Le jardin des Livres
Paris
Revue de Presse
Ce livre de Melvin Morse propulse
la recherche sur les
NDE au XXIe siècle. Une synthèse incroyable de
connaissances médicales, philosophiques et spirituelles
sur l'esprit, la vie et l'après-vie.
Dr Raymond Mood
Y Auteur de "La vie après la vie" et premier médecin
à avoir écrit sur les expériences aux frontières
de la
mort
Le travail du Dr Morse est le sommet absolu de la
recherche sur les expériences aux frontières de la mort.
ABC News : The Power of Healing
Les recherches du Dr Morse sur les enfants semblent
être les meilleures dans le domaine. Il présente des
preuves scientifiques qui nous font vraiment réfléchir.
ABC News 60 Minutes TV
Le Dr Morse est l'un des plus importants chercheurs sur
les expériences aux frontières de la mort infantiles.
C'est
un scientifique sceptique et rigoureux qui a passé
beaucoup de temps à disséquer les cerveaux des rats et à
tester des nouveaux médicaments contre le cancer ( avant
de s'impliquer dans les EFM ) . Ses études sont tout aussi
bien publiées dans des livres best-sellers que dans les
bulletins de l'American Medical Association's scholarly Pediatric
journals. Son article académique le plus récent a été
publié
dans une revue professionnelle médicale avec plus de
220 notes de bas de page et il s'en est pris aux autres
chercheurs qui ont utilisé des données truquées, des
méthodes limitées de collection de données et surtout
à
leurs questions orientées. C'est un homme de science qui
refuse de reléguer au domaine de l'irréel les choses qui
nous permettent de trouver le sens de la vie.
Seattle Times
Une recherche fascinante sur ceux qui ont eu un
cardiogramme plat. Le Dr Morse est un pionnier médical
qui a étudié des centaines d'expériences aux frontières
de
la mort infantiles.
Good Morning America
Des nouvelles informations spectaculaires sur la manière
dont notre vie peut être transformée en apprenant de
ceux qui ont eu une expérience aux frontières de la mort.
De plus, le Dr Morse est l'un des meilleurs pédiatres
américains ( en 2002, ces derniers l'ont élu comme l'un
des meilleurs pédiatres des Etats-Unis. En 2001, dans le
dictionnaire "Best Doctors in America" de Woodhall &
White, il a également été élu dans la liste
très restreinte
des meilleurs docteurs américains ) .
Oprah Winfrey TV Show
Irrésistible... Saluons le courage moral de Morse et la
curiosité intellectuelle qu'il montre dans ce livre. Il mérite
une très sérieuse attention.
New York Tribune
Melvin Morse a prouvé qu'il était l'un de nos penseurs
les plus créatifs, l'un de ces rares scientifiques capable
d'évaluer les preuves objectives et également
d'appréhender leur signification plus large. Dans ce livre
il combine sa propre expérience de médecin en
s'appuyant sur des preuves scientifiques incontestables
prouvant qu'il existe bien un Point de Dieu dans notre
cerveau qui nous permet de communiquer avec l'univers
spirituel. Le Dr Morse démontre que nous n'avons pas
besoin de mourir pour rencontrer Dieu et dans ce livre il
nous montre comment faire. Lire cet ouvrage peut
définitivement changer ce que vous pensiez savoir sur le
cerveau humain, et, encore plus important, changer
même la manière de vivre votre existence.
Dr Bruce Greyson, University of Virginia, rédacteur
en chef du "Journal of Near Death Studies"
Le Dr Morse a essayé d'expliquer et d'explorer de
manière systématique et avec une rigueur scientifique un
phénomène définitivement pas scientifique.
The Philadelphia Inquirer
Courageux. La science médicale doit étendre sa
compréhension de ce qui est normal afin d'inclure des
phénomènes comme les expériences aux frontières
de la
mort.
Ontario Medicine
Des informations nouvelles de ce qui pourrait nous
attendre après la mort... parfaitement lisible et
définitivement intriguant.
The Kirkus Reviews
Le message véhiculé dans ce livre pourrait totalement
changer la médecine.
Knight Ridder Newspapers
Le Dr. Melvin Morse résume 15 années d'expériences
aux
frontières de la mort chez les enfants et présente une
découverte fantastique. Il démontre, preuves
scientifiques à l'appui, un concept nouveau qui consiste à
apprendre à stimuler le Point de Dieu qui se trouve dans
notre cerveau. Ce livre est fascinant car il (...) explique
comment nous pouvons découvrir cette puissance
universelle qui guide nos vies.
Dr Jeffrey Long, Directeur de IANDS Etats-Unis
Un maître dans le domaine de la recherche sur les
expériences aux frontières de la mort.
The Cincinnati Enquirer
Un scientifique brillant et attentif explore les expériences
aux frontières de la mort.
Los Angeles Times
Si le pédiatre barbu est aussi gentil avec les enfants que
le Père-Noël, il est aussi un scientifique confirmé
qui
apporte la rigueur dans un champ par définition peu
scientifique.
Life Magazine
Une véritable percée dans les mécanismes physiologiques
d'une NDE.
The Seattle Times
Les conclusions du Dr Morse sur les expériences aux
frontières de la mort peuvent surprendre même les
athées. The Arizona Republic Le Dr Morse présente sa
recherche dans un livre clair et méthodique (...) et
explique le lien entre la science et le mysticisme. Ce livre
non seulement démontre qu'une partie de notre cerveau
sert de lien avec l'Univers mais donne aussi les secrets
qui lui permettent d'y puiser des informations pour guérir,
trouver la sérénité et la transcendance.
The Laure Lee TV Show
Le Dr Morse pense qu'une partie du cerveau -qu'il
appelle le Point de Dieu- nous interface directement avec
l'Univers. Cette zone du lobe temporal droit possède un
potentiel illimité, et reçoit des informations captées
dans
des schémas d'énergie qui émanent de l'esprit universel.
Booklist
Ce livre met en évidence le pont entre la science et le
mysticisme et révèle qu'une zone de notre cerveau, le
lobe temporal droit, est notre lien biologique avec
l'Univers.
The New Sun
Le Dr Morse, comme un nombre croissant d'hommes et
de femmes de science, essaie d'expliquer et d'explorer
d'une manière systématique un phénomène peu
habituel
et apparemment pas scientifique. (...) Ce qu'il a trouvé
dans ses études pourrait donner au plus dur des athées
une raison de réfléchir.
Philadelphia Inquirer
Du même auteur : Les Enfants dans la lumière de
l'au-delà
Ed. Robert Laffont, Paris, 1992
Site Internet éditeur : www.lejardindeslivres.com
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Mac
(c) 2000 Melvin Morse et Paul Perry
(c) 2002 Le jardin des Livres pour la traduction française
Editions Le jardin des Livres
243 bis, Boulevard Pereire - Paris 75017
Toute reproduction, même partielle par quelque procédé
que ce soit, est interdite sans autorisation préalable. Une
copie par Xérographie, photographie, support magnétique,
électronique ou autre constitue une contrefaçon passible
des peines prévues par la loi du 11 mars 1957 et du 3
juillet 1995, sur la protection des droits d'auteur.
Définition de « Connexion » :
1 Fait d'être connexe : affinité, analogie,
cohérence, liaison, rapport, relation,
union. Connexion étroite, intime.
2 Anatomique : connexion des parties
d'un organe.
3 Electrique : liaison d'un appareil à un
circuit. Câblage. Interconnexion.
Ce livre développe en détails une théorie nouvelle
que
j'avais présentée pour la première fois à la
communauté
médicale lors d'une conférence à Tokyo et qui fut
par la
suite publiée dans le journal « Network » .
Dr Melvin Morse
En raison des nombreux ajouts faits par le Dr Morse pour
cette version française, le texte est sensiblement différent
de l'édition américaine et constitue une version mise à
jour et enrichie.
Le Jardin des Livres
Préface
du Dr Charles Jeleff
Médecin Urgentiste, Praticien hospitalier
Chef du service des urgences
de l'hôpital de Compiègne
La lecture de ce livre constitue une réelle expérience de
confrontation de ses doutes de soignant et du
développement de théories qui tendent à donner des
explications « lumineuses » à ce qui constitue souvent
des impasses de notre raisonnement rationnel de
professionnel de la santé.
On pourrait attendre d'un ouvrage traitant finalement de
l'existence de Dieu, une envolée mystique qui renverrait
chacun, au choix, vers son scepticisme ou ses croyances.
Il n'en est rien. Le Dr Morse nous livre ici avec
pragmatisme le fruit de ses recherches et des
remarquables observations de terrain de plusieurs
années.
Un médecin régulièrement confronté à
la mort se
reconnaîtra dans un bon nombre de ces hypothèses, qui,
en restant audacieuses, sont décortiquées avec la rigueur
scientifique d'un ouvrage médical.
Au final, le lecteur averti est submergé par la richesse du
travail mais restera imprégné d'un sentiment de grande
limpidité.
Dr Charles JELEFF
Préface
du P. François Brune
Un livre révolutionnaire. Un changement complet de
perspecive sur l'être humain. Le fruit de longues
recherches et d'expériences personnelles
exceptionnelles, mais exprimées dans un langage
accessible.
Contrairement à ce que l'on pourrait croire, le cerveau
humain est encore pour une bonne part un continent
inconnu. Il y a encore quelques décennies on ne savait
pas à quoi pouvait servir le corps calleux qui relie les
deux hémisphères. On croyait que l'intelligence ne se
trouvait que dans l'hémisphère gauche, à tel point
que les
neurologues s'amusaient à dire, entre eux, de quelqu'un
qui leur semblait un peu demeuré qu'il devait avoir deux
hémisphères droits. Puis, les travaux de nombreux
chercheurs1 ont permis peu à peu de comprendre que
l'hémisphère droit était le cerveau de la musique,
des
couleurs, de la reconnaissance des visages, et, finalement,
de la création artistique.
Wilder Penfield avait remarqué qu'en excitant un endroit
très précis de la scissure de Sylvius, on pouvait
provoquer toute une partie des expériences aux frontières
de la mort ( EFM ), sortie du corps, révision de la vie,
rencontre de trépassés... Melvin Morse lui-même avait
confirmé cette découverte, et dans les congrès où
j'ai pu
le rencontrer, il insistait sur le fait qu'à son avis il ne
s'agissait pas de simples phénomènes de conscience
modifiée mais bien d'une véritable sortie du corps, d'une
véritable incursion dans une autre dimension, inaccessible
ordinairement à nos sens, mais parfaitement réelle, plus
encore même que le monde où nous vivons.
Dans ce nouvel ouvrage, le docteur Morse développe
plus amplement son intuition. Tous ceux qui ont étudié
sérieusement les témoignages des rescapés de la mort
savent depuis longtemps que nous ne sommes pas
seulement un corps. Notre pensée n'est pas le produit de
nos neurones, contrairement à ce que pensent encore
certains matérialistes retardés comme Jean-Pierre
Changeux, partisan de « la matière pensante » . Melvin
Morse, lui, se trouvait déjà en plein accord avec un
chercheur comme John Eccles, prix Nobel de médecine2,
pour reconnaître que notre conscience pouvait subsister
indépendamment de notre corps et donc de notre
cerveau. Le Dr Morse va aujourd'hui plus loin. Il
renverse complètement les perspectives. Pour lui, nous
ne sommes pas une âme dans un corps, comme le
diraient spontanément les spiritualistes, mais « un corps
dans une âme ».
S'appuyant sur les études de spécialistes de la mémoire
tout aussi diplômés et compétents que les tenants de
la
thèse matérialiste, et tout aussi sérieux, Melvin
Morse en
arrive à formuler avec ces nouveaux chercheurs la thèse
que notre mémoire n'est peut-être pas dans notre cerveau,
ni ailleurs dans notre corps, mais dans une autre
dimension. Ce sont des scientifiques du laboratoire de
physique de Los Alamos et du National Institute of
Discovery Science qui l'ont confirmé dans cette piste en
lui expliquant que « les énergies que nous dégageons
sous forme de
pensée et de comportement ne disparaissent pas, mais survivent
quelque part dans la Nature » . C'est là que notre cerveau
puiserait directement ses souvenirs. On est très près, dans
cette hypothèse, des « archives akashiques » de la tradition
de l'Inde.3 Notre lobe temporal droit ne serait que
l'interface permettant à notre cerveau de communiquer
avec cette « banque de données universelle » . Ce serait
également le lieu de notre communication avec le monde
des anges, et même avec Dieu.
De cette hypothèse très convaincante, Melvin Morse tire
alors toutes les conséquences dans différents domaines
et, d'un seul coup, quantité de phénomènes qui
semblaient incompréhensibles paraissent tout à fait
logiques et normaux. Mais je vous laisse le plaisir de le
découvrir vous-même dans ce livre aussi passionnant
qu'agréable à lire.
P. François BRUNE
Introduction
à l'édition française
du Dr Melvin Morse
En exerçant mon métier de pédiatre, j'ai passé
quinze
années à parler avec des enfants qui ont survécu à
une
mort momentanée dans les salles d'urgence. Ils me
parlaient d'une lumière blanche qui a « plein de choses
gentilles en elle » et qui nous accueille tous à notre mort.
Cette lumière est même « plus réelle que réelle
» comme me
l'a décrite un petit garçon. Après avoir démêlé
ce qui se
cachait derrière, j'ai appris que 20% du cerveau humain
était dédié à cette lumière afin que
nous puissions
l'expérimenter de notre vivant. Exactement comme nous
avons une zone dans notre cerveau vouée à la logique ou
une zone pour la musique, nous disposons également du
« point divin » qui facilite la communication avec ce que la
plupart des gens appellent Dieu.
Cette édition française de la « Divine Connexion »
présente la synthèse des dernières découvertes
scientifiques et des implications qu'elles entraînent. En
effet, la science des expériences aux frontières de la mort
nous enseigne que nous sommes des parcelles d'énergie
intemporelle incluses dans un complexe énergétique
encore plus vaste. Ces nouvelles découvertes impliquent
la possibilité de communiquer avec les morts, la réalité
des anges, des spectres, et surtout de la possibilité
scientifique de survivre à la mort. L'édition française
de
mon livre va plus loin et explique comment nous
pouvons tous expérimenter cette « lumière avec un visage
heureux » ( comme l'a exprimé un petit de trois ans ) dans
notre vie quotidienne.
C'est le mathématicien et philosophe français René
Descartes qui est responsable de notre vision rationnelle
du monde : voici 350 ans, il a dit que nos corps sont des
machines biologiques et que notre esprit est une force
immatérielle qui y réside. Mais après plus de trois
siècles
de progrès scientifiques, et surtout depuis les avancées
fulgurantes de la mathématique chaotique, de la
neurologie et de la physique, ce point de vue de
Descartes est désormais obsolète.
La science du XXIe siècle nous dit que le temps et
l'espace n'ont de sens que pour notre réalité personnelle
car l'Univers lui-même n'est qu'une construction
mathématique dans lequel le temps et l'espace n'existent
pas. Mieux, nous interagissons et construisons en
permanence cet Univers avec nos pensées et nos actions !
Par exemple, les dernières recherches de l'Université de
Princeton montrent que des étudiants sans aucun
entraînement préalable peuvent, par leur seule pensée,
influencer les mouvements d'une balle de ping-pong dans
un quadrillage géant.
Les recherches les plus récentes sur les expériences aux
frontières de la mort présentées dans ce livre vont
encore
plus loin et suggèrent clairement que notre cerveau
communique avec cet esprit universel, ou Dieu, de façon
quotidienne.
Mais nous ne pouvons pas utiliser cette connexion divine
entre Dieu et nous de manière pratique tant que nous ne
comprenons pas le mécanisme qui se trouve derrière.
Dans cet ouvrage, je présente le cas d'un de mes patients
qui allait mourir à la suite d'un problème au foie. Il eut
une rémission spontanée et ce, avec des preuves.
Auparavant, le corps médical auquel j'appartiens mettait
simplement ces guérisons incompréhensibles sur le
compte des pouvoirs mystérieux de la pensée. Voici
environ un siècle, Louis Pasteur se retrouva lui aussi
confronté à des choses aussi mystérieuses qu'invisibles.
Puis il a prouvé que les germes, des organismes
imperceptibles à l'oeil nu, étaient responsables aussi bien
de la maladie que de la fermentation. Il est intéressant de
noter qu'avant sa découverte, Pasteur étudiait les effets
de la lumière sur les composés chimiques.
Logique donc que ce soit les scientifiques français,
physiciens, médecins et biologistes4 qui aient
instrumentalisé le renversement des vieilles idées de
Descartes avec la théorie de la conscience élémentaire.
Louis-Marie Vincent, professeur de biologie et de
chimie-physique à l'Université de Paris a ainsi énoncé
que
l'Univers possède deux propriétés fondamentales :
1 ) l'énergie 2 ) l'information.
Il a également montré dans d'innombrables études que
tout organisme vivant possède une conscience, y compris
au niveau de la plus élémentaire des cellules. Cette
conscience « élémentaire » qui se trouve dans
toute chose
vivante peut partager des informations avec d'autres
cellules et organismes et cela même à une très grande
distance. Il explique que le temps et l'espace ne sont pas
des propriétés essentielles de l'Univers, affirmation que
j'entendais pour ma part régulièrement de la bouche des
enfants passés « de l'autre coté » . Un petit
garçon m'a
ainsi déclaré que son expérience a peut être
duré une
seconde ou aussi longtemps que toute sa vie.
La proposition la plus audacieuse de ce livre concerne
nos souvenirs qui ne sont pas stockés dans notre cerveau
mais dans une mémoire universelle. Les travaux du Dr
Vincent et de son groupe de recherches supportent cette
idée étonnante en affirmant qu'il existe deux catégories
d'informations contenues dans cette texture qui fabrique
l'Univers : la première est celle qui regroupe les
informations génétiquement inscrites dans notre ADN et
la seconde qui garde les souvenirs que nous amassons au
cours de notre vie. Pour moi, ces théories expliquent ainsi
les capacités soi-disant paranormales comme la vision à
distance et la télépathie, deux faits parfaitement
documentés et recréés en laboratoire, et qui prouvent
qu'elles sont de véritables capacités humaines.
Ma conclusion à partir des recherches sur les expériences
aux frontières de la mort est que nous n'avons pas une
âme qui se trouve dans notre corps, mais qu'au contraire
nous sommes un corps matériel contenu dans une âme.
Du point de vue scientifique, le groupe du Dr Vincent
est d'accord avec cette définition : « nous confondons souvent
notre corps avec la matière. Des expériences très
précises ont montré
que les substances de celui-ci sont constamment renouvelées. Ce
qui
demeure inchangé est notre forme, ou corps, comme si des courants
de
matière passaient constamment à travers une forme invisible
» .
Cette explication, que nous sommes des âmes
matérialisées, est le point majeur de cette nouvelle
découverte scientifique. La nature de la « réalité
»
comprise par nos plus grands chercheurs est que
l'Univers est de l'information stockée dans une structure
énergétique hors du temps et de l'espace. Des paquets
discrets d'informations, comme par exemple celles
contenues dans notre ADN, deviennent matière qui, à
son tour, est traduite au niveau biologique en un être
humain. Et c'est notre lobe temporal droit qui permet à
ces données de transiter entre notre corps et les modèles
d'informations contenus dans la nature.
Maintenant nous comprenons exactement comment cette
information peut directement passer de notre lobe
temporal droit à ce que les enfants décrivent comme
« l'esprit de Dieu ». Lorsqu'ils ont des expériences
aux
frontières de la mort, ils dépeignent souvent un état
d'esprit qui leur donne le sentiment de tout connaître, de
tout savoir, y compris des événements futurs. Souvent, ils
reviennent « de l'autre coté » en annonçant des
faits qui
effectivement, et contre toute attente, se réalisent.
Une fois de plus, ce sont les scientifiques français qui ont
démêlé les secrets de cette communication avec «
Dieu ».
Bien sûr, ils n'utilisent pas ce mot, mais celui de
« conscience supralumineuse » ou « système d'information
universel ». Les enfants qui ont rencontré personnellement
ce « système » disent qu'ils ont l'impression de savoir
tout
ce qui a été, est et sera, « le tout mélangé
à l'amour ». Les
physiciens français Régis Dutheil et Paul Chauchard ont
été les premiers à expliquer le mécanisme de
ces
échanges qui comprennent les communications post-mortem
et les expériences aux frontières de la mort. Le Dr
Dutheil de la Faculté de Médecine de Poitiers dit que cet
échange avec le « système d'information universel »
se fait par
le biais de particules subatomiques appelées tachyons.
Quant au Dr Chauchard, il était professeur de
neurophysiologie à l'Ecole Pratique des Hautes-Etudes et
menait des recherches extraordinaires sur la manière dont
se fait cet échange entre le cerveau humain et ce « système
d'information universel » .
Au début, lorsque j'avais commencé mes recherches, je
pensais que le cerveau de ces enfants avait tout
bonnement manqué d'oxygène ou simplement qu'il
délirait. J'étais aveuglé par mes connaissances
scientifiques selon lesquelles la conscience dépend d'un
cerveau en bon état de marche. Mais après avoir étudié
les travaux du Pr Chauchard, j'ai réalisé que c'est mon
savoir qui n'était pas à jour. J'ai appris à écouter
les
expériences de ces enfants et à ne pas mettre en doute ce
qu'ils me disaient, non pas parce que je ne les croyais pas,
mais parce que les nouvelles découvertes scientifiques
soutiennent leur propos.
Oui, une lumière aimante nous accueille lorsqu'on meurt.
La vie existe et existera toujours dans cette lumière. Et
nous avons la capacité d'y accéder de notre vivant
puisque nous sommes tous déjà biologiquement câblés
pour Dieu. Avec ce livre, vous saurez exactement
comment vous pouvez entrer en communication avec
cette énergie et comment cette découverte peut
littéralement bouleverser votre existence. Je suis
infiniment reconnaissant au Jardin des Livres car cette
édition française, de loin supérieure à la
version
américaine, honore l'esprit de ce que ces enfants de la
lumière ont essayé de me transmettre, pas à propos
de la
mort mais bien à propos de la vie.
Dr Melvin Morse SEATTLE 2002
La découverte du « Point de Dieu »
Les neurologues de l'University of California
de San Diego ont annoncé en 1997, avec beaucoup de
courage, qu'ils venaient tout juste de découvrir dans le
cerveau humain une zone « qui pourrait être spécialement
conçue pour entendre la voix du Ciel » . Avec des recherches
spécialement élaborées pour tester cette zone, les
médecins ont établi que certaines parties du cerveau, le
lobe temporal droit pour être exact, s'harmonisent avec la
notion d'Etre suprême et d'expériences mystiques... Ils
ont donc baptisé cette zone « le module de Dieu » ,
précisant
qu'elle ressemblait à un véritable « mécanisme
dédié à la
religion » .
Si bien des scientifiques furent ravis de cette découverte,
l'un d'eux, Craig Kinsley, neurologue à l'University of
Virginia de Richmond, fit cette remarque pleine de bon
sens : « Le problème est que nous ne savons pas si c'est le
cerveau
qui a créé Dieu ou si c'est Dieu qui a créé
le cerveau. Néanmoins,
cette découverte va vraiment secouer les gens » .
Je comprenais parfaitement ce qu'il voulait dire. Dans mes
trois livres précédents sur les expériences aux frontières
de la mort, j'avais déjà identifié le lobe temporal
droit
comme l'emplacement de ce point de contact entre
l'homme et Dieu. C'est là qu'Il semble habiter en chacun
de nous, dans une zone au potentiel illimité et inexploité
que j'appelle le « Point de Dieu » ou le « Point Divin
» il
permet aussi bien la guérison du corps que le
déclenchement de visions mystiques, de capacités
médiumniques et d'expériences spirituelles inoubliables.
En clair, le lobe temporal droit nous permet d'interagir
directement avec l'Univers.
Bien que les événements vécus au cours d'une
expérience aux frontières de la mort ( EFM5 ) soient
considérés aujourd'hui comme notre dernière
communication et interaction avec la vie, il semble que
rien ne puisse être aussi inexact. L'EFM est seulement
une expérience spirituelle qui se déclenche lorsqu'on
meurt. Mais en étudiant ces expériences, nous avons
appris que chaque être humain possède ce potentiel
biologique pour interagir avec l'univers et ce à n'importe
quel moment de sa vie. Pour cela, nous devons
simplement apprendre à activer notre lobe temporal droit,
là où habite Dieu.
En tant que pédiatre, j'ai vu ce qui se passait lorsque cette
zone était activée chez les enfants passés «
de l'autre côté » .
J'ai aussi remarqué combien ils étaient marqués à
vie par
leur expérience : ils devenaient plus équilibrés non
seulement au niveau mental et physique, mais aussi au
niveau spirituel ! Ils mangeaient une nourriture plus
saine, obtenaient de meilleurs résultats scolaires et
possédaient plus de maturité que leur camarades. Ils sont
conscients ce lien avec l'Univers alors que la plupart de
leurs camarades ignorent jusqu'à son existence. Ces
enfants ont même le sentiment absolu d'avoir une tâche à
accomplir sur terre. Ils ne craignent plus la mort. Mieux,
ils suivent en permanence leurs intuitions et savent qu'ils
peuvent retrouver cette présence divine aperçue dans
leur EFM à tout moment, sans être obligés de mourir
à
nouveau. « Une fois que vous avez vu la lumière de l'autre
côté, si
vous essayez, vous pouvez la revoir » m'a dit l'un de mes jeunes
patients. « Elle est toujours là pour vous » .
Où se trouve le Point de Dieu ?
Ne le cherchez pas dans un livre d'anatomie, la science
médicale contemporaine ne le reconnaît pas, pas plus
qu'un autre d'ailleurs, comme étant celui de Dieu. En fait,
les livres classiques de neurologie décrivent le lobe
temporal droit simplement comme étant le « décodeur
» ,
l'interprète de nos souvenirs et de nos émotions. Dans ce
livre, nous allons montrer que le lobe temporal droit
fonctionne plutôt comme une zone « surnaturelle »
procurant des capacités d'auto-guérison, de télépathie
et
surtout de communication avec le divin. Comme ces
capacités sont « paranormales » , elles sont donc
controversées.
Mais comment cela est-il possible ?
Comment pouvons-nous ignorer, et ce depuis des
millénaires, quelque chose d'aussi important que la
faculté de communiquer avec Dieu ? La réponse la plus
simple pourrait être la suivante : « nous sommes au Moyen-âge
de la spiritualité » et devons encore évoluer pour
en sortir.
En effet, l'histoire humaine comporte d'innombrables cas
d'aveuglements intellectuels. Ce sont les Chinois par
exemple qui ont inventé le compas. Mais pas pour
voyager. Ils utilisaient cet instrument remarquable pour
aligner géographiquement leurs maisons et cela dans le
souci d'observer des règles religieuses. Les Mayas, eux,
ont inventé la roue. Mais comme jouet pour leurs enfants.
Ce n'est que des années plus tard que d'autres cultures
finirent par découvrir les possibilités supplémentaires
offertes par ces instruments et les ont adoptés, ce qui
changea le cours de l'histoire. En conséquence, il nous
faudra encore beaucoup de temps pour que la médecine
occidentale reconnaisse une zone du cerveau comme
étant notre interface avec l'Univers et cela malgré les
recherches des institutions scientifiques les plus
respectées.
Bien que les médecins se servent quotidiennement de
leur intuition dans leur cabinet, la plupart d'entre-eux
considèrent cette relation « corps-âme » comme
un concept
plutôt que comme une réalité.
Un réel Point de Dieu ?
Impossible.
J'étais l'un de ces médecins totalement sceptiques
Bien sûr, je sais pourquoi la plupart des médecins
occidentaux ne peuvent pas reconnaître le Point de Dieu
comme un point anatomique. Après tout, j'ai fait mes
études à la John Hopkins University, l'un des bastions
américains de l'enseignement médical. Et si l'un de nous
avait seulement songé à proposer quelque chose d'aussi
saugrenu et en dehors de tout courant de pensée, qu'une
zone du cerveau interagissant avec Dieu, personne ne
nous aurait jamais pris aux sérieux.
Le strict enseignement médical que j'ai reçu m'a entraîné
à
nier l'existence d'un telle zone. Et même après avoir
étudié les expériences aux frontières de la
mort en
interrogeant une centaine d'enfants rescapés, j'avais
vraiment du mal à croire tout ce que j'entendais. J'avais
interviewé des enfants qui avaient quitté leur corps
allongé sur la table des urgences, qui avaient « flotté
»
jusqu'à la salle d'attente pour rendre visite à leur famille
apeurée et qui, plus tard, ont été capables de rapporter
les
conversations et les scènes auxquelles ils n'avaient
absolument pas pu assister vu leur état comateux.
J'acceptais mal l'authenticité de cette expérience
principalement à cause de ma stricte formation de
médecin qui me rendait extrêmement sceptique face aux
faits inexpliqués. J'étais comme un homme ne lisant que
des ouvrages sur la survie dans la jungle, mais qui n'a
jamais campé de sa vie, ni dormi une seule fois à la belle
étoile pour appliquer tout ce qu'il a appris.
Puis, un jour, cette lumière, je l'ai vue. Je parlais à un
groupe de techniciens d'électroencéphalographie, ces
spécialistes qui utilisent des ordinateurs complexes pour
surveiller l'activité du cerveau des malades, lorsque une
jeune femme me demanda : « Dr Morse, comment peut-on
stimuler le lobe temporal droit ? » Je lui répondis de manière
très technique, donnant le cas d'un neurologue qui s'était
servi de courants électriques pour le stimuler
artificiellement, avant d'être interrompu en plein milieu de
ma phrase : « Non, non » dit la jeune femme, « en fait
je
voulais savoir comment on peut activer cette zone de façon
naturelle » . Je haussai les épaules, puis dis la première
chose qui me passa par la tête : « J'imagine que c'est ce que
font les gens quand ils prient » .
Tester ma propre prescription
Jamais je n'avais songé à essayer cette méthode de
stimulation du lobe temporal droit, une méthode pourtant
éprouvée à travers le temps et appelée «
prière » . J'étais
comme la plupart des médecins qui ne prennent que
rarement les médicaments qu'ils prescrivent. Ainsi, je me
suis toujours tenu éloigné de la « prière »
sans jamais
l'utiliser personnellement. Je peux même sincèrement
avouer que je n'avais jamais réellement prié avant ma
quarantaine.
Alors, presque par défi, je décidai de sauter le pas. Cela
se passa lors de la tournée promotionnelle pour mon
troisième ouvrage, « Parting Visions » , un événement
frénétique où l'auteur d'un livre passe d'interview
en
interview en compagnie d'attachées de presse chargées de
l'accompagner d'un studio de télévision à un autre.
C'est
un exercice parfois ennuyeux à mourir car il revient
toujours à répondre aux mêmes questions, et à
toujours
résumer un sujet aussi complexe que les visions
spirituelles en deux ou trois minutes juste avant la pause
publicitaire. Ces tournées littéraires sont certes difficiles,
mais elles apportent bien autre chose que la stricte
promotion des livres : elles me donnent l'opportunité
d'apprendre directement auprès de mes lecteurs ce qu'ils
pensent de mes recherches.
Et l'une de ces opportunités me fut justement donnée
dans le Midwest, lorsqu'une attachée de presse, qui venait
tout juste de perdre son mari à la suite d'un cancer, me
récupéra à l'aéroport. C'était l'une
de ces journées grises
où rien ne fonctionne comme prévu. Plusieurs radios
avaient annulé leur interview et je me retrouvai avec un
emploi du temps vide, sans rien à faire hormis tuer le
temps en compagnie de mon chaperon, une femme
extrêmement religieuse qui n'avait aucun doute sur
l'existence d'une vie après la mort. Elle m'expliqua qu'en
phase terminale, son mari avait eu de véritables visions
d'une autre vie, visions dans lesquelles elle voyait la
preuve formelle de sa foi. D'ailleurs elle chérissait ces
souvenirs bien plus que les derniers instants de son mari.
Et elle aussi me demanda : « Dr Morse, comment se
connecte-t-on à Dieu ? »
Je lui expliquai donc ma théorie sur le Point de Dieu et les
différentes façons dont il pouvait être « activé
» ,
indépendamment d'une mort imminente ou de la mort
elle-même. Je lui énumérai même les nombreuses
études
dans lesquelles la stimulation du lobe temporal droit se
traduisait par l'« activation » d'une expérience spirituelle.
Et
je lui précisai aussi qu'une « vraie prière »
pouvait également
exciter ce point. « Mais » , ajoutai-je aussitôt, «
je ne sais pas
vraiment ce qu'est une "vraie prière" » .
« Vous devez quand même savoir ce que c'est ! » me dit-elle,
surprise, « vous n'avez jamais prié, Dr Morse ? »
Je répondis honnêtement par la négative. J'avais prié
lorsque mon père avait été atteint par le cancer,
en ayant
le sentiment que ce n'était qu'une façon d'exprimer mon
angoisse. Et bien que j'eusse usé mes fonds de culotte
sur les bancs d'une école hébraïque, les prières
que nous
récitions en classe ressemblaient à des chants de textes
archaïques dénués de sens. Pourtant, je n'avais pas
de
problème de conscience à transformer la science en une
sorte de religion : si une partie de mon travail m'avait
effectivement obligé à modifier ma foi, ce fut toujours par
petites touches, solidement démontrées par des études
scientifiques.
« Mais la religion » , dis-je à cette dame, «
se trouve de l'autre
côté de ce ravin, trop large à franchir pour moi »
.
« Peut-être » , me répondit-elle, « mais
je ne vous avais pas
demandé si vous étiez religieux, Dr Morse. Je vous avais
simplement
demandé si vous aviez déjà prié. Ne pensez-vous
pas que la religion
et la prière puissent être deux choses distinctes ? »
« Jamais je ne les avais perçues comme séparées
» , répondis-je,
« mais j'ai vu comment prière et religion peuvent être
utilisées
ensemble, ou séparément, comme une passerelle à la
spiritualité » .
J'ajoutai même que la religion était plus souvent utilisée
comme un moyen de contrôle plutôt que comme une
libération de l'esprit.
« Oubliez tous les mauvais aspects qui ont découlé
de la religion » ,
dit-elle. « Pensez plutôt au Créateur de l'Univers et
au fait de
toucher cette Puissance. Mettez-vous à genoux et parlez à
Dieu. Si
vous le faites correctement, peut-être que Dieu vous répondra
» .
J'éclatai de rire : « Bon, bon, peut-être que j'essaierai un jour » .
« Promettez-moi que vous le ferez ce soir » insista-t-elle.
Je le lui promis : « D'accord, j'essaierai ce soir » .
Une promesse tenue aux conséquences inattendues
Un peu plus tard dans la soirée, comme promis, je me
suis agenouillé au pied de mon lit et je ne me suis pas
senti aussi idiot que je l'avais imaginé. J'ai songé avec
beaucoup d'affection à chacun de mes enfants, souri en
me rappelant ce qu'ils m'avaient dit, et j'ai remercié Dieu.
J'ai pensé aussi à ma femme et à la chance qui était
la
mienne d'avoir à mes côtés un être aussi précieux
qui
comprenait ma dévotion à la médecine. J'ai prié
ensuite
pour la santé de mes patients et pour que je puisse avoir
le discernement nécessaire afin de les aider. Et puis,
comme ça, j'ai décidé de poser une question à
Dieu. Je
Lui ai demandé : « Quelle est la nature de Dieu et quelle
est la
relation entre Dieu et l'homme ? »
Je sais que ma prière semblait artificielle mais j'agissais
avec mon coeur. A la fin de la soirée, j'avais prié en totale
sincérité et ouverture d'esprit pendant cinq bonnes
minutes. J'avais même suivi les conseils donnés par mon
mentor : quelques minutes à remercier Dieu pour ses
grâces et quelques minutes à prier pour les autres, puis
ma question.
Afin que cette expérience de prière devienne un peu plus
« scientifique » , j'y ai inclus la condition que je devais
avoir la réponse en 24 heures ! De cette manière, elle
serait claire et précise et je n'aurais pas à me demander
si
les événements des jours suivants ne devaient pas être
interprétés comme une réponse de Dieu à ma
question.
Le lendemain, je me levai de bonne heure et m'envolai
pour Los Angeles où m'attendait un emploi du temps
particulièrement chargé en interviews télévision
et radio.
Dans l'après-midi, j'avais même totalement oublié mon
test. Ce n'est que le soir, de retour à l'hôtel, totalement
exténué, que j'obtins ma réponse. Empli d'une énergie
refoulée et marchant nerveusement dans ma chambre, je
fus soudain entouré d'une lumière extraordinaire qui me
donna un sentiment de paix, de calme et d'amour.
Immédiatement, je sus ce que c'était. Le léger sifflement
que j'avais entendu toute la journée dans mon oreille dès
que je bougeais les muscles de mes mâchoires avait
disparu. J'avais l'impression d'être immergé dans une sorte
de miel doux et chaud. Je pouvais le sentir sur ma peau
comme je le ressentais dans mon coeur et dans mon
cerveau, tout en étant en paix et submergé d'amour. Je
savais tout. J'ai même compris soudain que si je posais
une question, j'en connaîtrais immédiatement la réponse.
Alors j'entendis ma question de la veille résonner dans
ma tête : « Quelle est la nature de Dieu et quelle est la relation
entre Dieu et l'homme ? » Dans cette exquise sensation de
bien-être, je compris que l'homme, tout comme le reste
de l'Univers, n'était qu'une parcelle de Dieu. Tout comme
chaque flocon de neige contient des représentations
miniatures du flocon tout entier, et tout comme chaque
enchaînement d'ADN contient le code pour créer un être
humain unique, nous sommes tous des petits fragments
de Dieu.
Etre exposé à cette lumière universelle me fit le
même
effet que si j'avais reçu un coup de poing en plein ventre.
Mon souffle fut coupé et une douleur intense s'empara
de tout mon corps. Puis tous les sentiments et sensations
cessèrent. Dans un flash aveuglant, je réalisai d'un seul
coup que j'étais un corps dans une âme, et pas le
contraire.
Je saisis tout cela en un instant, mais un instant qui
semblait durer éternellement, qui n'avait pas de fin. J'avais
étudié cette expérience pendant des années
chez les
autres, mais jamais je ne l'avais vécue moi-même, jusqu'à
ce moment-là. Hélas, une tel bonheur ne s'est jamais
répété bien que j'aie prié de très nombreuses
fois depuis.
Mais le fait que cela eut lieu une fois est déjà suffisant.
Maintenant je sais que je peux communiquer avec Dieu
dès que le besoin s'en fait sentir, une certitude partagée
par presque toutes les religions du monde. Et je sais aussi
que je pourrai revivre cette expérience une nouvelle fois,
si jamais j'en avais besoin.
Chercher du feu avec une bougie allumée
Mon contact avec les enfants passés de « l'autre côté
»
m'avait déjà enseigné des leçons importantes
que je ne
pouvais pas toujours suivre, mais qui sont toujours
présentes dans mon esprit : ma femme et mes enfants
représentent les cadeaux les plus importants de ma vie
car l'amour est la matière qui réunit l'humanité.
Je ne veux
surtout pas me décrire comme une sorte de petit saint. Il
m'arrive de hurler sur les enfants à la fin d'un long
week-end, lorsque tout le monde est fatigué, d'être
totalement insensible, de trop regarder la télévision, de
ne
pas faire attention à ma femme et d'être irascible à
mon
cabinet. Mais j'ai réalisé aussi que la vie était
brève et
précieuse. « Nous n'avons que quelques minutes » disait
Billy
Graham8 , « car le plus grand mystère de la vie se trouve
dans sa
courte durée » .
Le bref réveil de mon lobe temporal droit m'avait conduit
à faire confiance au reste de ses capacités, télépathie,
vision à distance et guérison du corps. J'ai appris ainsi
à
suivre mes instincts et à voir l'intuition comme un outil
biologique implanté directement dans notre cerveau.
Après quinze années passées à écouter
les enfants décrire
ce à quoi ressemblait la mort, j'ai appris que ce qu'ils ont
vécu dans leurs derniers instants peut arriver à chacun
d'entre-nous, et ce à n'importe quel moment de notre vie.
Ces expériences nous montrent qu'une zone importante
de notre cerveau ( toujours le lobe temporal droit ) reste
sous-employée. Il est d'ailleurs scientifiquement prouvé,
et je vais en donner les preuves dans ce livre, que
lorsque cette zone fonctionne pleinement, nous recevons
une sorte d'explication sur la signification de la vie,
accompagnée d'une présentation « personnelle »
de Dieu.
Pour la plupart d'entre-nous, la recherche de Dieu
ressemble à ce que fait un homme qui cherche du feu
avec une bougie allumée dans la main. La flamme se
trouve toujours devant son visage, mais comme il regarde
loin devant lui, il ne la voit pas. Souvent d'ailleurs, nous
ignorons les éclairages et les visions transmises par notre
lobe droit. Nous ne leur faisons pas confiance ou nous ne
croyons pas que les réponses à nos problèmes puissent
être aussi simples. Comme vous allez le découvrir dans
ce livre, le lobe temporal droit nous donne en
permanence des informations concernant notre vie. Le
problème consiste simplement à apprendre à écouter
cette petite voix et surtout à distinguer ces informations
de la cacophonie des autres voix et sentiments qui
encombrent notre cerveau. Cela me rappelle cette petite
fille qui, au cours de son expérience aux frontières de la
mort, a rencontré des membres de sa famille décédés.
Elle se trouvait dans un « endroit lumineux » lorsqu'un petit
bonhomme surexcité, qui semblait être l'incarnation même
de la frustration, est venu à sa rencontre. Lorsqu'elle lui a
demandé ce qui n'allait pas, il a répondu : « Ils n'arrêtent
pas
de me prier pour avoir des réponses, et je ne cesse de leur en donner,
mais ils ne semblent jamais les entendre » .
C h a p i t r e 1
Pique-nique aux frontières de la
mort
Cela fut agréable de revoir tous les enfants qui
avaient participé à ma recherche initiale sur les
expériences aux frontières de la mort. Quinze ans avaient
déjà passé depuis ma rencontre avec Katie dont l'histoire
extraordinaire avait déclenché l'étude, et sept ans
depuis
la publication du livre « Des enfants dans la lumière9»
, dans
lequel je racontais ce qu'ils avaient vécu. En les
retrouvant tous, je ne parvenais pas à croire à quel point
ils avaient grandi et changé. Mais n'est-ce pas la raison
d'être des enfants ?
Durant toute l'après-midi, ils arrivèrent avec leurs
familles pour nous rendre visite à ma femme et à moi.
Nous disposions du lieu idéal pour un pique-nique : de
grands espaces pour jouer, des chevaux, un étang, des
granges à explorer et des champs à parcourir. C'était
l'une
de ces nombreuses réunions que nous organisions
régulièrement pour ces gamins qui avaient traversé
le
seuil de la mort et avaient survécu afin de nous raconter
leurs histoires miraculeuses. Ces fêtes étaient l'occasion
rêvée pour rattraper le temps perdu et passer de bons
moments ensemble mais, fait plus important encore, elles
me permettaient d'apprendre comment leur expérience
avait influencé leur personnalité adulte. A en juger à
tout
ce que j'avais vu et entendu jusqu'alors, leur vie se
déroulait de façon remarquable. En tant que groupe, ces
jeunes gens étaient d'ailleurs différents de leurs
camarades, différents pas simplement parce qu'ils avaient
failli mourir jeunes, mais aussi à cause des perceptions et
des perspectives uniques que leur expérience de la mort
leur avait apportées.
Les limites communément perçues du développement et
du potentiel personnel n'existent pas pour eux. Ils
possèdent une nature intuitive et compréhensive qui les
met en relation avec des aspects du monde et qui fait
rêver la plupart d'entre nous. Leur expérience leur a
même procuré une variété inhabituelle de capacités
psychiques nouvelles comme la télépathie ou la vision du
futur.
Et ils se distinguent aussi pour d'autres raisons encore
plus évidentes. Ils constituent un groupe solide, stable.
En grandissant, ils sont parvenus à éviter les embûches
classiques qui piègent les autres enfants du même âge.
Pas une des filles de ce groupe de trente personnes n'est
enceinte et pas un garçon n'est drogué ou alcoolique.
Tous sont des « gagneurs » à leur façon.
Il y a une leçon commune que nous pouvons tous
apprendre de ces enfants, une leçon que chacun
d'entre-nous qui n'a pas connu une EFM peut apprécier :
il s'agit d'une leçon d'unité mystique avec l'Univers.
Ces enfants m'avaient souvent dit des phrases comme :
« J'ai appris que nous étions tous connectés »
, « J'ai appris que
tout était important » ou « Je vois les éclats
de cette lumière
partout » . Ils décrivent précisément les mêmes
idées que
celles des grands mystiques, présents dans presque
chaque culture tout au long de l'histoire humaine. Et cette
prise de conscience est encourageante car non seulement
ils m'ont affirmé que les expériences mystiques
transforment les gens, mais qu'elles changent aussi la
manière de penser ainsi que la perception de la mort et
ses implications.
L'écrivain scientifique James Burke a analysé sur plusieurs
milliers d'années un nombre important de métamorphoses
soudaines de la conscience humaine et il a montré
qu'elles s'effectuent toujours grâce à la découverte
d'informations nouvelles, inexplicables par l'ancien mode
de connaissance. Ces idées révolutionnaires, souvent
dues à la chance ou au hasard, provoquent une tension
dans l'ordre ancien vigoureusement défendu par une
génération de scientifiques et de philosophes en perte de
vitesse. En effet, le changement n'est jamais facile et il est
rarement bien accueilli par ceux qui sont installés dans
l'habitude et qui détiennent le pouvoir.
Toute découverte entraîne une résistance
Les hommes de science ne font pas exception à cette
façon préjudiciable de réagir à la nouveauté.
Mais le
changement est à la base du progrès scientifique. Prenons
par exemple le cas de l'obstétricien viennois Ignaz Philipp
Semmelweis : en 1861, il démontra de façon incontestable
que les femmes mouraient de la fièvre de l'accouchement
( fièvre puerpérale ) parce que les médecins ne se
lavaient pas les mains après leurs examens, leurs
autopsies et leurs accouchements. En l'absence d'une
« théorie des germes » , ils ne voyaient aucune raison
de se
laver les mains. Les idées de Semmelweis sur l'existence
d'agents pathogènes invisibles faisaient même rire les
scientifiques bien pensants de l'époque. Ainsi, l'habitude
se laver les mains mit cinquante ans à s'établir. Pour cela,
il fallut attendre l'invention du microscope, la théorie de
Lister sur les germes et finalement une nouvelle
génération de scientifiques, pour que l'hygiène des
mains
devienne une procédure standardisée. La nouvelle
génération de médecins était capable désormais
d'apprécier objectivement des données cliniques : les
femmes accouchées par des médecins aux mains propres
survivaient mieux que celles dont les praticiens ne
s'étaient pas lavé les mains. Une modification de la
pratique clinique s'ensuivit.
Un exemple plus récent de découverte modifiant la
médecine, faite dans les années quatre-vingt-dix, a prouvé
que la plupart des cas d'ulcère n'étaient pas dus à
un
niveau élevé de stress comme on l'a si longtemps pensé,
mais simplement à une bactérie commune. Peu acceptée
au début par la majorité des médecins, elle a pourtant
progressivement modifié le traitement : maintenant, la
plupart des cas d'ulcère sont rapidement soignés, et avec
succès, par des antibiotiques, en lieu et place d'opérations
chirurgicales, d'anti-acides et de régimes qui ne
fonctionnaient jamais.
En résumé, un changement conceptuel intervient
uniquement lorsque une théorie en place ne peut
expliquer une nouvelle donnée scientifique. Jusqu'ici, ces
données ne pouvaient être comprises et acceptées
qu'après la mise au point d'une théorie scientifique ad-hoc
et d'un cadre dans lequel on pouvait les placer.
Au XVIIIe siècle, des paysans français rapportèrent
d'étranges visions qu'ils avaient de pierres tombant du
ciel ! Bien qu'il y eût de nombreux documents rendant
compte de tels phénomènes, ce n'est qu'à la suite
des
progrès réalisés par les théories scientifiques
dans la
compréhension de la course des planètes autour du soleil
que la réalité des météorites fut finalement
acceptée.
Il en fut de même pour les foudres sphériques10
reléguées de manière similaire au rang d'hallucinations
ou
de phénomènes d'hystérie collective et ce, en dépit
d'observations précises issues de sources aussi sérieuses
que des pilotes de ligne. Elles ne seront admises par la
communauté scientifique qu'après les progrès de la
physique théorique qui put les expliquer.
Cela vaut également pour les études sur les expériences
aux frontières de la mort que j'avais pilotées au Children's
Hospital de Seattle. J'avais rassemblé les données
d'enfants qui m'avaient confié leurs observations et
rencontres sur le seuil de la mort. Leurs expériences
possédaient de nombreux points communs : sensation de
quitter leur corps physique, d'être en contact avec une
conscience même si leur corps était cliniquement mort et
de rencontrer un être d'amour et de connaissance
universelle que la plupart d'entre-eux appellent Dieu. Ils
ont aussi fait l'expérience de la lumière éblouissante
et se
souviennent d'avoir rencontré leurs proches décédés
et
même parlé avec eux.
L'expérience en elle-même transcende ce que nous
considérons être l'écoulement normal du temps puisque
là, elle [ l'expérience ] , comme le temps, semblent durer
éternellement. Mais lorsqu'ils reviennent à la réalité
que
nous partageons tous, ils possèdent des informations et
capacités nouvelles. Certains sont même devenus
millionnaires grâce aux inventions et brevets qu'ils ont
développés à partir des choses vues dans cette éternité,
un état générant un savoir absolu.
D'autres mettent leurs dons extraordinaires au service
d'autrui en aidant à comprendre que la mort n'est pas à
craindre, mais constitue plutôt une expérience sacrée
à
vivre le moment venu. Au pique-nique par exemple, une
jeune femme de mon étude de Seattle partageait son don
en faisant les portraits des enfants. Petite fille, elle
dessinait déjà des centaines de scènes de son EFM.
Même si elle changeait souvent de matériau et de
couleurs, elle dessinait toujours la même scène, encore et
encore : en bas de la page, elle se représente auscultée
par les médecins, dont mon confrère David Christopher.
Le dessin est si détaillé, jusqu'à l'emplacement précis
de
ses mains sur sa poitrine, qu'il aurait pu provenir d'un
livre sur la réanimation cardiaque. Elle se représente
ensuite flottant hors de son corps et rencontrant Jésus,
les anges ainsi qu'une lumière qui lui expliqua qui elle
était et où elle allait.
Dix ans plus tard, elle n'avait plus grand chose à dire à
ce
propos, mais sa fascination pour le dessin prouve que son
expérience est omniprésente dans sa vie. Elle emmène
souvent ses esquisses dans les hôpitaux pour les montrer
aux enfants mourants. « C'est quelque chose que je peux
partager» explique-t-elle, « car cela aide les enfants et leurs
parents à comprendre l'expérience à venir. Je pense
aussi que cela
diminue leur peur et donne de l'espoir » .
Bien qu'elle n'en parle pas elle-même, j'ai entendu dire
qu'elle possède un don réel et inexpliqué pour aider
les
enfants à affronter la mort. Elle, comme d'ailleurs les
autres enfants de mon étude, semble posséder une
compréhension innée du lien existant entre le corps et
l'âme.
Les traversées du tunnel
Katie sauta de la barrière du corral et vint me retrouver :
« C'est super, je n'y crois pas, tout le monde est là »
dit-elle,
« vous savez, Dr Morse, récemment j'ai beaucoup pensé
à vous et me
suis souvenue de notre première conversation. Vous vous en
rappelez ? »
Comment aurais-je pu oublier ? J'avais rencontré Katie
quinze ans auparavant, alors qu'elle n'avait que neuf ans.
Elle fut retrouvée flottant dans une piscine, le visage
sous l'eau, et personne ne savait depuis combien de
temps elle s'y trouvait. Je terminais mon internat en
pédiatrie dans une petite ville de l'Idaho lorsque j'aidai à
la réanimer. A l'époque, ce fut le cas le plus dramatique
que j'avais vu et et j'étais certain qu'elle allait mourir.
Mais non. Au lieu de cela, elle se remit totalement. Lors
de ma visite suivante, je me souviens de m'être émerveillé
car ses yeux révélaient une intelligence qui n'avait pas
été
diminuée par la privation d'oxygène dans le cerveau, ce
qui se produit souvent chez les noyés. Bien qu'elle eût
été inconsciente dans la salle des urgences, Katie se
souvenait de chaque détail du traitement reçu et des
personnes qui l'avaient administré. Et lorsque je lui
demandai si elle se rappelait ce qui s'était passé dans la
piscine, elle me dit : « Vous voulez dire lorsque j'ai visité
le Père
Eternel et Jésus ? »
Cette réponse et les autres souvenirs que Katie me
raconta à chaque examen médical changea à jamais ma
façon de voir la maladie et la mort.
Elle avait traversé un tunnel dans lequel elle avait été
rejointe par une personne lumineuse observé ses parents
dans leurs activités quotidiennes ( avec des descriptions
qui se révéleront exactes... ) alors même qu'elle était
inconsciente. Dans cet au-delà, elle avait été jusqu'à
se
faire des amis et avait de toute évidence apprécié
son
séjour. Et puis elle était revenue auprès de sa famille
pour grandir et devenir cette adorable jeune femme qui se
tenait devant moi.
« Bien sûr que je me souviens de notre première rencontre
» lui
dis-je, « à ce propos Katie, de quoi te rappelles-tu exactement
? »
« Oh, je me souviens de tout, de chaque détail car ces images
sont
gravées dans ma mémoire » me confia-t-elle. «
Ma vie est plus
riche grâce à cette expérience. Et je travaille tous
les jours pour
partager cette richesse avec ma famille et mes amis. Il y a tant de
choses à faire dans cette vie. Je n'en perdrais pas une minute »
.
L'attitude de Katie est typique de ces jeunes gens. Elle
fut transformée par cette expérience et le prouve dans sa
capacité à ressentir le champ énergétique des
autres
personnes.
Bien des enfants de mon étude possèdent cette faculté
« innée » et naturelle de dépasser les limites
communément acceptées du temps et de la matière.
Certains ont même affirmé avoir vu des apparitions ( des
fantômes ou des anges si vous voulez ) , et dialogué avec
elles.
D'autres comme Darren, continuent d'avoir ce que
j'appelle des visions prénatales. A six ans, on lui
diagnostiqua un neuroblastome, sorte de tumeur maligne,
diagnostic assorti d'un pronostic assez sombre. Mais
Darren n'avait rien de tout cela. Il eut une vision dans
laquelle sa tumeur disparaissait. Il se dessina même sans
sa tumeur.
Et depuis ce jour, il est en rémission. Maintenant, c'est un
véritable boute-en-train, aussi à l'aise avec les tout petits
qu'avec les adultes. Il utilise son don pour guider les
autres en leur donnant des conseils particulièrement
« éclairés » . Personne dans cette réunion
n'aurait pu
imaginer que le jeune homme, qui remplissait de foin
l'arrière du 4x4 pour la course de l'après-midi, était
devenu séminariste afin de se dévouer aux malades et de
travailler dans les hospices.
On retrouve également cette dévotion spirituelle chez
Andrew, un autre de mes patients, qui m'aidait à préparer
le barbecue. Entre le charbon de bois et la fumée, il
m'expliquait son travail de thérapeute et d'entraîneur
sportif. Il poursuivait aussi d'autres activités d'« aide
» à
cause de l'EFM vécue dans son enfance. « Vous savez, Dr
Morse, lorsque nous avons parlé de ce que j'avais vécu pendant
mon
expérience, je pensais que c'était là la chose la
plus naturelle au
monde. Mais je n'étais qu'un bébé à ce moment.
Je n'en savais pas
plus. Ni que cela allait me guider tout au long de ma vie » dit-il.
Son expérience était unique dans la mesure où il n'avait
que neuf mois lors des faits. Il eut un arrêt cardiaque et
se retrouva flottant au-dessus de son corps. Il vola vers
la salle d'attente où il vit ses grands-parents en train de
pleurer. Puis, aidé par une main invisible, il parcourut un
long tunnel sombre avant de se retrouver dans un champ
qu'il découvrit en compagnie de Dieu. Le souvenir de cet
événement s'estompa progressivement, mais pas son
sentiment d'avoir une tâche importante à accomplir dans
sa vie. « Cette expérience m'a totalement modifié et
m'a rendu
différent des autres» m'a-t-il déclaré, «
car aussi loin que je
remonte dans mes souvenirs, j'ai une tâche à accomplir dans
la vie. Je
suis guidé par cette lumière et par ce qu'elle m'a montré
» .
Ces enfants provenaient de toutes les couches sociales,
de toutes les races et de toutes les religions. Un petit
garçon qui, il y a quinze ans, avait ouvert ses yeux juste
après une crise cardiaque, m'avait regardé et dit : «
Dr
Morse, j'ai un merveilleux secret : j'ai monté les escaliers du
paradis » . Si aujourd'hui il ne s'en rappelle plus, il n'en
demeure pas moins qu'il a grandi pour devenir un garçon
énergique dont l'intuition et la créativité le mettent
à part
de ses semblables. Il a peut-être oublié les escaliers, mais
il est clair qu'il ira très loin.
En revanche, ceux qui s'en souviennent m'ont affirmé
qu'il s'agit d'une expérience dont la signification est
parfaitement claire. Une petite fille m'avait dit : « J'ai appris
que la vie était faite pour vivre et que cette lumière serait
toujours
avec moi » . C'est le type même d'expérience qui
bouleverse la vie alors que d'autres l'attendent pendant
toute leur existence. Aujourd'hui, cette jeune fille écoute
les autres avec beaucoup d'empathie et résout
naturellement tous les problèmes.
Dans le débat sur les expériences aux frontières de
la
mort, tout le monde s'accorde pour dire que l'expérience
en elle-même est totalement réelle car elle possède
cette
qualité indubitable, inoubliable et ineffable de la réalité.
Pour la plupart de ceux qui l'ont vécue, il n'y aucune
discussion possible. Res ipsa loquitor. Elle parle
d'elle-même.
Mais malgré cela, maintenant que ces enfants étaient
devenus de jeunes adultes, ils venaient me demander « Dr
Morse, est-ce que tout cela était vrai ? » Une question qui
défie
l'âme puisque la preuve se trouve hors de portée de notre
conscience. Peut-être que la réponse la plus satisfaisante
est un commentaire du Dr William Wommack, l'un de
mes critiques les plus sévères du Children's Hospital :
« La question n'est plus de savoir si l'expérience est réelle
ou pas.
Car la transformation, elle, elle est bien réelle » .
En observant Marla jouer au ballon, je me suis souvenu
de son cas : elle fut intégrée dans mon étude après
avoir
survécu à un coma Glasgow trois11, un niveau
généralement associé à une mort certaine. Contrairement
à
son père et son oncle, Marla ne se souvenait pas de s'être
noyée. Les deux hommes plongèrent à maintes reprises
dans le lac pour la secourir. Mais le ciel était si couvert et
l'eau si sombre que sous l'eau ils ne voyaient rien. Ce
n'est qu'au dernier plongeon qu'ils l'aperçurent, et pour
cause : elle était illuminée par une sorte de clarté
intérieure qui les avait guidés jusqu'à son corps.
Aujourd'hui cette lumière brille toujours en elle.
Connectés à vie
De nombreuses questions sans réponse subsistent encore
à propos de ces expériences aux frontières de la mort.
Ce
que l'on sait en revanche avec certitude, c'est la zone
cérébrale où elles se déroulent : le lobe temporal
droit.
Or dans le cerveau, peu de choses peuvent être
localisées avec certitude dans un lieu précis car il est
flexible et incroyable dans sa capacité à répliquer
ses
facultés dans différents endroits. Par exemple, les
souvenirs et les aptitudes que l'on dit résider dans la
moitié gauche du cerveau où se trouve notre capacité
de
parler, peut aussi exister dans la moitié droite. Aussi,
lorsque je dis que le ciel et Dieu peuvent être perçus à
travers le lobe temporal droit, je tiens à y inclure les
autres structures importantes liées à ce lobe. Je pense
notamment à l'hippocampe12 ainsi qu'aux autres structures
limbiques qui jouent toutes un rôle dans le contrôle de la
mémoire et des émotions.
Il y a une centaine d'années environ, les scientifiques ont
commencé à dresser un plan des différentes régions
du
cerveau. Leurs recherches ont démontré que notre lobe
droit, en plus de nous aider à entendre, à sentir et à
goûter, est aussi capable de donner des perceptions
mystiques de Dieu et d'autres capacités spirituelles,
principalement celle de voir en dehors du corps, ou tout
simplement de sortir de son corps.
A la fin du XIXe siècle, les anatomistes ont remarqué que
les patients atteints de tumeurs au cerveau ou d'autres
lésions au lobe temporal droit avaient des hallucinations
complexes de gens et d'événements, projetés en trois
dimensions en dehors de leur corps. D'ailleurs, une
attaque touchant le lobe temporal droit peut conduire le
sujet à rencontrer régulièrement Dieu ou à
sortir de son
corps.
Il y a presque quarante ans, le Dr Wilder Penfield,
l'autorité dominante de l'époque en neurochirurgie, a
découvert que la stimulation électrique d'une zone
précise du lobe temporal droit déclenchait des sensations
de type EFM : les sujets entendaient de la musique
céleste, rencontraient des amis ou des proches morts et
voyaient même leur vie défiler devant leurs yeux. Cette
zone, la scissure sylvienne pour les spécialistes, se trouve
dans le lobe temporal juste au-dessus de l'oreille droite.
Pendant ses interventions, le Dr Penfield prenait de
longues aiguilles d'acier inoxydable et commotionnait les
zones internes du cerveau des patients éveillés. Il
découvrit qu'en étant ainsi stimulés, ses patients
avaient
l'impression de sortir de leur corps, voyaient des lumières
et des formes géométriques, revivaient leur vie en trois
dimensions à l'extérieur de leur corps et ressentaient
pratiquement tous les autres éléments classiques d'une
EFM. Une des patientes dit au Dr Penfield : « Mon Dieu,
je suis en train de quitter mon corps » , et, encore plus
intéressant, « je suis moitié à l'intérieur,
moitié à l'extérieur » .
De façon similaire, le chercheur canadien Michael
Persinger, spécialiste de la conscience, découvrit que la
stimulation du lobe temporal droit avec un courant
électrique déclenchait les effets bénéfiques
de ce qu'il a
baptisé « l'expérience de Dieu » . Il alla même
jusqu'à
recommander à tous les êtres humains l'induction de cette
expérience à travers la prière ou la méditation
comme
antidote à la violence, à la dépression, à
la drogue et à
l'effondrement de nos structures sociales, autant de
fléaux qui empoisonnent notre société.
Aujourd'hui, le Dr Persinger pense que ses recherches,
qui démontrent la perception de Dieu ainsi que ses effets
transformateurs, peuvent être dupliquées par des études
accompagnées de stimulations électriques semblables à
celles qu'il pratiquait. Il a déclaré : « La possibilité
d'avoir
cette expérience de Dieu est une conséquence de la construction
même
du cerveau humain. Si le lobe temporal droit s'était développé
d'une
manière différente, cette expérience ne pourrait avoir
lieu » .
Il va même plus loin avec cette observation révélatrice
:
pour la plupart, nous avons appris à compartimenter
l'expérience de Dieu. Elle peut être conditionnée à
se
passer uniquement à certains moments ou bien dans
certains endroits. Or, à cause de la relation existant entre
les lobes frontaux ( ceux impliqués dans les prises de
décision ) et les lobes temporaux ( ceux de la mémoire,
de l'interprétation de l'expérience et de l'expérience
de
Dieu ) , la plupart d'entre-nous pouvons apprendre à
contrôler l'expérience de la perception de Dieu et à
la
reproduire à volonté.
Mais d'abord pourquoi cette expérience se passe-t-elle ?
Certains disent qu'il s'agit simplement d'un mécanisme
primitif de défense, un mécanisme qui, au moment de la
mort, est destiné à nous réconforter. D'autres pensent
que cela encourage la loyauté parentale ou la stabilité à
l'intérieur d'un groupe, comme par exemple une tribu ou
une famille.
Cela ne veut pas dire pour autant que la foi soit juste un
mélange de chimie et de physiologie cérébrale, bien
au
contraire : cela désigne simplement la région exacte du
cerveau impliquée dans la foi.
Les autres fonctions du lobe temporal droit donnent
l'accès aux souvenirs et déclenchent l'interprétation
des
expériences, ce qui permet aux aspects « transformateurs »
( de « l'expérience de Dieu » ) d'affecter toute la
personnalité. Les zones voisines du cerveau favorisent
également l'expérimentation de la lumière. Lorsque
le
circuit entier fonctionne correctement, la personne qui a
un lobe temporal droit en ordre perçoit une lumière
divine qu'elle identifie comme étant Dieu. En retour, cela
entraîne des transformations profondes sur sa
personnalité.
Je ne suis pas le premier à établir cette connexion. Bien
d'autres avant moi l'avaient vue comme le philosophe et
neuro-scientifique Arthur Mandell qui a écrit : « Le
royaume des cieux peut être trouvé dans le lobe temporal droit
».
Pourtant, la plupart des scientifiques le réfutent.
Quelques uns, effrayés par les implications, l'ont
repoussé dans un coin obscur des études scientifiques. Et
il est resté là, caché comme un événement
mental
anormal.
La science est limitée par ce qu'elle peut
admettre
L'histoire de la science a toujours été dépendante
de ce
que la société était capable d'admettre. Examinons
par
exemple l'invention simultanée, mais indépendante, du
calcul des équations par respectivement Sir Issac Newton
et le grand mathématicien japonais Takakazu Seki.
Du temps de Newton, on croyait que Dieu était un
créateur qui avait inventé un Univers mécanique reposant
sur des lois précises révélées par les principes
mathématiques tels que le calcul différentiel. Résultat
: le
fait que les mouvements complexes des corps célestes
puissent être expliqués par des lois mathématiques
représentait la preuve absolue de l'existence de Dieu.
Les Japonais, eux, ne reliaient pas la science à l'Univers.
Ils avaient une vision complexe de ce dernier où Dieu, la
nature et les êtres humains étaient liés et inséparables.
Mais la conséquence d'une telle vision fut que les
grandes découvertes du mathématicien nippon restèrent
totalement ignorées de ses concitoyens. Les Japonais ne
voyaient pas quel usage pratique ils pouvaient tirer de la
course des planètes ou de tout autre phénomène de
l'Univers, alors que nous, nous utilisons maintenant ces
équations pour envoyer des fusées sur la Lune.
Les enfants que j'ai étudiés ont une compréhension
instinctive des nouvelles sciences parce qu'ils ont été
préparés à les comprendre par leur EFM, qui constitue
ainsi un cas typique d'illumination mystique. Mes patients
parlent déjà le langage des physiciens « théoriques
» et
des mathématiciens « chaotiques ». Ils peuvent
appréhender un univers éternel dans lequel l'espace, le
temps et la masse ne peuvent être séparés. Pourquoi
?
Parce qu'ils ont perçu l'univers depuis une fenêtre de
référence unique, hors de leur corps et tout en vivant une
rencontre avec un Dieu plein d'amour.
L'un des exemples les plus spectaculaires de cette
compréhension scientifique soudaine est celui d'Olaf
Swendon. Olaf, un inventeur suédois, n'avait pas cru à la
masse phénoménale de savoir qui l'avait envahi lors de sa
vision mystique, jusqu'à la découverte officielle des
particules subatomiques, les neutrinos. Lorsqu'il en
entendit parler, il réalisa soudain qu'il les avait déjà
vus,
adolescent, lorsqu'il avait failli mourir ! Olaf représente
l'une des premières illustrations de cette règle. Il eut
une
vision mystique mais sans les connaissances académiques
indispensables ( chimie et de physique théorique ) pour la
comprendre, elle ne lui servait à rien. En revanche, avec
la formation intellectuelle adéquate, les bénéfices
furent
considérables : Olaf est devenu multi-millionnaire car il
possède aujourd'hui plus d'une centaine de brevets dans
le domaine de la chimie organique.
Et ce n'est pas tout.
Son expérience aux frontières de la mort lui donna
également des aperçus spirituels. En effet, il aurait pu
utiliser ses connaissances pour fabriquer des gaz de
combat et des armes de guerre. A la place, il se rendit
compte que tout dans la vie était interconnecté, et que
lui-même avait des responsabilités philosophiques et
spirituelles. Pour cela, il inventa un procédé permettant
d'inclure de la craie dans la pâte à papier. Le résultat
? On
abat aujourd'hui nettement moins d'arbres.
Malgré tout cela, en 1995, à la conférence «
Beyond the
Brain » de l'Université de Cambridge, la peur subliminale
qui a émergé derrière ce paradigme a été
parfaitement
résumée par la question du Dr Julian Candy : « Comment
pouvons-nous abandonner nos principaux mythes sans tomber dans
la superstition ? » Par « principaux mythes » , il entend
la
vision des anciens dans laquelle l'Univers n'est qu'une
simple horloge géante aux actions parfaitement
prévisibles.
Les nouvelles technologies ont conduit au
développement de la puissance nucléaire et à la
production d'énergie bon marché en quantité illimitée.
Nous pouvons maintenant regarder à l'intérieur d'un
corps humain pour rechercher des cancers et autres
maladies ou blessures, en utilisant le système d'images par
résonance magnétique nucléaire qui détecte
les variations
électromagnétiques les plus subtiles des tissus humains.
Pratiquement chaque hôpital possède à présent
un IRM,
outil incroyable d'aide au diagnostic. Pourtant il a été
développé sur la base de ce qui n'était encore que
de
purs concepts il y a vingt ans.
Je ne mets pas en cause le fait qu'il est nécessaire que la
science progresse sur des bases solides et fasse preuve
dans certains cas de scepticisme, voire d'une rigueur
certaine, pour ne pas dire rigidité, mais notre quête de la
signification de la vie et de la nature divine ne doit pas
s'arrêter. A une époque, les philosophes pensaient que
l'univers se trouvait sur le dos d'une tortue géante.
L'astrophysicien Stephen Hawking avait parlé de cette
idée du monde lors d'une conférence et fut surpris par
une femme qui se leva pour lui dire qu'elle y croyait.
« Mais qu'il y a-t-il alors sous la tortue ? » demanda Hawking.
« Oh, c'est tout simple » répondit-elle, « il
y a d'autres tortues
jusqu'en bas » .
La réponse de cette femme était pratique à défaut
d'être
correcte. Nous ne sommes pas plus prêts à répondre
aujourd'hui à ces questions que les philosophes antiques.
Qui a fait l'Univers ? Qu'y a t-il en dehors ? Comment
peut-il exister avec le vide autour de lui ? Et d'abord,
d'où vient-il cet Univers ? Que s'est-il passé avant le Big
Bang ? L'Univers suscite une quantité infinie de questions
en attente de réponses, celles qui pourraient modifier
cette notion mécanique de la nature.
Ces simples réflexions s'appliquent aussi à notre univers
personnel car il y a tout autant à apprendre sur la nature
de notre âme et sur ce qui la fait vivre. Tout comme
l'univers autour de nous, nous sommes, nous aussi, un
amalgame de questions sans réponse, la plupart d'ailleurs
reliées à ce que nous appelons nos propres aspects
métaphysiques. Survivons-nous après la mort ? Comment
la télépathie fonctionne-t-elle ? Nos âmes peuvent-elles
quitter nos corps pour voyager ailleurs ? Existe-il une
manière d'atteindre mentalement nos propres capacités de
guérison ? Vivons-nous comme les autres peuples ?
Ce sont toutes des questions auxquelles on peut apporter
des débuts de réponses en examinant la physiologie des
expériences aux frontières de la mort. Comme l'ouverture
d'une porte secrète sur un monde inconnu, les EFM nous
permettent de regarder avec un oeil neuf le lien entre nos
cerveaux et cet univers.
Dans cette optique, on explore un nouveau changement
dans lequel science et spiritualité se donnent la main pour
trouver un terrain d'entente dans le cadre de l'éternelle
opposition « corps-âme » .
Je trouve d'ailleurs rassurant que la science et la
spiritualité soient enfin connectées et qu'elles aient besoin
l'une de l'autre, mais c'est une constatation pleine d'ironie,
quand on connaît l'hostilité permanente qui les a toujours
opposées. Quoi qu'il en soit, nous avons suffisamment de
preuves aujourd'hui pour affirmer qu'un modèle purement
informatique et mécanique du cerveau ne peut expliquer
la conscience humaine. La réflexion des êtres n'est pas
mécanique mais plutôt connectée à des forces
que nous
définissons comme « divines » ou « spirituelles
» .
Contrairement aux ordinateurs, la conscience humaine est
toujours irrationnelle. Les accès créatifs et les
compréhensions intuitives représentent l'essence même
de la conscience humaine et ils comblent les espaces
vides en utilisant la logique et en échafaudant des
théories. Nous obtenons toujours des témoignages
scientifiques mettant en évidence le rôle du cerveau dans
les cas de guérisons spontanées du corps, ou, encore plus
extraordinaire, sa liaison avec les zones situées en dehors
du crâne humain. Répartis dans divers comptes-rendus de
magazines scientifiques, et ce dans dans toutes les
disciplines, se trouvent des exemples de « lectures de
pensées » , de télékinésie, de guérisons
par l'imposition des
mains, de rencontres avec des personnes décédées lors
de visions, d'expériences hors du corps vérifiables et bien
d'autres exemples encore. Cela prouve que le cerveau
n'est pas qu'un simple ordinateur mais une partie de notre
corps qui contrôle et communique de manière trop
mystérieuse pour que la science puisse le comprendre
aujourd'hui.
Mais la plupart des scientifiques n'aiment pas admettre
une telle chose. L'un des participants de la conférence de
Londres le résuma parfaitement en affirmant avec colère :
« Si nous acceptions le fait que l'homme ait un esprit, nous
tournerions le dos à la science et aux trois cent dernières
années de
progrès scientifiques. Nous perdrions tout ce que nous avons
accompli » .
Face à un tel scepticisme, des universités prestigieuses
comme l'University of Virginia et l'University of
Connecticut explorent malgré tout les limites de la
conscience en effectuant des recherches prudentes mais
toujours vérifiables, y compris sur les expériences aux
frontières de la mort. Il est rassurant de savoir qu'un petit
nombre de précurseurs courageux aient réussi à découvrir
la lisière d'un nouveau territoire et se préparent à
l'envahir.
Cette invasion inclut l'adhésion à une série de faits
indiscutables qui sont les bases de la recherche actuelle
sur les expériences aux frontières de la mort :
1 ) Les EFM, comme les expériences spirituelles, sont
réelles. Par cela, j'entends qu'elles sont aussi vraies que
les autres perceptions humaines comme celles générées
pas nos yeux et nos oreilles. Nous pouvons, grâce à des
batteries de tests scientifiques, distinguer les maladies
mentales, les maladies physiques, les états de conscience
modifiés par la drogue des expériences spirituelles
authentiques comme une EFM. Trois articles majeurs
publiés au cours des dix dernières années dans des
magazines médicaux le prouvent. Au final, des EFM ont
été recréées en laboratoire et je vais les
aborder un peu
plus loin
2 ) Les EFM ainsi que les autres expériences spirituelles
sont connectées à des cheminements particuliers dans le
lobe temporal droit. Elles ne sont pas la conséquence
d'un dysfonctionnement cérébral mais bien l'activité
normale d'une zone spécifique de notre cerveau.
Exactement comme les régions qui nous permettent
d'entendre et de voir, le lobe temporal droit perçoit
d'autres réalités.
3 ) Il existe d'autres réalités. Au moins deux,
virtuellement identiques à la nôtre, ont été
documentées
en laboratoire de physique, mais seulement au niveau
subatomique. Quelques physiciens théoriques ont même
postulé l'existence de dix autres réalités. Il s'agit
là d'un
point capital. En effet, une des raisons pour lesquelles les
expériences aux frontières de la mort sont mises sur le
compte d'une hallucination réside dans la définition même
de celle-ci, à savoir la perception de quelque chose qui
n'est pas réel. Le fait que l'existence d'autres réalités
soit
prouvée scientifiquement implique théoriquement que les
visions/perceptions expérimentées au cours d'une EFM
sont donc réelles.
Le psychologue et chercheur Charles Tart résuma
parfaitement les études effectuées sur les expériences
aux
frontières de la mort et sur la conscience : « Ce dont nous
avons besoin ce n'est pas d'une nouvelle définition ou explication
de
la conscience mais simplement d'une carte mise à jour. Celle-ci
nous
permettrait de tracer à la fois les cheminements de ces nouvelles
avenues et ceux pris par les sentiers traditionnels et ceci non
seulement pour voir leurs convergences, peut-être surprenantes, et
les
endroits où des ponts pourraient être établis, mais
aussi pour obtenir
un aperçu de la destination où ils mènent. Et après
tout, une
nouvelle carte est ce que nous apporte un changement » .
La mort dissimule une autre vie inconcevable
Il se faisait tard. Les grillons avaient commencé leurs
stridulations accompagnés par les grenouilles de l'étang
où des enfants essayaient de pêcher. Quelques uns des
parents et moi-même avions rassemblé des morceaux de
bois pour faire un feu. On entendit un « woosh » et le bois
sec s'enflamma comme aspiré avidement vers les étoiles.
La lumière brillante attira les enfants comme je l'avais
prévu. La plupart d'entre eux m'avaient dit que celle qu'ils
avaient rencontrée dans leur EFM était toujours présente
à leurs côtés. Quelque fois, elle se trouvait hors
de vue,
mais d'autres fois elle les emplissait d'un profond
sentiment de bien-être spirituel.
Ce fut une belle journée avec un excellent repas, une
compagnie agréable, des jeux passionnants et des
témoignages encore plus intéressants. Jonathan, un jeune
homme d'origine indienne et Jane, une assistance sociale,
accordaient leurs instruments pour chanter autour du feu.
Jane, une enfant terriblement timide lorsqu'elle m'avait
raconté son expérience il y a une quinzaine d'années,
s'était transformée en une femme courageuse qui se
dévouait pour travailler avec des patients mourant du
cancer.
S'ils sont tous uniques, ils partagent néanmoins la
certitude que dans la mort il existe un type de vie que
personne d'entre-nous ne peut encore imaginer jusqu'à ce
que cela nous arrive. [ Cliquer ici pour la SUITE ] .
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