vie humaine, devient la base du cycle de
réincarnation actuellement
en cours. Naturellement, il y a plusieurs vagues de
vie qui présentement ne
passent pas à travers un modèle semblable de
renaissance. Cependant, une
fois qu'une vague de vie s'est subdivisée en
entités individuelles ayant
atteint le seuil de la permanence, une règle générale
veut qu'une manifestation cyclique
dans un endroit donné (cette planète, par
exemple) se produise au cours d'une
certaine période de temps physique.
D'une manière plus générale,
on peut considérer la Loi des cycles comme
étant sous-jacente à
l'expérience de toute vague de vie et, ici, nous donnerons
un exemple. Comme nous l'avons
expliqué dans Other Kingdoms, les divers
groupes et formes de vie sur cette
planète appartiennent à différentes vagues
de vie, qui peuvent être
considérées comme de grands groupes d'entités
similaires toutes dérivées
initialement de la même 'masse de substance
spirituelle' extraite de l'océan
de l'esprit (appelé également dans certains textes
'le corps de Dieu'). En conséquence,
il y a une affinité plus grande entre toutes
les entités formant une
vague de vie que celle entre des entités provenant de
différentes vagues de vie.
Maintenant, la Loi des cycles s'applique
également aux vagues de vie et
requiert de chacune d'elles de
passer par une série 'd'expirations' ou 'jours' et
'd'inspirations' ou 'nuits'.
Pendant le cycle de ses jours, la vague de vie entre
dans une forme de vie particulière
à un endroit spécial et (habituellement, par
une série de cycles plus
courts ou sous-cycles) apprend les leçons que cette
forme de vie et les circonstances
lui offrent. Puis, la vague de vie se retire
dans sa 'nuit' et durant cette
phase, elle digère et classe les expériences
qu'elle vient d'avoir, les intégrant
et les équilibrant en vue de la prochaine
expiration ou 'jour'. Donc,
nous avons ici un cycle plus vaste qui est suivi par
toutes les vagues de vie presque
sans exception. A l'intérieur de ce large
schéma, des sous-cycles
existent. Par exemple, la vague de vie humaine
expérimente actuellement
sa phase 'homme', durant laquelle a été initié un
sous-cycle de réincarnation.
Ce plan de réincarnation n'a pas toujours été en
vigueur pour l'homme mais lorsque
les humains ont atteint le seuil de la
permanence (il y a quelques millions
d'années), ils ont pu alors franchir le
passage de la mort physique et
entrer avec leur corps astral dans les
royaumes de l'astral et là,
y apprendre d'autres leçons les préparant à
réapparaître dans
le plan de l'existence physique par le canal de la naissance.
La Loi de la Pensée
Cette loi stipule que l'essence
de la réalité c'est la forme qui lui a été
assignée
par la pensée. Au
tout début de l'expérience que constitue cette planète,
les
énergies de pensée
créative - celles qui ont littéralement appelé le
système
solaire à l'existence -
ont été émises par un groupe d'êtres très
puissants,
connus dans certains textes sous
le nom d'Elohim. Cependant, l'humanité -
principal acteur au niveau physique
dans ce système - a aussi reçu le germe
de la pensée et même
s'il a fallu d'immenses périodes de temps avant que
l'homme apprenne à maîtriser
et potentialiser son processus de pensée, il était
prévu qu'éventuellement,
il en viendrait au point où il pourrait fortement
influencer sa réalité
par l'utilisation de sa pensée.
'Tel l'homme pense en son cœur,
tel il est'. Cette phrase biblique stipule une
vérité si importante
que nous ne saurions y mettre trop d'emphase. C'est votre
pensée qui crée les
détails de la réalité qui vous entoure; vos attentes
et vos
visualisations ont un impact profond
sur toutes les situations dans lesquelles
vous vous trouvez. Si, un
jour, vous pouvez apprendre à maîtriser et diriger
vos pensées, en utilisant
votre pouvoir de visualisation, vous pourrez alors
effectuer de grands changements
dans le monde en relativement peu de
temps. Cependant, le secret
pour amener ces changements à grande échelle
est de réunir ensemble plusieurs
êtres de semblable pensée et de les guider
vers la création particulière
ou l'influence désirée. Le problème actuel dans
le
monde est que, même s'il
y a plusieurs chercheurs qui travaillent en vue de la
lumière et qui visualisent
un monde meilleur où l'humanité peut vivre comme
une seule famille, en paix et en
toute fraternité, cette pensée n'est pas
partagée par toute l'humanité.
Il y a simplement trop d'âmes repliées sur leurs
propres désirs sans aucune
pensée pour le bien des autres et une large
fraction de la famille humaine
pense continuellement aux moyens de porter
souffrance et destruction chez
leurs frères. Ces formes-pensées se heurtent
aux visualisations plus évoluées
des chercheurs et travailleurs de la lumière. A
moins de penser comme un seul être,
le vrai pouvoir de la pensée collective de
l'humanité ne pourra se
manifester.
La loi de l'Amour
Dans une part importante de nos
livres, nous nous sommes efforcés de clarifier
la confusion régnant autour
de la notion d'amour. L'homme pense que l'amour
signifie le besoin et l'excitation
accompagnant toute nouvelle flambée d'amour;
ou il prend le désir physique
pour de l'amour; ou il nomme amour ce qui est
simplement le devoir, ou la loyauté
ou une entente.
L'amour, dans le vrai sens du mot, n'est rien de cela.
L'amour, c'est littéralement
la colle qui maintient l'ensemble de l'univers. Car la
manifestation des mondes, plans
et royaumes de la création repose sur une
seule raison: l'amour - celui que
le Christ a exprimé. C'est par amour que Dieu
a fait Tout ce qui Est et c'est
avec le même amour suprême qu'Il considère
chacune de ses créatures.
Lorsque l'homme aura appris à ressentir cet amour
'céleste', il aura réussi
sa première mission, celle de manifester l'Amour divin
au niveau de l'Homme.
Et le premier pas pour acquérir
cette faculté d'amour c'est d'apprendre à
maîtriser la facette-amour
de son être jusqu'au point où elle peut être dirigée
à
volonté vers toute autre
entité - qu'elle soit humaine ou autre. Avez-vous déjà
essayé d'aimer un arbre?
Avez-vous la moindre idée du bienfait que peut
retirer un arbre d'être inondé
de l'amour d'un cœur humain même pour deux
secondes? Cette question
est si sérieuse que nous sommes inquiets de ne
pouvoir, par l'intermédiaire
de ce 'contact', trouver les mots justes pour
l'exprimer clairement. Mais
c'est si important que nous ferons l'effort d'essayer
à nouveau.
Le Christ disait qu'il fallait 'aimer
ses ennemis'. Croyez-vous que ceux qui
l'entendaient pouvaient comprendre
l'importance d'être capable d'aimer ses
ennemis? Seulement un de
ses auditeurs a compris et il a essayé de
l'expliquer aux autres mais sans
succès. En voici l'importance: si jamais vous
pouvez apprendre à ouvrir
votre cœur à une personne que vous aviez
auparavant considérée
comme votre ennemie et à permettre à l'Amour divin
d'inonder cette personne, vous
aurez trouvé la clé précise pour échapper à
la
ronde des renaissances et au cycle
du retour sur le plan terrestre. Le fait de
maîtriser l'amour, de pouvoir
à volonté emplir votre être d'Amour divin, vous
permet d'éliminer toute
émotion négative de votre cœur. Il est impossible pour
la haine ou l'envie ou la peur
ou le ressentiment de cohabiter avec l'amour. Et
c'est précisément
encore et toujours ces facteurs d'émotion négative qui lient
l'homme au plan terrestre et le
condamnent à répéter et répéter ses
incarnations jusqu'à ce
qu'il ait appris à s'en libérer.
Voyez-vous combien est super-importante cette question d'amour?
La Loi d'Aide
'Frappez et l'on vous ouvrira'.
Combien de millions d'êtres ont lu cette phrase
sans réaliser qu'elle exprime
une règle qui s'applique à tous les royaumes
créés et qui requiert
absolument qu'une entité plus avancée offre de l'aide à
une autre moins avancée
si cette dernière le demande. Ce qui importe pour
les chercheurs, c'est de savoir
que lorsqu'une difficulté se présente, l'aide est
toujours disponible. Le chercheur
n'a simplement qu'à appeler à l'aide ses
guides ou son gardien et il en
recevra certainement. Nous soulignons,
cependant, que la nature de l'aide
n'est pas toujours celle à laquelle il s'attend.
Les entités des plans supérieurs
sont souvent en meilleure position que le
chercheur pour voir le type d'aide
le plus approprié, compte tenu de toutes les
circonstances et conditions karmiques.
De la même façon que
vos guides doivent vous aider lorsque vous le
demandez, vous devez à votre
tour répondre à l'un de vos frères vous
demandant de l'aide - spécialement
s'il n'est pas encore touché par le
magnifique monde de l'esprit comme
vous l'avez été.
La Loi de la Parole
'Au commencement était le
Verbe, et le Verbe était avec Dieu, et le Verbe était
Dieu'. Il s'agit ici d'une
vérité si profonde que notre langage actuel est
incapable de la traduire exactement.
Qu'il suffise de dire que la parole porte, à
sa façon, une force et un
pouvoir aussi grands que ceux de la pensée. Ces
deux phénomènes sont
différents cependant et produisent des effets dans des
sphères différentes.
Alors que la pensée imprègne immédiatement la
substance éthérique
entourant les mondes plus denses, la vibration de la voix
humaine lorsqu'ajoutée à
la pensée originelle (la parole est d'abord précédée
de la pensée) donne plus
de pouvoir à la pensée et la focalise plus directement
vers le monde physique. La
parole agit comme un transformateur et
amplificateur de la pensée,
lui donnant accès à plusieurs niveaux au-delà de
ceux que la pensée seule
peut atteindre. Donnons un exemple. Lorsqu'une
personne éprouve une pensée
négative envers une autre, sans l'exprimer, elle
émet une forme-pensée
que cette autre personne peut capter au niveau
subconscient, qui lui fera éprouver
une sensation de froideur de la part de
l'émetteur de la pensée
et envers lui - toujours au niveau subconscient.
Néanmoins, à partir
de ce niveau subconscient, la froideur ressentie
influencera les relations normales
entre les deux personnes concernées.
Cependant, si la personne exprime
par la parole cette pensée négative envers
son frère, les effets sont
plus importants. D'abord, le fait d'émettre la critique
ou autre produira un anneau étroit
et sombre autour du chakra de la gorge de
son auteur, anneau qui agira comme
un mur ou un obstacle coupant sa sphère
mentale de la réception
de toute autre pensée plus noble. Ici repose l'origine
du proverbe ésotérique:
'à moins que la parole n'ait perdu son pouvoir de
blesser, elle ne pourra parler
des vérités de l'esprit'. Les clairvoyants peuvent
souvent voir une tache lourde,
grise, rougeâtre foncé dans la région de la
gorge chez les êtres qui
critiquent facilement les autres ou prononcent des
paroles blessantes à leur
égard.
Maintenant, un facteur additionnel
s'ajoute lorsque les paroles négatives sont
prononcées en présence
de la personne visée et qu'elle est en mesure de les
entendre,. Le développement
de la personne vers qui sont dirigées les paroles
négatives se trouve retardé
par le fait que les mots pénètrent dans son
subconscient et deviennent une
partie de son identité, c'est-à-dire de l'idée ou
forme-pensée qu'elle se
fait d'elle-même. On constate à quel point ce
processus est vrai par l'étude
des cas d'enfants à qui leurs parents ont répété
constamment qu'ils étaient
paresseux, ou laids ou seulement 'pas bons'. Les
mots blessants ainsi prononcés
ajoutent au fardeau karmique de la personne
qui les émet, fardeau normalement
allégé lorsque, dans une vie ultérieure,
cette dernière se fait répéter,
en tant qu'enfant, les mêmes paroles négatives.
La Loi des Symboles
Nous avons déjà longuement
décrit les détails des schémas symboliques
utilisés par les guides
de l'humanité afin de transmettre de l'information aux
âmes incarnées, principalement
dans nos livres Symbols (Symboles) et Body
Signs (Les signes corporels).
Ici, nous voulons simplement mettre l'accent sur
le fait qu'une telle interrelation
symbolique avec ce plan plus élevé a vraiment
lieu et avec une régularité
que même les chercheurs peuvent trouver
étonnante. Vos guides
cherchent continuellement des moyens de vous guider
sur votre chemin de vie.
Evidemment, lorsque les êtres sont conscients de tels
messages, les guides vont normalement
intensifier l'interrelation. Mais les
messages sont constamment présentés
même à ceux qui sont inconscients de
ce phénomène.
Cela est dû au fait que tous les humains savent, au niveau
subconscient, que les événements
de leur vie ont des significations sur
plusieurs plans, bien au-delà
de la vie quotidienne. Il n'est pas approprié
d'expliciter ici quel genre d'information
est accessible par ce moyen et le
lecteur intéressé
pourra se référer à nos autres écrits pour
une discussion plus
spécifique.
La Loi du Progrès
Nous en arrivons à une loi
que nous avons abordé, encore une fois, dans nos
autres livres. Cependant,
nous voulons, ici, élaborer sur le sujet à cause de
son importance. On peut énoncer
cette Loi comme suit: "Rien ne demeure
constant et statique. Tout
doit, soit avancer vers une phase ou un niveau plus
élevé, soit reculer
vers un stade moins développé". Relisez cette citation.
Puis, essayez de comprendre qu'elle
s'applique sans exception à chaque
phénomène dont vous
êtes conscient, que ce soit au niveau physique,
émotionnel ou mental.
Dans le monde physique, un édifice non entretenu
devient décrépit
et tous les systèmes qu'il contient cessent graduellement de
fonctionner. Un autre exemple
tiré du même monde, c'est votre corps. A la
naissance, le corps est faible
et extrêmement vulnérable. Dans les premières
phases de la croissance, des changements
importants surviennent et les
facteurs physiques s'améliorent.
La force augmente, ainsi que l'agilité et la
résistance aux chocs du
monde. Mais, quand s'installe la maladie ou la
décrépitude précédant
la mort, le processus du progrès s'inverse. De façon
inévitable, le corps perd
sa résistance et sa force. La loi dont nous discutons
n'exige pas qu'une chose progresse
seulement ou régresse seulement, mais
simplement qu'elle change.
Maintenant, appliquez-la à quelque chose de plus
important. Examinez toute
forme de relation que vous ayez eue - un mariage,
par exemple, ou une relation semblable
à un mariage. Si cette relation ne se
développe pas en améliorant
la qualité des liens joignant les deux partenaires,
le contraire doit inévitablement
survenir. Il est impossible de maintenir
simplement une structure de fonctionnement
pour cette forme de relation. Si
les liens du mariage ne peuvent
se renforcer, ils doivent s'affaiblir.
Dans une perspective plus large,
le progrès de la race entière ne peut être
arrêté et piétiner
sur place pour une période prolongée. La vague humaine
en
est à un long et merveilleux
voyage de retour vers la source d'où elle s'est
répandue et ce pèlerinage
ne peut être retardé au-delà de la période de
temps
originellement fixée.
Cette cédule exige que l'humanité ait atteint le niveau
spirituel l'autorisant à
explorer les proches régions de cet univers dès la fin du
vingtième siècle.
Et s'il est impossible à l'humanité entière d'atteindre
le
niveau de purification requis,
alors elle doit être divisée et les deux groupes
poursuivront des sentiers différents.
Le temps de cette division se présentera
d'ici les quelques prochaines années
et ceux qui auront fait les choix intérieurs
requis et commencé le processus
de purification feront partie de la fraction plus
évoluée de l'humanité
qui peuplera la terre durant l'Age d'Or de paix, de
fraternité et de lumière
sur le point de survenir.
Finalement, la race de l'homme,
principal acteur sur la scène de cette planète,
est appelée à démontrer
ce qu'elle est devenue. Suffisamment de temps a été
alloué pour l'entêtement,
les erreurs, les voies sans issue. La patience est en
train de s'épuiser dans
les plans plus élevés des mondes créés.
Plusieurs
autres régions de cette
galaxie ont déjà accompli la prochaine étape de leur
propre cédule. Et
maintenant - finalement - c'est au tour de l'homme.
Ici se termine notre discussion
sur les Lois universelles. Il était nécessaire de
s'étendre quelque peu sur
ces qualités inhérentes de la réalité pour
des
raisons qui apparaîtront
plus loin dans ce livre.
Retournons maintenant à notre sujet.
Chapitre 3 - Le moyen d'échange
On a beaucoup écrit au cours
des siècle sur le sujet de l'économie. Justement
appelée 'la triste science'
à cause de son insistance à cerner les rouages
suprêmement ennuyeux de ce
qui est simplement un mécanisme naturel de
l'échange, l'économie
a préoccupé l'esprit de seulement quelques-uns des
grands penseurs du monde.
Et le résultat a été curieux: c'est que tous ceux
qui se sont penchés sur
ce sujet mélancolique ont simplement considéré
l'homme comme une entité
vivant pour soi avec un penchant pour le troc. A
défaut de toute preuve selon
laquelle l'espèce humaine pourrait un jour se
libérer du fléau
de l'égoïsme, ces écrivains n'ont pu utiliser le degré
d'imagination nécessaire
pour imaginer des avenues alternatives de commerce
- celles qui ne seraient pas fondées
sur l'avarice humaine.
Ce chapitre est intitulé
Le Moyen d'échange, une expression qui désigne
habituellement l'argent.
Cependant, dans le passé, l'espèce humaine a utilisé
plusieurs objets divers comme moyen
d'échanger des biens et des services et
de connaître une certaine
richesse: des coquillages, des perles, des cigarettes,
des pièces d'or et d'argent
pour n'en nommer que quelques-uns. Jusqu'à
l'avènement du papier monnaie,
presque toutes les choses utilisées comme
moyen d'échange entre les
êtres humains avaient une valeur intrinsèque. Les
cigarettes circulant au moment
de la guerre en Europe représentaient quelque
chose de valable, elles pouvaient
être fumées ou servir de monnaie d'échange.
Peu importe que des commerçants
les refusent comme mode de paiement
puisque le propriétaire
des cigarettes pouvaient toujours les fumer. C'est cette
qualité spécifique
d'une valeur intrinsèque qui rendait les gens heureux de
considérer les cigarettes
comme de l'argent.
On peut dire la même chose
de l'or et de l'argent, que ce soit sous la forme de
lingot ou de pièce.
Du point de vue de la plupart des humains, ces métaux
possèdent une valeur intrinsèque.
On peut les désirer pour eux-mêmes
puisqu'ils peuvent servir à
fabriquer de beaux bijoux et autres objets sur le
marché. C'est pour
cette raison que la valeur des métaux précieux a résisté
à
l'épreuve du temps.
Quand la monnaie de papier commence à se dévaluer, les
gens retournent aux valeurs de
l'or et de l'argent. Ils savent intuitivement que
ces métaux représentent
une valeur sûre lors des périodes d'instabilité
monétaire.
Ceci nous amène à
considérer le papier monnaie qui circule actuellement
partout dans le monde. Ce
qui est frappant au sujet du papier monnaie, c'est
qu'il n'a aucune espèce
de valeur inhérente ou intrinsèque. Et pourtant, les
gens acceptent les billets de papier,
croyant sincèrement qu'ils reçoivent une
valeur légitime. Un
historique de cette situation pourrait faire l'objet d'une
étude intéressante
sur la crédulité de l'esprit humain mais tel n'est pas notre
sujet. Bien des oeuvres ont
expliqué la question aussi clairement qu'elle
pouvait être saisie, celles
de Harry Browne étant parmi les meilleures.
Le point que nous soulevons dans
ce chapitre c'est que le papier monnaie
universellement accepté
comme étant de l'argent - comme représentant une
réserve fiable et durable
de valeurs - n'a en réalité aucune valeur. A défaut
de
valeur intrinsèque, un billet
d'un dollar est simplement ceci: un petit rectangle
de papier imprimé élaboré
qui est accepté simplement parce que chacun croit
que l'autre l'acceptera.
Les lois du 'cours légal' étayent cette croyance en
déclarant qu'une dette payée
en papier monnaie est vraiment payée aux yeux
de la loi, niant ainsi le droit
de demander toute forme de paiement autre que le
papier monnaie. Mais même
antérieurement aux lois du 'cours légal', la
société humaine acceptait
le papier monnaie jusqu'au moment où il était
déstabilisé par l'inflation
ou la mauvaise gestion économique. Alors, le papier
était abandonné et
la société retournait à une autre forme plus fiable
de
monnaie d'échange.
Tout cela prendra fin dans un avenir
relativement proche. Alors que la
situation mondiale s'efforce de
déstabiliser de plus en plus les principales
monnaies d'échange dans
le monde, un point sera atteint où le trompe-l'œil de
l'argent deviendra apparent à
tous. Ce moyen d'échange sera alors
abandonné et l'homme cherchera
un outil plus fiable sur lequel baser le
commerce et l'échange des
biens et des services.
Plusieurs auteurs qui ont prévu
la chute du papier monnaie croient que
l'homme devrait retourner et retournera
aux métaux précieux puisqu'ils ont une
valeur intrinsèque et ne
peuvent être altérés par les méthodes inflationnistes
utilisées couramment par
la plupart des gouvernements.
L'homme doit choisir la façon
dont il réglementera le commerce dans l'avenir.
Nous ne disons pas qu'il serait
mauvais de retourner à la valeur intrinsèque
des métaux précieux.
Ce serait vraiment préférable à la situation qui prévaut
actuellement.
Cependant, nous désirons
offrir un système alternatif possible - un système qui
conviendrait mieux au statut 'évolué'
que la race humaine atteindra à court
terme. Parce qu'ici se trouve
le point crucial: ceux qui désirent retourner à
l'économie traditionnelle
basée sur le métal précieux assument - et ils se
trompent - que les êtres
humains continueront d'accumuler des biens et que
l'égoïsme les animera
encore. Cela ne se pourra pas. L'humanité doit s'élever
vers la prochaine étape
de son évolution et cette étape exige de laisser
derrière les vieilles méthodes
égocentriques.
L'homme doit renverser son processus;
il doit apprendre à faire passer le bien
des autres devant le sien propre;
il doit désirer donner ce qu'il peut à ses frères.
Il n'est pas nécessaire que
nous donnions en détail les raisons pour lesquelles
nous entrevoyons ainsi la forme
que prendra l'humanité future. Qu'il suffise de
dire que la régénération
de l'homme poindra au milieu du chaos et de la
destruction qu'il s'attire lui-même
alors que ces mots sont écrits. Les
bouleversements seront d'une telle
importance que tous les hommes sauront
sans le moindre doute qu'un tout
nouveau mode de vie et de pensée devra être
adopté après l'orage
- un orage suffisant pour que l'humanité ne se prenne
plus jamais au piège qui
est en train de se refermer sur elle.
Chapitre 4 - Les prérequis
L'homme est un être qui pense,
qui compte et qui calcule. Il aime additionner
des chiffres, mesurer la hauteur
des édifices et des montages, calculer la
valeur des biens. Il ne s'agit
pas de rejeter ces exercices de son mental. Ce
qui est à rejeter, c'est
sa tendance à devenir obsédé par l'idée de
'mon édifice,
ma montagne, mon bien'. Un
individu possède une propriété aussi longtemps
qu'il habite un corps physique.
Une fois parti, cette propriété passe à d'autres
ou au gouvernement.
Si la propriété n'existe
pas à perpétuité, l'homme peut-il être vraiment
un
propriétaire? Nous
suggérons que le mot gardien conviendrait mieux. De
plusieurs façons, l'homme
est simplement un gardien de la terre sur laquelle il
est né. Même
son corps physique lui a été prêté par la substance
de la Terre
Mère d'où fut tirée
la glaise physique. Si l'humanité pouvait adopter la notion
qu'elle n'est qu'un 'jardinier
dans les vignes de Dieu', alors la présomption et
l'arrogance accompagnant si souvent
le fait d'être propriétaire disparaîtraient.
Et si l'homme est simplement un
gardien dans la Maison du Seigneur, quel
droit a-t-il de refuser aux autres
leur part de l'abondance de la terre?
Maintenant, comparons les approches
'capitaliste' et 'communiste' de la
propriété.
Le capitaliste croit à la propriété privée
et considère que les
individus ont le droit de posséder
non seulement leurs effets personnels et leur
maison, mais des entreprises, de
grandes terres et même des montages et des
lacs. Le communiste 'pur'
- celui qui adhère aux théories marxistes - croit qu'au
moins les techniques de production
devrait être la 'propriété' de la société
et
non dans les mains des individus.
En pratique, évidemment, puisque les
individus des pays soi-disant communistes
sont aussi avides que ceux de
l'ouest, la notion de la propriété
commune n'est pas appliquée. Le vrai
propriétaire est le gouvernement
ou l'une de ses branches.
L'erreur dans les pays occidentaux
et communistes est premièrement d'insister
sur le droit de propriété.
C'est manifestement faux. Et le plus rapidement
l'homme acceptera son rôle
de gardien du royaume terrestre, le plus
rapidement s'évanouiront
les confusions et les conflits entourant la notion de
propriété.
Cette discussion indirecte avait
pour but d'instiller l'idée que chaque chose sur
terre est là simplement
pour permettre à l'homme d'exercer une sage
administration. Si cette
idée peut être vraiment implantée, elle permettra
l'émergence d'une civilisation
libre de la peur de perdre, libre de l'envie, libre
de la pauvreté et libre
de l'avarice. N'est-ce pas souhaitable?
Le sens de 'propriété'
peut donc être remplacé par la notion plus exacte de
responsabilité, où
l'homme est un gardien, un administrateur des richesses de
la terre. Cependant, nous
désirons affirmer que quel que soit le système
adopté pour remplacer le
système actuel, il n'enlèvera pas à la personne la
satisfaction et la sécurité
découlant du fait 'd'avoir' ses propres biens et
propriété, tel que
le permet le mode de vie actuel dans les pays occidentaux.
En d'autres mots, nous ne voyons
aucune faute dans le fait que chaque
individu ait à sa disposition
certaines choses, une propriété, une maison ou
autre. Nous ne proposerons
pas une propriété totalement commune de
chaque chose, car un tel système
serait tout à fait inadéquat pour la plupart de
gens au présent stage d'évolution.
Les humains ont lutté pendant de longues
périodes de temps afin de
développer des personnalités distinctes et de se
différencier les uns des
autres. Les goûts sont trop variés pour en arriver au
consensus requis afin que tous
les biens soient la propriété entière du groupe.
Ce schéma fonctionne adéquatement
seulement chez certaines peuplades
primitives, peu peuplées,
où les produits manufacturés n'existent pas et où
les
membres du groupe démontrent
une attitude, des croyances et un mode de vie
homogènes. Cela ne
peut tout simplement pas fonctionner dans le monde
actuel, comme le confirmera l'expérience
des pays soi-disant communistes.
L'erreur de la civilisation actuelle
ne repose pas dans le fait d'avoir
personnellement des biens ou des
terres, mais dans le fait d'identifier si
fortement ces possessions avec
le soi, que chacun oublie que toute richesse
est un cadeau de Dieu - Qui a ordonné
que l'homme doit utiliser l'abondance
de la terre sagement et pour le
bien de toutes les formes de vie.
Voilà pourquoi nous proposons
un système dans lequel chaque personne
contrôle sa part des richesses
du plan terrestre jusqu'à ce qu'elle en fasse
volontairement cession ou à
moins qu'elle y renonce.
En même temps, le système
permettrait aux individus de choisir de s'organiser
de façon plus communautaire
s'ils le désirent, mettant ensemble leurs
ressources et prenant des décisions
quant à leur mode de vie. Généralement
parlant, nous voyons le système
idéal comme étant celui qui permet la plus
grande liberté de choix
au plus grand nombre et qui offre des mécanismes
préexistants pour répondre
à ces choix.
Nous pouvons élaborer cette
idée en terme d'argent. Dans un chapitre
précédent, il a été
mentionné qu'il est possible d'organiser le commerce et
l'échange des biens et services
sans employer d'argent. Nous espérons offrir
dans ce livre un système
pour établir cette pratique. En même temps, pour
l'amour de ceux qui résistent
davantage au changement et qui sont attachés à
l'ancien usage monétaire,
tout nouveau système devrait idéalement permettre
aux individus de choisir d'utiliser
l'argent de la façon traditionnelle jusqu'à ce
qu'ils décident librement
de l'abandonner et à moins qu'ils ne le décident.
Aucune obligation, pression ou
pénalité ne devrait être utilisée pour
encourager les gens à laisser
tomber le système monétaire traditionnel.
Chacun doit être libre de
vivre selon sa propre compréhension, pourvu qu'elle
ne restreigne pas la liberté
des autres.
Nous voulons maintenant parler d'un
dernier pré-requis concernant le nouveau
système - celui qui a trait
à l'attrait du bénéfice. La plupart des activités
commerciales actuelles, profitant
de l'approche égocentrique des gens, visent
à entraîner l'individu
à rechercher des biens et services pour lui-même.
Cependant, une petite partie des
activités commerciales fait la promotion de
marchandises au bénéfice
d'autres personnes que l'acheteur (une bague pour
'elle', des jouets pour vos enfants,
etc.). Cette dernière activité est un début
vers autre chose que l'attrait
du bénéfice et présuppose que l'acheteur éprouve
de l'amour ou de l'affection pour
la personne qui recevra le cadeau. Elle
assume également que l'acheteur,
à cause de son amour ou affection, désire
donner librement aux autres.
Donc, le germe d'un meilleur système
se trouve déjà dans le reliquat du vieux
système. Il demeure
pour que le germe grandisse, ce dont parle le prochain
chapitre.
L'attitude d'esprit
Si un homme devait posséder
toutes les richesses, il devrait d'abord apprendre
à toutes les donner.
Cette phrase énigmatique
est de la plus grande importance au niveau
philosophique du système
économique que nous soutenons car elle cache une
vérité fermement
ancrée dans les Lois Cosmiques. Toutes les contradictions
apparentes peuvent mener à
une plus haute vérité lorsqu'elles sont bien
comprises. Les 'béatitudes'
dont a parlé le Christ sont de merveilleux
exemples de ce fait et il serait
avantageux pour tous les lecteurs de ce livre de
relire ces paroles dans les quatre
premiers livres du Nouveau Testament et
d'essayer de pénétrer
au cœur de la vérité contenue en chacune.
Dans ce chapitre nous désirons
proposer une certaine attitude d'esprit qui, si
elle est maintenue par au moins
un pourcentage substantiel des membres d'un
groupe social, fournirait la base
d'un nouveau mode d'échange entre les
individus.
Imaginons d'abord une situation
hypothétique et explorons-en les ramifications.
Supposons que nous modifions le
modèle économique actuel de sorte que
chaque individu, au cours de chacune
de ses 'journées de travail', serait en
quelque sorte obligé ou
poussé à faire quelque chose pour une personne autre
que sa famille immédiate.
Cette situation serait loin d'être idéale à cause de
l'élément d'obligation
inclus. Néanmoins, le fait qu'un grand nombre de
personnes accomplissent gratuitement
quelque chose pour les autres aurait
plusieurs effets positifs: 1) une
somme de travail est accomplie; 2) aucun
paiement n'est requis, réduisant
ainsi le nombre de transactions qui doivent
être réglées
en argent; et 3) l'idée de donner aux autres est présente,
permettant à la Loi Universelle
de Réflexion de s'appliquer, loi selon laquelle
l'énergie donnée
gratuitement en vue du bien des autres se réfléchit de façon
amplifiée dans la réalité
environnante du donneur.
Les effets de cette situation hypothétique
sont très souhaitables en effet, mais
la notion d'obligation demeure
un problème. Comment serait-il possible
d'arranger les choses de telle
sorte que les individus chercheraient, de leur
propre et libre choix, des moyens
d'aider les autres ou de travailler pour eux?
Allons plus loin, comment peut-on
s'assurer que suffisamment de travail soit
accompli pour que la civilisation
continue de tourner?
Afin d'explorer quelques réponses
à ces questions, faisons un saut vers une
civilisation hypothétique
'fonctionnelle' dans laquelle tout le travail est accompli
sur la base que nous venons de
définir. Dans une telle société, l'argent n'est
tout simplement pas nécessaire
puisque tout le travail est fait gratuitement. Il
n'y aurait aucun besoin de banques,
sociétés de placements, marchés
boursiers, agences de collection
ou comptables agréés. De plus, l'on pourrait
se passer de tous les niveaux de
gouvernement occupés à collecter, dépenser
et calculer l'argent.
Et tous ces individus seraient libres
de contribuer à la société de façon plus
directe ou productive.
Dans une situation aussi idéale,
le problème de s'assurer que le travail soit fait
serait insignifiant puisqu'il y
aurait beaucoup plus de bras disponibles que
nécessaire pour les travaux
pratiques. L'intéressant défi serait plutôt de
savoir
comment s'y prendre pour passer
d'un système commercial égocentrique,
dominé par l'argent, à
ce nouvel arrangement que nous avons proposé.
Il y a deux issues possibles.
L'une présuppose une faillite complète de l'ordre
actuel, permettant ainsi aux individus
de bâtir un nouvelle organisation de
novo. L'autre assume que
divers groupes d'êtres pourront développer le
nouveau système à
l'intérieur de l'ancien, sous forme d'enclaves économiques
où la nouvelle approche
est mise en application.
Dans l'un ou l'autre cas, on peut
envisager une phase préliminaire où
beaucoup d'effort et de dévouement
seront nécessaires. Cependant, il n'y a
absolument aucun doute sur le succès
final en autant que le principe de
donner aux autres soit au cœur
du système. Les lois cosmiques en sont
garantes.
Avant de s'aventurer dans une telle
phase de transition, nous voulons discuter
le problème de s'assurer
que le travail accompli au sein d'une économie sans
argent réponde aux besoins
des biens et services nécessaires.
Chapitre 6 - L'offre et la demande
Le système économique
actuel prévoit que l'offre et la demande s'équilibrent,
au moins à long terme.
Toute demande excessive fait monter le prix des biens
en question, ce qui incite les
manufacturiers à fabriquer ces produits, inondant
ainsi le marché afin de
satisfaire à la demande.
Ce mécanisme présume
que le profit gagné sur les produits en demande va
inciter les manufacturiers à
les fabriquer et est donc basé sur le postulat que
l'homme recherche le profit c'est-à-dire
un gain personnel. Donc le système de
l'offre et la demande tant vanté
par les économistes du libre marché a profité
de l'avidité de l'homme
pour produire une abondance de biens et nous ne
considérons pas le système
en lui-même comme une erreur. C'est simplement
le meilleur arrangement qui pouvait
être fait, étant donné que l'avidité était
la
principale motivation de l'humanité.
Cependant, si l'on éliminait
l'avidité et l'avarice de l'homme, le système de
l'offre et la demande (les forces
du marché) ne pourrait pas fonctionner. Il
faudrait le remplacer par un arrangement
basé sur le désir de l'homme de
donner aux autres, de manière
à ce que les besoins de la société - en biens et
services - soient rencontrés.
De plus, si cela pouvait être réalisé sans l'argent
sous sa forme présente,
l'arrangement serait idéal.
Spécifions la raison pour
laquelle le système hypothétique doit rencontrer la
demande. Supposons un arrangement
dans lequel personne ne serait motivé
par l'avidité (c'est-à-dire
la perspective d'un profit personnel) et dans lequel les
gens désireraient donner
aux autres. Supposons encore que chaque individu
pourrait choisir n'importe quel
moyen de son choix de donner ou de servir. On
peut facilement imaginer qu'un
tel système pourrait encourager tant de gens à
devenir potiers par exemple - occupation
satisfaisante, n'est-ce pas? - que la
société serait inondée
de pots mal faits dont personne ne voudrait (ce n'est pas
tout le monde qui peut fabriquer
de bons pots). Dans le même ordre d'idée, le
travail ennuyeux et répétitif
d'un monteur de ligne attirerait beaucoup moins de
gens et peu de voitures ou de machinerie
lourde seraient fabriquées.
Le système économique
actuel rencontre ces besoins en offrant de bons
salaires aux monteurs de ligne
et en exigeant que les potiers fabriquent des
vases étanches et attrayants
afin de pouvoir les vendre. C'est un merveilleux
système s'ajustant de lui-même
et malheureusement basé sur l'avidité.
Ce dont nous avons besoin est un
merveilleux système s'ajustant de lui-même
et non fondé sur l'avidité
mais plutôt sur le désir de servir et de donner aux
autres.
Chapitre 7 - La nouvelle façon de faire
Nous en sommes maintenant aux trois
clés majeures qui permettraient de bâtir
un système non basé
sur l'avidité et qui produit autant de biens que le fait le
modèle économique
courant (et, éventuellement, davantage).
1) L'homme doit éliminer l'avidité et désirer servir et donner aux autres.
2) L'homme doit posséder une compréhension fondamentale des Lois Universelles.
3) L'argent doit être remplacé par un autre arrangement qui libère en vue d'un travail productif cette large fraction des hommes au travail actuellement occupés à compter, thésauriser, taxer, et distribuer l'argent.
On a donc besoin d'un schéma
qui utilisera le désir de donner aux autres de
façon à rencontrer
les besoins requis en biens et services. Le mécanisme doit
être automatique et s'auto-réguler
(comme le schéma actuel) et personne ne
devrait être forcé
d'accomplir un travail qu'il ne désire pas faire.
Donc, il y a quelque chose qui devra
pousser les gens à faire des travaux qu'ils
trouvent moins intéressants,
même si ce quelque chose n'est pas de l'argent
gagné en surplus (puisqu'on
présume avoir éliminé l'avidité et l'avarice).
Nous suggérons que la motivation
pour accomplir un travail moins plaisant
peut simplement être le sentiment
d'avoir servi son frère d'une façon plus utile
et significative. Il faut
simplement prévoir un mécanisme qui signale aux gens
le type de travaux requis à
tel moment. Ce serait très réalisable, par exemple,
de chiffrer chaque occupation selon
l'offre et la demande qui en est faite sur le
marché du travail.
Au départ, on pourrait donner le chiffre 5 à tous les travaux
sur une échelle de 1 à
9. Tout cela en vue de garder la situation équilibrée,
dans laquelle le nombre d'occasions
de faire un travail particulier équivaut
substantiellement au nombre de
personnes s'offrant pour l'accomplir.
Ces chiffres initiaux pour l'évaluation
du travail seraient sujets à un ajustement
continuel, basé sur le besoin
de travailleurs dans les diverses catégories.
Nous donnons un exemple.
Supposons que le nouveau système est en
opération dans une grande
ville. Supposons encore que le travail de
boulanger dans une grande boulangerie
est généralement coté à 5. Cette cote
impliquerait qu'il y a suffisamment
de gens remplissant ce genre de travail,
sans qu'il y ait un manque ou un
excès de volontaires.
Imaginons maintenant qu'un certain
nombre de personnes se retire de la
fonction de boulanger, pour diverses
raisons, ce qui provoque un manque
soudain de gens qualifiés
pour faire ce travail. La situation serait
immédiatement signalée
à un registre ou ordinateur central, qui assignerait
rapidement une nouvelle cote -
disons 6 ou 7 - à cette fonction particulière. Ce
qui serait également le
signal pour la population que des gens peuvent servir et
répondre au besoin en s'offrant
pour faire ce travail.
Puisque les individus seront motivés
par le désir de servir, cette 'annonce'
provoquera la réponse des
personnes nécessaires pour remplir les postes
vacants.
Comme les postes seront remplis
et le besoin d'avoir des boulangers
diminuera, la cote redescendra
graduellement à 5 - la moyenne indiquant que
l'offre et la demande sont à
peu près équivalentes.
Prenons la situation inverse et
supposons que trop d'individus veulent travailler
comme boulangers (après
tout, l'odeur est merveilleuse). Cela conduirait à un
surplus de travailleurs et l'ordinateur
pourrait baisser la cote de 'boulanger' à 4
ou même 3, signalant ainsi
qu'il y a trop de volontaires pour cette activité
particulière; ces derniers
pourraient alors mieux servir leurs frères en passant à
un travail dont la cote est plus
haute.
Cet exemple présuppose une
communauté fort importante, comptant des
centaines de milliers de personnes.
Il ne serait pas nécessaire dans une plus
petite communauté de coter
ainsi les types d'occupations; il suffirait d'avoir un
système par lequel les postes
non remplis seraient affichés. Une fois les
postes comblés, il serait
présumé que les personnes chercheraient à offrir
leurs services pour une autre fonction
en demande.
Nous avons parlé dans ce
chapitre du problème de l'offre et la demande sur le
marché du travail.
Le prochain chapitre soulève la même question, cette fois,
en relation avec les biens et les
services.
Chapitre 8 - Les biens et services
Comme nous l'avons déjà
expliqué, l'économie actuelle permet la production
automatique de biens et services
de telle sorte que l'offre et la demande - du
moins à long terme - finissent
par s'équilibrer.
Cependant, en l'absence d'argent
et sans la motivation de profit, comment
peut-on s'assurer que les produits
nécessaires seront produits et que les
services requis seront offerts?
Nous répétons que
la motivation de profit ou de gain personnel sera remplacée
par le désir de donner aux
autres. Mais il faut un mécanisme par lequel ceux
qui désirent servir par
la fabrication d'objets, par exemple, sauront quels objets
sont en demande.
Voici un exemple. Supposons
une grande communauté fonctionnelle - disons,
une ville - qui opère sur
ce nouveau modèle. Tous les objets seraient cotés de
1 à 9. Ces chiffres
n'ont rien à voir avec la 'valeur' des items mais offrent plutôt
par leur fluctuation le portrait
de l'offre et la demande à tout moment. Prenons,
par exemple, des peignes.
Un peigne est un petit objet, non coûteux, qui est
normalement fabriqué dans
une machine, par l'injection de plastique fondu
dans un moule. Présumons
qu'à première vue, l'offre et la demande pour les
peignes s'équilibre.
La cote 5 sera donc assignée aux peignes. Maintenant,
imaginons que le style de coiffure
change et que dans les quelques mois qui
suivent, il y a une très
forte demande pour des peignes. Cette demande sera
signalée par le fait que
l'inventaire des peignes diminue puisqu'il y a plus de
demande que de fabrication.
Le registre ou ordinateur central note ce
changement et automatiquement fait
passer l'indice des peignes à 6 ou même
7. Ce nouvel indice produit
deux choses: 1) il signale aux consommateurs le
risque d'un manque de peignes,
les invitant ainsi à ralentir leur demande; et 2)
il signale aux fabricants et à
ceux qui sont qualifiés pour ce travail que la
fabrication de peignes additionnels
serait à ce moment là un service à rendre.
Puis, le style de coiffure changeant
encore, ou la demande de peignes étant
comblée, les inventaires
augmentent et l'ordinateur indique à nouveau la cote 5
(ou même moins, s'il y a
un surplus).
Même si nous ne cherchons
pas à répondre, dans ce petit livre, à toutes les
questions qui peuvent s'élever
au cours de la mise en place de ce nouveau
système, nous aimerions
évoquer une solution possible au problème de 'la
levée de fonds' pour commencer
une nouvelle affaire.
Dans le système monétaire
actuel, lorsqu'un entrepreneur désire promouvoir
un nouveau produit répondant
à une certaine demande et désire en
commencer la fabrication et la
vente, il fait face au problème d'avoir à trouver
un capital suffisant pour investir
dans l'équipement, le terrain et les édifices
requis pour telle fabrication.
Il peut chercher à lever
des fonds chez des particuliers, soit des amis ou des
relations qui peuvent désirer
investir dans le nouveau projet parce qu'ils
entrevoient des retours éventuels
de profits. Ou il peut se présenter à la
banque et obtenir un prêt,
en hypothéquant la plupart de ses biens personnel
et tous les actifs de la nouvelle
entreprise. Comme autre alternative, il peut
former une compagnie limitée
et vendre des parts au public.
Comment un tel projet pourrait-il
démarrer dans le système sans argent que
nous proposons?
Ce serait très simple.
Supposons qu'il veut commencer à fabriquer des
peignes. Rappelons qu'il
n'a pas 'd'argent', qu'il ne peut 'lever' de fonds et qu'il
n'y a pas de banques pour 'prêter'
de l'argent. Cependant, notre entrepreneur
a besoin d'espace pour s'installer,
de moules adéquats pour les peignes, de
plastique brut pour alimenter la
machine et d'une ou plusieurs personnes pour
l'aider à faire tourner
l'entreprise - sans mentionner le pouvoir électrique pour
la machine.
D'abord, assumons que notre ami
est tout à fait convaincu que la demande
sera forte pour son nouveau produit
et qu'il veut le démontrer. Puisque son
produit est un peigne, assumons
qu'il n'y avait rien de semblable à un peigne
disponible auparavant.
Afin de se qualifier pour l'équipement
et tout ce qui est nécessaire à son projet,
il doit démontrer que la
demande est présente, en fait. Il le fait en présentant
son produit au grand public, par
exemple, via le vidéo familial. Sa présentation
peut être simple ou complexe,
comme il le désire, mais pour se qualifier, il doit
obtenir un minimum de commandes
pour son produit - un minimum qui pourrait
être déterminé
en rapport avec le nombre de peignes produits, le temps,
l'énergie et les matériaux
utilisés et/ou le travail.
Si le public répond en enregistrant
électroniquement un grand nombre de
commandes à partir de leur
ordinateur familial, soit un nombre plus élevé que
le minimum requis, alors il est
automatiquement autorisé à commencer 'l'affaire'
et la production. Ses besoins
en termes d'espace, équipement, etc. seront
affichés sur une liste 'd'items
demandés' et ceux qui les ont ou les offrent lui
fourniront éventuellement
ce dont il a besoin pour démarrer son 'affaire'.
Nous soulignons que cet exemple
est assez simplifié et que beaucoup de
réflexion doit inspirer
le processus de test et qualification afin qu'il soit juste et
équitable. Cependant
nous remarquons qu'il est similaire en plusieurs points à
ce qui se passe dans le modèle
économique actuel: la plupart des produits font
d'abord l'objet d'une étude
de marché, d'abord de façon limitée, afin de
déterminer la demande du
public et puis, les résultats de l'étude de marché
servent à justifier un emprunt
à la banque ou à persuader des investisseurs du
secteur privé de verser
de l'argent dans le projet. D'autres projets sont
soutenus en indiquant au prêteur
un certain nombre de commandes similaires
à celles dont nous avons
discuté, même si celles-ci proviennent de détaillants
ou de distributeurs. Dans
notre modèle, les commandes proviennent du
consommateur, ce qui signifie qu'il
n'y a pas d'évaluation hypothétique du
nombre de 'ventes' initiales auquel
on peut s'attendre. Par sa proposition sur
vidéo, l'entrepreneur a
en main le nom et l'adresse de clients bien définis, qui
prendront un ou plusieurs de ses
peignes. Il produit simplement les peignes et
les distribue. Des peignes
additionnels peuvent alors être déposés dans les
magasins appropriés.
Nous sommes conscients de la confusion
qui existe lorsque nous utilisons des
termes comme clients, magasins,
ventes etc. quand on parle d'un système
économique sans argent mais
le vocabulaire nécessaire manque
présentement. Un exercice
intéressant pour les penseurs du Nouvel Age serait
de trouver des mots nouveaux et
plus précis pour désigner les activités
diverses et aménagements
inclus dans un système économique sans argent du
type que nous avons esquissé.
Avant d'en terminer avec cette question
de 'l'entrepreneur', nous soulignons
qu'il devrait y avoir un minimum
de décisions arbitraires prises par les êtres
humains. Par exemple, notre
ami qui désire fabriquer des peignes pour ses
frères ne devrait pas avoir
à se présenter, chapeau à la main, devant un comité
afin de justifier sa demande d'espace
et d'équipement. S'il peut passer le test
de la demande publique - tel qu'établi
par des standards impersonnels - il a
alors le droit d'agir.
Ce serait un excellent défi
pour un esprit de tournure légaliste et technique
d'imaginer un ensemble de règles
pouvant régir un système d'une équité telle
qu'il ne serait pas nécessaire
pour une personne d'être jugée sur
l'enthousiasme d'une autre.
Nous laissons cette tâche à ceux qui se sentent
attirés par elle.
Comme dernier commentaire sur la
question des 'entrepreneurs', nous
prévoyons que la civilisation
se levant à l'horizon de cette magnifique planète
fournira d'ici quelques années
une telle abondance d'occasions et de facilités
pour tous ses membres que la pensée
d'avoir 'besoin de' ou de convaincre le
public qu'il nécessite une
chose en particulier peut très bientôt être éliminée.
En vérité, l'approche
essentielle de l'homme sera si universelle et
impersonnelle que les personnes
qui produiront des choses pour la société
sauront à l'intérieur
d'elles-mêmes, sans erreur possible, ce qu'il est nécessaire
de fabriquer. Aucun effort
ne sera gaspillé pour des objets inutiles ou non
demandées.