JÉRUSALEM, an de grâce 30 après JÉSUS CHRIST, dans une échoppe
située à quelques pas du palais du gouverneur PONCE PILATE, un
homme dans la fleur de l’âge se morfond pour un amour non
partagé: son nom est HAZEVARIUS, il exerce la modeste
profession de cordonnier, mais il n’est pas que ça! Il a ses
entrées au palais du gouverneur.
Alors qu’il est présent dans sa petite boutique, des cris
d’une foule attirent son attention: elle provient de la vie
DOLOROSA. Attiré par cette manifestation, HAZEVARIUS se rend
parmi la foule qui assiste à la montée, vers le calvaire, d’un
homme qui vient d’être condamné pour insurrection politique et
pour parjure religieux. Son visage n‘est pas inconnu à notre
modeste commerçant car il représente pour lui un rival en
amour: car la femme qu’il aime, une certaine MARIA MAGDALENA,
est amoureuse de ce condamné et elle a tout fait pour tenter
de le sauver: elle a même supplié son ami HAZEVARIUS pour
qu’il tente d’adoucir le gouverneur de Judée.
Emporté par la jalousie et la colère, HAZEVARIUS interpelle le
condamné alors, qu’à bout de force, il effectue une halte à la
hauteur de sa boutique. Des paroles d’insultes fusent de sa
bouche adressées à l’encontre de l’homme que, peu de temps
avant, toute la JUDÉE vénérait comme le messie tant attendu.
Pour réponse, le condamné lève son regard vers lui et lui dis:
moi ma route se termine en ce jours, mais la tienne ne se
terminera jamais! Tu marcheras jusqu’à la fin des temps!
Décontenancé par ces quelques mots, HAZEVARIUS se retire chez
lui.
Voici comment commence la légende du juif errant et voilà où
commence mon enquête sur cette énigmatique personnage
historique qui vous révélera que derrière la légende se cache
une réalité!
Paris, il fait un splendide soleil dans cette journée de mars
2015 alors que de mystérieux drones visitent la capitale. Je
rejoins une charmante brasserie, située au cœur de la
capitale, où un personnage énigmatique m’a convié à déjeuner.
Alors que je passe ma commande, je me remémore les
circonstances qui m’ont porté à ce rendez-vous. Ma soif de
connaissances m’a dirigé à enquêter sur un moment de notre
histoire qui a changé la face de notre monde. Tout commence en
1976 où j’identifie la présence d’une personnalité qui a
apporté sa précieuse aide aux soldats de TSHAL dans la
libération des otages du VOL AIR France 139 en OUGANDA.
Ma recherche psychique me permet de détecter son AURA;
supérieure au commun des mortels. Faisant jeu de mes contacts
dans la communauté juive parisienne, j’obtiens certaines infos
qui, associées à celles que j’ai déjà identifiées, me
permettent d’entrer en contact avec cet homme qui marche seul
depuis 2000 ans!
L'INTERVIEW
Il est midi quand notre personnage me rejoins à table. J’ai
devant moi un homme entre deux âges, habillé très sobrement:
un chapeau d’une autre époque lui cache partiellement le
visage. Il me tend sa main pour me saluer, je suis « électrisé
» par son magnétisme. Après une brève présentation, je
commence mon interview:
(MG) = MICHEL GENOVESE
(HZ) = HAZEVARIUS
MG / Merci d’avoir répondu à mon invitation., J’ai beaucoup de
questions à vous soumettre: votre personnalité intrigue depuis
si longtemps, j’ai toujours pensé que vous étiez une légende,
cela me fait tout bizzard de vous rencontrer. Mais je parle,
souhaitez-vous passer votre commande?
HZ/ Pas de soucis, Mr GENOVESE, je peux me passer de manger.
MG/ Vous pouvez vivre sans manger?
HZ/ Oui mon corps vit depuis si longtemps qu’il ne nécessite
pas forcément de la nourriture; c’est un avantage de ne
pouvoir mourir, mais quelle calamité également!
MG/ Votre histoire personnelle se confond avec celle de JÉSUS
de NAZARETH: pouvez vous me parler de lui, vous qui l’avez
brièvement côtoyé. Mais dites-moi, votre nom est bien
HAZEVARIUS?
HZ/ Cela est bien mon nom, celui que j’ai porté à JÉRUSALEM à
l’époque de la gouvernance romaine. J’ai croisé, sans le
vouloir, la route de JÉSUS.
J’étais, à l’époque, aveuglé par mon amour pour Maria
Magdalena, sa protégée. Cela m’a joué un mauvais tour et
changer ma destinée. J’aurais dû quitter la ville ce jour-là,
mais voilà mon destin m’a emporté dans la tourmente.
MG/ Est-ce vrai ce qu’on a rapporté que vous avez interpellé
durement JÉSUS?
HZ/ Oui, c’est la vérité, mais vous devez savoir qu’à l’époque
je ne croyais pas en lui, je pensais sincèrement qu’il n’était
qu’un simple homme qui avait fauté et qui était condamné pour
cela.
MG/ Avez-vous eu des regrets d’avoir agi ainsi?
HZ/ Sur le moment non, mais, dans les jours suivants, j’ai
réalisé l'énormité de mon comportement. J’ai depuis tout tenté
pour racheter ma faute. Alors, j’ai marché loin d’ISRAËL, aux
quatre coins du monde connu, j’ai vécu tellement de vies sous
d’autres noms. J’étais à côté de l’amiral Christophe COLOMBUS
à la découverte de l’Amérique. J’ai connu les pogroms contre
ceux de ma communauté, j’ai attrapé la terrible peste noire,
mais j’ai survécu. Aucune maladie, aucune guerre ne pouvait me
tuer. J’ai tissé des amitiés dont vous en connaissez
certaines. J'ai été communard en 1870, soldat en 1914. J’ai survécu aux
rafles des nazis, je ne vieillissais pas, alors je changeais
d’identité pour préserver mon secret. J’ai aimé tellement de
femmes, et mes enfants, je les ai vu mourir avant moi. J’étais détruit, mais
je continuais à avancer sur mon chemin qui ne se terminera
qu’à la fin des temps.
MG/ Parlez moi de votre vie actuelle: que pensez vous de notre
époque?
HZ/ Je suis attristé par ce que je vois. Les gens ne s’aiment
plus. Je
ne perçois plus de solidarité rntre les hommes, l’indifférence
est reine ici bas. J’étais également très attristé par les
évènements de janvier dernier et ceux d’il y a deux ans qui
ont frappé ma communauté.
MG/ Mais vous qui disposez d’une telle force, pourquoi n’êtes
vous pas
intervenu?
HZ/ Je ne le pouvais pas, je n’étais pas présent en France, je
marchais ailleurs.
MG/ Vous êtes de retour de vos voyages: pensez-vous de vous
révéler aux hommes? Vous pourriez nous être d’une grande
utilité, votre expérience, votre sagesse, seraient les
bienvenus dans ces moments tourmentés que nous vivons.
HZ/ Vous pensez bien que j’y ai pensé sérieusement: je vais
rester parmi vous pour vous observer et, le moment venu, je me
révélerai.
MG / Quand pensez-vous que ce moment viendra?
HZ/ Ce n’est pas moi qui décide, je dépends d’autres forces,
elles seules décideront le moment venu.
Nous passons ensemble la journée entière à échanger nos
impressions, ce qui me confirme de la grande connaissance
culturelle de notre ami. À regret, l’instant de nous quitter
est arrivé; je l’accompagne un bout de chemin.
HZ/ Nos routes se séparent ici Michel: j’ai été heureux d’avoir fait
votre connaissance, j’ai apprécié notre conversation, nous
nous reverrons entre temps, continuez votre chemin vers la
vérité.
MG/ Merci à vous, cela a été un honneur de vous avoir
rencontré, je vous souhaite de trouver la paix que vous
cherchez depuis si longtemps, je vous dis à bientôt.
Alors que la silhouette d’HAZEVARIUS s’évanouit comme un
fantôme dans les rues de Paris, en moi-même je pense que cet
homme est certainement un espoir pour notre futur.