L'hypothèse développée ci-après n'engagent que l'auteur de ce site et reste spéculative, néanmoins je vous demande de réfléchir sur ce qui y est décrit.
Les paragraphes montrent que quelque chose ne vas pas, il y a des déclarations ou des informations glanées à travers les différents médias et des analyses personnelles. Comme un puzzle ou un dossier d'instruction cette enquête n'est pas finie, au fur et à mesure les pièces du dossier arrivent. Entre ces dossiers des liens ténus existent.
AVERTISSEMENT: Ces textes et les liens étant susceptibles d'être
censurés un jour, je vous conseille de capturer ces pages.
Rappel de la
puissance énergétique de l'antimatière (Source Science
et Vie n°942)
Echelle: 1 =
28500 kilojoules d'énergie dégagée par kilogramme
de carburant.
Classique =
1
La réaction
chimique entre l'oxygène et l'hydrogène dégage de
l'énergie et produit de l'eau.
Fission = 30
000
La fission est
la "coupure" d'un atome lourd (U235) en deux fragments plus légers
avec dégagement d'énergie.
Fusion = 200
000
Avec 4 atomes
d'hydrogène, on peut obtenir (après quelques étapes)
un atome d'hélium avec dégagement d'énergie.
Antimatière
= 30 000 000
La réaction
la plus énergétique, car, dans la collision matière-antimatière,
toute la masse est transformée en énergie.
Dossier 1.Un article trouvé sur internet indique explicititement les buts véritables du Laser Mégajoule et par conséquent des installations similaires des autres puissances militaires pour produire de l'antimatière militaire.
Dossier 2. Aux Etats-Unis, de nombreuses petites sociétés peu connues mais fières de présenter leur travaux nous donnent des indices car elles ont un besoin de recruter des gens compétents, elle le font également car elles ne se doutent pas de l'intégralité du plan de recherche dans lesquelles elles sont impliquées : Les travaux de Synergistic/Positronics
Dossier 3. Sakharov est le père de la bombe H soviétique. Il est aussi l'inventeur, des canons à plasma qui permettent les compressions ultimes de la matière ! Les canons électromagnétiques de Sakharov
Dossier 4. M. X.(L'auteur demande à ce que son nom soit retiré) a rapporté des informations de l'université de Brighton ou s'est tenu un colloque sur le thème des propulsions avancées en Janvier 2001. Je cite ici quelques passages qui peuvent nous éclairer sur les méthodes de synthèse d'antimatière.
Lors d'une expérience à travers laquelle les "Yankees" tentaient de créer des dards thermonucléaires auto-confinés par MHD, un dégagement inattendu d'énergie se serait produit. En fait, à travers ce genre d'expérience, une compression défiant l'imagination aurait été maintenue « un temps suffisant », assez pour que soient reconstituées, localement, les conditions régnant à l'instant que nous nommons « Big Bang ». (...) Ils ont confirmé par la suite qu'ils avaient exploité cette découverte fortuite en utilisant des explosions nucléaires, bien contrôlées celles-là, pour synthétiser de l'antimatière par compression, celle-ci étant acheminée le long de multiples tunnels formant une étoile à de nombreuses branches autour de l'épicentre de l'explosion. Le dispositif initial de confinement, fondé sur des supraconducteurs ultra-performants, que ni les Russes ni les Chinois ne possèdent encore actuellement, est détruit pendant l'explosion. Mais la précieuse antimatière se trouve canalisée, séparée électromagnétiquement (nous savons comment ils procèdent) pour être in fine stockée dans des bouteilles magnétiques, de dimensions métriques. L'antimatière se trouve alors stockée dans des enceintes, dont la technologie est maîtrisée et connue de longue date. Ces quantités d'antimatière peuvent alors être affectées à de multiples usages.
À ce niveau de lecture on peut faire deux remarques intéressantes:
-La maitrise
des supraconducteurs est la clé du succès, il y a fort à
parier que tout sera fait pour garder les secrets des
matériaux
supraconducteurs les plus performants.
-Ramener la matière et pas uniquement des particules au plus près des conditions initiales du moment appelé "Big-Bang" pour recombiner celle-ci en moitié matière et moitié antimatière selon les équations de Dirac semble astucieux. Le plus difficile semble être de séparer électromagnétiquement l'antimatière avant le contact avec la matière.
On savait déjà
depuis des années qu'il était possible de confiner de l'antimatière
dans des cristaux. Depuis1975 (par
exemple au laboratoire
Françoise Lure) on savait cibler des jets de particules, issus de
« synchrotrons » avec une
précision
de quelques Angströms. Cela paraît incroyable, mais c'est ainsi.
On peut donc tirer des atomes d'antimatière
dans des cristaux
spéciaux, qui possèdent des « lacunes » régulièrement
distribuées. Sous la forme de particules chargées,
l'antimatière est d'abord accélérée (anti-électrons
et anti-protons), puis on favorise des recombinaisons (faisceaux de
neutres). Ce sont alors des anti-atomes d'hydrogènes qui pénètrent
dans le cristal, en direction de ces fameuses lacunes, peuplées
d'électrons libres. L'anti-électron de l'anti-atome s'annihile
alors avec un électron présent et l'antiproton, de
charge négative, prend la place de l'électron libre dans
la lacune, assurant la neutralité électrique de l'ensemble.
On obtient ainsi de l'antimatière confinée électrostatiquement.
Ce confinement ne nécessite aucune énergie et est parfaitement
stable et durable. Les anti-protons, totalement intégrés
au réseau cristallin, qu'ils « dopent », sont étroitement
bridés. On peut alors laisser tomber un tel cristal par terre
sans que rien ne se passe. Aucune crainte de voir les antiprotons
s'échapper de leur prisons électrostatiques. C'est l'arme
idéale, facile à produire et à stocker, qui devient
la plus rustique qui soit au monde. Pour l'activer, il suffit d'un
agent qui déséquilibre le cristal. A la limite certains de
ces cristaux pourraient être... solubles, la bombe se
déclenchant lorsque vous la trempez dans votre tasse de café
! En pratique une détonation sert de déclencheur. Les
Américains (mais j'ai dû alors compléter ultérieurement
ces informations par d'autres sources) ont mis au point des «
bucky balls » (traduction littérale : des « cochonnets
») d'une taille centimétrique, contenant de l'antimatière
stocké dans un cristal, la puissance étant équivalente
à 40 tonnes de TNT. Diamètre : deux centimètres
de diamètre, écran thermique compris. L'avènement
de cette arme dite « de quatrième génération
» est un facteur d'insécurité terrible.
Dossier
5. Les photos satellites de la zone de test du
Nevada montrent l'impressionnante quantité de tirs nucléaires
souterrains:
Photo satellite générale et zoom sur la partie nord
Quand on regarde ces photos on imagine que c'est normal, que la recherche et l'amélioration des têtes nucléaires nécessitent de nombreux tirs et mises au point. Cependant on sait que des pays comme la Suède ou le Japon ont la capacité et la compétence intellectuelle pour faire une bombe du premier coup, que l'Afrique du Sud, et Israel ont secrètement développé des bombes et quelles sont opérationnelles. Leur tirs d'essais se comptent sur les doigts de la main, pareil pour l'Inde ou le Pakistan. Je veux bien croire que des bombes dites à neutron ou des modèles spécifiques (Charges creuses pour la perforation de poste de commandement dans une montagne par exemple) demandent plus d'essais, mais la quantités de tirs et de cratères visibles laissent quand-même planer un doute. 60 ans de recherches nucléaires pour faire des armes nucléaires, je n'y crois pas ! La recherche de la miniaturisation, du maintien des connaissances et de la fiabilité des têtes étaient les arguments pour la poursuite des essais. La miniaturisation des charges a pour conséquence directe un dissimulation sismique plus facile. Jean Pierre Petit avait publié un texte retiré depuis pour cause de procès en diffamation (Voir le Dossier 9) sur des techniques astucieuses pour masquer la nouvelle génération de tir nucléaire souterrain . Peut-être une fabrication industrielle d'antimatière à partir d'armement nucléaire reconditionné a existé jusqu'à aujourd'hui, l'avenir étant de passer par la compression de matière au moyen de lasers de puissances comme l'installation Mégajoule. Les français, les chinois et les russes se suivent de près dans ces recherches.
Sur les photos satellites que vous avez vu il manque une zone importante qui est au nord-est de ces photos dans une région reculée du "range" , de mémoire il y a un cratère gigantesque et isolé, et quelques batiments. Pourquoi un tel privilège ?. Si l'un d'entre-vous possède une plus grande couverture satellite de cette région merci de l'envoyer à l'email [email protected] ou à une via une autre personne à mon attention.
Dossier 6. D'après un document du CEA disponible depuis le 2 juillet sur internet à l'adresse:
http://www.cea.fr/fr/presse/dossiers/simulation.pdf , je cite: "Sous l’effet du rayonnement X intense, la partie externe de la coquille est vaporisée tandis que la partie interne est projetée vers le centre à des vitesses de 300 à 400 km/s : elle agit sur l’hydrogène à la manière d’un piston portant sa densité à quelques centaines de grammes par centimètres cube et sa température à plusieurs dizaines de millions de degrés, ce qui permet aux réactions de fusion thermonucléaire de s’amorcer". Réduire la matière dans des compressions fantastiques, n'est-ce pas là le domaine de la physique des trous noirs qui atteignent des valeurs théoriques encore plus extraordinaires ? A cela je réponds : N'a-t-on pas trouvé là un fabuleux écran pour cacher le secret des équations d'états de la matière? Si un jour Mégajoule atteint les valeurs décrites pour les trous noirs:
La fin du monde ? Certainement pas comme le pensent une minorité de scientifiques car les trous noirs n'existent pas. Ils sont actuellement la risée de leur collègues mais ces derniers devraient faire preuve d'humilité... La question peut paraitre loufoque ou grave, mais au fur et à mesure que les instruments astronomiques progressent, les trous noirs se font de plus en plus déconcertant. Dans un article paru dans New scientist, deux scientifiques américains se sont intérrogés sur l'existence des trous noirs et qu'à leur place il y aurait une bulle exotique de matière superdense, un objet qu'ils appellent "gravastar". Ces deux scientifiques ont déclaré qu'il y avait des problèmes humiliants avec les trous noirs en particulier entre mécanique quantique et relativité dans le domaine de la gravitation. Emil Mottola du Laboratoire National de Los Alamos à New Mexico et Pawel Mazur de l'université de Caroline du Sud de Colombia pensent que les gravastar sont fait d'une coquille dense et froide constitué par un état de la matière nouveau, ou les quarks sont désolidarisés... Un autre article paru dans Star Bulletin fait état d'une surprise depuis l'observation du noyau galactique de M87. En mai 2001le télescope Gemini Nord du Mauna Kea a pointé pendant 7 heures le centre de M87 connu pour posséder un trou noir en son centre. Eric Perlman menait les recherches." Il y a un tore de matière mais il est extremement fin et différent de ce que prévoit la théorie."
Cela fait la joie des scientifiques qui doutent de l'existence des trous noirs, certains prévoient que les modèles d'étoiles à neutrons sont à revoir car la plupart des astres ou l'on soupçonnent des trous noirs en serait depuis les récentes découvertes (à confirmer) sur les légères variations des constantes de la physique. Les puissants flashs gamma seraient ces étoiles à neutrons qui s'écroulent et fabriquent en partie de l'antimatière pour exploser aussitôt. La gravitation jouerait le rôle de ce compresseur ultime de la matière mais sur terre ce sont les armes nucléaires qui obtiennnent un résultat similaire. Pour le cas des centres galactiques, le modèle gemellaire de Jean-Pierre Petit remplacerait élégamment ces monstres imaginaires que sont les trous noirs géants.
Peut-on affirmer que des scientifiques complices participeraient à la mascarade pour cacher des secrets de physique fondamentale ? Il faudra attendre que des observations supplémentaires achèvent de convaincre la communauté scientifique pour se reposer la question. A ce moment là, il y aura une sérieuse remise en cause de la connaissance scientifique et l'opinion devra recevoir des explications quant à la durée de vie très longue de la théorie des trous noirs. Des gens devront rendre des comptes sur ce qui pourrait être la plus grande erreur scientifique contemporaine voulue ou astucieusement récupérée.
Dossier 7.Samedi 20 décembre 1997 à 20h sur Arte, il a été diffusé un reportage intitulé "La russie secrète" sur le site de Nouvelle-Zemble ( C'est un reportage polonais d'environ 1 heure dont j'aimerai avoir une copie si vous l'avez n'hésitez pas, je paye les frais). En dehors du fait que cette île est une véritable poubelle nucléaire et qu'elle a connu maintes explosions aériennes, la dernière minute du reportage m'a terrifié. Un officier apparement retraité, y est filmé de dos, dans le noir, et se confie au journaliste: Il dit en substance que la plus grosse bombe de Nouvelle-Zemble n'a pas encore explosé, et que d'ici 30 ans ce sera fait. Toutes les espèces vivantes de la terre vont en pâtir. Cela accrédite la thèse des poursuites des essais souterrain actuels (Voir le reportage) pour tenter par compression nucléaire d'atteindre le pression critique nécessaire à la conversion de matière en anti-matière, les ummites parlent d'une pression critique au-delà duquel on transforme la matière en anti-matière, et non de créer un trou-noir comme le prévoit la majorité des scientifiques, d'ailleurs je me demande à la lumière de cette information si cette croyance n'est pas entretenue volontairement pour mieux masquer ces projets ultra-secrets. La France ou les Etats-Unis s'orientent maintenant vers la méthode compression par laser (Projet Français LaserMégaJoule), et dont la couverture est officiellement la poursuite de simulations nucléaires par tirs laser énergétiques. Pour celui qui n'est pas au courant de ces nouvelles armes de destruction massive, on pourrait croire que ce reportage conclut sur une sorte de tchernobyl en sommeil, comme si les réacteurs immergés et abandonnés, allait un jour contaminer gravement l'océan, et ainsi affecter toute la chaine alimentaire.
Que se passe-t-il donc sur les sites du Nevada, de Nouvelle-Zemble et de Lop-Nor (Chine) ?
Dossier 8. Le 24 avril 1998 suite à une discussion sur les armes à antimatière sur le forum fr.sci.astronomie, je reçois un texte envoyé par une personne qui désire garder l'anonymat. Le texte possède le style "Jean-Pierre Petit", mais ce dernier a réagi, et m'a confirmé que ce texte n'est pas de lui. Au contraire comme indiqué dans le texte SL-9 une arme apocalyptique pourrait facilement être construite soit en disposant d'assez d'antimatière stockée, ou en la synthétisant in-situ au moment d'explosions nucléaires géométriquement bien conçues pour une compression ultime.
Dossier 9. Tirs nucléaires souterrains sur le territoire français ? Le procès de Jean-Pierre Petit, en correctionnelle, du 15 juillet 2002 suite à une plainte déposée par M. Antoine Giudicelli ancien Directeur de Marcoule, pour diffamation.: Le 15 juillet 2002, le procès en séance publique a eu pour effet au contraire de mettre ceci sur la place publique, avec la présence de GreenPeace, et un journaliste. Voir les articles parus dans la presse locale: La Provence et le Dauphiné-Libéré et également un résumé du site OnNousCacheTout.com
A suivre...
©1996-2002 GLORIA OLIVÆ
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Le texte suivant présente les armes nucléaires de quatrième génération.
Le vrai visage de la simulation
André Gsponer
Colloque AMFPGN/ASCREN
(Les actes du colloque sont
à demander à l'AMFPGN) Assemblée Nationale
Paris, le 26 janvier 1996
Ce document a été élaboré par André Gsponer, physicien nucléaire des hautes énergies. Actuellement, il est Directeur de l'ISRI (Independent Scientific Resarch Institute) à Genève. Il a commencé à animer un chantier international sur la maîtrise sociale du savoir, axé dans une première étape sur la question du nucléaire. Il rédige actuellement un livre qui sera publié en France dans quelques mois.
On peut distinguer aujourd'hui trois catégories d'arsenaux nucléaires: thermonucléaire, rustique et virtuel.
D'abord, il y a les arsenaux des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'O.N.U.: les Etats-Unis, La Russie, La Grande-Bretagne, la France et la Chine. Ces pays jouissent d'un privilège, reconnu par le droit international: la possession d'armes nucléaires. Juridiquement, ce statut découle du fait que ces cinq pays avaient procédé à des essais nucléaires avant 1967, c'est-à-dire avant la date fixée par le Traité de non-prolifération des armes nucléaires (TNP).
On peut qualifier l'arsenal des puissances nucléaires reconnues de thermonucléaire, car les armes les plus importantes dont disposent ces pays sont des bombes à hydrogène dont la puissance équivaut à des centaines, voire à des milliers, de kilotonnes de TNT. Ces armes ont pour fonction principale d'assurer la dissuasion nucléaire, c'est-à- dire de garantir l'inviolabilité du territoire national. Ce type de dissuasion crée entre les Etats une asymétrie considérable, jugée intolérable par certains d'entre eux. Pour cette raison, le TNP ne confère aux puissances nucléaires leur statut privilégié qu'à titre temporaire, et seulement en contrepartie de leur engagement à oeuvrer en faveur d'une élimination rapide et définitive de toutes les armes nucléaires.
Dans cette perspective, à l'occasion de la renégociation du TNP, qui s'est achevée à New York en mai 1995, les cinq puissances atomiques se sont engagées à renoncer définitivement à toute explosion nucléaire expérimentale, et à conclure durant l'année 1996 au plus tard un Traité d'interdiction complète des essais nucléaires (CTBT). Ce traité d'interdiction est considéré comme la principale mesure pour ralentir la course aux armements nucléaires depuis l'entrée en vigueur du TNP. En effet, il a pour objectif de figer la technologie au stade actuel, afin de permettre l'ouverture de négociations en vue de l'élimination totale et définitive des armes nucléaires.
En réalité, comme cela a été abondamment répété, notamment par les Etats-Unis et la France, les cinq grandes puissances n'ont nullement l'intention de renoncer à l'arme nucléaire. Au contraire, tout démontre que ces pays se sont donnés, ou sont en train d'acquérir, les moyens nécessaires pour assurer la pérennité de leur arsenaux thermonucléaires. De ce fait, ils peuvent aujourd'hui sans dommage renoncer aux essais nucléaires en vraie grandeur.
D'autres pays, comme Israël, l'Inde ou le Pakistan, n'ont pas non plus l'intention de renoncer à la dissuasion nucléaire. Bien que ces pays ne possèdent pas d'armes thermonucléaires, ils disposent néanmoins d'un arsenal de bombes atomiques de première génération. Il est important de souligner que, contrairement aux bombes à hydrogène, la mise au point de ce type d'armement, parfois qualifié de rustique, ne nécessite pas d'essais nucléaires. On peut en donner pour preuve le fait que toutes les premières bombes atomiques, et en particulier celle qui a explosé sur Hiroshima, ont fonctionné du premier coup.
La prolifération des armes nucléaires constitue aujourd'hui encore l'un des plus grands dangers pour l'humanité. Ce danger résulte de la facilité avec laquelle on peut mettre au point et utiliser des armes nucléaires rustiques, dont la puissance se mesure tout de même en kilotonnes ou en dizaines de kilotonnes. Pour éliminer définitivement cette menace, il faudrait renoncer à la poursuite du développement de l'énergie nucléaire, contrôler la dissémination des technologies, maîtriser l'avancement de la recherche scientifique et, surtout, éliminer la dissuasion nucléaire.
Si l'on veut effectivement éliminer la dissuasion nucléaire, il faut encore tenir compte des arsenaux nucléaires virtuels. Ce concept fait référence à des pays comme la Suède et la Suisse, qui ont travaillé pendant de nombreuses années au développement d'une bombe atomique indigène, ou comme l'Afrique du Sud qui en a même fabriqué. Ces pays y ont finalement renoncé après avoir rejoint le TNP. Toutefois, ils conservent un savoir-faire et des équipements qui leur permettraient, s'ils le décidaient, de se constituer un arsenal nucléaire rustique dans un délai relativement bref.
Mais les arsenaux virtuels concernent surtout les grands pays technologiquement très développés comme l'Allemagne et le Japon. Grâce à leur base industrielle et à leurs ressources scientifiques considérables, notamment dans le domaine nucléaire, ils pourraient aisément et rapidement se constituer un arsenal nucléaire rustique, voire même thermonucléaire. De plus, ces pays disposent de moyens de recherche à la pointe du progrès scientifique, qui se rapprochent beaucoup des moyens dits de "simulation" que les grandes puissances utilisent pour maintenir en Etat et perfectionner leurs arsenaux thermonucléaires.
Le fait crucial, alors que les négociations pour le Traité d'interdiction des essais viennent de reprendre à Genève, c'est qu'aujourd'hui les cinq grandes puissances n'ont plus besoin d'essais nucléaires en vraie grandeur. C'est d'ailleurs ce que reconnaît un conseiller du gouvernement américain dont l'autorité sur la question ne saurait être mise en doute, dans un article publié récemment dans La Recherche, intitulé "Les essais nucléaires ne sont plus nécessaires". Dans ces conditions, quel sens faut-il alors donner au Traité d'interdiction des essais?
Pour répondre à cette question, il faut bien voir que les évolutions rapides auxquelles nous assistons depuis quelques années dans le domaine de l'armement nucléaire ne résultent pas uniquement de bouleversements politiques, tels que l'effondrement de l'URSS. Les raisons techniques sont tout aussi importantes. Ainsi, la réduction de près de la moitié du nombres des armes dans les arsenaux thermonucléaires découle principalement de la déconstruction des armes obsolètes, de l'élimination des armes destinées à des missions militairement dépassées ou douteuses, et des énormes problèmes liés au vieillissement des installations de production et d'entretien des armes nucléaires.
Les raisons techniques sont encore plus importantes pour l'évolution qualitative des armes nucléaires:
* D'une part, la maîtrise d'une technologie fondée sur plus de cinquante années de recherches et plusieurs centaines d'essais est aujourd'hui d'un niveau tel, que l'on sait qu'il n'y a plus aucun progrès majeur à attendre quant au perfectionnement des bombes A et H.
* D'autre part, cette maîtrise permet de concevoir de nouveaux types d'armes nucléaires, beaucoup plus satisfaisantes du point de vue politique et militaire. En effet, certains défauts des armes actuelles seront Eliminés, ce qui ouvre la voie à des armes nucléaires militairement utilisables, avec des puissances et des effets précisément ajustables, et surtout avec des effets radioactifs résiduels (retombées, activation du sol) réduits. Pour les petits pays il sera beaucoup plus difficile de mettre au point et de fabriquer ces armes nouvelles que les bombes A ou H: le statut privilégié des grandes puissances s'en trouvera renforcé.
Il est donc clair que les cinq grandes
puissances thermonucléaires n'ont pas grand chose à gagner,
sur le plan technologique, à poursuivre les essais en vraie grandeur.
En revanche, les puissances qui fondent leur dissuasion sur un nombre restreint
de bombes atomiques rustiques ont beaucoup à y perdre. En effet,
en raison des moyens de vérification qui seront mises en places
pour le CTBT, il leur sera beaucoup plus difficile de procéder à
un essai le jour où elles voudront faire une expérience en
vue de se doter de la bombe H. Cette conséquence est certainement
désirable dans la mesure où elle freine la prolifération
verticale dans ces pays. Mais on peut douter de son efficacité,
dans la mesure où les progrès techniques qui mènent
aux arsenaux nucléaires virtuels sont tout aussi importants dans
ces pays
que dans les grands pays industrialisés.
Nous l'avons déjà dit, ces techniques sont celles que l'on désigne aujourd'hui sous le nom de "simulation". De quoi s'agit-il?
Pour la Direction des applications militaires du CEA, le but principal de la simulation est d'assurer la pérennité de la dissuasion. Le CEA veut ainsi se doter de moyens équivalents aux essais en vraie grandeur, sous la forme de très grands ordinateurs, et de diverses installations expérimentales très performantes.
En fait, le terme de "modélisation" conviendrait mieux que celui de "simulation". Car il s'agit moins de simuler des explosions nucléaires, que de développer des modèles mathématiques et physiques décrivant les phénomènes qui se produisent lors d'une explosion. En effet, la représentation théorique de certains phénomènes qui se déroulent dans les bombes H est encore incomplète, malgré cinquante ans d'expérimentation nucléaire, et malgré plus de deux milles explosions au total. De toute manière, la poursuite des expérimentations en vraie grandeur n'aurait probablement jamais pu changer cette situation, Etant donné le grand nombre de phénomènes complexes qui se produisent simultanément dans la fraction de microseconde que dure l'explosion d'une bombe H.
Pour mieux comprendre ces phénomènes, on envisage notamment de recourir à des microexplosions thermonucléairesen laboratoire, qui ne tomberont pas sous le coup du CTBT. En France, ces microexplosions seront réalisées à l'aide du grand laser dont la construction est prévue au centre du CEA-Cesta, près de Bordeaux.
Jusqu'à présent, le développement et le maintien en état des armes thermonucléaires reposait sur une base empirique, tributaire d'un grand nombre d'essais en vraie grandeur. Les essais en laboratoire et la simulation permettront de passer à un stade où ces opérations seront fondées sur une base scientifique rigoureuse. Cette évolution entre doublement en contradiction avec l'objectif du CTBT. Premièrement, une meilleure compréhension de la physique des explosions thermonucléaires empêchera la désintégration progressive souhaitée des arsenaux thermonucléaires. Deuxièmement, elle favorisera la conception de nouveau types d'armes nucléaires.
Il s'agit d'une évolution
paradoxale car elle ne riposte pas à une menace, et réponds
encore moins à un besoin. La menace, si elle existait, ne pourrait
provenir que de l'ex-URSS ou de la Chine. Or ces deux pays ne possèdent
aujourd'hui pas d'installation laser vraiment significative; et ils n'ont
pour l'instant aucun projet concret comparable au "Laser Mégajoule"
de Bordeaux, ou à l'installation équivalente dont la construction
est prévue à Livermore aux Etats-Unis. Pour ce qui est du
besoin, à savoir la nécessité de reconstruire à
l'identique les armes vieillies lorsqu'il faudra les remplacer, les experts
occidentaux, ainsi que les russes, estiment qu'on peut le faire sans installations
telles que le Laser Mégajoule.
La France attribue une importance considérable à la simulation. Ainsi, pour le CEA, les résultats des essais en cours à Mururoa sont indispensables pour calibrer la simulation. D'autre part, le Président Chirac a pris un risque politique important en décidant la reprise des essais peu après la conférence de New York sur le TNP.
Il s'agit maintenant de comprendre quelles possibilités offrent les installations de simulation pour la conception de nouveaux types d'armes nucléaires. Mais il faut d'abord préciser que les Etats-Unis, comme la France, se sont formellement engagés à ne plus développer d'armes nucléaires nouvelles. Comme l'a rappelé fin janvier le représentant américain à la Conférence du désarmement à Genève, les Etats-Unis renoncent définitivement à la mise au point des armes nucléaires de troisième génération, c'est-à-dire les armes thermonucléaires miniatures, ou celles à effets renforcés, ainsi que les armes à énergie dirigée actionnées par des bombes atomiques.
Cependant, la définition juridique actuelle des armes atomiques ne recouvre explicitement que les engins à base de fission nucléaire. De même, le Traité d'interdiction dans sa formulation actuelle n'interdira que les explosions de fission. Cette interdiction n'affectera donc que les essais destinées au perfectionnement des bombes A, ou à la mise au point des amorces servant à l'allumage des bombes H, ou encore au développement des armes nucléaires de troisième génération.
En revanche, le CTBT ne prévoit pas de restreindre les expériences concernant la fusion thermonucléaire, ou d'autres processus nucléaires tels que l'annihilation matière-antimatière. Il en résulte la possibilité de concevoir une quatrième génération d'armes nucléaires, dont l'une des particularité essentielle sera l'avènement d'armements militairement utilisables, qui brouilleront la distinction qualitative entre les armes nucléaires actuelles (propres à la dissuasion) et les armes conventionnelles (destinées au combat).
Considérons deux exemples de développements qui conduisent à de telles armes, et qui tous deux entretiennent un lien direct avec les technologies de perfectionnement des armes nucléaires telles que le Laser Mégajoule.
Premier exemple, l'antimatière. Des atomes d'antimatière ont été fabriqués pour la première fois il y a quelques mois. La presse en a abondamment parlé ces dernières semaines, tout en indiquant l'existence d'un intérêt soutenu de la part des militaires. En fait, les recherches actuelles sur l'antimatière démontrent que les applications militaires réalistes impliquent l'utilisation de très petites quantités d'antimatière, de l'ordre du microgramme. En effet, une telle quantité serait suffisante pour allumer une bombe H, ce qui permettrait de se passer du plutonium, et de réaliser une arme nucléaire "propre", c'est-à-dire sans radioactivité résiduelle.
Cependant, pour fabriquer une quantité même très petite d'antimatière, les procédés actuels demeurent largement inefficaces. C'est ici qu'intervient le Laser Mégajoule: en effet, il permettra de tester des méthodes théoriquement beaucoup plus performantes de production d'antimatière.
Deuxième exemple, l'hydrogène métallique. Tout le monde sait que l'hydrogène ordinaire est un gaz inflammable de densité très ténue. Cependant, si on comprime très fortement l'hydrogène, la théorie prédit qu'il se transforme en métal, et il se pourrait que cette phase métallique soit stable à température ordinaire. En fait, tout comme l'antimatière, l'hydrogène métallique constitue un sujet de recherches important au sein des laboratoires militaires depuis très longtemps. L'une des raisons concrètes de cet intérêt réside dans le fait que l'hydrogène métallique est probablement l'explosif chimique le plus puissant qu'il soit possible de concevoir.
La synthèse de l'hydrogène métallique n'a pas encore été réalisée à ce jour. Toutefois, la théorie indique qu'une telle synthèse sera possible avec des équipements tels que le Laser Mégajoule.
Le Laser Mégajoule a d'autres applications militaires prévisibles. Par exemple, la simulation des effets des armes nucléaires, la mise au point du laser à rayons X, la production d'impulsions électromagnétiques de très forte puissance, etc.
La justification officielle de la construction du laser de Bordeaux est donc hautement contestable. En effet, tout porte à croire que la reconstruction des armes nucléaires vieillies, même dans un avenir lointain, demeurera possible sans le Laser Mégajoule, à condition que l'on prenne les mesures nécessaires pour conserver la technologie permettant la reconstruction des bombes. D'ailleurs, un des buts explicites de la série d'essais actuelle vise à tester un concept "robuste", c'est-à-dire un type d'arme qui ne devrait pas poser de problème en cas de reconstruction future.
Il est essentiel de prendre conscience que derrière l'ultime série d'essais effectuée à Mururoa se profile un danger encore plus grand: la construction à Bordeaux d'un laser permettant de réaliser des micro-explosions thermonucléaires. Vu son potentiel militaire, la simple mise en fonctionnement de cette installation annulera tous les espoirs de ralentissement de la course aux armements nucléaires.
Si la course aux armements nucléaires venait de la sorte à prendre un nouvel élan, il faut bien réaliser qu'il en résultera un effet d'entraînement considérable sur d'autres pays. Le Japon, et dans une moindre mesure l'Allemagne, disposent aujourd'hui déjà d'installations de fusion par micro-explosion de qualité comparables à celles de la France et des Etats-Unis.
Ces pays ne manqueront pas d'augmenter la puissance de leurs lasers (1), ce qui aura pour effet de renforcer leurs arsenaux nucléaires virtuels. L'Inde et Israël leur emboîteront le pas. Le monde courra le risque que certains pays se dotent d'armes nucléaires de quatrième génération en ayant pu sauter l'étape de la réalisation des générations d'armes précédentes.
En conclusion, pour que le Traité d'interdiction complète des essais devienne un traité réellement efficace en vue d'une élimination définitive des armes nucléaires, il est indispensable que sa portée soit étendue. Il faudrait notamment interdire toute expérimentation, fondamentale ou appliquée, qui mette en jeu des réactions de fission nucléaire ainsi que de fusion thermonucléaire, à quelque niveau de puissance explosive que ce soit. Dans ces conditions, les installations telles que le Laser Mégajoule prévu à Bordeaux, ou son équivalent américain à Livermore, ne devront pas être construites.
Cette extension du CTBT suppose
une formulation englobant aussi bien les aspects civils que militaires
de la recherche nucléaire. Ceci nécessiterait d'agir au niveau
le plus élevé des politiques de la science, de la juridiction
internationale, et de la diplomatie. Sur ce plan, les Etats-Unis et la
France ont une responsabilité particulière, car ils sont
de loin aujourd'hui les pays les plus avancés en ce qui concerne
la qualité de l'armement nucléaire.
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(1) La puissance des installations de fusion par micro-explosion peut être caractérisée par l'énergie que les lasers sont capables de délivrer sur la cible à la fréquence la plus élevée. A l'heure actuelle, l'énergie des lasers les plus puissants atteint approximativement 30 kJ pour les Etats-Unis, 10 kJ pour le Japon, 6 kJ pour la France, 3 kJ pour la Russie et la Chine, et environ 1 kJ pour l'Allemagne et l'Angleterre. L'énergie nominale du Laser Mégajoule de Bordeaux sera en principe la même que celle du nouveau laser en construction aux Etats-Unis, soit 1800 kJ, ce qui correspond à une énergie de l'ordre 600 kJ à la fréquence la plus élevée.
Annexes:
-Si vous souhaitez commander le rapport technique sur les armes nucléaires de quatrième génération (En anglais)
-La Recherche n°182, novembre 1986, Les armes à antimatière, André GSPONER, Jean-Pierre HURNI, p.1440
-Présentation des trois premières
génération d'armes nucléaires
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